— Dans notre article d'avril 1952, nous avons signalé,
à propos du hotu, que les fermiers de pêche n'avaient pu, jusqu'ici, obtenir
l'autorisation de pêcher en temps de fermeture ce poisson nuisible,
l'Administration estimant que de regrettables faits de braconnage ne
manqueraient pas de se produire si elle était accordée et que le remède serait
pire que le mal.
De nouvelles dispositions législatives d'un esprit plus
libéral viennent d'être promulguées et nous ont été signalées ces temps
derniers seulement par un agent du Service des Eaux et Forêts tout à tait
qualifié en la circonstance et que nous remercions vivement.
Voici la teneur de sa communication :
« Un décret n° 52315, du 17 mars 1952 (Journal
Officiel du 19 mars 1952), modifie onze articles du décret du 29 août
1939 et permet dès à présent d'envisager la destruction des nuisibles sous un
angle nouveau.
» ART. 10 (remplaçant l'art. 25 du décret du 29 août
1939). — Sur la demande des détenteurs du droit de pêche et en vue de
détruire certaines espèces, les préfets peuvent exceptionnellement autoriser en
tous temps, dans des emplacements déterminés, des pêches extraordinaires avec
tous engins et par tous moyens.
» Ces opérations seront exécutées sous la direction du
service compétent ; les poissons recueillis au cours de ces pêches
extraordinaires seront répartis de la manière suivante :
» a. Ceux qui appartiennent aux espèces
nuisibles ou envahissantes seront remis aux pêcheurs jusqu'à concurrence du
montant de leurs frais. Au delà de la valeur déterminée, ils deviennent la
propriété de l'État.
» b. Ceux n'appartenant pas aux espèces
nuisibles ou envahissantes deviennent la propriété de l'État s'ils ont péri au
cours de la pêche ; ils doivent être immédiatement remis à l'eau en cas
contraire. »
Ces nouvelles dispositions, fort sages et judicieuses, ont
tout intérêt à être portées à la connaissance de tous nos confrères par la voie
d'une revue aussi largement diffusée que Le Chasseur Français ;
c'est pourquoi j'ai cru de mon devoir de les faire savoir à tous ceux à qui
cela peut être utile.
R. P.
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