A.N.V.V.E.N.
Association Nationale Vétérans Victimes Essais Nucléaires.
Informations concernant les essais nucléaires Français:

France : Total 1960-96:210 essais ,Sahara 17, Polynésie 193(Mururoa 167, Fangataufa 14 essais de sécurité12.
Sahara:CSEM (Centre saharien d'expérimentation militaire) à Reggane (oasis)à 700km au sud de Colomb Bechar , base vie à 15 km ; à 45 hm au sud-ouest : PC de tir et d'observation d' Hamoudia. 16 km plus loin , pylône de 106 m qui supporte l'engin expérimental.
1960: 13.02 à 7 h 4 mn 20 sec : Gerboise bleue 1.04 la 2 èmez Gerboise blanche , 27.12 la 3 ème Gerboise rouge
1961 25.04 4 ème Gerboise verte.
Cernac : (Centre d'expérimentation militaire )dans le Hoggar à 150 km au nord de Tamanrasset: base vie à in Amguel et base avancée à In Ecker.
Du 7.11. 1961 au 16 02 1966, In Ecker: 13 essais souterrains ( mise au point bombe au plutonium de 60 kt) dans le massif du Tan Afela CSEM et Cemoc ont été fermés les 1 et 15.06.1967 puis rendus aux Algériens .

Polynésie: 90 minutes de film "les irradiés de la République"sur la 3 . cliquez dessus svp


CEP: (Centre d'expérimentation du Pacifique) crée le 21.09.1962 : 181 essais

dont 41 aériens , 140 souterrains sur 2 atolls distants de 40 km , constitués d'un socle basaltique surmonté de 200 à 400 m de roches calcaires produites par l'accumulation des coraux , inhabités depuis 1906
Mururoa (périmètre de 60 km , largeur de 400 à 1100m), 167 essais et Fangataufa ( anneau fermé de 300m de largeur , 14 essais
A1200 km de Tahiti , 4750 de la Nouvelle Zélande , 6600 de Lima (Pérou) , 6720 de Santiago (Chili) 6900 km de Sydney (Australie) , avec 2300 hab dans un rayon de 500 km .
Accidents d'irradiation :
3500 personnes exposées pendant les tirs aériens 1966 1974 . (chiffres officiels) , nous allons démontrer l'absurdité des ces dires par la suite
55 personnes ont reçus une dose de 15 et 50 milliseverts (msv) , limite annuelle alors fixée pour des travailleurs du nucléaire
4 pilotes d'avion suivant le nuage radioactif ont reçu des doses de 51 , 60 120 , et 180 msv, (sans conséquences d'après les officiels)

Pendant les essais souterrains (1975 1996) , environ 20 personnes ont reçu 5 à 25 msv.
Lors de 3 essais aériens , le panache radioactif a touché des atolls habités des iles Gambiers doses maximales reçues: 5.5 msv (seuil annuel alors admis : 5 msv )

Essais aériens :
du 2.07 1966. nom de code Aldebaran au 4.10 1966 à 600 m d'altitude 300 kt
1967.5.06 1967 au 2.07 1967 3 de faibles puissance ( mise au point du détonateur de la future bombe "H") .

1968 du 24 04 au 8.09 : 5 essais bombe "H" (Canopus de plus de 2 mégatonnes ).
1970 du 5.05. au 6.08 (campagne prévue pour 1969annulée pour des raisons budgétaires): 8 essais bombe "H"
1971 du 5.06 13.08 : 5 essais tactiques de 15 kt bombe dopée de 500 kt, bombe "H" de 1 mégatonne. 1er à Fangataufa .
1972 du 25.06 au 29 07 : 3 essais de faible puissance (détonateur bombe "H" )
1973. du 21.07. au 28.08 5 de faibles puissance.
1974 du 16.06 au 25 08 : 7 (dont 2 de forte puissance)

INFORMATIONS SUR LES RADIATIONS NUCLEAIRES. cliquez dessus svp



  ASSOCIATION NATIONALE VETERANS VICTIMES ESSAIS NUCLEAIRES.

 Tél. 06.63.76.68.56.

 

OBSERVATIONS DE l’ A. N .V. V. E. N (ASSOCIATION NATIONALE des VETERANS VICTIMES DES ESSAIS NUCLEAIRES) SUR LES MESURES DE PREVENTIONS DES INSTALLATIONS NUCLEAIRES DE BREST ET DE L’ILE LONGUE 

 

        En préambule, afin d’éviter toute confusion, il est utile de rappeler que l’ANVVEN est une association qui n’est pas antimilitariste pas plus qu’elle n’est opposée à l’usage du nucléaire sous toutes ses formes. Il ne peut en être autrement puisque ses adhérents sont des vétérans (appelés, civils, militaires engagés de toutes armes) qui ont participé aux essais nucléaires au Sahara et en Polynésie ou qui ont séjourné sur ces sites. 

Elle se réjouit au contraire de l’existence d’une armée dont la mission est de défendre notre territoire ainsi que nos intérêts nationaux selon les orientations données par la représentation nationale. Qu’il s’agisse de l’arme nucléaire composante de notre politique de défense, de l’industrie nucléaire qui contribue notamment à assurer notre approvisionnement en électricité et notre indépendance énergétique, ou bien de l’utilisation du nucléaire dans le domaine médical qui participe à l’amélioration de la qualité des soins et à l’allongement de l’espérance de vie des français, l’ANVVEN estime que ces diverses techniques nucléaires sont sources de progrès, qu’elles contribuent à la création de richesses et au développement de l’emploi ainsi qu’à la sûreté nationale. 

        S’agissant plus particulièrement de l’arme nucléaire, l’agrément à la politique de dissuasion française ne signifie pas pour autant, que sous le sceau du secret défense, il faille tout accepter. L’ANVVEN, dont l’objet social est de défendre les intérêts des vétérans victimes des essais nucléaires, au travers les drames humains qu’elle est amenée à observer  parmi ces adhérents est un observateur privilégié des altérations de la santé que provoquent les essais nucléaires. 

