Croisière dans le golfe Saronique et le nord des Cyclades (toutes les photos)
Cette
croisière de près de 3 semaines dans les eaux
méditerranéennes grecques a été initiée par notre ami Daniel qui nous a
invité sur son bateau Yallah à faire de la voile
dans le golfe Saronique et dans les îles des Cyclades du nord. Elle
s'est terminée sur l'île d'Egine où le bateau a été mis au sec pour
l'hiver et pendant 2 jours nous avons participé à son désarmement.
Yallah, le nom du bateau, est un voilier de
type Voyage 11,20m construit en 1989. Daniel en possède 50%, les autres
50% appartenant à sa fille Raphaëlle et son compagnon Sébastien qui
l'exploite en été. Nous avons ainsi pris la suite de Seb à Poros qui a
regagné la France après avoir sillonné les îles grecques durant 3 mois.
Du dimanche 4 au mardi 6 septembre 2016 - de Brest à Poros (les photos)
Dimanche,
vers 5h15 du matin à Brest, nous avons la surprise de ne pas voir
arriver le taxi que nous avions commandé la veille par internet, et malgré
la confirmation reçue par email. Nous appelons le Taxi Brestois
qui n'a pas enregistré notre demande et, après une courte discussion,
nous décidons de rejoindre Guipavas avec notre propre voiture. A
Paris-CDG, nous règlerons par téléphone la reprise de notre voiture sur
le parking de l'aéroport par
Maryvonne et Jean-Marie qui sont sur la route aujourd'hui de retour de
Paris (à la recherche d'une location pour Anilda). Nous ne changeons
pas de terminal à Paris-CDG et nous nous envolons vers Athènes après 5
heures d'attente et 30 minutes de retard ...
Nous
arrivons à Athènes vers 17h10 (TU+3) et après la récupération rapide de
nos bagages, nous prenons le bus X96 pour Le Pirée (6€/pers.). Le bus
part à 18h00 et arrive au Pirée vers 19h10 après être passé devant
l'hôtel Glyfada où j'étais logé lors de ma dernière mission Ifremer en
2010 ! Après une courte hésitation sur la station d'arrêt du bus, un
chauffeur de car nous indique le lieu d'accostage du ferry pour Poros
(le Posidonia Hellas) et nous prenons nos billets (11,5€/Pers.) non
loin de là. Nous attendons le départ (20h45) à la terrasse d'un café
(eau
gazeuse et "big" pression) où nous contactons Daniel pour l'informer de
notre heure d'arrivée. Nous
nous pointons à la porte E8 où un ferry débarque sa "cargaison" et nous
attendons avec d'autres personnes. Nous pensons que ce ferry est le
notre car il est rouge et que Seb nous a dit que le ferry devait être
rouge ... Alors que rien ne se passe sur le ferry (nom intraduisible
car en grec), une personne à laquelle j'avais demandé si nous
attendions au bon endroit me dit que le ferry (bleu marine) qui arrive
est le bon, et Posidonia Hellas est bien écrit sur la coque ! Après un
long débarquement, peu de monde embarque et nous partons vers Poros à
21h20.
Nous cassons la croûte d'un sandwich acheté à bord et prévenons Seb et
Daniel de notre heure probable d'arrivée. Nous accostons à Poros vers
23h30 après de courts arrêts à Egine puis Methana (descente/montée des
passagers par la porte avant, ferry non amarré à l'arrière). Daniel et
Seb nous attendent sur le quai. Daniel n'est arrivé que vers 19h30 par
le ferry "volant" (une heure entre Le Pirée et Poros) après un très
long périple de plus de 36 heures depuis Jausiers, alors que nous n'avons mis que 16
heures pour venir de Brest !
Lundi,
nous restons à Poros pour que Seb donne ses consignes à Daniel () pour la
passation du bateau. Nous avons décidé de prendre notre temps et Seb
qui est à bord depuis près de 3 mois a des choses à dire ... Il fait beau et chaud et nous prenons notre 1er bain autour du bateau
qui est amarré à un ponton en long qui s'est désolidarisé du quai lors d'un
coup de vent. La journée se passe en courses, consignes de Seb pour
l'hivernage du bateau à Egine et promenades. Nous terminons
l'après-midi par une longue balade à pieds qui nous permet de découvrir
le port de Poros et son environnement (). Le soir, nous invitons Seb et
Daniel à
la Taverna Garden Kipos partager un bon repas grec pour leur accueil sur le bateau.
