Le dernier épisode de la série est un excellent cru. L'esprit de chasse aux sorcières dont ont souvent été accusés les créateurs est battu en brèche par cette dernière histoire où David Vincent et Edgar Scoville sont eux-mêmes victimes d'une machination et se retrouvent dans la position de cassandres modernes face à l'acharnement d'un procureur arriviste et carriériste. Une journaliste, non moins ambitieuse mais cependant intègre (et jalouse du procureur !), va les aider à se tirer de ce fort mauvais pas.
Nous apprenons aussi que l'assaut final, tant de fois annoncé, est imminent.

Prologue :

Washington, capitale fédérale des États-Unis, est le lieu où se déroule tout le drame de cette Inquisition. David Vincent et Edgar Scoville y rencontrent le Sénateur Breeding pour le convaincre des soupçons qu'ils ont forgés quant à Arthur Coy, conseiller auprès de la Commission de la Sécurité Nationale. Le sénateur, en bon démocrate, refuse de céder à la chasse aux sorcières lancée par ses deux visiteurs et les congédie sans ménagement. Sa secrétaire les rattrape devant l'ascenseur parce qu'elle croit qu'ils ont oublié un porte-document. Au moment même où Vincent lui répond qu'il n'en est rien, la malette explose et tue le sénateur sur le coup.

Générique

Acte Un :

Vincent et Scoville sont immédiatement convoqués par l'assistant du Procureur Général, Andrew Hatcher, qui les interroge en présence de Joan Seeley, une journaliste avec qui il a eu une liaison par le passé.
Aucun argument ne trouve grâce aux yeux de Hatcher, dont l'opinion semble faite avant même de réunir la moindre preuve incriminant formellement Vincent et Scoville. Il cherche en fait à impressionner la journaliste dont il espère reconquérir le cœur tout en assurant sa position auprès du Procureur Général. Mais Joan, qui ne goûte guère l'arrogance de Hatcher, ne mord pas à l'hameçon. Elle va même jusqu'à contacter Vincent et Scoville pour savoir s'il y a un fond de vérité dans ce qu'ils racontent au sujet de prétendus envahisseurs venus de l'espace pour conquérir la planète.
Ils lui montrent alors leurs installations de surveillance radar et électroniques (financées par Scoville) et lui projettent le dernier film qu'ils ont réalisés sur Arthur Coy, qu'ils soupçonnent d'être un envahisseur. On voit celui-ci sortir des bureaux de la Commission de la Sécurité nationale et remettre - pour la troisième fois, selon Scoville - des documents à un inconnu. Ce dernier lui donne en échange une enveloppe contenant ce qu'ils pensent être des instructions pour la suite de leurs opérations.
Pendant ce temps, Hatcher reçoit la visite d'un certain Dr. Frederickson qui prétend être un ancien membre du groupe de David Vincent. Il a des révélations à faire...

Acte Deux :

Frederickson déclare qu'il était chargé par Vincent et Scoville de tuer le sénateur Breeding au cas où celui-ci refuserait de diligenter une enquête sur Arthur Coy. Hatcher, qui tâche de réunir (ou de "fabriquer") un maximum de preuves incriminant le groupe des Défenseurs, se montre très intéressé.
Parallèlement, Scoville apprend que Coy vient de prendre un billet d'avion pour Paris. Les événements se précipitant, Vincent et Joan Seeley se rendent nuitamment chez Arthur Coy pour lui prendre l'enveloppe d'instructions qui lui a été remise précédemment. Coy ouvre son coffre-fort et Vincent, surgissant de derrière un rideau, le braque avec un revolver. Coy se rue sur sa table de travail d'où il tire une arme qu'il utilise sur son agresseur. Vincent riposte et abat Coy qui se désintègre sous les yeux de la journaliste sidérée.

Ils retournent ensuite chez Scoville où leur informaticien, Boland, commence à décrypter les documents destinés à Arthur Coy. Il ne tarde pas à déchiffrer le premier niveau de codage et en conclut que l'assaut final est pour bientôt. Vincent, Scoville et Joan mettent au point un plan pour convaincre Hatcher d'abandonner ses poursuites contre les Défenseurs.