        A l’heure où, eu égard à la dangerosité potentielle des installations nucléaires des sites de Brest et de l’Ile Longue, la population est consultée sur les mesures de prévention, de protection et de sécurité qu’il est envisagé d’adopter, il est du devoir de l’ANVVEN d’intervenir dans le débat pour exprimer son point de vue.

  Sur le principe, il est particulièrement positif de recueillir l’avis du public mais, comme toute initiative de cette nature, il convient que  cette consultation soit loyale. Or tel n’est pas le cas. L’avis de la population n’est pas éclairé.

        Chacun comprend que tout ce qui concerne la politique de défense ne peut être mis sur la place publique. Toutefois, le classement en secret défense, ne peut avoir pour conséquence de nier les évidences et d’ignorer les conséquences dommageables sur la santé des serviteurs de l’Etat qui, quel que soit leur statut, ont contribué, par leur présence physique sur les sites d’expérimentations, au développement de l’arme nucléaire

        Depuis toujours, l’Etat Français, s’obstine à ne pas reconnaître l’atteinte à la santé de ses agents civils ou militaires provoquée par les rayons ionisants. Le secret défense ne peut être un prétexte à entretenir l’opacité.

  Le gouvernement a déjà été condamné pour ce classement abusif en secret défense notamment dans un arrêt du conseil d’état d’octobre 2003 qui a annulé un arrêté ministériel du 24 juillet 2003 relatif à la protection du secret de la défense dans le domaine de la protection et du contrôle des matières radioactives.

        Il n’y a pas de raison de penser, que les rayons ionisants sous la raison qu’ils sont émis par des équipements militaires français n’obéiraient pas aux lois de la physique. Ces règles sont universelles.

  Plusieurs autres pays ont reconnu la dangerosité du nucléaire et dressé un tableau de 17 pathologies radio-induites ouvrant droit à une prise en charge et une indemnisation des victimes.

 

Liste des maladies reconnues comme radio induites aux USA et Angleterre.

Liste des maladies "radio-induites" dans le manuel US 2003 des radiations ionisantes (ionizing radiation Handbook 2003) site: http://www1.va.gov/irad/

  Leucémies sauf leucémie lymphoïde chronique 

Cancer de la thyroïde - Cancer de l'estomac 

Cancer du sein - Cancer de l'œsophage

Cancer du poumon tumeur maligne de la trachée, des bronches, du poumon

Cancer des os - Cancer primitif du foie

Cancer du colon 

Cancer du pancréas - Cancer du rein

Cancer de la vessie - Cancer des glande salivaires (tumeur maligne de la glande principale)

Myélome multiple - Cataracte sous capsulaire postérieure

Nodule thyroïdien non malin Cancer de l'ovaire

Adénome parathyroïdien Tumeurs malignes du cerveau et système nerveux central

Lymphomes autre que Hodgkin Cancer du rectum

Cancer de l'intestin grêle - Cancer du pharynx

Cancer des voies biliaires - Cancer de la vésicule biliaire

Cancer du bassinet, de l'uretère, et de l'urètre. 

Cancer de la prostate Carcinome broncho-pulmonaire (une maladie pulmonaire rare).

Tumeurs bénignes du cerveau et du système nerveux central. 

Autres affections malignes non listées dans les maladies précédentes 

 

Dans ces pays si le vétéran présente une des 31 maladies de la liste des maladies reconnues et si il a été présent , il sera inscrit dans ce registre.

 

Bien entendu et fausse joie , le Gouvernement Français , est le seul Pays à ne pas reconnaître ces maladies !

 

Une documentation de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) distingue “ deux types d’effets des rayonnements sur l’organisme :

·        Les effets à court terme, dits déterministes, liés directement aux lésions cellulaires et pour lesquels un seuil d’apparition a été défini ;

A partir d’un certain seuil d’irradiation, apparaissent des effets pathologiques directement liés aux lésions cellulaires. On distingue les effets liés à une irradiation partielle ou globale.

Les tissus les plus sensibles en cas d’irradiation sont les tissus reproducteurs, les tissus impliqués dans la formation des cellules sanguines (rate, moelle osseuse ….), le cristallin de l’?il, la peau. Une irradiation locale cutanée peut entraîner par exemple, selon les doses, un érythème, une ulcération, ou une nécrose.

En cas d’irradiation globale du corps humain, le pronostic vital est lié à l’importance de l’atteinte des tissus les plus radiosensibles (moelle osseuse, tube digestif).

·        Les effets à long terme et aléatoires (ou stochastiques) : cancers et anomalies génétiques. Ils se manifestent de quelques heures à plusieurs mois/années après l’irradiation. Ces effets sont considérés comme sans seuils.

Ces effets peuvent survenir de façon aléatoire au sein d’une population ayant subi une exposition identique et sans qu’un seuil n’ait pu être vraiment défini. Ce sont les cancers et les anomalies génétiques (mutations)

Par prudence, on considère que toute dose, aussi faible soit-elle, peut entraîner un risque accru de cancer. Le délai de survenue de la maladie est long : de 5 à 10 ans pour les leucémies, jusqu’à 50 ans pour les autres cancers ”.

 

On retrouve ces observations scientifiques dans la documentation de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) qui distingue aussi les effets déterministes des effets stochastiques.

·        “ Si les dommages causés à une cellule ne peuvent être réparés par ses mécanismes internes de défense, ils conduisent à la mort cellulaire, et ainsi, à une atteinte des tissus et organes.

Selon les tissus touchés, cette atteinte se traduit par exemple par des brûlures de la peau (un effet identifié  l’année même de la découverte des rayonnements en 1895), une stérilité temporaire, des atteintes du système nerveux central, du système digestif ou du système de production des globules blancs. Quand les tissus ne sont pas trop atteints, ces effets sont réversibles et le zones touchées peuvent guérir.

Cependant, dans le cas de très fortes irradiations, un trop grand nombre de cellules sont détruites, entraînant la destruction des tissus ou organes irradiés. Les brûlures peuvent alors nécessiter l’amputation d’un membre ; les atteintes des systèmes vitaux peuvent conduire au décès de la victime.

Dans le cas particulier d’un f?tus exposé in utero, une irradiation sévère peut causer la perte de l’embryon ou occasionner des malformations.

