THE VISE / L'ETAU

Le retour aux épisodes "classiques", amorcé dans The Peacemakers se confirme. La thématique très politique (en 1968) de la ségrégation raciale et de l'égalité des droits y est traitée avec une grande intelligence. Loin du "maccarthysme (anticommunisme) rampant" dont furent souvent accusés les producteurs des Envahisseurs, nous avons affaire ici à un plaidoyer pour l'égalité des droits de la communauté noire aux États-Unis. Écartant tout manichéisme, The Vise met en scène le débat qui divise la communauté noire elle-même. Nous rencontrons quatre représentants noirs aux positions différentes (mais pas nécessairement incompatibles) : un candidat à de hautes fonctions nationales (Warren), un enquêteur zélé (Baxter), son épouse très militante (Célia), un patron de bar proche des délinquants. La croyance commune des trois derniers en une valeur comme la vérité les mettra finalement (en dépit de la différence "raciale") du côté de David Vincent.

Prologue :
David Vincent et Edgar Scoville surveillent une station-service où un envahisseur a rendez-vous avec le pompiste pour lui remettre une malette. Ils interceptent (après une bagarre) le porte-document et en inspectent le contenu. Il s'agit de papiers et de photos concernant un certain Arnold Warren, personne pressentie pour diriger un programme spatial sur assentiment d'une commission sénatoriale. Vincent et Scoville soupçonne que Warren doit être un envahisseur.

Générique

Acte Un :
Vincent décide de contacter James Baxter, le policier chargé par la commission sénatoriale d'enquêter sur la moralité de Warren. Or, Baxter se montre avare de son temps et n'accorde que cinq minutes à Vincent. Celui parvient heureusement à ébranler ses certitudes lorsqu'il objecte à Baxter que Warren ne peut décemment pas avoir obtenu la Croix de guerre qu'il prétend avoir gagnée pendant la Seconde Guerre Mondiale alors que le régiment en question n'admit pas de noirs avant 1951 !
Baxter confronte Warren avec ces nouveaux arguments et ce dernier s'en tire par une histoire habile mais peu convaincante. Il aurait été le cuistot du régiment et aurait été amené à porter un courrier décisif par un heureux concours de circonstances... Baxter reste dubitatif et se demande pourquoi Warren mentirait sur son passé.
Pendant ce temps, Vincent téléphone à Scoville pour lui demander de convaincre Baxter de retarder la remise de son rapport d'enquête. Il donne rendez-vous pour une visioconférence le soir même à dix heures.
Baxter, de retour chez lui, se heurte au mécontentement de son épouse, Célia, qui lui reproche de chercher à nuire à un noir (Warren) pour contenter un blanc inconnu (Vincent). Elle accueille froidement Vincent lorsqu'il vient prévenir Baxter que Scoville veut lui parler dans la soirée. Après hésitation, il décide d'y aller.
Parmi les preuves que Scoville lui montre, Baxter retient une photo montrant Warren qui salue quelqu'un la main levée. En voyant que sa paume est aussi noire que le dos de sa main, Baxter en conclue que Warren n'est pas un "vrai" noir (preuve qu'il n'est pas insensible aux arguments de sa femme) et que Warren lui a donc menti (preuve qu'il est un enquêteur perspicace).

Acte Deux :
Le lendemain, Vincent se rend au domicile du prétendu père de Warren, qui prétexte son grand âge pour éluder les questions trop précise sur l'enfance de son "fils", et il se fait attaquer par deux envahisseurs. Il prend la fuite et se réfugie dans un bar où ne consomment que des noirs.
Il téléphone chez les Baxter pour demander au policier de venir le tirer de ce guêpier mais Célia lui répond que son mari est absent et raccroche sans transmettre l'information à l'intéressé.
Pendant ce temps, nous apprenons que Warren doit se régénérer rapidement et qu'un camion doit venir l'attendre d'urgence à l'issue de la conférence de presse télévisée qu'il doit donner dans la soirée.

Acte Trois :
Dans le bar, Vincent fait croire au patron qu'il a tué un policier et qu'il obtiendra une récompense s'il le livre à la police. Mais il veut aussi que la presse vienne pour éviter d'être abattu en catimini. Deux envahisseurs déguisés en policiers entrent dans le bar pendant que le patron est en train d'appeler le commissariat. Intrigué, il donne à son correspondant le numéro matricule des deux (faux) agents et comprend la supercherie. Il braque alors les deux usurpateurs et permet ainsi à Vincent de leur échapper. Les (faux) policiers, dont un gravement blessé par le barman, le poursuivent dans la ruelle mais Célia Baxter, prise de remords, arrive juste à temps pour assister à la désintégration.

Acte Quatre :
Vincent, Baxter et sa femme se retrouvent à l'arrière des studios de télévision ABC où Warren doit donner sa conférence de presse. Ils voient ainsi le camion de régénération arriver et se garer dans la cour, prêt à régénérer Warren dès la fin de son interview.
Ils décident donc d'agir et Célia crée une diversion qui consiste à retarder la sortie de Warren à l'extérieur du bâtiment en se faisant passer pour une journaliste. Pendant ce temps, Vincent et Baxter neutralisent les envahisseurs du camion.
Warren, très épuisé et pressé de rejoindre le camion, reconnaît en Célia la femme de l'enquêteur Baxter. Il se précipite au dehors. Une bagarre éclate dans laquelle un envahisseur et Warren sont tués par Baxter, tandis que le chauffeur du camion parvient à s'enfuir.

Épilogue :
Vincent a donc fait échouer un important projet des envahisseurs consistant à infiltrer et contrôler le développement de la recherche spatiale aux États-Unis.

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