Un excellent épisode de début de saison qui voit la victoire de David Vincent. Le NORAD, système de défense antiaérien nord-américain y est infiltré par les envahisseurs, grâce au contrôle mental qu'ils exercent sur la personne du Major Dan Keller...

Prologue :
Le Docteur Rogers porte secours à une jeune cavalière tombée de cheval. Constatant l'absence de pouls, il conclut au décès et avertit la police. Mais, à sa grande surprise, la femme se relève - aidée par deux hommes - et le docteur est assassiné par des envahisseurs qui le noient dans un étang voisin.

Générique

Acte Un :
C'est comme d'habitude un petit entrefilet dans la presse locale qui a alerté David Vincent, ainsi que l'identité de la jeune cavalière, Laurie Keller, seconde épouse du Major Dan Keller, programmeur au NORAD. Sa première femme est morte six mois plus tôt d'une mystérieuse crise cardiaque...
David Vincent obtient une entrée en usurpant l'identité d'un journaliste. Il explique au Major Stanhope, chef de la sécurité du centre et supérieur de Keller, qu'il a des soupçons sur la femme de celui-ci (à cause de l'accident de cheval qui entraîna la mort du Dr. Rogers). Stanhope confronte les deux hommes mais le militaire, bien que visiblement ébranlé par les paroles de Vincent, refuse de soumettre Laurie Keller à un examen médical (qui expliquerait l'absence de pouls).
Repartant pour la ville voisine, Vincent est pris dans un traquenard tendu par le envahisseurs : ils coincent son véhicule entre une caravane et un camion et le désintègrent. Vincent n'a eu que le temps de sauter sur le bas-côté pour échapper à la mort. Il repart en stop pour prévenir le Major Stanhope de l'évolution de la situation.
De retour chez lui, Dan Keller est toujours perturbé. Sa femme profite d'un "calin" pour l'hypnotiser avec un appareil miniaturisé dissimulé dans sa bague. Elle le soumet ensuite à un interrogatoire très précis sur les mesures de sécurité aériennes du NORAD pour les jours à venir. C'est un cerclet posé sur le front du Major Keller qui permet d'anihiler ses défenses mentales (et qui occasionne la tache brune qui l'inquiète tant !).

Acte Deux :
Au milieu de la nuit, Dan Keller sort de son hébétude avec une forte migraine. Il constate que sa femme a quitté le lit conjugal.
Nous retrouvons celle-ci à cheval, se dirigeant vers une ferme abandonnée où elle entre en contact avec des hommes si muets qu'ils ne peuvent qu'être des envahisseurs ! A l'intérieur, ils entrent les données collectées par la jeune femme et reprogramme une bande magnétique analogue à celle du NORAD. C'est le Major Keller qui, conditionné mentalement, effectuera la substitution, à son insu, demain matin...
David Vincent, plus obstiné que jamais, avait suivi Laurie Keller jusqu'à la ferme, mais il se fait repérer et doit prendre la fuite après une courte et violente bagarre dans laquelle il tue un envahisseur.
Vers quatre heures du matin, Dan Keller surprend sa femme au moment où elle rentre. Devant ses soupçons grandissant, elle le "reprogramme" en urgence.

Acte Trois :
Au NORAD, Vincent sollicite une nouvelle confrontation avec Keller et obtient de Stanhope que le Major amène sa femme pour examen médical. Dan repart donc chercher Laurie. Une violente scène de ménage éclate quand le Major tente de persuader son "épouse" de venir visiter le centre immédiatement.
Comprenant l'imminence du danger, elle hypnotise à nouveau Dan afin de préparer sa fuite (elle appelle la ferme) et mettre en scène le suicide d'un mari que sa femme aurait abndonné. Mais Dan parvient à sortir de sa léthargie et, comprenant à présent que Vincent avait raison, il se jette sur Laurie. Dans la lutte qui s'ensuit, il la tue avec son arme et elle se désintègre sous son regard effaré. Il découvre alors dans ses bagages le carnet de notes qu'elle rédigeait pendant ses séances d'hypnose.

Acte Quatre :
C'est au moment où il vient de joindre Stanhope au téléphone pour l'avertir de la substitution des bandes magnétiques qu'un tueur extra-terrestre surgit dans la maison et l'abat. Le crime est ensuite maquillé en suicide comme prévu.
Stanhope et Vincent, qui attendaient le retour de Dan et Laurie au NORAD, ne tardent pas à comprendre ce qui vient de se passer et le Major ordonne que l'on remette en place la bande magnétique originale. Sur le grand écran de contrôle apparaissent alors plusieurs dizaines de vaisseaux non identifiés (des OVNIs, donc) qui envahissent le Nord-Ouest des Etats-Unis. Immédiatement l'alerte rouge est donnée et des chasseurs se lancent à la poursuite des soucoupes.
A la ferme, les envahisseurs décident d'annuler l'opération et avertissent la flotte spatiale qu'elle a été repérée. L'objectif (une île à l'Ouest de Vancouver) est abandonné aussitôt.
Sur l'écran de contrôle du NORAD, la flotte ennemie vire brutalement vers le Nord et sort des limites d'intervention américaines avant d'avoir été interceptée et même aperçue en contact visuel.

Epilogue :
Une importante bataille vient d'être remportée contre l'envahisseur. L'armée, en la personne du Major Stanhope (donc le système de défense NORAD) a été mise en alerte et, malgré l'absence de preuve matérielle, David Vincent peut envisager pour la première fois un soutien des autorités...

Commentaires :
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Un excellent épisode : le scénariste - Laurence Heath - est un maître de l'intrigue bien ficelée. On peut en admirer le talent sur la série Mission : Impossible ; et il n'est donc pas fortuit que le présent épisode Condition : Red ait toutes les apparences d'un Mission : Impossible à l'envers. David Vincent déjoue en effet un complot d'espions infiltrés (comme les équipiers de Jim Phelps) au sein du NORAD (installation militaire potentiellement interessante pour toutes sortes d'espions)...

perturbé : à deux reprises nous le voyons examiner dans un miroir une tache brunâtre et douloureuse qu'il a sur le front.

ferme abandonnée : les lieux désaffectés et/ou abandonnés sont des sites priviligiés pour les activités clandestines des envahisseurs.

au moment où : le "timing" très précis de cet épisode est sans nul doute le fait du maître de Mission : Impossible Laurence Heath. On reconnait en effet la "patte" du scénariste dans cette course contre la montre haletante et angoissante (bien que vue d'une perspective inversée).

(c) 2001 éric alglave