De Santander à Gijon (les
photos)
Mardi 31 juillet (de Santander à
San Vicente de la
Barquera)
Traversée calme, au moteur et dans a brume. On
devine la côte de temps en temps. Avec le GPS, pas de surprise,
le pilote nous conduit à l'entrée de San Vicente de la Barquera.
Il n'y a pas beaucoup d'eau et on s'y reprend à
deux fois pour mouiller après avoir fait le tour du mouillage et
décider de venir
devant la plage.
On va à terre en annexe. Visite de la vieille
ville avec son château et son église sur un promontoire.
Nous sommes a pays de la pêche au thon, alors
Françoise nous en a préparé une excellente tranche.
Mercredi 1er août (à San Vicente de
la Barquera)
Le voyage en annexe fut très humide, nous avons donc décidé de
nous mettre au quai en début d'après-midi.
Matinée cool, bain, lecture, ...
Des français nous indiquent un bon
bar à tapas, surtout fréquenté par les pêcheurs du cru. Nous y
mangeons d'excellents "chipirons", gambas, "calamares" et "pulpos"
et, de plus, nous assistons à la télévision au premier match de
Zinédine Zidane sous ses nouvelles couleurs espagnoles !
Nous ne regretterons pas notre
repas, malgré la nuit agitée qui nous attend ... En effet, à
partir de 3 heures, les bateaux de pêche commencent à manoeuvrer
(un pêcheur nous avait prévenu dans l'après-midi, mais après
avoir obtenu d'autres informations tant bien que mal, nous avons
décidé de ne pas bouger). Finalement, nous avons été prié, très
aimablement, de laisser la place à un bateau de pêche arrivant
vers 7h30. Retour dans la rivière, près de la plage.
Jeudi 2 août (de San Vicente de la Barquera à ...
San Vicente de la Barquera)
Matinée calme avant l'orage (bain avant le repas).
Le vent se lève, les nuages sont
menaçants accrochés à la montagne. Malgré cela, nous décidons
d'aller voir dehors. Mal nous en a pris, car le vent est très
fort et dans le nez, alors nous faisons demi-tour, de même qu'un
catamaran anglais qui a fait le même aller-retour que nous !
Revenu à notre place devant la
plage, il n'y a rien d'autre à faire que la sieste et surveiller
le mouillage. L'anémomètre monte à 31 noeuds dans les plus
grosses rafales.
A signaler à San Vicente de la
Barquera, un magasin "100 pesetas" (encore mieux que "c'10
francs"). Françoise ramène une louche et une petite planche à
découper. Christian et moi y allons aussi et nous trouvons des
piques (5 boîtes de 125), un épluche légumes (pas terrible) et
surtout un bouchon de cocotte-minute qui fonctionne !
Vendredi 3 août (de San Vicente de la Barquera au
Rio Niembro)
Dès qu'on est sorti, on met une ligne à thon à l'eau, et ça mord
! On ramène une belle bonite (petit thon rayé) que Christian
"achève" (trucide) dans une caisse en plastique, ce qui évite de
mettre du sang partout !
Tranche de thon grillé pour le soir, et morceau
au court-bouillon pour une salade.
L'entrée dans le Rio Niembro nous donne
quelques frayeurs ! On avance dans 50 cm d'eau avec le courant de marée
montante. On touche à plusieurs reprises ! Arrivé sur le sable du fond du
rio, Christian saute dans les 50 cm d'eau pour ajuster les ancres
avant et arrière pour être bien en bordure du petit chenal. Il
n'y a qu'un autre bateau dans le mouillage, un Westerly de Saint-Malo sans
personne à bord. On est récompensé de nos efforts car le
mouillage est superbe !
Dans la soirée, petit tour en annexe pour voir
de près l'èglise et le cimetière marin qui sont au bord du rio.
Petite balade au village et dans la colline qui surplombe
l'entrée du rio et où il y a des tables de pique-nique et des barbecues la
disposition de tout le monde, et on verra du monde s'en servir dans la
soirée. On retourne aussi dans l'entrée pour voir par où on est passé et
repérer les lieux pour repartir !
La distraction pour les enfants est de plonger
du quai. De la colline nous les voyons monter à bord, mais un pêcheur du
coin a l'air de leur faire la leçon ... Heureusement, nous ne laissons rien
trainer depuis la disparition du short de Christian à San Vicente de la
Barquera, c'était un avertissement à moindre frais.
Samedi 4 août (du Rio Niembro à
Ribadessella)
La nuit a été très calme, tellement calme que l'on ne décoince
pas avant 9h30-10h. Nous faisons un essai de pêche à pied, mais
ce que nous prenions pour des crevettes ne sont que des petits
poissons.
Le problème à marée basse quand on
échoue est la difficulté d'aller aux toilettes. C'est dans les
rochers ou au café d'en face pour ceux qui aiment leur confort
(n'est-ce pas Françoise ?).
Nous faisons une manoeuvre savante
pour mettre le bateau dans l'axe de la sortie tout en restant
sur nos mouillages avant et arrière, car on ne veut pas
s'écarter du chenal de peur de s'échouer ! Tout se passe bien.
Le temps est beau, mais sans vent,
aussi la navigation vers Ribadessella se fait au moteur.