Après
un peu de difficulté pour s'endormir vers 1 heure du matin, nous
passons une bonne nuit à bord et je me lève mardi vers 7h00 (plus tard
pour Marie-Claire ...). Nous avions décidé de partir vers Nea Epivadros
(côte ouest du golfe Saronique, à 22 milles vers le nord-ouest), mais
une météo capricieuse nous fait renoncer pour cause de menace de vent
fort l'après-midi et la nuit suivante. Nous restons donc sur notre
ponton de Poros et nous nous mettons en quête d'une poissonnerie pour
le dîner (nous y trouvons 2 petites bonites). Seb prend le ferry pour
Le Pirée à 13 heures, avec un pique-nique préparé par Marie-Claire ... Après le déjeuner pris autour d'une salade (ça sera toujours la même :
tomates, concombre, féta et éventuellement oignons) et le café, le vent
se lève brusquement et la pluie d'orage se met à tomber. Alors que nous
nous calfeutrons à l'intérieur du bateau, un officiel demande à tous
les bateaux de quitter le ponton pour cause de danger car il n'est pas
sûr en cas de vent fort. Nous allons donc mouiller à 500 mètres de là,
par 4,5 mètres de fond, au milieu de quelques autres bateaux (). La fin de
l'après-midi et la soirée sont entrecoupés d'intervalles de vent fort
et de pluie d'orage. Nous passons notre 1ère nuit au mouillage ...
Du mercredi 7 au samedi 10 septembre 2016 - de Poros à la pointe Sounion
(les
photos)
Le
vent et la pluie n'ont pas cessé de souffler et tomber toute la nuit,
et il y a beaucoup de petites entrées d'eau par le pont du bateau ! Pas
de problème quand au mouillage (ancre Delta, 40 mètres de chaîne de 10mm) ...
Mercredi matin, nous mettons le moteur (4 cv) sur l'annexe pour nous
rendre à terre, avec certaines choses à faire. Tout d'abord résoudre le
problème d'une fuite de la pompe des wc, mais nous ne pourrons pas mettre
en place la pièce neuve achetée (poignée de la pompe impossible à
dévisser). Ensuite, prendre la météo sur internet, ce que nous faisons
à l'abri de la terrasse du Skipper en buvant soit un café, soit un jus
d'orange, et les prévisions indiquent que le vent qui souffle en
rafales devrait se calmer et donc nous permettre de partir. Enfin faire
des courses. Nous rentrons au bateau vers 12h30, déjeunons et préparons notre 1ère
étape de navigation. Nous partons à 14h30 avec peu de vent et le soleil
qui revient () ... L'après-midi est de tout repos : soleil et vent faible
trop portant ! Nous faisons bien quelques séances de voile, mais la
distance totale à faire, 22 milles pour rejoindre Nea Epivadros, nous
contraint à prendre le plus court chemin au moteur. Nous arrivons ainsi
à 19h15 devant le petit port de Nea Epivadros où nous avons le choix :
soit mouiller devant une plage, soit accoster au quai du petit port (5-6 bateaux à
quai), et c'est ce dernier qui l'emporte ! Nous ressortons du port pour
préparer la manoeuvre (annexe sur le côté, amarres à l'arrière,
défenses sur les côtés), et réentrons pour mouiller l'ancre à l'avant
et reculer au quai (), mais on nous tend une pendille que nous prenons !
Nous récupérerons l'ancre en partant, et à 20h00 tout est terminé,
après avoir payé 5€ la la "harbour mistress", prix la place pour la
nuit.
Nous
passons une nuit calme dans le petit port de Nea Epivadros malgré le
bruit fait par notre voisin (jeunes russes sur un voilier de 50 pieds
!). En ce jeudi matin, le temps un peu nuageux ne nous empêche pas de
prendre un bon bain sur la plage (sable noir) qui jouxte le port. Le
tour du village est vite fait : quelques hôtels-tavernes, un camping,
quelques habitations et c'est tout ! Nous partons vers 14h15 au moteur, faute de vent ... et ça va durer
tout l'après-midi jusqu'à Perdika, sur l'île d'Egine, distant de 15
milles vers l'est. Il y a bien un peu de vent vers la fin, mais trop
contraire et trop tardif ! Arrivés à Perdika, nous sommes surpris par
le nombre de bateaux présents dans le port ! Toutes les places à quai (),
pas très nombreuses, sont occupées et il y a beaucoup de bateaux
mouillés (principalement avec l'ancre devant et l'arrière amarré à
terre par un long bout,). Nous trouvons notre place en mouillant
également devant-derrière, mais l'arrière sur une 2ème ancre, et à côté
de nos "copains" russes de la veille ! Il y a même un gros yacht
anglais, environ 40 mètres de long, qui vient mouiller en portant (par une
belle annexe motorisée ...) ses amarres arrières sur un petit quai
extérieur au port ! Le soir, nous allons dîner dans une des nombreuses
tavernes qui surplombent le port et où il y a pas mal de monde.