Ces effets sont généralement appelés “ déterministes ” puisque le niveau de dose détermine la gravité des effets (on les qualifie aussi, abusivement, d’immédiats).

·        Si les dommages causés à la cellule irradiée sont faibles ou sont bien réparés par ses mécanismes de défense, elle peut survivre et se reproduire.

Cependant son matériel génétique peut avoir été atteint, si les molécules endommagées font partie de celles qui composent l’ADN. De telles mutations sont à l’origine de cancers et de leucémies susceptibles de survenir des années après l’exposition. Elles peuvent aussi conduire à des malformations dans la descendance, lorsqu’elles concernent des cellules intervenant dans la reproduction (ovocytes, spermatozoïdes, etc..).

Ces effets apparaissent généralement à plus long terme pour des doses plus faibles que les précédentes ; surtout, leur probabilité d’apparition dépend de la dose de rayonnement reçue. C’est pourquoi ils sont souvent qualifiés de stochastiques (ou aléatoires) : le niveau de dose joue sur leur probabilité d’apparition et non sur leur gravité ”.

 

Le site d’une association écologiste précise que “ des laboratoires néo-zélandais et australiens ont, à cette époque, démontré la toxicité des retombées radioactives de ces essais (source CDRPC, observatoire des armes nucléaires françaises). Cette étude scientifique fût volontairement ignorée par la France qui a juste reconnu que plusieurs expériences avaient en effet dépassé les doses admises ”. Cette observation établit le lien entre les affections dont ont été atteints des personnels des sites d’expérimentation et leur activité professionnelle.

 

Une enquête médicale réalisée par une autre association de victimes des essais nucléaires auprès de 1160 vétérans conclut que :

90% des vétérans des premiers essais présentent une ou plusieurs maladies aujourd’hui et 32.5% d’entre eux présentent un ou plusieurs cancers. Des pathologies non cancéreuses cardiovasculaires, digestives, et ostéo-musculaires sont fréquentes.

Leurs enfants présentent des anomalies congénitales (14.4%) et divers maladies (25 %).

 

L’amiral SANGUINETTI lui même qui a commandé le porte avion CLEMENCEAU qui naviguait sur les lieux des essais nucléaires a reconnu les conditions peu respectueuses des règles les plus élémentaires de la sécurité dans lesquelles les personnels militaires étaient amenés à travailler.

 

Sur plusieurs dossiers individuels, devant des juridictions du premier degré, l’employeur public a été condamné. Cependant, plutôt que de reconnaître des évidences, l’Etat fait appel des décisions qui le sanctionnent. L’ANVVEN considère que cette attitude est méprisante à l’égard des victimes et que le comportement des responsables qui sont impliqués dans cette démarche n’est pas acceptable.

 

C’est d’ailleurs une constance de l’Etat quand il s’agit de fuir ses responsabilités. La même attitude avait été adoptée concernant l’exposition de ses agents aux inhalations de poussières d’amiante. Dans un arrêt du 3 mars 2004, le Conseil d’Etat prononce la faute de l’Etat en des termes peu complaisants :

·        S’agissant des périodes d’exposition antérieures à 1977, le Conseil d’Etat relève que la Cour administrative d’appel a pu tirer de ses constatations la qualification juridique de faute engageant la responsabilité de l’Etat, après avoir relevé que, d’une part, le caractère nocif des poussières d’amiante était connu depuis le début du XXème siècle et que le caractère cancérigène de celles-ci avait été mis en évidence dès le milieu des années 50, et, d’autre part, que si les autorités publiques avaient inscrit progressivement, à partir de 1945, sur la liste des maladies professionnelles, les diverses pathologies invalidantes voire mortelles dues à l’exposition professionnelle à l’amiante, ces autorités n’avaient entrepris avant 1977 aucune recherche afin d’évaluer les risques pesant sur les travailleurs exposés aux poussières d’amiante, ni pris des mesures aptes à éliminer, ou tout au moins à limiter les dangers liés à une telle exposition.

·        S’agissant des périodes d’exposition postérieures à 1977, le Conseil d’Etat relève, comme éléments justificatifs de la décision de la Cour administratif d’appel, les constatations selon lesquelles, d’une part, si des mesures ont été prises à partir de 1977 pour limiter les risques que faisait courir aux travailleurs l’inhalation de poussières d’amiante, il n’est pas établi que ces mesures aient constitué une protection efficace pour des personnes travaillant dans des lieux où se trouvaient des produits contenant de l’amiante, et, d’autre part, aucune étude n’a été entreprise avant 1995 pour déterminer précisément les dangers que présentaient pour les travailleurs les produits contenant de l’amiante, alors que le caractère hautement cancérigène de cette substance avait été confirmé à plusieurs reprises et que le nombre de maladies professionnelles et de décès liés à l’exposition à l’amiante ne cessait d’augmenter depuis le milieu des années 50.

 

L’adage qui dit que lorsque l’on veut enterrer une affaire on créé une commission trouve à s’appliquer. On observe en effet une similitude de méthodes entre les dossiers amiantes et rayons ionisants. Un comité permanent amiante a été créé en 1982, il n’avait d’autre objectif que de nier la dangerosité de la fibre et de permettre qu’elle puisse continuer à être utilisée. La turpitude de l’Etat a consisté à y désigner, pour le représenter, des personnes soit incompétente soit complaisante. Le résultat est qu’à l’horizon 2025, le nombre de personnes qui décédera est estimé à 100 000. Or dans le scandale des rayons ionisants, l’Observatoire de la Santé des Vétérans mis en place par un décret du 10 juin 2004 travaille hors la présence des témoins survivants ce qui  est un comble. C’est en quelque sorte pire encore, il est à craindre que, dans ces conditions, les travaux de l’observatoire ne s’effectuent qu’à la décharge de l’Etat.

 

Par contre concernant les salariés dépendant du régime général de la sécurité sociale les mécanismes de reconnaissance des maladies professionnelles sont bien différents. L’Etat se montre plutôt bienveillant, voire généreux concernant en particulier l’amiante puisque, ces mécanismes reposent sur le principe de la présomption d’imputabilité sur le risque professionnel. L’article L 461-1 du code de la sécurité sociale énonce qu’est présumé d’origine professionnelle toute maladie désignée dans un tableau de maladies professionnelles et contractée dans les conditions mentionnées à ce tableau. Il est vrai que se sont les employeurs privés qui paient les réparations.

