Lois et décrets de 1904 à 1907
1904
POSTES de RÉCEPTION.
Sous l’impulsion du Capitaine Ferrié, le poste de la Tour Eiffel transmettait l’heure à destination des navires en mer, ainsi que des météos. Ces signaux, émis à grande puissance, faisaient la joie d’un grand nombre d’amateurs qui réglaient leur montre avec délices et formaient une vaste clientèle occulte n’ayant que peu de satisfactions à se mettre sous la dent et dans l’oreille ! cependant, cette situation avait attiré l’attention des services intéressés, car la catégorie des postes ‘’horaires ou météorologiques fut crée et réglementée par ce même décret :
· Article 3. Les postes Radioélectricité de réception sont autorisés dans les mêmes conditions que les postes de transmission. Toutefois, les postes de réception horaires et météorologiques … sont autorisés par le Chef du service local des postes et télégraphes, sur demande de l’intéressé. Des mesures spéciales étaient prévues pour l’établissement de ces postes dans certaines zones déterminées (côtes, frontières, …).
· Article 5 : En temps de guerre, tous les postes privés doivent être supprimés.
1905
Pierre Louis commence des essais à Orléans.
1906
Il y a des centaines de Radioamateurs aux U.S.A.
CONFÉRENCE RADIOTÉLÉGRAPHIQUE INTERNATIONALE de BERLIN du 3 octobre au 3 novembre 1906.
C’est la première réelle conférence à laquelle prirent part : la France, l’Angleterre, L’Allemagne, l’Italie, l’Autriche, l’Espagne, les États-
Pour conclure, un Bureau International de la Radiotélégraphie est créé et annexé à celui déjà existant à Berne pour la télégraphie, ancêtre de l’actuel Bureau International des Télécommunications.
DÉCRET du 5 mars 1907 de la COMMISSION INTERMINISTÉRIELLE de TSF.
Cette commission ‘’estime dangereux de délivrer des autorisations sans aucune garantie technique de la part des aspirants permissionnaires’’.
Cet organisme fera inclure une clause spéciale dans le texte du 24 novembre 1923 et le 13 août 1928 seulement.
Sur ses avis, parut un arrêté déterminant les conditions de délivrance des certificats d’opérateurs.
Le 5 mars 1907, parut un décret abrogeant le précédent et dont l’article 1° sériait les stations radiotélégraphiques en 4 catégories.
1° Stations côtières ou intérieures de service commercial, entretenues et exploitées par l’Administration des PTT.
2° Stations côtières spéciales au service de la marine de guerre, entretenues et exploitées par le Ministère de la Marine.
3° Stations spéciales aux communications militaires, ressortissant du Ministère de la Guerre.
4° Stations spéciales au service des phares et balises dépendant du Ministère des Travaux Publics et des PTT.
Cet article 2 ajoutait in fine : ‘’ des stations privées peuvent être, en outre établies, dans certains cas et en vertu d’installations temporaires …’’.
De même l’article 8 prévoyait ‘’ les autorisations d’installations de postes privés sont accordées par l’Administration des PTT …’’.
Mais, comme auparavant, la réception, dans le sens ou nous l’entendons aujourd’hui restait non autorisée et cependant des ‘’noirs’’ commençaient à ‘’pomper’’, ils devinrent les pionniers des ondes courtes.
Il faudra attendre 10 ans pour qu’en 1914, une disposition légale vienne réglementer ou du mois jeter les bases d’une réglementation relative aux postes privés d’émission et de réception.
Le TRAVAIL ININTERROMPU de L’AMATEURISME FRANÇAIS.
Si l’amateur de T.S.F tel que nous le concevons à l’heure actuelle, possède une antériorité certaine sur l’auditeur de concerts et autres productions issues de la radiodiffusion, grâce aux expériences effectuées dès 1905, par Pierre Louis qui deviendra 8BF, puis en 1912, 1913, et 1914 par d’audacieux chercheurs bénévoles, il ne faut pas oublier ce que ce terme a englobé durant de longues années, les bricoleurs de toutes catégories, depuis celui qui essayait timidement l’émission en ondes amorties ou entretenues par alternateur ou par arc jusqu’à ceux, beaucoup plus nombreux, qui tentaient avec des moyens de fortune, de capter les signaux des quelques grandes stations mondiales existant à l’époque. Dès la naissance de ce qui allait devenir la radiodiffusion, le nombre de ces amateurs grossit considérablement ; ce fut l’âge d’or des monteurs et de la pièce détachée. Grâce aux rapides progrès réalisés dans la production des tubes récepteurs, la standardisation ne tarda pas à étouffer le bricoleur qui ne put lutter contre la série et la chaîne, et, à l’heure actuelle, on peut dire qu’il n’y a plus, ou si peu d’amateurs tâtonnant. Seul reste, tenant du titre, notre confrère amateur, qu’il soit F8, F1, F2, … se
consacrant à l’émission et dont l’installation définitive est une utopie heureuse, si pleine de ressources et d’agrément.