Horta

De Brest à La Corogne


du 11 au 20 juin  2014
Site de Gwennidell, le

 

De Brest à La Corogne (toutes les photos)

Du mercredi 11 au samedi 14 juin (la traversée du golfe de Gascogne, de Brest à Ribadeo)

Nous partons du port du Château à 16h00, comme prévu pour profiter au maximum de la marée descendante jusqu'au raz de Sein. Nous avons fait tous les pleins avant de partir, électricité, eau. Sur le ponton gasoil, des gendarmes ont l'air de faire un contrôle sévère sur un bateau polonais.

Nous avons décidé de viser Ribadeo, premier port de Galice après les Asturies pour naviguer à une allure plus confortable. Nous voulions aller rapidement à La Corogne mais il devrait y avoir beaucoup de vent samedi, jour prévu de notre arrivée, et l'allure serait trop portante pour faire un cap direct.

Le soleil est de la partie et le vent aussi (bien qu'un peu trop portant), ce qui nous permet d'aller à la voile jusqu'au raz de Sein que nous passons vers 21h, après que Marie-Claire ait pêché 6 maquereaux devant la baie de Douarnenez. Le vent reste toujours de force 3-4 et va tourner vers le nord-est ce qui nous obligera à un changement de pane vers 2h du matin. Première nuit sans problème particulier, calme et à bonne allure.

Jeudi matin, le temps est toujours beau mais frisquet (15° à l'intérieur du bateau à 6h), et le vent force 3-4 de nord-est (plus ou moins ...), donc l'allure est portante. Le vent ne varie pas beaucoup en force et en direction et le soleil brille toujours ! Tout serait donc parfait si Marie-Claire n'était pas "molle" (mal de mer ?). Elle "vit" pourtant normalement, mange, fait ses quarts, mais est constamment incommodée. Elle voit cependant le fameux rayon vert au coucher du soleil ! La nuit est sans problème avec pas grand chose à voir, le Mer-Veille fonctionnant parfaitement.

Vendredi matin, vers 4h, nous mettons le moteur car la vitesse tombe faute de vent et que les batteries commencent à fléchir. Cela va durer 6 heures et, vers 10h nous nous mettons à une allure où le génois peut tenir (c'est-à-dire à 30° du plein vent arrière). Il fait toujours grand beau temps et la température matinale a "grimpé" d'un degré ! A part de très petits écarts, le vent est d'une constance incroyable, toujours nord-nord-est force 4, et comme c'est justement là que nous voulons aller, ce n'est pas si simple que ça d'adopter une allure qui fasse bien avancer le bateau (ha, si nous avions un spi !).

Nous hésitons sur notre destination et envisageons d'aller vers Viveiro dont la distance est quasiment identique à celle de Ribadeo, mais nous conservons notre première option. A noter qu'il faudra que nous nous méfions du courant de marée dans la ria d'arrivée avec un coefficient de 102 samedi. La météo du soir de France-Inter nous conforte dans notre option d'éviter La Corogne car elle annonce un avis de grand frais à coup de vent sur la zone Finisterre avec du vent force 7-8. C'est dans le sud de la zone, Ribadeo étant au nord et La Corogne au milieu ...

Marie-Claire se sent mieux l'après-midi, mais le rayon vert ne sera pas au rendez-vous le soir ... Pour la 3ème nuit (et dernière ?), et dans le but de prendre un cap direct vers Ribadeo, nous enroulons le génois car il ne tiendrait pas à cette allure. Nous avançons toujours à environ 4 noeuds, et la nuit est encore sans problème, sans trafic sur l'eau. A l'approche des côtes, nous craignions les pêcheurs, mais ils ne sont pas là (ni le thon non plus pour nous !).

Samedi, nous ne verrons la côte qu'à moins de 10 milles de distance car il y a une légère brume qui recouvre les terres. Nous arrivons à Ribadeo vers 14h30 avec pas mal de courant dans la ria ce qui rend délicate l'entrée dans la marina. Nous accostons au ponton juste à côté d'un autre Ovni 32, Jade dont le propriétaire nous aide à la manoeuvre.

La traversée aura donc duré 2 jours et 23 heures, à une moyenne de 4,5 noeuds.

