Keratos Association Européenne sur les pathologies de la surface oculaire et les dysfonctionnements du système lacrymal Afficher en Français Display in English  Acesso ao site em Portugês
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Témoignages: Sécheresse Oculaire Post-LASIK

 

Avant propos sur les témoignages LASIK et autres opérations réfractives: Il paraît évident que ce type de témoignage est beaucoup plus difficile à obtenir alors que les cas sont relativement plus courants que dans d'autres pathologies. Une explication plausible de ce fait est que ces personnes ne souhaitent pas toujours témoigner d'une situation dont ils se sentent parfois (indûment) responsables, car la décision est au départ, le plus souvent, un choix personnel, de commodité et esthétique de solliciter cette opération. Il existe des cas où l'opération se justifie pour obtenir une correction impossible avec des lunettes (mais qui pourrait parfois être obtenue aux travers d'implants ou de lentilles rigides ou sclérales). Cela dit, la responsabilité du résultat final, si celle-ci doit être recherchée, incombe plutôt au chirurgien l'ayant pratiquée et à l'ophtalmologiste l'ayant conseillée.  Il semble aussi y avoir un grand manque d'information sur les conséquences éventuelles de ce type d'opération, même s'il celles-ci sont considérées comme une minorité de cas graves. Tant que "l'ophtalmologie moderne" ne saura pas garantir une innocuité absolue de ce type d'intervention alors qu'elle est pratiquée pour des motifs esthétiques courants, tant qu'elle sera incapable de déceler les cas susceptibles d'entraîner des complications, ou du moins tant qu'elle n'aura pas les moyens de réparer efficacement les conséquences, il nous apparaîtra toujours injustifiable de proposer ce type d'opération à des personnes lorsque d'autres moyens de correction visuels plus sûrs leur permettant une vision correcte existent.... ce qui correspond à la très grande majorité des cas. D'autre part, nous nous étonnons de la quasi inexistence d'études épidémiologiques sur les conséquences à plus long terme de ces interventions alors qu'elles sont déjà pratiquées en masse.

Nous avons choisi de classifier cette catégorie d'oeil sec à part même si elle semble être elle aussi liée à la perte de sensibilité de la cornée comme dans la kératite neurotrophique (mais souvent sous une forme plus légère). L'explication neurologique semble être la plus fondée, ce qui n'exclue pas un cause multi-factorielle (en plus, un déficit hormonal, une autre pathologie sous-jacente peu visible, un quantité de larmes plus faible à l'origine, etc.).

 

 

 Jean Luc/Marseille ( France) - Octobre 2008

Opéré au lasik d'une très forte hypermétropie début février 2008 (j'avais une acuité de 8/10e aux deux yeux avec correction), j'ai malheureusement très mal récupéré (4 à 5/10e aux deux yeux avec correction). Ma vision de l'oeil droit est la plus difficile, des plis ont été provoqués par l'intervention dans le capot de la cornée.
J'ai souffert d'une inflammation de la cornée (kératite), aux deux yeux, deux mois après l'opération. L'acuité a alors chuté. Le parcours du combattant a commencé, à ce moment-là.
Deux spécialistes, à Marseille, m'ont alors confirmé que je ne pouvais plus être corrigé avec des lunettes mais avec des lentilles.

A ce jour, je n'en ai toujours pas trouvé. J'ai beaucoup de mal à les supporter (sécheresse de l'oeil, risques d'ulcères...).

Journaliste de télévision et caméraman, j'ai besoin, pour travailler, d'une acuité visuelle performante. Ce n'est plus le cas.
Je n'ai pas travaillé depuis plusieurs mois. Et je commence à me demander si cet accident n'aura pas de lourdes conséquences sur mon avenir professionnel.
 

 

MBM ( France) - Octobre 2008

Suite à une opération laser en juin 2006, je suis toujours gênée par une sécheresse oculaire persistante. Aucun collyre n’arrive à me soulager sur le long terme. Ce que je déplore c’est que l’ophtalmologue ne m’ait jamais avertie des risques encourus et semble même irrité lorsque je lui parle de cette sécheresse oculaire.