Vendredi,
nous avons décidé de passer la journée à Perdika, surtout pour prendre
du carburant à une station qui n'est pas très éloignée du port (500
mètres). Le matin, nous faisons donc 3 tours d'annexe qui nous
permettent de ramener plus de 64 litres de gasoil (3x21,5l) et 5 litres
d'essence. Nous versons 2 bidons de gasoil dans le réservoir du
bateau et gardons le 3ème en réserve ... on devrait être tranquilles un
petit moment. L'après-midi repos, puis Daniel nous (moi et Marie-Claire) amène à
terre où nous traversons le village vers le nord et atterrissons en
bordure de la baie de Marathonas () où nous nous installons sur les
rochers. Quelques personnes y bronzent et l'accès à la mer est facilité
par de belles échelles en inox. Nous prenons un excellent bain sous un
chaud soleil. Nous retrouvons ensuite Daniel au port, faisons des
courses pour le week-end et prenons un pot sur une terrasse avec vue
sur notre bateau dans le port où il y a peu de monde (), contrairement à
hier soir !
Samedi
matin, le vent a tourné ! Il n'a pas soufflé très fort, mais il est
passé de secteur sud au secteur nord, et le clapot rend les cabines
arrières très bruyantes. De plus, la bateau tire maintenant sur l'ancre
arrière ce qui n'est pas pour rassurer Daniel. Nous faisons une belle
manoeuvre pour partir : nous largons le mouillage arrière (celui qui
tire) en laissant un flotteur au bout de la chaîne d'ancre, si bien que
le bateau entame une rotation qui le fait tirer sur le mouillage avant
(et en se rapprochant de la terre !). Moi et Daniel empruntons alors
l'annexe pour aller récupérer le mouillage arrière pendant que
Marie-Claire reste à bord pour contrôler le bateau. Une fois le
mouillage arrière récupéré puis rangé, il ne nous reste plus qu'à
remonter le mouillage avant et partir ! Tout cela nous prend quand
même une bonne demie-heure. Vers 9h45, nous prenons la direction de la pointe Sounion, extrémité
nord-est du golfe Saronique, à 29 milles dans l'est de Perdika. Il fait
très beau et il n'y a pas beaucoup de vent, mais il va se lever en
venant du sud-est de force 3, ce qui nous permet de faire quasiment
route directe au près à 4,5 noeuds. Quasiment car à 3,5 milles de
l'arrivée, au lieu de passer au sud de l'île Gaidhouronisi nous passons
au nord dans un chenal ou il faut être attentif (les profondeurs
remontent jusqu'à moins de 10 mètres). Nous arrivons vers 17h00 au mouillage de la pointe Sounion () où il y a
encore peu de monde et nous trouvons une place recommandée par le guide
de navigation, tout au fond de la baie (), sur un fond de sable de bonne
tenue avec 4 mètres d'eau. Bain pour tout le monde, et Daniel va
vérifier le bon "planté" de l'ancre. Le petit vent qui rentre dans la
baie rend le mouillage rouleur au début, mais ça se calme avec le vent
qui tourne vers le nord-ouest dans la nuit. Beaucoup de bateaux
arrivent en fin d'après-midi et plus de vingt voiliers passent la nuit
dans la baie, avec le magnifique temple de
Poseïdon qui la domine et son éclairage nocturne rend l'endroit très
beau.
Du dimanche 11 au mardi 13 septembre 2016 - de la pointe Sounion à Tinos (les
photos)
Dimanche,
nous partons sous le soleil vers 9h30 en direction de l'île Kea
distante d'environ 16 milles vers l'est-nord-est. Dès la sortie du
mouillage et après avoir passé la pointe Sounion et son magnifique
temple de Poseïdon (), nous établissons les voiles en ciseau dans un vent
portant de force 3-4. Ca ne dure qu'une heure et le Yanmar compense le
manque de vent peu avant le sud de l'île Makronisos. Comme le vent
refuse de revenir, c'est au moteur que nous atteignons l'île Kea et la
baie de Nikolaou où nous allons mouiller devant le petit port de
Vourkari, juste à côté de corps-morts locaux, par 8 mètres de fond (). Il
est près de 14 heures et il n'y a pas grand monde, mais une vingtaine de bateaux
vont arriver plus tard, et le quai de Vourkari est complet en fin
d'après-midi ()!
L'après-midi est très calme sous le soleil et les activités du bord sont diverses : 2 bains et mots flêchés
pour moi, sieste et bain pour Marie-Claire, balade à terre et bain pour
Daniel (). Dans son tour à terre, Daniel fait quelques courses avec entre autres une
bouteille d'Ouzo et une de rosé (l'apéro est assuré !).