L'accueil du responsable de la marina est sympathique, et nous allons nous balader pour découvrir la ville en fin d'après-midi. Nous y faisons quelques courses car demain dimanche, tout devrait être fermé.

 

 

Dimanche 15 juin (à Ribadeo)

La ville de Ribadeo est modeste et assez quelconque, juste avec un peu d'activité autour de la place principale, la plaza de España.

Dimanche, nous décidons de faire une marche vers le chemin de Saint-Jacques de Compostelle dont la partie nord passe par Ribadeo où il quitte la côte pour rallier Saint-Jacques. Nous repérons sur internet le parcours du chemin et sa sortie de la ville que nous rallions à partir du port en empruntant un grand ascenseur dont la décoration extérieure rappelle la présence d'ardoise dans la région. J'oublie de préciser que le soleil donne toujours !

Nous trouvons sans problème le chemin de Saint-Jacques et 1/4 d'heure après être sortis de la ville, un panneau propose une rando en boucle, "la rando de la Ria", différente du chemin de Saint-Jacques. Nous l'empruntons mais après un début très bien balisé, nous sommes dans l'impossibilité de choisir entre deux options, le balisage ayant totalement disparu ! Donc, demi-tour après 2 heures de marche et, peu de temps après, nous pique-niquons dans un très bel endroit dégagé, face à la campagne et aux "montagnes" au lointain.

Le retour se fait sans problème après avoir constaté que, prise dans l'autre sens, la boucle ne présentait aucun balisage. Revenus devant le panneau du départ, nous constatons sur la carte qui y est affichée que nous avons fait presque le tour proposé et plus que la distance du tour étant donné nos diverses hésitations ...

Revenus au bateau, nous constatons que le vent s'est bien levé (force 5) et nous discutons un peu avec le propriétaire de Jade. Il navigue seul pour le moment, avant que sa femme ne le rejoigne, compte rallier la Méditerranée puis revenir à Arzal en passant par le canal du Midi pour septembre prochain. Etant à Ribadeo depuis 5 jours, il s'inquiète de la persistance du vent fort ...

Pour notre part nous décidons de partir demain vers Viveiro, tôt le matin pour éviter le vent fort qui ne se lève que vers 14h.

Lundi 16 juin (de Ribadeo à Viveiro)

Lever tôt dès 6h30 pour arriver avant que le vent ne se lève comme il est prévu dans les fichiers grib.

Comme la mer est haute à 7h30, il n'y a pas beaucoup de courant dans la ria, donc la sortie se fait sans problème, juste devant un Oceanis 40 (breton) que l'on verra tout au long du parcours.

La navigation vers l'ouest est sans problème, à une allure portante avec un vent toujours d'est-nord-est. Par contre sa force nous surprend car il se lève assez vite force 4 vers 8h, et reste constant sans fraîchir, contrairement aux prévisions, et même le contraire ! Le soleil étant de la partie, donc tout va bien et nous alignons 20 milles entre 8h et 12h.

Quand il faut abattre pour se diriger vers la ria de Viveiro, nous enroulons le génois et gardons la grand-voile seule, ce qui fait descendre la vitesse vers 4 noeuds. Alors que nous arrivons dans la ria, le vent monte jusqu'à 20-25 noeuds en rafales, mais ce n'est que passager. Nous arrivons ensuite à la marina, tout au fond de la ria, où nous sommes accueillis par le propriétaire de l'Oceanis 40 de Ribadeo à côté duquel nous avons navigué (et tenu tête ...) toute la matinée, il est arrivé 20 minutes avant nous.

Nous faisons une petite balade en ville en fin d'après-midi puis nous dînons (sur la rue) dans un resto sympa avec pulpo à la gallega et chipirones grillés, le tout arrosé d'un Ribeiro blanco.

 

 

Du mardi 17 au mercredi 18 juin (à Viveiro)

Mardi, le lever est tardif et nous allons à l'Office du Tourisme et aux petites halles où nous achetons pain et rougets pour le soir.