De plus étant presbyte et hypermétrope il m’a proposé une opération qui n’a pas du tout réussi. Je suis en monovision et le système de la balance n’a jamais fonctionné. J’ai eu une retouche sur un œil en novembre 2006 pour améliorer la vision de loin. Il y aura donc un an de cela et toujours aucune amélioration. Il est a signaler que j’ai eu des migraines journalières pendant 12 mois après la première intervention. Celles-ci se sont estompées à raison de 2 jours par semaine environ mais n’ont pas totalement disparue. De cela aussi le chirurgien ne m’avait pas mise en garde. Il affirme même que mes migraines ne viennent pas des yeux. Je déplore tous ces reportages télévisés qui présentent l’opération comme quelque chose de miraculeux.

C’est scandaleux que les autorités médicales se taisent sur ce sujet.

J’aimerais que mon témoignage puisse servir à d’autres et leur éviter les désagréments que je connais.

 

Témoignage de L.(Portugal)

Mon témoignage se base exclusivement sur mon expérience personnelle, je n’ai pas l’intention de formuler une quelconque opinion sur la pathologie et les causes de celle-ci. L’objectif de ce texte est de partager les faits avec des personnes qui ont vécues des situations similaires, avec leur famille ou leurs amis, et si possible sensibiliser plus, en particulier la communauté médicale de l’impact qu’a cette pathologie sur la qualité de vie.

Depuis avril 2003, à la suite d’une opération de correction de myopie (LASIK), j’ai commencé à avoir des problèmes de sécheresse oculaire, des érosions récurrentes sur la cornée et des kératites aux deux yeux, la situation empirant de façon significative en novembre de la même année. 

La décision de l’opération Lasik fut prise sur la base d’une motivation personnelle et sur l’opinion de trois spécialistes distincts, pour lesquels j’étais un cas simple aussi bien pour l’opération que pour l’utilisation de lentilles de contact, lesquelles j’ai toujours refusé en pensant à la logistique associée aux lentilles, le seul fait d’y penser m’imposait un inconfort « mental » … 

Après l’opération, l’épithélium des cornées des deux yeux resta avec une grande lésion, en particulier à l’œil gauche, pour lequel le temps de récupération fut estimé de quelques mois. Des lentilles-pansement ont été placées. A cette époque, mon processus de cicatrisation fut lent, de petites fissures et cicatrices superficielles se sont formées qui au bout de quelques semaines se sont améliorées, et par conséquent la vision même. Le traitement se basait sur une hydratation agressive. Pendant cette phase, j’ai repris mon travail et malgré mon mal-être, j’ai réussi à continuer de travailler en forçant les yeux longtemps sur l’ordinateur et dans des bureaux «  intelligents », dans lesquels l’air conditionné est un facteur incontournable. 

Au printemps, j’ai commencé à avoir des allergies des paupières et des inflammations aux yeux, situation que je n’avais eue. De fait, je n’avais jamais eu de problèmes aux yeux, hormis ce que je considère commun pour la plupart des gens, c’est-à-dire la brûlure et la fatigue oculaire à la fin de la journée. A cette époque, j’ai commencé à me réveiller pendant la nuit avec une douleur profonde, qui durait près de 10 à 15 minutes et se stabilisait en laissant une sensation de corps étranger, piqûre légère à moyenne quand je clignais et une sensation d’œil douloureux. Ma qualité de vie commença à être affectée au niveau social, j’ai commencé à restreindre les espaces enfumés, allées aux terrasses des cafés ou en ballade les jours venteux, en plus du fait d’être toujours avec un grand inconfort aux yeux qui m’empêchait d’être décontractée même lors de mon temps libre. 

Le traitement consistait une hydratation agressive et des anti-histaminiques. 

En août, j’étais en vacances et j’ai commencé à aller mieux, ce que je ne réussi pas à attribuer à une seule cause déterminée mais je pense que plusieurs facteurs auraient, entièrement ou en partie, pu influencer positivement ma récupération : occlusion temporaire du canal lacrymal inférieur des deux yeux [bouchons lacrymaux], repos total de l’ordinateur et des espaces très agressifs, traitements d’acupuncture et de phytothérapie, et hydratation des yeux même pendant la nuit (à la fin de juillet, j’ai commencé à me réveiller la nuit par intervalles de 2h30). 

En septembre, je me suis sentie mieux mais j’ai recommencé à faire 3 ou 4 petites lésions sur l’épithélium après avoir repris le travail, situation qui s’est stabilisée après quelques semaines. Quand je dis stabiliser, cela signifie ne pas faire de lésions, tout en maintenant les soins avec une hydratation constante (d’heure en heure ou moins selon les jours) et même pendant la nuit par intervalle de trois heures, ainsi que la limitation de la fréquentation de certains lieux publics, ce qui conditionnait chaque fois plus la vie sociale. 

