Le contexte :
Au cours de son enquête, Mulder découvre que des agents (dont son nouveau coéquipier Alex Krycek et l'Homme à la Cigarette) ont été infiltrés au sein du FBI et sont probablement les véritables responsables de la disparition de Scully et de la mort de Duane Barry.
Les sensations fortes :
D'une construction plus simple que la première partie, Ascension contient néanmoins quelques scènes émotionnellement fortes comme l'arrestation manquée de Duane par le policier. La peur est palpable chez les deux personnages ; chez le policier parce qu'il a aperçu le poignet ensanglanté de Barry et le forcené, parce qu'il est angoissé à l'idée d'arriver en retard à l'échange auquel il veut procéder. La tension est accrue par quelques images insérées montrant Scully bâillonnée dans le coffre de la voiture.
Le milieu de l'épisode est occupé par une scène d'anthologie : l'ascension vers Skyland Mountain en téléphérique. Krycek, qui, sur ordre de CSM, doit retarder Mulder au maximum, met la vie de celui-ci en danger en bloquant la cabine au-dessus du vide.
La troisième scène intense est celle de l'interrogatoire de Barry, après son arrestation. Mulder perd son sang froid et est à deux doigts d'étrangler son prisonnier. C'est Krycek (ou l'un des Men in Black qu'il a appelés qui feront le "sale boulot".) |
Le chagrin :
Mulder rencontre par deux fois la mère de Scully. Leur échanges sont sobres; pudiques mais très émouvants. Madame Scully, comme son autre fille Mélissa, est une femme intuitive. Elle avait "senti" (rêvé) que Dana était en danger et songeait à lui téléphoner au moment même où Duane Barry l'agressait.
MARGARET SCULLY: I knew it would happen this way.
I had this dream about Dana being taken away (...)
I, uh... I was going to call her but I was afraid I was going to scare her (...) She would have laughed at me anyway. She doesn't believe in that kind of thing, you know. |
Je savais que ça se passerait de cette façon. J'ai rêvé que Dana se faisait enlever (...)
Je... euh... J'allais l'appeler mais j'ai eu peur de l'effrayer (...) Elle m'aurait ri au nez, de toute façon. Elle ne croit pas à ce genre de choses, vous savez. |
MRS SCULLY: I had that dream again last night. About Dana being taken away.
I can't tell you how it scares me.
MULDER: It's probably scarier when you stop having the dream. Don't you think? |
J'ai encore fait le même rêve la nuit dernière. Dana se faisait enlever. Je ne vous dis pas comme ça m'inquiète.
Ce sera probablement encore plus inquiétant quand vous cesserez de faire ce rêve, vous ne croyez pas ? |
Margaret Scully a donc bel et bien des prémonitions, car sa fille a effectivement été enlevée une deuxième fois la nuit où elle a fait ce rêve. Mulder veut ensuite lui rendre la croix qu'il a trouvée dans le coffre de la voiture, mais Mme Scully la lui laisse en signe de confiance et d'espoir (ce qu'est d'ailleurs très exactement la croix pour les chrétiens).
La Conspiration :
Il semble que CSM ait organisé l'enlèvement de Scully après consultation du Syndicat New-Yorkais. Ces hommes dans l'ombre du pouvoir ont décidé de l'écarter parce que, comme le dit Mulder à Skinner, son analyse de l'implant retrouvé sur Duane Barry était trop pertinente et risquait de les exposer. Krycek est chargé de tenir Mulder à l'écart. Mais il ne doit pas le tuer. Car cela "transformerait la religion d'un seul homme en croisade", dit CSM.
Quelques brèves scènes intercalées nous montrent les tests que l'on fait subir à Scully. Il apparaît que ses ravisseurs veulent étudier les mystères de la fécondité féminine ! |
Mais lorsque Mulder, qui a emprunté la voiture de Krycek, découvre une des cigarettes de CSM dans le cendrier (alors que l'agent ne fume pas) il est trop tard : Skinner le fait convoquer en vain, l'oiseau s'est envolé ! Skinner décide aussitôt de son propre chef de réouvrir les Affaires Non Classées. "C'est ce qu'ils craignent le plus", explique-t-il. Mulder a donc un allié au FBI. Mais pas le soutien politique qu'il attendait du Sénateur Matheson.
Reste l'amère et frustrante conclusion formulée par X :
X: you know, don't you? You know what's happened to her.
(X turns to face him as Mulder walks.) X: This reaches beyond any of us, Mister Mulder. Even my predecessor. MULDER: I want an answer! X: Why kill Duane Barry if there was nothing to hide? MULDER: You mean the government? X: There are no answers for you, Mister Mulder. They only have one policy... (He steps into the light, and we can see his face clearly for the first time.) Deny everything. |
Vous savez, n'est-ce pas ? Vous savez ce qui lui est arrivé.
(X se tourne vers Mulder.) Cela nous dépasse tous les deux, M. Mulder. Même mon prédécesseur. Je veux une réponse ! Pourquoi tuer Duane Barry s'il n'y avait rien à cacher ? Vous pensez au gouvernement ? Vous n'obtiendrez pas de réponse, M. Mulder. Ils n'ont qu'une ligne politique... (X avance dans la lumière. Nous voyons son visage pour la première fois.) Tout nier en bloc. |
Note (de Matthieu) :
transformerait la religion d'un seul homme en croisade : Cela a toujours été l'un des points faibles de la mythologie, si Mulder est si dangereux pourquoi ne pas le supprimer ? Pendant longtemps, on nous a expliqué que sa mort ne ferait qu'envenimer les choses (argument plausible, mais pas complètement convaincant), puis on a pu imaginer que CSM ne voulait que protéger celui que l'on pensait être son fils, après tout c'est bien CSM qui lui a plusieurs fois sauvé la mise devant le syndicat New-Yorkais. Mais, l'aide que lui ont apportée Gorge Profonde, puis M. X et l'Homme bien Manucuré ( X-files: Fight The Future ), nous laisse également penser que les Hommes du Syndicat New-Yorkais n'étaient pas tous sûrs du bien fondé de leur action, ce qui les poussait à utiliser Mulder comme un comme un contre-poids afin de soulager leurs consciences.
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Mais, une autre interprétation serait également possible ; il se pourrait que Mulder ne soit qu'un pion utilisé par ces hommes de pouvoir pour détourner l'opinion publique des vrais problèmes de société (et n'en sommes nous pas nous-mêmes victimes ?). Après tout, on a toujours besoin d'un ennemi ...
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