Un épisode franchement médiocre à tous les niveaux : le scénario est sans inspiration, le ryhtme lent et les acteurs ni
convaincus ni convainquants. Pourtant l'idée de départ est assez originale : David Vincent fait alliance avec le syndicat de crime (ici une organisation de trafiquants de drogue) pour lutter contre les envahisseurs.
Mais le personnage du chef, Peter Kalter, est trop caricatural pour que son interprète (J.D. CANNON) puisse lui donner une dimension crédible et interessante. Edgar Scoville y apparaît comme un homme si intègre qu'il frôle le ridicule. Comment croire qu'un homme d'affaires milliardaire puisse être d'une telle droiture, d'une telle rigidité ?
Quant à Cort, fidèle bras droit de Kalter, qui s'avère être un envahisseur infiltré dans l'Organisation est une astuce scénaristique si éculée qu'elle en devient presque risible.
Ne parlons même pas de l'épilogue "politiquement correct" où le truand repenti quitte son organisation criminelle et se fait abattre dans un restaurant (comme s'il rachetait ou expiait ainsi ses fautes)...
Que reste-t-il à sauver de cet épisode ?
Le personnage de David Vincent qui dévoile un aspect peu connu de son caractère : l'absence de scrupule, pour ne pas dire l'absence de morale. C'est lui qui est prêt à s'allier - temporairement et à certaines conditions - avec Kalter. Le trafiquant recherche une cargaison de drogue disparue et Vincent des débris de soucoupes volantes escamotés. Cela suffit à en faire des alliés objectifs.
On savait déjà l'architecte froid et déterminé, sans état d'âme et opiniâtre ; il se montre ici opportuniste et cynique, prêt à toutes les illégalités pour parvenir à ses fins. Loin du héros positif, David Vincent incarne à la fois le mythe de l'homme juste qui se dresse contre l'oppresseur et l'américain moderne agressif et obstiné qui fait peu de cas des règles sociales lorsqu'il s'agit d'atteindre son but égoïste.
© 2001 éric alglave