Des dentelles de toutes largeurs

1. Pendant les journées chaudes, il est de règle de délaisser les tricots pour les ouvrages légers. Et que peut-on souhaiter de plus docile aux doigts, de plus agréable à travailler — et à regarder travailler ! — que les fines dentelles. Elles donnent immédiatement au linge un air luxueux, raffiné, à la condition d'être employées, avec à propos, sans « débauche excessive » de tous les côtés et de tous les sens ; elles se prêtent même aux raccommodages, comme le modèle 1, dont le haut, en tissu, peut avoir été déchiré ou usé (petites manches ou encolures fatiguées). Vous les remplacerez par un entre-deux monté au point de Paris. La qualité du montage contribue naturellement à l'aspect raffiné de l'ensemble, soit qu'on choisisse un point de bourdon ou un point de Paris ; ce dernier est actuellement beaucoup plus employé.

L'ampleur devant est maintenue par des rangs de nids d'abeille comme la ceinture.

2. Encore une façon de chemise de nuit qui convient autant au neuf qu'à un habile arrangement : l'encolure froncée est faite d'un large entre-deux formant berthe volantée, sous laquelle les mancherons de même dentelle forment un deuxième volant. Deux biais roulés, en crêpe, cernent l'encolure et la taille, et se terminent par des noués.

3. Pour une combinaison, dessous de robe, ou un haut de chemise culotte, vous aimerez l'effet très seyant de l'empiècement en « soutien-gorge », avec ses fronces ramassées sur le devant et deux rangs de dentelle étroite formant petits volants légers.

4. Enfin ce dernier modèle de chemise de nuit, d'une coupe étudiée, est à la fois chic et sobre; la dentelle, employée avec assez de discrétion, souligne l'encolure et les emmanchures. Celles-ci peuvent d'ailleurs être garnies de petites manches bouffantes.

Le montage est également au point de Paris.

M. S.

Le Chasseur Français N°667 Septembre 1952 Page 560