Lundi
notre objectif de la journée est l'île de Tinos et le port du même nom,
à 43 milles dans l'est-sud-est de Vourkari. Dès le réveil, le meltem
(vent de secteur nord) se fait sentir et les prévisions météo nous
indiquent qu'il devrait souffler jusqu'à force 5-6 dans la journée,
nous devrions donc bien avancer ! Nous partons à 8 heures et hissons
immédiatement la grand-voile en prenant un ris. Il y a du vent force 5
dès la sortie de la baie, aussi nous ne prenons pas tout de suite la
direction du nord de l'île pour éviter d'être bout au vent.
Après avoir
atteint le nord de l'île Kea (environ 4 milles), nous faisons cap à
l'est au près serré car le vent a tourné nord-est après être
complètement tombé ! Il fraîchit ensuite jusqu'à force 7 nous
contraignant à ne garder qu'un tout petit bout de génois ... et ça va
durer jusqu'au bout () ! En effet, l'île de Tinos qui est censée nous
protéger du vent en fait l'accélère car celui-ci prend de la vitesse en
descendant les collines surchauffées de l'île. Nous entrons dans le
port de Tinos vers 15h45 et préparons l'accostage (arrière au quai et
ancre devant) avec un peu de fébrilité. Tout se finit bien vers 16h00,
en suivant les conseils avisés d'un voisin français sur un voilier Moody 41
de Sète (). Nous voici à Tinos pour 2 nuits (19€ payés à la "harbour
mistress") ...
Paul, le copain de Daniel qui devait être des nôtres dès le début, nous
apprend qu'il a retrouvé le moral suite à un jugement qui lui a été
favorable, si bien qu'il a décidé de nous rejoindre. Ce ralliement
nous réjouit, et rendez-vous est pris pour les 14-15 septembre prochain
à Mykonos où nous avons prévu de nous rendre après Tinos.
La nuit au quai de Tinos n'est pas de tout repos. D'une part, des mécanos font tourner les moteurs de la grosse vedette voisine à plusieurs reprises jusqu'à une heure du matin et, d'autre part, les bruits de la rue ne cessent que vers 2 heures du matin ! Ce mardi matin à 10h00, nous prenons livraison d'une voiture de
location (Vidalis) pour 24 heures. Nous partons vers 10h30 pour un tour
de l'île en suivant les points d'intérêt décrits sur la carte remise par
le loueur. Nous visitons ainsi 2 petits villages tytpiques (Falatados
et Volax), l'un avec une très belle église () et l'autre un mignon petit
théâtre de plein air (). Pour le déjeuner, nous allons à la plage de
Kolimpithra (), trop ventée pour la baignade, mais avec une Taverne et de
forts bons "apetizers" qui constitueront notre repas. Malgré le vent
Daniel prend un bain après le repas.
Alors que nous comptions continuer
sur Pyrgos, nous atterrissons à Ormos Isternion (), un petit port de la
côte ouest avec tavernes et petite plage. Nous repartons vers Pyrgos où
ne nous arrêtons pas (2ème loupé !) et arrivons directement à Panormos,
petite baie au nord-est de l'île où Daniel aurait souhaité venir
mouiller, mais nous avons préféré le confort de la ville de Tinos ...
Retour vers Pyrgos () où nous nous arrêtons cette fois-ci (du marbre
partout !), puis direction une plage pour nous baigner ... que nous ne
trouvons pas ! Nous rentrons au bateau vers 17h30. Puis nous rangeons
nos affaires pour débarrasser la cabine dévolue à Paul et qui nous
servait de "remise" ! Nous allons ensuite vers l'église Panaghia Evangélistria (), centre
orthodoxe très important pour les grecs. En déambulant, nous faisons la
rencontre surprenante d'Annie Chapel et d'une copine en séjour sur
l'île dans la maison d'amis ! Nous visitons l'église, essentiellement
l'extérieur, et redescendons vers le bateau en suivant le tapis sur
lequel montent certains pélerins à genoux () !
Du mercredi 14 au vendredi 16 septembre 2016
- de Tinos à Mykonos (les
photos)
La nuit est calme malgré les bruits de la rue très passante et le meltem qui balaye le port. Mercredi
matin, nous prenons la voiture avec Daniel pour aller faire le plein
(8€ de gasoil) et des courses, puis nos routes se séparent. Il rend la voiture
puis s'enquiert d'une gafe (trouvé) et de camping-gaz (non trouvé) et,
avec Marie-Claire, nous cherchons quoi faire à manger ce soir (ce sera
des croques-messieurs) et achetons quelques fruits et légumes.
Nous déjeunons à 12h00, tôt pour nous, puis partons une heure après
vers Mykonos distant de 10 milles vers le sud-est. Nous faisons
quelques ronds dans les eaux calmes (tout est relatif !) du port pour
remettre l'annexe à sa place (sous le portique), ranger les défenses
sur le portique et hisser la grand-voile avec 2 ris au vu du vent
toujours aussi fort. Si le vent est effectivement fort, sa direction
est nord-est plutôt que le nord prévu, et ça ne nous arrange pas !