 

Le plus surprenant est que ce régime favorable est le fruit de la volonté publique. L’article L 461-2 du code de la sécurité sociale précise que des tableaux annexés aux décrets en Conseil d’Etat énumèrent les manifestations morbides d’intoxications aiguës ou chroniques présentées par les travailleurs exposés d’une façon habituelle à l’action des agents nocifs mentionnés dans lesdits tableaux, qui donnent, à titre indicatif, la liste des principaux travaux comportant la manipulation ou l’emploi de ces agents. Ces manifestations morbides sont présumées d’origine professionnelle.

 

La devise de la République comporte bien le mot égalité. Dans ces conditions comment se justifie ce double régime de présomption d’imputabilité sur le risque professionnelle pour les agents du privé et du refus de reconnaître des liens de causalité évidents entre des risques et des affections pour les personnels civils et militaires des sites d’expérimentation nucléaire ?

 

Ce principe de présomption s’applique aussi dans le privé pour les affections provoquées par les rayons ionisants. Le tableau qui traite de ceux-ci répertorie 13 pathologies différentes. Il identifie les travaux étant susceptibles d’être la cause des ces maladies comme étant ceux réalisés dans le domaine de la recherche, du médical ou de l’industrie. Bizarrement il omet les activités en rapport avec l’arme nucléaire alors que des salariés d’entreprises dépendant des caisses d’assurance maladie sont concernés.

 

Or à qui fera-t-on croire que les rayons ionisants émis par des installations d’entreprises du privé ainsi que dans les établissements médicaux qui sont dangereux pour la santé humaine puisqu’ils figurent parmi la liste des maladies professionnelles deviendraient inoffensifs, alors qu’ils sont identiques ou quasiment, lorsqu’ils sont émis par des équipements militaires ou qu’ils frappent des agents de l’Etat ?

 

Ces rayons changeraient-ils de nature physique, ou alors la constitution des agents de l’Etat ferait-elle qu’ils seraient plus résistants aux agressions physiques, qu’ils respireraient un air différent, qu’ils ne consommeraient pas les mêmes produits alimentaires de sorte que les maladies liées aux atteintes cutanées, ou provoquées par respiration, ou bien par ingestion les épargneraient?

 

 

Il faut, bien évidemment, face à toutes ces contradictions, que l’Etat reste cohérent et sérieux.

 

Madame Marguerite LAMOUR, madame Patricia ADAM, membres de la commission Défense de l’Assemblée Nationale, monsieur Jacques LE GUEN que l’ANVVEN a rencontrés pour les sensibiliser à sa cause, merci pour votre compassion à l’égard des victimes vivantes et décédées. Nous avons bien compris que ce dossier ne constituait pas une priorité pour vous. Votre odieux calcul n’aurait-il pas pour objectif de protéger vos amis politiques qui ont failli à leur devoir dans l’exercice de leur responsabilité gouvernementale ainsi qu’à ignorer notre juste revendication  pour la raison que nous nous sommes un corps électoral en voie de disparition qui ne vous rapportera rien si ce n’est des ennuis ? Notre demande tendait pourtant à obtenir un règlement politique de ce scandale militaro-sanitaire. Faut-il comprendre que, seule la voie judiciaire permettra une reconnaissance des fautes qui ont été commises ?

 

Monsieur le Président de la République, Président du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire, messieurs les Ministres successifs de la Défense qu’attendez vous ? Faudra-t-il, puisque c’est dans l’air du temps, que les vétérans commettent des exactions pour qu’enfin vous arrêtiez d’éluder les problèmes et que vous preniez vos responsabilités en leur reconnaissant leur statut de victime ? Ou alors conviendra-t-il, comme nos élus locaux, que vous soyez acculé par les tribunaux pour prendre les décisions qui s’imposent ?

 

Au final, concernant la consultation publique sur les mesures de prévention qu’il conviendrait de prévoir, les observations qui précèdent amènent l’ANVVEN à se montrer réservé sur les conditions de cette consultation.

 

Une consultation suppose que l’information qui permettra au public de donner un avis éclairé soit précise, suffisante, sincère et complète. Elle doit permettre une bonne intelligence de la question posée.

 

Cette consultation implique naturellement une reconnaissance des risques qui ont été encourus par les vétérans victimes des essais nucléaires dans le Sahara et en Polynésie Française et une juste indemnisation.

 

Tant que ces principes de transparence et de responsabilité ne seront pas réunis, la consultation du public sur des risques dont il ignore précisément la nature ne sera qu’une procédure peu sérieuse qui privilégie la forme et qui n’a d’autres objectifs que d’abuser la population. La démocratie n’y trouve pas son compte.

 

 

