Ligne de Saint-Sébastien à Guéret


Introduction

Après l'ouverture en 1864 de la transversale Montluçon - St Sulpice-Laurière qui permettait de relier Guéret aux lignes Paris - Limoges et Paris - Montluçon, on s'aperçut qu'une liaison directe vers Paris serait plus pratique sans être obligé de faire le détour par St Sulpice-Laurière. Les élus locaux développaient leurs arguments pour que la ligne désserve leurs communes et les débats n'en finissaient pas. Ce sont finalement les décisions des ingénieurs de l'Etat qui mirent fin aux nombreuses variantes d'itinéraires et la ligne fut déclarée d'utilité publique en 1881 et confiée à la Cie du Paris-Orléans.

D'une longueur de 45 km la ligne fut mise en exploitation le 16 Août 1886 et comportait 5 stations intermédiaires (Lafat, Dun-le-Palleteau, St Sulpice-le-Dunois, Bussière-Dunoise, St Sulpice-Anzême), 2 arrêts (Maison-Feyne, Langledure) et 2 haltes (la Chapelle-Balouë, la Clavière). A environ 2 kms de son terminus, en 1906, au moment de la mise en service de la ligne vers la Châtre était créé le poste de bifurcation du Teilloux. L'arrivée en gare de Guéret s'effectuait donc par un tronc commun. L'origine des PK (Points Kilométriques) était la gare de Paris-Orléans (Paris-Gare d'Austerlitz) via le BV de Saint-Sébastien. Il en était de même en ce qui concerne la numérotation des PN (Passage à Niveau).

Selon l'indicateur Chaix de 1909 il fallait compter environ 1h 30 pour relier les deux gares. 3 allers-retours étaient proposés et il en coûtait de 1 fr 85 en 3ème classe, à 3 frs 35 en 1ère classe en passant par 2 frs 50 en 2ème classe (1 fr de 1909 équivaut à 3,27 Euros).

La ligne rendit de bons et loyaux services aux populations locales jusqu'au 27 Juin 1940, date à laquelle cessa toute circulation de voyageurs. Le trafic marchandises continua cependant jusqu'au 14 Mai 1950 sur la section St Sébastien - Lafat et le 18 Mai 1952 sur la section Guéret - Lafat. Après le déclassement du 12 Novembre 1954 la voie fut déferrée en 1957 et la vente des bâtiments eut lieu le 12 Mars 1959.

Depuis plus de cinquante ans aucun des bâtiments, que ce soient les gares et maisonnettes de garde-barrière, n'ont été détruits et sont maintenant occupés par de nouveaux propriétaires (parfois d'anciens cheminots) qui ont rénové et mis en valeur ce précieux patrimoine.

Je vous invite donc à participer à l'intégralité du parcours à la découverte des traces de ce patrimoine, sans oublier les ponts et viaducs, dont une bonne partie a bénéficié du savoir-faire des maçons creusois.

N.B. La signification de certaines abréviations peuvent être consultées à la page Glossaire, en cliquant sur les lettres de couleur verte.

Carte du tracé de la ligne (remerciements à Alain TIXIER)

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