Politique de Santé
Pour les enjeux de Keratos, la politique de santé se
décline en plusieurs chapitres:
-
la question des ressources et contributions des
malades à la sécurité sociale
-
la question de la responsabilité de l'Etat dans la
politique du médicament
-
la question de la prise en charge thérapeutique des
enjeux de la surface oculaire
-
la question de la recherche et l'incitation à
l'innovation dans ce secteur sinistré de l'ophtalmologie
-
la question de causes iatrogènes dans les pathologies
de la surface oculaire
Ces question sont indissociables les unes des autres,
car quand on parle de responsabilisation des malades à l'occasion des
franchises médicales par exemple, il utile de rappeler les obligations
de l'Etat concernant le financement de la santé, la recherche et la
prise en charge de certaines maladies pour lesquelles ils n'y aucun ou
presque aucun d'investissement. Le fait de n'investir nullement dans ces
pathologies conduisant à l'abandon thérapeutique des malades conduit
également à des coûts exorbitants supportés par les malades (reste à
charge) et pour la sécurité sociale (part remboursée).
Voici un ensemble de
témoignages sur le reste à charge des patients de
la surface oculaire (part non-remboursée) et sur l'impact des franchises.
Pour information, le numéro de téléphone indiqué n'est plus valable.
Veuillez nous contacter par email si vous avez des questions.
Franchises médicales
Paris, le 18
Communiqué de Presse de l’association Keratos sur les franchises
médicales
Liberté(?),
Egalité, Fraternité, Iniquité, Fiscalité!
Keratos
s’engage dans ce combat, à contrecœur mais déterminée, car la mesure va
toucher l’ensemble de nos membres (malades chroniques). Nous voulions
éviter de prendre une position perçue comme « politicienne », mais la
mesure évolue toujours vers l’iniquité. Que ce soit bien clair, ce n’est
pas le plan (Alzheimer, Cancer et Soins Palliatifs) que nous critiquons
mais son financement!
Les cancers
et la maladie d’Alzheimer doivent être des causes nationales comme
toutes les maladies dégénératives, mortelles ou invalidantes... Les
soins palliatifs sont cohérents qu’ils soient destinés à légitimer le
« laisser mourir » ou à soulager la douleur. Ainsi, l’objectif du plan
ne peut que susciter l’adhésion de l’association!
Cependant, la
méthode de financement est très contestable car elle impose un seuil de
50 euros – au-delà des seuils existants - qui ne sera jamais remboursé,
lors de l’achat de boîtes de médicaments, certaines prestations et actes
médicaux, soi-disant pour responsabiliser les malades. Voici quelques
effets pervers et incohérences:
·
Cette
logique déresponsabilise les médecins, seuls habilités à prescrire et à
estimer les besoins, alors que la sanction financière s’exerce à
l’encontre du patient. Sanctionner l’exécutant à la place du
décisionnaire (s’il y a lieu!), nous semble absurde et contreproductif.
·
Elle
culpabilise les malades qui souffrent d'une maladie chronique, désormais
certains de payer la franchise, sachant que ce ne sont pas les personnes
les plus "fortunées". D’ailleurs, les malades chroniques « fortunés » ne
manqueraient pas de participer si la mesure était modulée en fonction
des ressources de chacun.
·
Elle
peut conduire à l'absence de soins ou leur retard devenant à terme plus
coûteux et dangereux pour le patient, ainsi que pour la communauté
nationale.
·
Elle
met fin au principe de solidarité français, c’est-à-dire que la santé
est un bien commun auquel tous participent selon ses moyens en fonction
d'un intérêt collectif.
·
L’ensemble de la mesure n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact et
repose sur des incohérences comme le nombre des boîtes achetées,
indépendamment du contenu et de leur coût, ce qui conduira à des dérives
évidentes.
