Dimanche 16 août (de
La Corogne à Corme)
Après
avoir pris la météo dans un bar en face de la marina, nous quittons la
darsena Deportivo à 10 heures 30 par un temps légèrement brumeux
(visibilité d'environ 2 milles). Le ciel se dégage et le vent se lève
un peu, ce qui nous donne une excellente journée de navigation pour
rallier le petit port de Corme. Nous y arrivons vers 19 heures et
mouillons devant une
petite plage, au fond du port, en compagnie de trois autres bateaux. Pour fêter la traversée du golfe, nous aurons droit au
champagne offert par Marie-Lyse et Roger, avec quelques toasts de foie gras acheté à la foire à la gastronomie de Brest.
Lundi 17 août (de
Corme à Camariñas)
Avant
de partir pour Camariñas, nous allons découvrir le village de Corme
(nous y étions déjà venus deux fois, sans jamais aller à terre !). Nous
recherchons des percebes, mais la vente est déjà terminée … Après
quelques courses, nous levons l'ancre à midi pour un bel après-midi
ensoleillé de navigation vers
Camariñas. Un vent de 15 noeuds nous accueille dans la ria, et
nous mouillons
tout d'abord par 2,5 mètres de fond, mais après calculs, et pour éviter
de s'échouer à marée basse, nous nous déplaçons pour remouiller dans
des fonds d'environ 4 mètres. Nous visitons la ville qui a changé
depuis notre dernière venue, avec un bel aménagement du bord de mer. Là
encore quelques courses et visite de magasins de
brodeuses,
spécialité de la région, et Marie-Lyse y achète quelques aumonières. Le
vent tombe petit à petit, et nous passons une excellente soirée très
calme.
Mardi 18 août
(de Camariñas à Muros)
Départ
à 9 heures du mouillage de Camariñas. Matinée très calme, sans vent,
avec un fond de brume. Le vent se lève un peu au passage du cap
Finisterre ce qui nous permet d'arrêter le moteur et de manger au
calme. Nous arrivons à
Muros vers 18 heures, sous le soleil, et
mouillons
au nord du port où les fonds de sable et vase varient beaucoup. L'ancre
ayant mis du temps à crocher en marche arrière, nous avons une hauteur
d'eau plus convenable pour ne pas toucher au bas de l'eau … On a la
surprise de bien capter un réseau wifi non sécurisé ce qui permettra
l'échange de messages et de recevoir la météo.
Mercredi 19 août (à Muros)
Journée
à Muros, avec « petite » grâce matinée. De nombreux pêcheurs
sont présents au bas de l'eau : des femmes pour des palourdes
(semble-t-il) et des hommes avec masque et tuba pour des oursins
(d'après ce que nous avons compris d'explications de plongeurs, mais
rien n'est moins sûr !). On débarque en
ville
vers 11 heures 30 en téléphonant aux autorités pour notre droit de
mouillage aux îles Ciès que nous n'avons pas encore reçu (ce n'est pas
simple !). Balade en ville, puis repas de raciones au resto offert par
Marie-Lyse (pimientos del padron, pulpo à la galega, chipirones fritas,
navajas (couteaux)). Petite
marche
d'une heure et demie dans la colline surplombant Muros, puis bain sur
la petite plage attenant au port de pêche (Playa del Castelo). On finit
la journée à terre par le spectacle de la criée, puis l'achat de notre
repas du soir (percebes, coques, sardinas) et de choses diverses (pain,
fruits, camping-gaz).
Jeudi 20 août
(de Muros à Cumbarro)
Lever
très difficile avec vent de sud-ouest et brouillard à 8 heures. Mais le
vent tourne très rapidement pour remonter vers le nord, alors que le
brouillard se transforme en bruine. Après hésitation, départ à 9 heures
30, et le temps se lève petit à petit, cependant que le vent tourne au
nord-nord-est en s'établissant force 3 avant midi. Le moteur qui
s'imposait au départ pour recharger les batteries, s'impose encore
quelque temps vu la direction et la vitesse du vent. En fait, ce n'est
qu'en milieu d'après-midi que le vent et le soleil arriveront et nous
permettront de faire un peu de voile dans la
ria de Pontévedra. Nous arrivons à
Cumbarro
vers 19 heures 30 et mouillons en amont de la nouvelle marina, par 4
mètres de fond. Bain pour Marie-Claire, Marie-Lyse et Roger dans une
eau à 22° d'après le thermomètre du bateau, ce que mettront en doute
nos invités ! Au repas du soir : chorizo grillé et semoule de
couscous accompagnés d'une sauce tomate aux oignons poivrons et pois
chiches (excellente recette de Marie-Lyse).