  RUBRIQUE SCIENTIFIQUE

Il existe cinq sortes de rayonnements : - les rayons GAMMA très dangereux à l'explosion car il faut une très grande épaisseur de plomb oui de béton pour les arrêter. - Les rayons " X " - Les rayons " Neutroniques " - Les rayon " Bêta plus et Bêta moins " - Les rayons " Alpha ". Nous avons l'émission des rayons GAMMA qui est très dangereuse, mais nous avons également les émissions du rayonnement " Alpha ". Le Plutonium 239 est une particule radioactive Alpha qu'une feuille de papier de cigarette arrête, mais c'est un tueur. Le Plutonium 239 est un tireur Alpha, ceci signifie qu'une fois caché en vous il donne le cancer. Il tire des particules ayant chacune une énergie de 5.000.000 d'électrons-volts. Ses projectiles ALPHA sont 7.348 fois plus lourd que les rayons Bêta. A l'intérieur du corps, pas exemple les poumons, la langue, le Cavum, l'œsophage etc..la ou il veut bien se caché, ses projectiles subatomiques frappant très fort vos cellules vivantes et dérèglent leur A.D.N. En fait ils détruisent en permanence vos cellules vivantes sur une profondeur de 1/20ème de millimètre à partir de la poussière bloquée dans le poumon, puisque je prends l'exemple du poumon. Et ce bombardement permanent de profondeur relativement faible dans un poumon, provoque GRATUITEMENT UN CANCER. Une seule poussière de Plutonium 239 qui flotterait dans l'air, pourrait vous tuer si vous respirez l'air qui la contient. Ce cancer mettra 20 à 40 ans avant de se déclarer. Le Plutonium 239 est le plus grand tueur qui existe. Alors que nous savons qu'après les tirs une grande partie retombait sur place c'est à dire sur le site de tir, mais également sur tous les Atolls aux alentours, comme Hao, Amanu, Turéia, Puka Ruha, Réao, Héréhérétué, l'Archipel des Gambiers etc.. enfin tous les atolls se trouvant à proximités des atolls cités. Aucun, mais absolument aucun dosimètre ne pourra calculer la dose de poussière radioactive que nous avons ingéré ou inhalé. Le Plutonium 239 classé Alpha avec un rayonnement faible, puisqu'une feuille de papier à cigarette l'arrête, n'en est pas moins un tueur que dosimétrie ou pas cela ne changera rien car une fois que c'est en vous, c'est trop tard et les dégâts ne se verrons que beaucoup, beaucoup plus tard. Je tiens à la disposition des personnes qui le désire le mode de calcul. Les calculs déterminent le volume d'une poussière minuscule de PU 239 d'un diamètre du micromètre. Ensuite il détermine combien de projectiles par seconde tir cette poussière, ainsi que l'énergie ionisante qu'elle libère dans les chairs vivantes. Les calculs précisent le volume pulmonaire violemment agressé par la poussière minuscule de Plutonium 239 qui a pénétré dans le poumon. Les calculs déterminent ensuite le poids de l'ensemble des cellules agressées par la poussière. Puis ils donnent l'irradiation subie (en ERG par gramme et par seconde) par AN, et ensuite de REM par AN, qu'une minuscule partie du poumon a encaissé. Le résultat est assez impressionnant.


explications sur la "LEUCEMIE".tiré du site wikpedia.org.

Leucémie

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La leucémie désigne un ensemble de cancers affectant le sang. Au XIXe siècle, ce terme ne désignait qu'une seule maladie mortelle. Le sang extrait des patients atteints par cette maladie était d'aspect blanchâtre. On distingue aujourd'hui de nombreux types de leucémies qui demandent chacune un traitement spécifique.

En 1847, Rudolf Virchow, un médecin histologiste allemand, fut l'un des premiers à décrire la leucémie. Cette maladie débute dans des tissus qui se comportent de manière anormale en raison d'une modification dans l'ADN, telle la moelle osseuse. Les cellules souches de la moelle osseuse produisent des milliards de globules rouges et de globules blancs par jour. La leucémie est caractérisée par une production anormale et excessive de globules blancs qui saturent la moelle osseuse, et par voie de conséquence, moins de globules rouges sont produits.

La leucémie peut s'étendre aux ganglions lymphatiques, à la rate, au foie, au système nerveux central, etc.

D'après une conférence du professeur Degos (hématologie, hôpital Saint-Louis) à la Fondation pour la recherche médicale, les progrès en matière de leucémie sont plus rapides que pour d'autres formes de cancer. L'une des raisons en est la facilité de tester l'effet des médicaments : il est nettement plus facile en effet de faire trois prélévement sanguins par jour que d'effectuer trois frottis de cellules du poumon ou du foie. Aujourd'hui (2004) on dispose même de produits remettant en état le code génétique endommagé de certaines cellules cancéreuses, qui redeviennent alors des cellules considérés comme saines.

Ces médicaments pourraient dans l'avenir être prescrits à titre préventif. Sans constituer à proprement parler une « vaccination » contre les leucémies, elles en représenteraient une sorte d'équivalent fonctionnel (exposé du professeur Degos à la Fondation pour la recherche médicale, 9 septembre 2004, qui sera publié en octobre 2004 dans les comptes-rendus du cycle de conférences).


Classification FAB

Au début des années 70, un groupe international constitué de chercheurs Français, Américains et Britanniques a travaillé sur une nouvelle classification des leucémies en compulsant des centaines de dossiers médicaux de malades leucémiques. Il en a résulté la classification Franco-Américano-Britannique, toujours utilisée aujourd'hui pour classer les leucémies aiguës.

Il existe 2 types cliniques (selon la vitesse d'évolution) de leucémies : les aiguës et les chroniques. Il en existe 2 types histologiques (selon le type de cellules malignes, ce que l'on voit au microscope) : lymphoblastiques et myéloblastiques.


- Myéloïdes chroniques : Leucémie Myéloïde Chronique ou LMC et Leucémie Myélo-Monocytaire Chronique ou LMMC.

- Lymphoïdes chroniques : Leucémies Lymphoïdes Chroniques ou LLC (plusieurs sous-types : B, T Splénique. Par exemple : prolymphocytaire T de Galton, Mycosis Fungoïde, à Lymphocytes T suppresseurs,etc). Les LLC sont parfois classées, non sans raisons, parmis les Lymphomes.

- Myéloblastiques aiguës : Leucémies Aiguës Myéloblastiques ou LAM :

  • LAM 0 : blastique indifférenciée
  • LAM 1 : myéloblastique sans différenciation
  • LAM 2 : myéloblastique avec différenciation
  • LAM 3 : promyélocytaire
  • LAM 4 : monoblastique
  • LAM 5 : myélo-monocytaire
  • LAM 6 : érythroblastique ou érythroleucémie
  • LAM 7 : mégacaryoblastique

- Lymphoblastiques aiguës : Leucémies Aiguës Lymphoblastiques ou LAL :

  • LAL 1 : pré-B
  • LAL 2 : B
  • LAL 3 : T

- Autres Leucémies : tricholeucémie par exemple.


Qui peut déclarer une leucémie ?

Personne n'est à l'abri de la leucémie : tout le monde peut avoir une leucémie, quasiment de la naissance jusqu'au 4ème âge.