Avec les 2 ris dans la grand-voile, nous établissons un petit bout de
génois et navigons au mieux vent de travers. Vers le milieu de la
traversée le vent tombe bizarrement mais reprend dès qu'on approche des
reliefs de Mykonos.
Nous arrivons au port parmi un certain nombre de
paquebots de croisière, certains au mouillage et d'autres à quai (). Un
employé du port nous indique une place entre un cata suisse et un
monoque irlandais. La manoeuvre avec mouillage de l'ancre à l'avant et
marche arrière pour atteindre le quai sera une fois encore assez
délicate dans un vent fort légèrement traversier. Tout se finira bien
et nous apprécions le calme de Daniel dans ce genre de situation ... Après
un bon bain à partir d'une petite plage bien abritée près du
port, nous nous rendons à pieds au village de Mykonos, par une route de
2 km très fréquentée et sans réel trottoir pour piétons ... Nous
prenons connaissance des horaires de bateaux : le Sea Bus pour revenir
à la marina (toutes les heures rondes) et le bateau pour Delos (10
heures) où nous comptons passer une journée, demain ou après-demain, en
fonction de l'arrivée de Paul dont un texto
à 17h00 nous apprend qu'il est en route pour Le Pirée.
Puis nous
déambulons dans Mykonos : ses moulins (), ses bars devant la mer () et ses
ruelles soit tranquilles () soit grouillantes de touristes fréquentant les
nombreuses boutiques (des "normales" aux plus luxueuses). A 19 heures,
nous prenons la navette de retour à la marina où un appel de Paul nous
apprend qu'il ne pourra nous rejoindre que demain ...
La
nuit de mercredi à jeudi est très calme dans la marina de Mykonos où le vent est
sensiblement tombé mercredi soir, mais il va de nouveau souffler
fort avant jeudi midi et jusque dans la soirée. Nous passons la journée de
jeudi dans l'attente de Paul qui doit arriver du Pirée en ferry à
13h00. PLusieurs éléments ponctuent cette journée.
- Avec Marie-Claire, nouis prenons le Sea Bus dans la matinée et
Marie-Claire est exaspérée par la foule des touriste en ville. Nous
achetons tout de même des billets pour Delos (bateau demain matin à 10
heures), un guide en français sur Delos et un complément pour le
déjeuner.
- J'oublie le Guide du Routard dans la boutique où nous achetions le
guide sur Delos. Je le retrouve l'après-midi en retournant seul en
ville (et à pieds aller-retour ...).
- Daniel retrouve les lunettes du voisin, le français de Tinos, en
plongeant car tombées à l'eau lors de leur amarrage. Du coup, ils nous
invitent à l'apéro du soir.
- Paul arrive à Mykonos par le ferry de 13 heures pour se joindre à nous.
- Lors de ma virée en ville de l'après-midi, j'achète un tee-shirt et
une casquette de l'île, du pain et le repas de ce soir (saucisses,
courgettes, aubergines). - Daniel loue un scooter pour l'après-midi (15€) et va avec Paul
() acheter un bidon de gasoil et chercher en vain une recharge de
camping-gaz.
- Pour le dîner, nous comptions sur des souvlakis commandés par Yannis
(le pompiste qui a cherché du camping-gaz et ramené Paul en voiture),
mais nous attendons toujours ... on se contentera d'une boîte de
"corned-chicken" et de fromages ...
La
nuit suivante est encore calme, mais il y a encore du meltem ! Ce
vendredi nous avons programmé la visite du site antique de l'île de
Delos. Nous nous levons donc de bonne heure pour prendre le Sea Bus de
9h30 () entre la marina et Mykonos, puis le bateau pour Délos à 10 heures. Arrivés sur le site vers 10h30,
nous attendons sous le soleil que la file d'attente à la caisse
d'entrée () disparaisse pour entrer à notre tour (nos âges
avancés supérieurs à 65 ans nous font payer 1/2 tarif, 6€/pers. au lieu
de 12 !). Nous suivons tout d'abord le parcours "bleu" () et découvrons ce site
grandiose dédié à Apollon et comportant de très nombreux monuments de
d'habitations (20 000 personnes ont habité ici !). Vers 13h30, nous
faisons une pause pour casser la croûte au bord de la mer sur une plage
de galets. Avant de prendre un café au bar du site, nous visitons le
musée où sont exposées des pièces prises sur place (statues, mosaïques,
objets de la vie courante, ...). L'après-midi commence par l'ascension du mont Cynthe (altitude de 112
mètres) qui se termine par des escaliers () et au sommet duquel sont les temples dédiés à Zeus et Athéna (on y
voit surtout des cairns ...). Nous profitons d'une vue magnifique à
360° (et ), surtout que le meltem s'est un peu calmé et que le soleil est
toujours de la partie.
