À la campagne, à la montagne, à la mer, les vacances
bénéficient plus que toute autre époque de l'année des commodités que leur
apportent les toilettes en plusieurs pièces, à transformation, à surprises ;
en outre, elles permettent des audaces de couleurs que ne permet ni le climat,
ni la vie des villes.
À la base des ensembles de vacances est le deux-pièces,
comportant un haut plus ou moins décolleté et un short ; selon la contrée
choisie pour ces vacances, on adoptera pour ce premier et court costume le lin,
la cotonnade ou le jersey de laine. Recouvrant ce deux-pièces, on prévoira un
autre deux-pièces de ville se composant d'une veste ou d'un paletot et d'une
jupe à laquelle pourra en outre s'ajouter un pantalon ; on choisira alors
un tissu uni, une belle toile doupionnée ou non, qui pourra être claire ou
sombre, toutes les teintes étant de mise cette année : le noir, le bleu,
le rouge, le vert ou les teintes plus audacieuses, le tango, le corail, le
violet, les bleus turquoise ou drapeau ... les beiges, les gris, le blanc.
Doubler le vêtement du tissu de fantaisie dont sera fait
le petit deux-pièces de dessous sera d'un charmant raffinement ; l'effet
opposé, le dessous uni et le dessus de fantaisie, est également bien, mais
moins pratique puisque la tenue « ville » serait de ce fait plus
voyante.
Il importe d'adopter pour les sports des costumes absolument
adéquats ; le tennis exige le blanc, des souliers au chemisier qui peut
être en nylon et qu'on portera avec le short ou la petite jupette plissée qui
seront de toile ; le golf demande la jupe-culotte laissant une grande
liberté aux mouvements et également un chemisier, qui peut être complété par un
blouson.
Il me faut signaler en passant le blouson de jersey à gants Vali,
beau comme une peau de daim, plus souple encore, dont les tons sont nombreux et
ravissants, qu'on monte au col, à la taille, aux poignets sur bords-côtes. Un
tel blouson se lave comme un mouchoir de poche et, bien entendu, peut se porter
partout ailleurs que sur les links ; des blousons conçus dans le même
esprit ont été créés par les grands chemisiers pour les hommes, très largement
incrustés de tricot de coton ; ils seront également précieux pour eux, en
vacances, et sont d'un négligé aussi élégant que pratique.
La question des vacances nous rapporte forcément à celle du
maillot, qui doit être impeccable de coupe et simple de forme ; la trame
de fil de caoutchouc, qui entre dans le tissage de tous les tissus qui lui sont
destinés, lui donne un moulant aussi exact que celui d'une gaine. Un maillot ne
peut être bien fait que dans les maisons spécialisées ; alors il fait
mieux que de bien aller, il est en même temps un correctif de la ligne.
On sait que la lutte, depuis plusieurs étés, est ouverte
entre le maillot une pièce et le deux-pièces, qui est parfois un « minimum »,
un plus que Bikini ! Le premier est bon pour toutes les femmes, seyant à
toutes les silhouettes ; le deux-pièces n'est admissible que pour les
femmes très jeunes, très fines, dont la ligne ne présente aucun bourrelet !
Le maillot bain-de-soleil peut se permettre toutes les
fantaisies, être asymétrique ou même drapé, mais éviter les bretelles qui
provoqueraient un brunissement irrégulier ; un maillot d'apparat, complété
d'une grande jupe ample et longue opposée de ton et de tissu, peut faire une
très suffisante robe de Casino.
G.-P. DE ROUVILLE.
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