Cependant, certains types de leucémies se développent chez un certain type de patients : - LLC : seulement au 3ème âge ou au 4ème âge, exceptionnellement à partir de 50 ans. - LMC : n'importe quel âge - LAM : à partir de 20 ans - LAL : surtout les enfants de 2 à 20 ans Il n'y a pas de différences notables entre les hommes et les femmes.

Il existe certains facteurs de risque unanimement reconnus : - antécédent de radiothérapie ou de chimiothérapie pour un autre cancer - exposition accidentelle à la radioactivité - exposition à des produits chimiques comme les hydrocarbures aromatiques, certains pesticides et engrais - certaines anomalies génétiques comme la trisomie 21 (leucémies répondant généralement bien aux traitements)

En revanche, les champs magnétiques (près des lignes électriques à haute-tension, par exemple) ne semblent pas être pourvoyeurs de leucémies, mais ceci est toujours très débattu. Il existe toutefois de forts arguments biologiques en faveur de leur inocuité (pour ce qui est des leucémies du-moins !).



Depuis 1975 : 4 souterrains de 1975 à 1980 dans la partie immergée sous l'anneau corallien : depuis 10.04.1981 sous le lagon , pour éloigner les tirs des flancs de l'atoll et augmenter la capacité du champ de tir .
1991 15.07. à 18h10 dernier essai Lycurgur
1992 8.04. tirs suspendus par le président Mitterrand. Pierre Joxe , ministre de la défense qui n'a pas réussi à persuader le président que les 6 tirs programmés étaient indispensables , rappellera qu'il s'agit d'une suspension et non d'un arrêt . L'assemblée nationale a majorité socialiste vote deux milliards de Francs de crédits dont 0.65 pour les tirs . La commission Lanxade conclut que cette suspension ne nuit pas au crédit de la dissuasion jusqu'en 2010, mais ne permet pas de lancer le Palen (Programme d'aide à la limitation des essais nucléaires ) qui demande de recueillir de nouvelles données lors d'explosions).
ESSAIS NUCLEAIRES:
canopus1 canopus 2 canopus 3 tir en mer

HISTORIQUE DU CENTRE D'EXPERIMENTATIONS
DU PACIFIQUE site: www.defense.gouv.fr/


LA CREATION DU CENTRE D'ESSAIS DU PACIFIQUE

Le Centre d'Expérimentations du Pacifique (CEP) est créé officiellement le 1er juillet 1963 et la Direction des Centres d'Expérimentations Nucléaires (DIRCEN) suit de peu, en janvier 1964. Les campagnes d'essais au Sahara ne sont à ce moment pas encore terminées, le dernier tir en galerie ayant lieu en février 1966 dans le HOGGAR. Il s'agit alors de maîtriser le thermonucléaire, ce qui nécessite de reprendre les essais aériens qu’il est impossible de réaliser en Algérie, indépendante.

En raison de son isolement et de l'étendue de ses déserts maritimes la Polynésie, territoire français, se présente comme le lieu le plus satisfaisant pour effectuer les essais aériens.

Le CEP comprend trois éléments principaux :

- le champ de tir proprement dit, composé de deux atolls distants de 40 km : MURUROA et FANGATAUFA. Les deux sites étaient inhabités avant la création du CEP. A FANGATAUFA, aucun vestige de présence humaine n'a jamais été constaté. En revanche sur MURUROA, des populations originaires d'un atoll situé à 120 km au nord venaient épisodiquement chercher du coprah (fibres végétales tirées de la noix de coco).
Les premiers détachements des armées et du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) s'installent dans un campement provisoire à MURUROA en 1963, en zone anémone (est) et dindon (ouest). Le 5ème régiment mixte du pacifique (5ème RMP) qui deviendra le 5ème régiment étranger (5ème RE) s'installe aussi dans les mêmes conditions à MURUROA en 1963 et à HAO en 1964.

- une base logistique à TAHITI (1200 km de MURUROA) où le port maritime et l'aéroport sont agrandis et améliorés. Un hôpital y est créé ainsi que de nombreuses installations techniques et d'hébergement.

- une base avancée sur l'atoll de HAO, située à 450 km de MURUROA, avec une piste d'aviation de 3400 m, une base militaire et des installations techniques et d'hébergement du CEA.
En 1964 et 1965 sont construites à MURUROA les premières infrastructures :
- une piste d'aviation de 2200 m ;
- un poste de contrôle de tir (PCT), deux postes d'enregistrements avancés (PEA) qui sont d'énormes édifices de 50.000 tonnes de béton fortement renforcé, capables de résister aux explosions mégatonniques, ainsi que d'un Poste d'enregistrement éloigné (PEE) ;
- des infrastructures de soutien logistique limitées car le personnel est hébergé sur des bateaux-hôtels.

Des travaux analogues sont menés sur FANGATAUFA.
Plus de 500 marchés sont passés, avec des entreprises locales et métropolitaines, à cette époque pour mener à bien ces importantes réalisations.

En préalable aux premiers tirs, pour assurer toute la sécurité souhaitable et s'assurer du faible impact sur l'environnement, la DIRCEN installe un réseau complet de stations météorologiques et de mesures radiologiques sur l'ensemble des archipels de la Polynésie française. Deux services mixtes, composés de personnels de la défense et du CEA sont créés pour assurer ce contrôle :

- le Service mixte de sécurité radiologique (SMSR),

- le Service mixte de contrôle biologique (SMCB).

Les résultats obtenus par le SMSR et le SMCB sont adressés chaque année au comité scientifique des Nations Unies pour l'étude des effets biologiques des rayonnements ionisants (UNSCEAR), dans le cadre du réseau mondial de surveillance. Ces envois se poursuivront jusqu'à la dernière campagne de 1995-1996.


1966-1974 LES TIRS DE SURFACE ET AERIENS

Après quatre tirs de surface, effectués sur des barges positionnées sur le lagon, on passe rapidement aux essais aériens sous ballon, moins contaminants pour les sols et qui permettent de réoccuper l'atoll concerné quelques jours seulement après l'essai. Les tirs aériens nécessitent une importante participation de l'armée de l'Air et de la Marine : pour couvrir les 100.000 nautiques carrés des zones d'opérations, près de 10% du tonnage total de la Marine est alors déployé en Polynésie.