Vendredi 21 et
samedi 22 août (à Cumbarro)
Vendredi,
journée à Cumbarro sous un grand soleil. Après une visite à la nouvelle
marina et une vaine recherche d'un bus, nous prenons un taxi pour aller
à Pontévedra (chauffeur parlant français car ayant passé 17 ans en
Suisse !). A Pontévedra, Marie-Lyse et Roger commencent par réserver
une voiture de location pour leur retour à partir de Vigo mardi
prochain. Nous passons la journée à visiter la
vieille ville,
avec repas de raciones (pimentos del pequillo, pulpo, chipirones,
empanadillas, chorizo,patatas bravas) et visite du musée de la Galice.
Retour à Cumbarro avec le même taxi, courses et bain à partir du bateau.
Comme tous les jours, un petit vin blanc frais accompagné de petits toasts ou autres amuse-bouches précède le repas du soir.
La recette du guisado est de Marie-Lyse. C'est un ragoût de porc à
l'espagnole, oignons, ail, pommes de terre, poivrons, tomates et petits
pois épicés de paprika : délicieux !
Dans la nuit de vendredi à samedi, nous avons « profité » du
concert qui a commencé à 0 heures 30. C'est peut-être ce qui nous a
valu un réveil tardif.
Après le petit déjeuner, Christian étant resté au bateau, le reste de
l'équipage est allé à terre faire quelques courses et réserver un hôtel
et une voiture pour le départ de Marie-Lyse et Roger.
Au retour, nous avons eu un moment de panique en voyant que notre
annexe que nous avions amarrée à un ponton de la marina avait disparu
... Après bien des discussions, il a fallu attendre l'arrivée du chef
de port qui a consenti à nous dire qu'ils l'avaient déplacée, ceci
après quelques remontrances pour être entrés dans la marina alors que
nous étions au mouillage. Heureusement qu'il n'a pas su que nous avions
aussi pris des douches dans ses sanitaires luxueux …
Après-midi de farniente, café à une terrasse pour Roger, sieste ou
lecture pour d'autres. Après les courses en fin d'après-midi et un pôt
sur une terrasse du vieux quartier donnant sur la mer, repas à bord et
feu d'artifice à minuit.
Dimanche 23 août (de
Cumbarro aux ïles Ciès)
Départ
de Cumbarro à 9 heures 15 pour les îles Ciès. Grand soleil, mais très
peu de vent, donc quasiment tout le parcours se fera au moteur, avec
Roger, imperturbable, à la barre. Arrivée vers 13 heures, et bien qu'il
y ait pas mal de monde au mouillage de la Playa Arena das Rodas,
surtout des espagnols venus passer la journée sur l'île, nous trouvons
facilement
notre place. Pour Roger, Marie-Claire et Christian,
Balade vers le sommet du Faro (175 mètres d'altitude) avec une
vue superbe
sur les alentours, et farniente sur la plage pour Marie-Lyse. De retour
au bateau bain dans une eau « fraîche » à 16° qui fera
"hurler" Roger ! Nuit très calme, bien qu'un peu rouleuse à cause du
manque total de vent.
Lundi 24 août
(des îles Ciès à Vigo)
Le petit matin gris nous fait lever l'ancre assez rapidement et nous faisons route vers
Vigo
distant de seulement 8 milles. Un petit espoir de vent vite déçu,
quelques maquereaux, et nous arrivons au Real Nautico de Vigo à 13
heures où nous inaugurons la manœuvres (bravo Roger !) de
l'arrière du bateau à quai avec pendille à l'avant, le tout avec l'aide de l'équipage et du marinero de service.
Bilan de La Corogne à Vigo : 157 milles en 38 heures (4,13 noeuds de
moyenne), dont 26 heures moteur, y compris les manœuvres de port et les
heures de recharge des batteries.
Mardi 25 août (à Vigo)
Très
belle journée ensoleillée. Après un dernier diner au restaurant offert
par nos amis, ceux-ci nous quittent au petit matin pour un long retour
vers Brest (voiture Vigo-Irun, taxi Irun-Hendaye, train
Hendaye-Biarritz, nuit à Biarritz, voiture Biarritz-Quimper en passant
récupérer la 207 à Loctudy, puis dernière ligne droite vers la maison
!).
Nous passons la journée en courses et visite au
Castelo do Castro qui domine la ville (environ 400 marches pour y parvenir ...) avec de très jolis
points de vue sur la ria. Ceci dit, nous ne garderons pas un souvenir impérissable de Vigo qui comporte quelques « verrues »
architecturales qui gâchent le site, et une certaine
« faune » que nous n'avions pas trouvée dans les autres
grandes villes de Galice.
La suite ... vers La
Corogne
|