Puis nous redescendons () en nous dirigeant vers le
petit port et passons devant la maison des Dauphins (), la maison des
Masques, l'amphithéâtre et d'autres temples, et d'autres habitations ... Vers 17h30, fatigués de la longue visite, nous avisons une petite plage
pour nous baigner, mais à peine dans l'eau, un gardien vient nous
informer que la baignade est interdite (c'est effectivement noté à
l'entrée, mais nous n'avions pas vu ...). Ce qui nous deplait, c'est la
manière assez brutale du gardien qui, au vu du faible nombre de
personnes sur le site à cette heure, aurait pu être plus prévenant !
Nous attendons donc sans rien faire, mais à l'ombre, le bateau de
retour qui ne part qu'à 19h30 (). De retour à Mykonos, nous prenons un pot dans un café pour recevoir les
prévisions météo par wifi, puis Sea Bus de 21 heures et courses pour être
prêts à partir demain matin (vers Syros) d'assez bonne heure.
Du samedi 17 au mercredi 21 septembre 2016 - de Mykonos à Egine (les
photos)
Samedi,
changement de temps au réveil, le meltem ayant quasiment disparu (les
prévisions météo étaient bonnes !). Nous partons pour l'ouest de l'île
Syros distante de 25 milles dans l'ouest-sud-ouest. Avant de partir, Daniel cherche un
bon moment le chef du port pour pouvoir payer et il le trouve (19€ pour
3 nuits) ... Navigation sans problème () avec un vent faible qui refuse de plus en plus
(rotation du nord vers l'ouest). Nous alternons des séquences à la
voile (vent de travers jusqu'au près) et des séquences au moteur dans
un vent qui faiblit. Et c'est au moteur que nous atteignons le petit
port de Finikas vers 14h30 où nous mouillons par 6 mètres de fond dans
la baie, non loin de la jetée du port (). Bain pour tout le monde sitôt
tout rangé, en allant jeter un oeil sur l'ancre bien plantée dans un
mélange de sable et vase.
Après un repos bien mérité (!), nous allons à terre faire des courses
(encore !) que Daniel et moi ramenons au bateau pendant que
Marie-Claire et Paul cherchent une Taverne parmi toutes celles qui se
présentent à nous ... et choisissent la plus éloignée ! Dîner simple
mais bon avec de nombreux "mezzes", et pas cher ! Pas un souffle de
vent pour le retour au bateau ...
Encore
une nuit très calme au mouillage de Finikas. Dimanche matin, pas de
vent, mer plate, la journée s'annonce chaude ! Direction le nord de
l'île de Kythnos vers l'ouest-nord-ouest pour une étape de près de 30
milles en ligne directe (et nous allons en parcourir 35 réellement !). Petit vent de travers au début puis près (pas serré) jusqu'à la pointe
Kéfalos à l'extrême nord de Kythnos que nous atteignons vers 14 heures,
avec quelques séances au moteur, mais la plupart du temps à la voile.
Une fois la pointe franchie, nous devons aller vers le sud pour
atteindre les mouillages de Kolona et Fikiadha (2 mouillages face à
face séparés par une langue de sable) à environ 8 milles. Nous tirons
des bords, au moteur tout d'abord en faisant porter la grand-voile, et
à la voile ensuite. Comme le vent est faible et qu'il est de plus en
plus contraire, nous n'allons pas bien vite, mais il fait beau et nous
avons le temps ! Notre "lenteur" est aussi due aux bords "carrés" que
l'on tire (130° entre chaque bord), et on ne sait pas trop pourquoi ils
sont si carrés ! Bref, nouis arrivons vers 17h00 devant la plage de
Fikiadha () que nous avons choisie car mieux abritée du vent prévu
(sud-ouest).
Bain pour tout le monde à l'arrivée, et j'en profite pour nager jusqu'à
la plage qui sépare les 2 mouillages (). Il y a plus de bateaux à l'est,
comme nous, car mieux protégé, en principe ...
Ca
a un peu bougé cette nuit, la petite houle entrant dans la baie, mais
rien de méchant. Lundi, réveil matinal (6h00) pour partir sitôt le jour
levé, ayant 50 milles à faire vers l'ouest en direction de Poros. Nous
partons à 7h15 avec peu de vent, une mer un peu hachée et toujours du
soleil.