Après un mois et demi, pour des raisons professionnelles, j’ai travaillé sur un projet pour lequel je devais voyager régulièrement par avion, aucun médecin ne me l’ayant déconseillé (à l’exception des médecins/techniciens d’acupuncture). Au cours du mois du projet, j’ai toujours fait attention à l’hydratation, et lors des voyages en avion je mettais toujours des compresses d’eau froide sur les paupières pour tenter de créer une atmosphère humide. Fin novembre, j’ai commencé à faire de petites lésions nocturnes, je suis rentrée au Portugal, quand mon médecin a constaté que j’ai perdu les clous provisoires, nous en avons mis d’autres, mais cette même semaine encore j’ai fais un ulcère à l’œil droit au réveil. 

A partir de ce jour et pendant plusieurs mois, j’ai passé une phase très compliquée, l’idée de faire un ulcère seulement parce que j’ouvrais les paupières provoqua en moi une grande insécurité et de la peur, j’ai passé des jours à essayer d’établir des schémas qui m’auraient permis d’avoir un cadre de référence (schéma type) de cause/effet, dont le résultat fut seulement la frustration de ne pas réussir. J’ai commencé à raccourcir les périodes de sommeil la nuit pour tenter d’éviter les lésions récurrentes que je faisais aux cornées,  mais cela ne réussit pas non plus. Les jours sont passés, à la maison à aller et venir avec des douleurs aux yeux, ou dans la meilleure des hypothèses, picotements, brûlure et sensation de corps étrangers, au-delà de la sensation de désespoir contenue. Le traitement continuait d’être une hydratation constante et mon médecin m’a parlé de bouchons définitifs. A cette période, le médecin m’a expliqué que j’avais le syndrome de sécheresse oculaire grave et kératites dues à une perte de sensibilité des deux cornées. Comme lors du processus de cicatrisation l’épithélium n’adhérait pas aux parties profondes de la cornée, la probabilité de déchirure quand j’ouvrais les yeux après des heures de sommeil (durant lequel l’œil sèche plus) augmentait significativement, ce qui m’amenait à avoir des érosions récurrentes. 

Mon médecin continuait à dire qu’il n’y avait pas de raisons que je ne surpasse pas cette situation, ce n’était qu’une question de temps pour que les tissus nerveux affectés récupèrent, processus qui pouvait durer 2 à 3 ans, à l’exception du fonctionnement du système lacrymal, que mon médecin considérait dès comme incapable à revenir à des niveaux normaux. Quant aux traitements, mon médecin considéra que le plus approprié était beaucoup d’hydratation, des clous méatiques et laisser l’organisme faire le reste. Son attitude fût toujours ferme sur le fait de ne pas utiliser d’antibiotiques, de cortisone et le moins possible d’analgésiques, sauf quand je faisais des ulcères, périodes pendant lesquelles je devais utiliser les lentilles de protection durant quelques jours/semaines et les douleurs lors des premiers jours pouvaient être (et étaient) très fortes. 

Ce diagnostic fut corroboré par deux autres médecins, qui considéraient, que face à l’état des mes cornées, qu’il ne fallait pas encore envisager d’autres thérapies à base de cortisone (stéroïdiens) ou d’autres thérapies plus récentes. 

En janvier, j’ai posé les bouchons définitifs et j’ai entamé un régime alimentaire lié à la Macrobiotique avec pour objectif d’aider le processus de rétablissement des yeux et la stabilisation du système nerveux, facteur que le conseiller alimentaire considérait être un point important en donné que ma qualité de mon sommeil était très mauvaise depuis longtemps et pouvait contribuer négativement aussi  à mon rétablissement. A la fin de ce mois, j’ai refait un autre ulcère à l’œil droit, à ce moment mon médecin a opté pour me racler l’épithélium de la cornée, mon processus de cicatrisation a été très rapide, la cornée resta transparente et je commençait à être plus confiante. Malgré tout, l’œil gauche continua à faire de petites érosions, je commençait à donner des signes de fatigue et j’ai commencé à maigrir de manière significative (j’ai attribué ce dernier fait à la diète que je suivais). 

En mars, j’ai recommencé à avoir des allergies sur les paupières et des inflammations aux yeux, ce qui m’obligea à rester encore plus enfermée à la maison. Je sentais que tout était préjudiciable : le froid, le vent, le soleil … inutile de souligner que la télévision, l’ordinateur, la lecture étaient des activités impossibles à réaliser depuis novembre, ou dans le meilleur des cas, à petites doses, jamais la nuit et seulement les jours où je me sentais mieux. 