La journaliste invite le procureur au restaurant et, feignant un retour d'intérêt pour lui, le ramène chez elle après dîner. Vincent et Scoville y attendent Hatcher et tentent de le convaincre en lui montrant l'enveloppe qu'ils ont prise chez Arthur Coy. Vincent ne peut cacher qu'il a été obligé de tuer Coy, lequel s'est désintégré. Hatcher accepte d'abandonner ses poursuites auprès du Procureur Général devant le Grand Jury et quitte la maison.

Il monte dans sa voiture et téléphone à son bureau pour faire changer le motif d'inculpation contre Vincent et Scoville. Il "troque" l'assassinat du sénateur Breeding (difficile à prouver) contre celui d'Arthur Coy (avoué par Vincent) doublé de vol avec effraction. Il réclame des mandats d'arrestation pour le lendemain matin.

Acte Trois :
Comme prévu, le Grand Jury inculpe le groupe des Défenseurs de meurtres et complot contre la sécurité de l'état. Joan Seeley court prévenir Scoville et Vincent. Boland n'a pas réussi à déchiffrer la suite des documents de Coy et Scoville l'envoie avec David dans son nouveau bâtiment informatique où il vient d'installer un ordinateur plus puissant. Ils quittent tous la maison au moment où une voiture de police se gare dans la rue. Scoville fait diversion en prenant la fuite, tandis que Boland et Vincent partent en voiture. Scoville est blessé par le policier.

Joan retourne au bureau de Hatcher pour lui cracher sa haine au visage. Celui-ci, sûr de son bon droit, décide de lui faire entendre de vive voix le témoignage confondant du Dr. Frederickson. Lorsqu'ils arrivent à sa chambre d'hôtel, (il y est à la fois assigné à résidence et sous protection policière permanente), le personnage a disparu mais Joan montre à Hatcher des traces de cendres sur le sol de la salle de bain qui lui rappellent celles laissées par Arthur Coy lorsque Vincent avait tiré sur lui. Hatcher se montre troublé mais lorsqu'il apprend que Vincent et Boland, qu'il considère toujours comme des fuyards, ont été vus devant le nouveau bâtiment des usines Scoville, il ordonne qu'on les fasse arrêter. Joan court à nouveau les prévenir du danger.

Pendant ce temps, Boland et Vincent déchiffrent la suite des documents grâce au super-ordinateur. Ils comprennent que l'évacuation de tous les hauts responsables est presque terminée et que la destruction totale de toute vie sur Terre commencera le soir même à 22 heures. Les envahisseurs ont mis au point une arme à ultra-sons sur laquelle les laboratoires Scoville travaillent encore. Elle fonctionne au moyen de trois relais répartis sur tout le territoire. L'un d'entre eux se situe fort logiquement à Washington, la capitale fédérale (dans un hôtel du centre).
Il reste donc cinq heures avant la fin du monde...

Acte Quatre :

Ils quittent l'usine Scoville à l'instant où Joan arrive. C'est elle qui, cette fois-ci, fait diversion en attirant la voiture de police de son côté pendant que Vincent et Boland préparent leur intrusion dans l'hôtel. La poursuite fait perdre à Joan le contrôle de sa voiture et elle est grièvement blessée dans l'accident. A la nuit tombante, Boland et Vincent s'introduisent dans l'hôtel par l'entrée de service en se faisant passer pour des employés du téléphone venus régler un problème d'interférences parasitaires avec d'autres lignes du quartier. Un employé suspicieux leur demande des comptes et les deux hommes l'assomment. Ils continuent leurs recherches avec des détecteurs de radiations et aboutissent dans un deuxième sous-sol où ils sont vite repérés par des envahisseurs qui ouvrent le feu. Boland et Vincent ripostent mais Boland est tué dans la fusillade. Vincent se débarrasse des deux envahisseurs et trouve la chambre forte où est abritée l'arme ultra-sonique. Il désactive les appareils électroniques qui lui sont reliés et tire sur l'arme proprement dite qui explose.

Épilogue :
David se rend au chevet de Joan et croise Hatcher qui lui apprend qu'elle vient de mourir. Il reconnaît (un peu tard, remarque Vincent) son aveuglement coupable et promet dormais un soutien sans faille au groupe des Défenseurs dont deux membres ont été tués en tentant de fuir la police. Scoville, lui, se remet de sa blessure...

(c) 2001 éric alglave