Le vent donne un peu d'ouest-sud-ouest, et nous avançons au près en
s'appuyant avec un peu de moteur pour maintenir un minimum de vitesse
avec le génois gonflé. Mais après deux heures d'un tel régime, le vent
nous abandonne et nous prenons la route directe vers le sud de l'île de
Poros en roulant le génois et en passant au sud de l'île Georgios
située à peu près à mi-parcours. En début d'après-midi, le vent est
toujours aussi faible, le ciel se voilant légèrement, nous progressons
toujours au moteur vers le sud de Poros. Devant nous, le ciel se charge
et l'orage arrive, ce que la météo d'avant-hier n'avait pas prévu.
Daniel nous fait prendre un ris et le vent bien timide jusqu'alors se
met à souffler violemment (force 6-7) avec de la pluie (), en nous contraignant à nous
diriger vers le nord-ouest. Après 30 minutes d'un tel régime, l'orage
passe, le soleil revient et nous reprenons notre route initiale sans
beaucoup de vent. Mais celui-ci n'a pas dit son dernier mot et redonne
très fort et toujours contraire à notre route. Nous sommes toujours au
moteur, grand-voile seule avec un ris qui, usée et soumise à rude
épreuve, se déchire sur un mètre dans les hauts (chute déchirée, voile elle-même décousue).
Nous l'affalons alors qu'il nous reste encore une dizaine de milles
avant Poros. Au vu du vent d'ouest toujours fort, nous prenons la
décision de contourner l'île par le nord, même si cela rallonge la
route de 4-5 milles. Nous passons ainsi la pointe nord de l'île vers
18h30 et pointons notre nez vers le chenal d'entrée dans la baie de
Poros distant de plus de 3,5 milles. Une fois dans la baie, nous allons
mouiller dans sa partie ouest par 4 mètres de fond. A 19h30, cette
journée très contrastée est terminée avec un vent qui se calme dans la
soirée ().
Après
cette journée fortement ventée, le mouillage de la baie de Poros
s'avère excellent pour une nuit très calme ... Mardi (), le réveil est
cependant assez ventilé et nous nous déplaçons vers le port de Poros devant
lequel nous mouillons par 5 mètres de fond. Nous allons à terre
dans la matinée pour faire quelques courses, repérer un magasin qui
vend du camping-gaz et prendre les fichiers météo par wifi (bonnes
prévisions pour mercredi et jeudi). Au retour au bateau, bain pour
Marie-Claire (trop de clapot pour moi) avant le déjeuner. L'après-midi
est consacré à un 1er nettoyage du bateau : Daniel et moi pour
l'extérieur, Marie-Claire et Paul pour l'intérieur. Ensuite, repos et
bain pour moi (le clapot est moins fort) avant d'aller à terre pour le
camping-gaz, l'apéro en terrasse (ouzos et pina-colada) et le resto à
la Taverne Platanos (apetizers, "poissons" pour moi et Paul, porc pour
Marie-Claire et Daniel).
Mercredi,
nous partons à 8h45 pour Egine et Daniel constate rapidement que le
pilote ne répond plus aux consignes, il faut donc barrer jusqu'à Egine,
à 15 milles dans le nord. Alors que nous naviguons au moteur depuis plus
d'une heure, le bateau est brutalement freiné et le moteur fume noir un
instant, puis nous reprenons de la vitesse (4,5 noeuds) mais en
poussant le moteur à 2200 tours. Nous programmons de nous arrêter à
Perdika, à une heure de route dans la directon d'Egine, pour voir si
l'hélice n'aurait pas pris "quelque chose" car le moteur tourne "rond". Nous mouillons à Perdika où
Daniel plonge immédiatement et remonte un joli sac plastique qui
enveloppait les pales de l'hélice. Tout est bien qui finit bien, pour ce
problème tout du moins.
Une fois repartis de Perdika, nous arrivons vers 13h30 à Egine où nous
mettons le bateau à quai avec l'ancre mouillé devant (manoeuvre refaite
3 fois !). Repas (salades préparées par Marie-Claire) puis recherche de
la panne du pilote : Daniel trouve le piston du pilote désolidarisé du
safran d'où l'inaction des consignes, mais il faut trouver un
remplaçant à l'écrou de 12 mm qui bloque le piston et qui s'est perdu
dans les fonds ... Une fois celui-ci acheté au ship du coin (écrou Nylstop), je remonte
moi-même le tout (il faut travailler en aveugle dans une position très
inconfortable ...). Essai à quai concluant !
Le patron du chantier où va hiverner le bateau passe nous voir et nous
demande d'être à Souvalas vers 10 heures demain, et comme la distance
est de 5 milles, nous partirons vers 8h45. Le plan est le suivant :
Marie-Claire conduit au chantier une voiture de locatioin pendant que
nous y amenons le bateau. Daniel et Paul ont repéré un
loueur de voiture que nous allons chercher immédiatement pour que
Marie-Claire puisse en disposer avant que nous partions demain pour le
chantier.