Sous la pression d’amis, j’ai consulté deux autres médecins, l’un d’eux m’a dit que mon œil gauche ne sera jamais bien, bien qu’il ait admis qu’il n’était pas un spécialiste de la cornée, et un autre émit l’hypothèse que j’avais une acné rosacée. De ce fait, je suis retournée voir le dermatologue qui m’a toujours accompagnée concernant les allergies/eczéma sur les paupières, lequel n’était pas d’accord avec le diagnostic, selon lui mes eczémas étaient de contact (excès de gouttes sur les paupières et zone des cils, d’être constamment à nettoyer les paupières avec des gazes, en plus des poussières et pollens de printemps et/ou de la pollution urbaine). 

J’ai fait des analyses de dépistage des maladies auto-immunes (arthrite rhumatoïde, syndrome de Sjögren, etc.…), les résultats furent négatifs, comme mon médecin ophtalmologue l’avait déjà prévu, pour lui, la cause a toujours été la perte de sensibilité des cornées. 

En mai, à la suite d’une infection, j’ai commencé à faire des érosions à l’oeil gauche, ayant fait un ulcère grand en superficie, mon médecin opta encore pour faire un raclage de l’épithélium, intervention qui avait permis l’amélioration de l’œil droit (la cornée de cet œil restait transparent et la vision était bien meilleure), j’ai repris les anti-histaminiques et j’ai remis un bouchon lacrymal définitif (car j’avais perdu les bouchons). La récupération fut aussi bonne à cet œil, la vision de l’œil gauche restant pire que celle de l’œil droit, car il est resté une marque cicatricielle post-opératoire. 

Cepêndant, mon médecin choisit encore pour commencer de me prescrire une goutte de cortisone au coucher, pour tenter de me stabiliser le sommeil car il s’est aperçu que je me réveillais toutes les nuits il y a un an, et depuis novembre par intervalles de une heure, une heure et demi et deux heures les meilleurs jours, et que ceci compliquerait le rétablissement. 

A partir de juin, j’ai commencé finalement à aller mieux de manière plus soutenue, aussi bien des yeux qu’en termes de bien-être général (lesquels dans ces processus sont fortement corrélés ! Pour ne pas dire qu’ils sont synonymes) quelques jours avec plus d’ardeur que d’autres et toujours attentive au moindre signal pour renforcer des actions protectrices, qui ne sont que rester à la maison et hydrater agressivement les yeux. A ce moment, j’ai commencé à me reposer l’après-midi (de une demi-heure à une heure) et j’ai commencé à comprendre que cela diminuait l’inconfort et les « piqûres » typiques de la fin de journée. Lentement, j’ai commencé à me réveiller moins affligée et surtout à réussir à mettre le réveil par intervalles de 3 heures et demi à 4 heures. 

Mon médecin m’a parlé d’un nouveau médicament, qui parait avoir quelques bons résultats au niveau de la stimulation du système lacrymal, mais qui n’est commercialisé qu’aux USA. Les efforts pour obtenir ce médicament, aussi de mon médecin que les miens, n’ont eu encore quelconque effet, ce qui moi, qui suis passé par la crise et qui continue à courir des risques, je considère  pour le moins absurde. Mais au sujet des médicaments et des aides, il y aurait aussi beaucoup à écrire, je commente juste qu’il n’y aucune sensibilisation à ce sujet ni même une connaissance des effets quotidiennes que ces pathologies ont sur ceux qui en souffrent. 

A un moment donné mes yeux n’ont plus supporté les gouttes avec des conservateurs, ce qui m’a  conduit à devoir utiliser des gouttes et sérums en unidoses exclusivement. Au-delà de l’éventuel toxicité des conservateurs, toutes les gouttes n’apportent pas de soulagement, pour une raison qui m’est encore inconnue et que je crois que les médecins méconnaissent aussi, ce que je sais c’est que les gouttes en unidoses ne sont en général pas remboursées, ce qui conduit à des coûts mensuels très élevés qui peuvent varier entre les 400 à 300 euros, ce qui insoutenable pour ne nombreuses personnes et me conduit a poser la question de savoir qu’elle alternatives ces personnes peuvent avoir si ce n’est d’hydrater moins leurs cornées voire d’utiliser des gouttes qui sont finalement agressives pour leurs yeux ? quel serait alors le résultat a long terme sur la santé de ces cornées, qui est déjà suffisamment compromise ?! Je n’aborderai même pas les conservations dans les centres de soin où il semble persister un doute, plus ou moins subtil, sur les souffrances que nous endurons. 