Heureusement que nous avons des plans qui nous indiquent qu'il y
a un port à Ribadessella car on a vraiment l'impression d'aller
s'échouer sur la plage quand on prend la passe d'entrée (drôle
de plage d'ailleurs, car elle est remplie de tentes de camping
!). Après hésitation entre amarrage à quai et mouillage dans le
port, on choisit la deuxième solution car ill y a la fête au
village et le quai nous paraît particulièrement agité.
Dimanche 5 août (de Ribadessella à
Lastres)
La fête dure toute la nuit et le
matin, cette petite ville qui doit être coquette en temps normal
est jonchée de detritus, ça sent fort l'alcool, l'urine et
autres excès ... Quelques fêtards trainent encore pendant que
des habitants nettoient devant leur porte, alors que d'autres
bien habillés vont à l'église (c'est dimanche) en marchant sur
la ponte des pieds ! En fait il s'agissait d'une rencontre
internationale de canoës sur la rivière qui descend de la
montagne et arrive ici, et qui est aussi l'occasion d'ne fête.
Devant de "désastre" nous nous félicitons de n'être pas aller au
quai.
Avant de partir, nous faisons un
repas de salade avec du thon cuit dans le citron. C'est le 3ème
repas de bonito, il reste encore un morceau froid pour ne autre
salade et un morceau pour un ragoût avec des pommes de terre
(spécialité de San Vicente de la Barquera ... et de Gwennidell).
La sortie du port de Ribadessella
est assez impressionnante quand il y a peu d'eau, avec un très
fort courant et des vagues. Trois petites heures de navigation
dans un vent de force 2 à 4, et nous sommes à Lastres où nous
nous mettons à quai devant un autre Ovni de passage.
Nous installons une échelle pour
"grimper" sur le quai et avec Françoise nous allons nous baigner
à la plage du port. Nous n'avons pas remarqué les eaux usées qui
se déversent dans la plage ... A bien regarder, le village
accroché à la colline, il n'est guère probable qu'ils aient le
tout à l'égout !
Après le repas, les pêcheurs à la
ligne s'installent sur le quai jusqu'à une heure assez tardive.
Ce soir, "bonito" et "patatas".
Lundi 6 août (à Lastres)
Le vent s'est levé, le ciel s'est
chargé de nuages. Christian propose de passer la journée Lastres
et de partir directement pour Gijon. Comme le temps n'est pas
beau, nous ne pourrions pas profiter de la plage en arrivant à
Villaciosa, étape prévue, et, de plus, nous serions obligés de
nous lever aux aurores pour cause de marée. Comme nous ne sommes
pas très courageuses, cette solution nous convient !
Nous allons acheter du crabe.
Finalement le vent tombe et le
temps se remet au beau nous promettant une nouvelle belle soirée
à Lastres.
Nous allons à la plage de Lastres.
Au retour nous nous arrêtons au "café du port" pour un repas de
"raciones", "chipirones", "calamares" et sardines grillées arrosées
d'un petit rosé (mousseux à notre grande surprise). Françoise et
moi faisons une petite sieste.
Mais à 19h00, branle-bas, un
bateau de pêche veut se mettre à quai à notre
place. Nous étions tranquillement sur le môle à faire des
photos, Françoise étant restée à bord. Nous rappliquons à toute
vitesse, mais les pêcheurs prennent les choses en main pour nous
amener à couple d'eux, à
l'extérieur (rapides et efficaces), le tout dans la
bonne humeur. Cela semble parfait, mais malheureusement le
moteur du bateau de pêche tourne toute la nuit, un peu bruyant
tout cela ! De plus, à 3h00, débarquement du thon pour la criée.
Les pêcheurs au travail ne se soucient pas des plaisanciers qui
essaient de dormir ... On les comprend !
Mardi 7 août (de Lastres à
Gijon)
Beau temps le matin, légèrement
nuageux l'après-midi, vent de nord-ouest à est-nord-est faible
(de 1 à 3). Navigation très tranquille, entièrement au moteur.
A Gijon, la course du Figaro est
arrivée à partir de 23h0 pour les premiers, et les autres
concurrents vont se succéder toutes la nuit avec une petite
corne de brume lorsque chacun d'eux passe la ligne d'arrivée à
proximité du port de plaisance. Ca ne fait vraiment pas grand
bruit dans le port, au sens propre et figuré. Ce n'est pas le
Vendée Globe !
Mercredi 8 août (à Gijon)
Courses en ville à la recherche
d'un embout pour le tuyau d'eau et d'une laverie. Il est
difficile de se faire comprendre et ça nous prend autant de
temps que pour Françoise avec son billet de retour en France !
De Françoise :
Sac fait je me prépare à de
nouvelles aventures terrestres vers la France. Un peu triste
de quitter l'ambiance sympathique de ce bateau.
Merci pour cette belle
croisière, je vous souhaite une bonne fin de parcours avec,
pourquoi pas, un peu plus de vent. Christian, tu peux
prendre l'apéro en mon honneur ce soir, mais boire à ma
santé l'apéro une fois par semaine serait peut-être exagéré
car, on l'a vu, les raisons sont nombreuses. Bonne pêche au
thon, en remontant surtout pour éviter une certaine
lassitude ...
Bon temps, bon vent, bon
...
La suite ... vers Brest |