En allant chercher de l'essence pour la voiture (station fermée !),
Daniel reconnaît la pension (et la patronne le reconnaît également !) où il est
possible de louer des studios (40€/nuit), ce que nous faisons pour les nuits de
jeudi et vendredi pour moi et Marie-Claire, Daniel et Paul dormant sur le
bateau au sec.
Jeudi 22 et samedi 24 septembre - de Egine à Souvalas (les
photos)
Il
y a beaucoup de bruit au bateau à quai avec une rue très passante, si
bien qu'on n'a pas de mal à se lever de bonne heure jeudi matin. Un
orage assez violent trouble notre petit déjeuner (l'eau du port devient grise et sent mauvais !) et nous oblige à
reprendre de la chaîne sur l'avant. L'orage se calme et nous partons
dès 8h30 (), alors que Marie-Claire reste à terre pour conduire la voiture
au chantier Asprakis.
Navigation
de 5 milles vers Souvalas, au nord de l'île où est localisé le chantier
Asprakis. Le temps (pas de vent, grand soleil) est idéal pour la
manoeuvre qui angoisse Daniel : l'entrée en marche arrière dans la
petite darse se déroule parfaitement (). Le travel-lift nous met hors de
l'eau (), puis la coque est nettoyée au karcher et le bateau est transposé
sur un charriot et un tracteur l'amène en début d'après-midi vers
son parking d'hivernage ().
Après que nous ayons rangé nos affaires et transféré nos sacs dans la
voiture, Marie-Claire part à la station service la plus proche remplir
un bidon de gasoil. Nous faisons certains travaux préconisés par Seb :
- Démontage du lazy-bag et séchage des voiles (au soleil).
- Pliage et rangement des voiles (), avec la grand-voile déchirée (). - Nettoyage, pliage et rangement de l'annexe.
- Démontage de l'ancre, sortie de la chaîne, rinçage à l'eau douce de
la chaîne et de la baille de mouillage, puis rentrée de la chaîne dans
la baille.
- Remplissage du réservoir de gasoil (3 bidons de 20 litres).
- Diverses "petites" choses : rangement de la bouée couronne, rangement
des bouts, démontage et rangement de l'électronique (traceur et vhf).
Nous espérons terminer le désarment du bateau demain ... Alors que Paul
accompagne Marie-Claire à Souvalas pour aller chercher à manger pour ce
soir, Daniel va se baigner juste avant l'orage qui éclate à nouveau et
rince abondamment le bateau. Apéro au bateau puis dîner à notre studio.
Pour
la 1ère fois depuis le 4 septembre et 18 nuits, nous retrouvons un lit
"normal" dans notre petit studio où nous avons dîner avec Daniel et
Paul. Vendredi matin, les deux compères passent nous prendre juste
après 9 heures et nous recherchons vainement une blanchisserie dont
j'ai pourtant l'adresse !
Nous retournons au bateau où nous finissons ce qu'il y a à faire :
- Rincer les toilettes à l'eau douce.
- Ranger le moteur de l'annexe dans les toilettes.
- Bloquer l'éolienne.
- Fixer la pancarte "For sale" sur le balcon avant (elle ne servait à rien à l'arrière qui donne sur un champ).
- Fixer une bâche blanche pour protéger le pont en avant du mât.
- Protéger la barre et sa colonne par une bâche blanche.
- Essayer la protection bleue qui couvre le pont du mât au cockpit.
Pendant ce temps, Marie-Claire repart à Egine où elle trouve la
blanchisserie (Perla, le linge sera prêt dans 24 heures) et va chez le
ship acheter du mastique bi-composant (Daniel réparera un "pet" sur la
jupe arrière du bateau), des serres-câbles en plastique pour fixer la
pancarte "For sale" et 20 mètres de petit bout pour fixer les bâches
blanches.
Ouf, c'est à peu près fini ! Bain pour Daniel et Marie-Claire dans
l'après-midi, apéro au bateau, dîner dans une Taverne de Souvalas ...
puis retour au bateau via notre studio par le chemin des écoliers.
Samedi,
Daniel et Paul passent nous prendre à 9 heures. Ils ont pris la
décision de passer une nuit supplémentaire à Egine et donc de venir à
Athènes que demain. Nous passons à la blanchisserie Perla, mais le
linge ne sera prêt que dans une demie heure. Nous prenons nos
billets pour Le Pirée sur un ferry qui doit partir à 10 heures et
attendons devant un café avant de prendre la direction du Pirée. La
croisière est vraiment finie !!
Quelques chiffres sur la croisière ...
-
18 nuits à bord :
- 2 nuits en studio à Egine.
- 11 jours de navigation.
La suite ... Découverte d'Athènes
|