Le 24 avril 1968 la première expérimentation thermonucléaire française a lieu à FANGATAUFA ;

A partir de 1970, au vu des excellentes conditions de sécurité des essais sous ballon, l'essentiel des moyens et des personnels s'installe progressivement à terre, à MURUROA.

Le dernier essai aérien a lieu à MURUROA le 14 septembre 1974. Au total 41 tirs ont été réalisés au cours de cette période.


conséquences des essais nucléaires:
Entre 1945 et 1971, les essais nucléaires atmosphériques ont libéré plus de cinq cent mégatonnes. À partir de 1963, des traités internationaux vont réduire les occurrences de ces essais, et les puissances nucléaires vont d'elles-mêmes éviter les tirs atmosphériques pour leur préférer des tirs souterrains ou en eau profonde. Un [rapport américain] (États-Unis), étudiant les effets sur la population américaine des radiations externes provoquées par les essais américains, cite le cancer comme conséquence certaine, et d'autres maladies, affectant par exemple la glande thyroïde, comme conséquences encore mal évaluées. Plus précisément, leur exposition moyenne de 1,2 mGy provoquera 11 000 morts par cancer parmi les résidents présents entre 1951 et 2000, étalées des années 50 au début du XXIe siècle. 10% environ de ces cancers seront des leucémies. À titre de comparaison, c'est 40 millions de morts par cancer qui interviennent en 75 ans dans ce pays. Ce même rapport parle, pour les radiation internes, de 550 morts par leucémie, et entre 11 300 et 212 000 cas de cancer de la thyroïde (entre 1 000 et 21 000 morts). NB: Ce rapport est en train (2003) d'être revu par la National Academy of Science. Quant aux effets sur le nombre d'occurrences de maladies génétiques, les données fiables manquent encore à cet article.
A l’exception de la France – qui continue depuis plus de 40 ans à nier sa responsabilité envers les victimes de ses essais – les gouvernements ont admis que « leurs bombes n’étaient pas propres ». Ils ont mis en place (ou sont en train de le faire) des programmes d’aide aux vétérans et aux populations touchées. Ces essais ont totalisé, entre 1945 et 1998, 2055 explosions dont 520 aériennes. En voici le détail : Total dont aériens Etats-Unis 1 030 215 URSS 715 216 France 210 45 Grande-Bretagne 45 21 Chine 43 23 Inde 6 0 Pakistan 6 0 En France, plus de 76’000 personnes sont concernées par les conséquences sanitaires de ces essais : environ 24’000 suite à ceux du Sahara et 52’750 suite à ceux effectués en Polynésie. Non seulement ces vétérans subissent, aujourd’hui encore, de graves problèmes de santé, mais ils s’interrogent sur les risques encourus pour leurs enfants. Les témoignages entendus au cours de cette conférence démontrent que tant les vétérans que les populations locales ont été tenus dans l’ignorance des risques sanitaires qu’on leur imposait, et qui n’avaient fait l’objet d’aucun débat démocratique. Celui-ci étant confisqué sous prétexte de « secret défense », la seule information disponible émanant du tandem OMS-AIEA, à la solde du lobby nucléaire. Plusieurs témoignages ont relevé que toutes ces expérimentations ont été réalisées à des milliers de kilomètres des métropoles, prouvant ainsi que les responsables en connaissaient le degré de dangerosité. C’est donc en connaissance de cause que des hommes jeunes et sains, ont été exposés à des radiations et d’immenses territoires sont désormais contaminés à jamais. En outre, l’ensemble de la planète a vu sa radioactivité ambiante augmenter en flèche.
Suivi sanitaire des essais nucléaires français (23 janvier 2003)
PROPOSITION DE LOI
relative au suivi sanitaire des essais nucléaires français, PRÉSENTÉE
Par Mmes Marie-Claude BEAUDEAU, Hélène LUC, Marie-France BEAUFILS, Danielle BIDARD-REYDET, Nicole BORVO, MM. Robert BRET, Yves COQUELLE, Mmes Annie DAVID, Michelle DEMESSINE, Evelyne DIDIER, MM. Guy FISCHER, Thierry FOUCAUD, Gérard LE CAM, Mme Josiane MATHON, MM. Roland MUZEAU, Jack RALITE, Ivan RENAR et Mme Odette TERRADE,
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs, Bien que le nombre des civils et militaires qui ont participé aux essais nucléaires de la France, entre le 13 février 1960 et le 27 janvier 1996, n'ait jamais été rendu public, nombreux sont ceux qui font état de graves problèmes de santé, notamment cancéreux, mais aussi ophtalmologiques et cardiovasculaires. Les mêmes problèmes de santé se retrouvent aussi bien chez les personnes militaires, les civils du CEA et des entreprises sous-traitantes d'origine métropolitaine, que chez nos concitoyens de Polynésie française ou encore chez les populations qui ont été employées dans les sites algériens du Sahara. De plus, des informations alarmantes font également état de problèmes sanitaires inexpliqués dans les populations vivant à proximité des anciens sites d'essais nucléaires français, notamment celles des oasis proches de Reggane et des îles et atolls polynésiens proches de Mururoa et Fangalaufa. Contrairement à ce qui est avancé habituellement par les autorités françaises, les conséquences des expériences nucléaires sur la santé sont loin d'être négligeables. Les témoignages abondent de vétérans ou d'anciens travailleurs décédés dans la force de l'âge de pathologies que certains médecins n'hésitent pas à attribuer à la présence de leur patient sur un site d'essais nucléaires. Des dizaines de vétérans ont, depuis des années, engagé des procédures en justice pour obtenir droit à pension ou à indemnisation en réparations aux préjudices qu'ils attribuent aux essais nucléaires. La plupart des procédures se terminent en fin de non recevoir, les autorités judiciaires exigeant du plaignant la preuve scientifique du lien entre son état de santé actuel et sa participation à des essais nucléaires. Les mêmes pathologies se retrouvent chez les vétérans et les populations qui ont vécu à proximité des sites d'essais nucléaires des autres puissances. C'est le cas notamment aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, mais aussi en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux Fidji. Dans ces différents États, les gouvernements ont pris des dispositions concrètes pour faire droit aux revendications de leurs ressortissants. Ainsi, depuis la fin des années 1950, les Etats-Unis ont mis en place un suivi médical spécifique des populations des îles Marshall et ont créé un fonds d'indemnisation pour les populations déplacées de ces atolls. Le 25 avril 1988, le Sénat américain a adopté une loi d'indemnisation des vétérans exposés aux radiations, en établissant la présomption d'un lien avec le service pour des maladies dont souffrent les vétérans ayant été exposés aux radiations. Cette loi américaine, révisée en août 2001, a ainsi défini une liste de dix-huit maladies cancéreuses. En Nouvelle-Zélande, le gouvernement a mis en route, en septembre 2001, une étude sur un groupe de cent vétérans utilisant la méthode des tests radiobiologiques, permettant d'affirmer l'exposition aux radiations. Un système de prise en charge des vétérans et de leurs descendants a également été mis en place. Le gouvernement australien a publié en aôut 2001, la liste nominative des personnes affectées aux essais britanniques sur son territoire (environ 16 500). Il a également accordé un budget de 500 000 dollars pour des études épidémiologiques et radiobiologiques. Le gouvernement britannique a décidé de réviser ses propres études épidémiologiques. Il s'avère donc qu'une initiative du Parlement français représenterait un message fort de reconnaissance vis-à-vis de tous ceux qui ont eu à subir des séquelles sur leur santé et celle de leurs descendants, du seul fait de leur participation aux expériences nucléaires de la France.
PROPOSITION DE LOI
Article 1er
Il est établi le principe de présomption de lien avec le service pour la ou les maladies dont souffre toute personne - civile ou militaire - ayant participé à une activité liée aux essais nucléaires, lorsqu'elle était en service actif.
Article 2
Pour être considérées comme liées au service, la loi exige que ces maladies aient été contractées à un niveau de 10 % ou plus, dans les quarante années après la dernière date à laquelle la personne désignée à l'article 1er participait à une activité liée aux essais nucléaires, cette durée étant réduite à trente ans après cette date dans les cas d'une leucémie. Article 3
La liste des pathologies considérées comme liées à une activité liée aux essais nucléaires est fixée par décret. Une commission médicale statuera sur la recevabilité des dossiers. Article 4
Il est créé un fonds d'indemnisation des victimes civiles et militaires des essais nucléaires et un droit à pension pour les personnels civils et militaires et leurs ayants droit. Ce fonds d'indemnisation est alimenté pour partie par les crédits de la défense alloués au titre de la compensation de l'arrêt des essais nucléaires. Article 5
Il est créé auprès du Premier ministre une commission nationale de suivi des essais nucléaires. Cette commission est composée des ministres chargés de la défense, de la santé et de l'environnement ou de leur représentant, du Président du gouvernement de Polynésie française ou de son représentant, de deux députés et deux sénateurs, de représentants des associations représentatives des personnes civiles ou militaires concernées, de représentants des organisations syndicales patronales et de salariés ou de personnes qualifiées. La répartition des membres de cette commission, les modalités de leur désignation, son organisation et son fonctionnement sont précisés par décret en Conseil d'Etat. Le président de la commission nationale de suivi des essais nucléaires est membre de droit de la direction du département de suivi des centres d'expérimentations nucléaires créé par l'arrêté conjoint du 7 septembre 1988 par le ministre de la défense et le secrétaire d'Etat à l'industrie. Article 6
Le suivi des questions relatives à l'épidémiologie et à l'environnement jusqu'à présent attribué au département de suivi des centres d'expérimentations nucléaires par l'arrêté du 7 septembre 1998 est attribué à la commission nationale de suivi des essais nucléaires qui assure le suivi de l'application de la présente loi. La commission assure en outre le suivi des populations qui vivent ou ont vécu à proximité des sites d'essais tant au Sahara qu'en Polynésie française. Article 7
La décision concernant l'application du « principe de présomption de lien avec le service » défini par l'article 1er est prise par le Premier ministre sur proposition de l'un ou l'autre des ministres désignés à l'article 5. Article 8
La commission nationale de suivi des essais nucléaires publie chaque année un rapport sur l'application de la loi. Article 9
La présente loi est applicable aux territoires d'outre-mer et à la collectivité territoriale de Mayotte. Article 10
Les charges éventuelles qui résulteraient pour l'Etat de l'application de la présente loi sont compensées à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux tarifs visés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts
Cette proposition ne fut jamais voté, un nouveau président de la république fut nommé "jacques CHIRAC" .