En fin de matinée, nous entamons l'ascension vers la chapelle San Roque qui domine la ville de ses 353 mètres d'altitude. La montée sous le soleil et sur l'asphalte d'une petite route est rude, mais nous sommes récompensés par une très belle vue panoramique à partir du sommet et qui englobe la ville, les ports de Viveiro et Celeiro ainsi que toute la ria. Nous pique-niquons près de la chapelle avec une magnifique vue.

 

 

 

 

 

En fin d'après-midi, nous guettons des nouvelles de Gaëlle qui doit faire une échographie aujourd'hui. Et le message arrive : le gagnant est le "Choix du Roi", c'est-à-dire un garçon (100%) et une fille (90%). Evidemment, nous prenons l'apéro pour fêter cela (l'apéro est d'ailleurs journalier en cette période ...) !

Mercredi, nous avons décidé de faire une marche (longue !) vers le monte Faro qui domine l'entrée bâbord de la ria. Son altitude de 217 mètres est inférieure à celle de la chapelle San Roque, mais la distance (environ 16 km aller-retour) et une belle montée (puis descente) avant l'ascension finale, rendent cette rando assez "physique".

 Le soleil est toujours présent, ainsi que le vent d'est force 5. Tout au long du parcours nous empruntons une route, mais elle est petite la plupart du temps et sans beaucoup de voitures. Nous arrivons au sommet du monte Faro vers 12h45 après 2h15 de marche. Nous avons une vue magnifique sur la ria, tant vers l'intérieur que l'extérieur

 

 

 

Au bas du monte Faro, nous nous arrêtons à la plage Area, très belle, avec un beau mouillage abrité des vents d'est. Nous nous y baignons (rapidement car l'eau est très froide !) et y pique-niquons. Après une petite sieste sur le sable sec et sous un soleil ardent nous rentrons tranquillement à la marina vers 17h.

 

 

Jeudi 19 juin (de Viveiro à Cedeira)

Jeudi, nous prenons la direction de Cedeira, avec le passage du fameux cap Ortegal.

Nous partons vers 8h sous les nuages, en même temps que beaucoup de nos voisins. Le vent n'est pas violent à la sortie de la ria (force 3-4) et s'oriente rapidement à l'est. Le temps est gris et la visibilité plus que moyenne (environ 2 milles). Nous alternons moteur et voiles en fonction des variations du vent et passons à bonne distance (3 milles) de l'Estaca de Bares et du cap Ortegal. Mais, une fois celui-ci franchi, le vent monte rapidement force 6 (rafales à 30-32 noeuds), et notre ris pris dès le départ (suite à notre expérience de 2005) nous tranquillise et facilite la navigation. Comme le soleil est revenu, le bord de 10 milles vers Cedeira se déroule sans problème et très rapidement.

Le vent se calme dans la ria d'accès mais redonne dans le mouillage (20-25 nœuds d'est) ! Nous trouvons une bonne place et nous n'avons pas besoin de mettre le moteur en marche arrière pour faire crocher l'ancre !

Nous déjeunons à une heure espagnole (15h30) et le reste de l'après-midi se passe à bord tranquillement, sans aller à terre à cause du vent soutenu qui ne tombe qu'à 20h.

Vendredi 20 juin (de Cedeira à La Corogne)

Vendredi matin, le temps est très beau et calme sur le mouillage de Cedeira.

Nous partons à 9h40 (après tout le monde !), au moteur jusqu'au cap Prior car le vent est d'abord absent, puis trop portant quand il se lève (un peu). Marie-Claire met à profit ce long bord (12 milles), pour mettre la ligne à maquereaux à l'eau, et ça donne (8 en tout, et elle arrête) !

Après le cap Prior et une heure avant l'arrivée, le vent monte jusqu'à 10 noeuds, très portant dans un premier temps puis traversier donc agréable. Nous arrivons dans le port de La Corogne à la voile vers 16h, et gagnons la Marina Coruña où une personne nous indique une place au ponton.

Formalités, lessive et apéro occupent notre fin d'après-midi et début de soirée. Une belle averse en soirée nous décourage définitivement d'aller faire un tour en ville. Il y a apéro tous les soirs mais il est nécessaire préciser que c'est plutôt l'entrée du repas du soir avec des rillettes ou autres "tapas" et un petit verre de Ribeiro blanco (vin de la Galice).

La suite ... séjour à La Corogne.