Or, il s'agit
de faire payer à CERTAINS français malades ou handicapés, submergés de
coûts de santé, ce qui devrait être une obligation
au bénéfice potentiel de TOUS et pas
seuls ceux qui sont « taxés ». Rappelons qu'il n'y a aucune raison de
penser que les handicapés et malades actuels aient à développer ces
maladies dans des proportions plus significatives, ni que les personnes
"saines" n’en seront pas affectées.
Bien sûr,
l’on peut accuser les handicapés et les malades chroniques
de ne pas participer à la solidarité nationale et les traiter
d'égoïstes... en plus de dépensiers et irresponsables. C’est certes
aussi prévisible et habile que malhonnête et démagogique, pour aussi
absurde que soit cet argument à l’encontre d’un malade chronique ou un
handicapé pour lequel la solidarité nationale se fait attendre dans un
grand nombre de domaines…
Faut-il
vraiment responsabiliser les malades? Certains membres de Keratos et de
notre partenaire Amalyste ont participé à des essais sur les verres
scléraux pour lesquels ils financent eux-mêmes l’équipement et le reste
à charge. Ces essais ont permis une grande avancée médicale dans un
domaine délaissé de l’ophtalmologie en palliant l’absence d’engagement
étatique. Comment peut-on se permettre de responsabiliser et
culpabiliser encore ces malades souvent victimes de pathologies
iatrogènes de surcroît? Ne faudrait-il pas aussi responsabiliser l’Etat
dans la régulation des médicaments, dans la gestion des comptes? Le
mythe du malade chronique irresponsable pris en charge à 100% a vécu.
Peu de malades sont reconnus dès lors qu’il s’agit de maladies méconnues
et seuls les frais liés à la maladie principale sont couverts alors que
certaines pathologies en entraînent d’autres.
La santé doit
être vue comme un investissement, pas simplement une charge, auquel
chacun doit participer à hauteur de ses moyens. Les verres scléraux ont
démontré qu’avec un minimum d’investissement l’on pouvait aider
certaines personnes à revivre, retravailler et donc cotiser à la SECU.
Keratos plaide pour une refonte de notre système de santé où l’on
chercherait à équilibrer le système de financement en assurant de
meilleurs soins.
Nous sommes
donc résolument contre ces franchises en l’état, d’autant qu’il n’existe
aucune marge de négociation et d’écoute associée à ce pur produit
idéologique fondé sur une incompréhension des enjeux de santé et des
préjugés sur les malades.
Association
Keratos
Responsabilité! Parlons-en!
Quid de la responsabilité de
l'Etat concernant la lutte contre les conservateurs nocifs dans les
collyres qui ont tant aggravé nos pathologies, la prise en charge des
études relatives au verres scléraux, l'incitation à la recherche sur la
cicatrisation de la cornée, les dysfonctionnements lacrymaux, les
allergies de la surface oculaire et le combat du handicap que créent ces
pathologies?
Dans la même, logique ne
faudrait-il pas responsabiliser l'Etat qui au travers de l'AFSSAPS
devrait contrôler voire interdire l'usage des conservateurs dans les
collyres pour des pathologies à long terme ou encore l'usage de
médicaments asséchant les yeux?
Quid de la responsabilité des
laboratoires proposant ces médicaments nocifs pour la surface oculaire?
Quid du remboursement qui favorise encore certains collyres conservés et
sanctionne d'autres non-conservés de la même catégorie?
Il semble que si nos pathologies
sont aussi difficiles à soigner et chères c'est aussi qu'il n'y a pas de
soins et investissements appropriés dans ce domaine de l'ophtalmologie.
Nous sommes donc responsabilisés au travers de notre abandon et l'on
décide de nous imposer des franchises supplémentaires! C'est un comble.
Keratos écrit aux Sénateurs
Voici notre lettre:
Franchises medicales senateurs.pdf
Keratos au Sénat avec Chroniques Associés
Voici le communiqué de
presse:
Franchises Senat.pdf
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