Saluons avec enthousiasme le grand retour des épisodes "gore" - façon 4ème saison. Dans la veine des 4X02 Unruhe, 4X03 Home, 4X04 Teliko, ou le bien nommé 4X06 Sanguinarium, notre Roadrunners est purement horrifique !
Le contexte :
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Scully est retenue prisonnière dans un coin perdu de l'Utah par une secte de psychopathes qui vénèrent un parasite. Ce monstre doit habiter dans le corps de l'élue. Cette "élue" est Scully... |
Les atouts :
Deux "méchants" principaux et des villageois particulièrement allumés assurent le casting de l'épisode. Leur façon faussement naïve de feindre la bêtise ou l'incompétence est une trouvaille. Scully n'en revient pas d'être tombée sur autant de simples d'esprit.
Une montée de la tension savamment orchestrée tient le spectateur en haleine du début - déjà très éprouvant puisqu'on y voit un jeune homme se faire lapider - ; en passant par les coups de fil de plus en plus inquiets de Doggett au FBI local ; jusqu'au final quasi hitchcockien (version Psychose) où Doggett sauve Scully in extremis des griffes de ces fous.
Le fond :
N'exagérons pas la portée métaphysique de cet épisode avant tout distrayant ! Certes on peut y voir une inquiétude devant la prolifération de sectes plus ou moins sataniques mais les scénaristes de X-Files ne sont jamais tombés dans le manichéisme. Il existe d'autres épisodes où les sectes, les prédicateurs et les gourous en tout genre, contrairement aux soupçons de Mulder et Scully, se révèlent être des alliés des autorités (cf. 1X17 Miracle Man, et 2X10 Red Museum). C'est plutôt la perversité d'Alastair Mislap qui est responsable du délire collectif auquel se livrent les habitants du hameau.
L'intérêt vient surtout de la relation naissante entre Doggett et Scully. Celle-ci s'arrange au début de l'histoire pour le tenir éloigné de l'enquête et son arrivée en sauveur ne prend que plus de valeur.
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Doggett est un enquêteur hors pair. Il comprend dès sa première rencontre avec Mislap que cet homme est fou et il demande aussitôt des renforts (qui viendront après la bataille). Il agit avec un calme et un sang froid qui laissent admiratif, tant le climat qui règne dans ce village est oppressant. Bref, il intervient en homme providentiel, en véritable héros tel que les X-Files n'en ont jamais présenté. |  |
Scully ne s'y trompe pas et fait amende honorable à sa sortie de l'hôpital :
| DOGGETT: Ready to go?
SCULLY: Yeah, I'm ready to go. DOGGETT: Grand Jury convenes today. All 47 cult members are sticking together. They're not offering up much defense other than that they're being persecuted for their religious beliefs. SCULLY: They believe they worshipped Christ. That that thing was the Second Coming. (Uncomfortable pause.) SCULLY: Look, I, uh... I wanted to apologize. I … I left you out of this case, and that was a mistake on my part. It was almost a fatal mistake. DOGGETT: It was. You screwed up. (SCULLY takes the reprimand.) SCULLY: And I won't do it again. DOGGETT: I appreciate it. (SCULLY picks up her bag. Without hesitation, DOGGETT takes it from her hands and carries it out of the room. SCULLY nods to herself and follows.) |
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Vous êtes prête ?
Oui, je suis prête. Le Grand Jury se réunit aujourd'hui. Les 47 membres du culte sont cités à comparaître. Ils n'ont pas grand chose à offrir pour leur défense à part qu'ils sont persécutés pour leur convictions religieuses. Ils croient vénérer le Christ et que cette chose était sa seconde venue. (Silence embarrassé.) Euh... Je... Je voulais m'excuser... Je... je vous ai laissé à l'écart de cette affaire et ce fut une erreur de ma part. Une erreur presque fatale. C'est vrai. Vous avez fait une boulette. (Scully encaisse la réprimande.) Et je ne la referai plus. J'apprécie. (Scully prend son sac. Sans hésitation, Doggett le lui prend des mains et sort de la chambre. Scully hoche la tête et sort derrière lui.) |
Cette attitude repentante de Scully et l'attitude quelque peu "macho" de Doggett marquent un tournant dans leurs relations toutes fraîches et contrastent fortement avec les liens de confiance, de respect et d'amour qui unissaient Mulder et Scully. Il est à mettre au crédit du scénariste Vince Gilligan d'avoir osé bouleversé ainsi les habitudes des spectateurs.
Le personnage de Doggett se peaufine donc, même si Scully n'en perçoit pour l'instant que le côté héros-froid-distant-et-sûr-de-lui-au-grand-coeur-et-au courage-indéfectible...
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