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Les greffes de cornée
Comme tout un chacun nous sommes concernés par la question
des transplantations ou des greffes. C'est particulièrement vrai pour la greffe
de tissus humains, tel que la cornée, lorsque nous souffrons d'affections
oculaires. Tout cela même si, pour la plupart des pathologies abordées par
Keratos, excepté
pour certaines
dystrophies (où leur pratique est plus courante), les greffes
comportent des risques particuliers demeurant ainsi "le tout dernier recours".
Ainsi, les pathologies que nous avons abordées sont beaucoup plus susceptibles de
bénéficier de la recherche actuelle sur les greffes de
cellules souches voire
de certaines
cornées artificielles que des greffes de cornée. D'ailleurs, il est
important
de signaler que nos cornées ne sont pas aptes à devenir des greffons elles-mêmes car elles sont pathologiques et que toute personne ayant subi un LASIK
est "disqualifiée" comme donneur de cornée dans de nombreux pays. Ci-contre, un
cliché d'une allogreffe de cornée du
Dr
Edouard Benois.
Cependant, il nous apparaît fondamental que nous nous déterminions tous (et plus particulièrement comme de potentiels bénéficiaires) concernant la question de notre propre don d'organes et que, de notre vivant, nous fassions connaître notre volonté sur ce sujet (soit vis-à-vis de la famille soit par le port d'une carte de donneur sur soi).
Pour ce qui est du don d'organe en général:
La loi 94-43 du 18 janvier 1994 a créé un établissement public national, dénommé Etablissement français des Greffes, placé sous la tutelle du ministre chargé de la santé qui sera susceptible de vous informer mieux sur votre choix et sur la carte de donneur: http://www.efg.sante.fr/
Les règles applicables sont les suivantes: Un prélèvement de tissus sur une
personne décédée, dont la mort a été établie, peut être effectué dans un but
thérapeutique ou scientifique (art. L. 1241-6). La personne ne doit pas
avoir fait connaître de son vivant son refus d'un tel prélèvement (notamment
par l'inscription sur un registre national automatisé). Si le médecin n'a
pas directement connaissance de la volonté du défunt, il doit alors
s'efforcer de recueillir auprès des proches l'opposition au don exprimé de
son vivant par tout moyen (art. L. 1232-1). |
Pour ce qui est du don de nos cornées à la recherche, nous avons contacté l'EFG,
qui nous a confirmé qu' "il n'existe pas, à l'heure actuelle, de protocole de
recherche sur les cornées atteintes de pathologies déclarées à l'EfG".
C'est dommage, car l'étude comparative de cornées saines et pathologiques (prélevées sur un cadavre ou à la suite de la perte de l'œil) permettrait sans doute de mieux comprendre les mécanismes en cause dans de nombreuses pathologies, voire d'envisager de nouvelles approches thérapeutiques. C'est d'autant plus dommage que certains chercheurs internationaux se plaignent de l'absence de cornées pour mener leur recherche! Nous interrogerons ultérieurement les services hospitaliers et l'Agence de la biomédicine pour savoir s'il existe des démarches en ce sens en France et ailleurs en Europe.
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