— Un certain dimanche d'avril dernier, je me trouvais
avec des amis sur la place du Pré-de-Foire, à Entrevaux, place où se trouve le
parc de stationnement pour voitures automobiles. Situés à environ 50 mètres de
ce dernier, nous attendions le passage d'un convoi funèbre lorsque notre
attention fut attirée par des coups de klaxon partant d'une voiture arrêtée,
dans laquelle nous vîmes remuer une ombre, sans doute un jeune enfant. Nous ne
nous fîmes pas faute de critiquer les parents qui, voulant visiter notre
vieille cité, avaient enfermé leur enfant dans la voiture. Celui-ci, impatient,
appelait ses parents en klaxonnant.
Le klaxon continuait à se faire entendre à intervalles assez
réguliers. Nous nous approchâmes. L'ombre que nous avions prise de loin pour la
silhouette d'un enfant était un superbe bull-dog, tranquillement assis, une
patte sur le volant, l'autre sur le klaxon, regardant en direction du
pont-levis par où étaient entrés son ou ses maîtres, qui, à son avis,
s'attardaient sans doute un peu trop.
J'aurais bien voulu les attendre pour savoir s'il s'agissait
d'un dressage ou si ce chien manifestait par là une intelligence animale
poussée à un degré supérieur, mais, comme le convoi arrivait, j'ai dû, avec mes
amis, le rejoindre.
François MARTIN,
Entrevaux (B.-A.).
|