3,8 millions d'irradiés dans le monde Plus de 3 800 000 personnes irradiées dans le monde (nucléaire militaire et civil confondus). Des survivants irradiés au même titre que les hibakusha des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki. Ce total, issu d'une enquête menée par plusieurs reporters du quotidien nippon Chugoku Shimbun et primée par l'Association des journalistes japonais a donnée lieu à un livre Hibakusha dans le monde (éd. Kodansha, 1991). Révélation: 366 personnes vivant en France sont irradiées , ainsi que 8 000 à 13 000 résidants polynésiens, à la suite des essais dans le Pacifique. Deux chiffres soigneusement cachés à l'opinion publique française. Autre surprise: il y a nettement plus de survivants irradiés en ex-Union Soviétique et aux Etats-Unis (les deux principales puissances atomiques) qu'au Japon. Pays Nombre de personnes irradiées en 1991 ex-URSS 2 486 940 Etats-Unis 885 000 Japon 356 488 Inde 52 800 Corée du Sud 20 000 (estimation) Royaume-Uni 17 000 Australie 15 000 Chine 2 206 (estimation) Corée du Nord 2 000 (estimation) Canada 1 000 Nouvelle-Zélande 585 Iles Marshall 500 (reconnus) Polynésie française 10 000 (estimation) France 366 Source: Hibakusha dans le monde, éd. Kodansha, 1991
COMITE CHOISI PAR Jacques Chirac et Mam
"http://www.asn.gouv.fr/data/information/CSSEN.pdf"
A noter qu'aucun vétéran ne fait partie des observations de ce groupe , de qui se moque t'on ?