J’ai repris le travail en Août, en régime de mi-temps au bureau, mi-temps à la maison e ne forçant pas trop les yeux avec l’ordinateur. Vu que mon travail est exigeant à ce niveau-là, il est inutile de préciser les conséquences que les limitations de la santé oculaire peuvent avoir au niveau professionnel. De toute façon, j’essaie de penser que bien que  mes yeux oscillent encore entre des phases plus ou moins positives, je considère qu’ils se sont graduellement améliorés, ce qui me permet de me libérer graduellement de la tension émotionnelle et physique ce j’ai accumulé durant cette période.  

Aujourd’hui,  après 1 an et 9 mois de crises et 2 ans et 3 mois après l’opération, je peux  dire que je vais mieux, néanmoins, j’ai une insuffisance lacrymale chronique avec de nombreuse implications dans la vie quotidienne,  et notamment professionnelle qui m’impose un suivi médical, ainsi qu’une hydratation constante des yeux et l’utilisation régulière de cortisone (stéroïdiens). Parmi les limitations je cite : je ne peux pas voyager en avion durant une période indéterminée, je travaille à mon bureau que des demi-journées, je réduis la lecture au maximum, ainsi que la télé, je n’ai toujours pas remis les pieds dans un cinéma ou au théâtre, je ne fréquente quasiment pas des lieux fermés (inutile de mentionner les conséquences du tabagisme passif !) ; en gros, j’économise mes cornées pour travailler ! Je continue a hydrater intensément les yeux  (j’arrive parfois à faire des pauses de 1 à 1 heure et demi et la nuit de 4 heures), tout en utilisant la cortisone et en me reposant régulièrement tout au long de la journée. J’ai modifié mon régime de façon à que mon organisme soit le plus équilibré possible, j’essaie de réinventer mes passe-temps et méthodes de travail de manière à réduire les efforts des yeux et tout ce qui peux avoir un impact sur les cornées, e enfin et surtout, j’apprends à gérer les fatigues émotionnelles liées aux rechutes.

 

Témoignage de I. (France)

Je souffre d'une sécheresse oculaire depuis 2000 qui est apparu juste après la naissance de mon premier enfant. J'ai été opérée de la myopie au laser (Excimer) en 1993.

C'est l'Ophtalmologiste qui m'a opérée qui a diagnostiqué un syndrome sec en me disant que cela n'avait aucun lien avec l'opération. Qu'en est-il réellement? A ce jour, tous les traitements que j'ai essayés ne m'ont soulagée qu'à court terme ( gouttes hylocomod, gel siccafluid, pommade vitamine A, Dioptec ) et, compte tenu de leur prix élevé, je n'utilise aujourd'hui que du sérum physiologique. J'ai entendu parler de l'Hyluprotect et des larmes Oxyal. Est-ce plus efficace?

Ce qui est étrange, c'est que lors de ma 2ème grossesse, et donc pendant 9 mois, je n'ai ressenti aucune douleur ce qui me fait penser à une cause hormonale mais cela a recommencé après l'accouchement.

 

Témoignage de C.D (France)

A la recherche de témoignages concernant la sécheresse oculaire, je me suis attardée plusieurs fois sur votre site, surprise de découvrir que ce mal intéressait tant de personnes. Je n’avais jamais réellement entendu parlé de ce problème avant d’être moi-même touchée et de consulter pour essayer de trouver des solutions. Mon mal est apparu il y a eu de temps, trois mois exactement, alors que je sortais du cinéma, j’ai d’abord découvert un écoulement de mucus blanchâtre et épais de la grosseur d’une grosse larme à chaque œil. J’ai essuyé en me demandant de quoi il pouvait s’agir,  puis les jours suivants j’ai commencé à avoir des petits résidus filants sur mes yeux principalement sur mon œil gauche, l’autre étant sujet à des amas de mucus localisés au coin de l’œil, apparaissant par intermittence et en petite quantité. Tout cela étant très esthétique, n’est ce pas ! J’ai commencé à m’en préoccuper pensant à une conjonctivite, j’ai consulté mon médecin traitant qui m’a prescrit un bactéricide sans efficacité évidemment ,puis un deuxième traitement à base d’un collyre antibiotique qui n’a pas donné plus de succès et pour cause ! Je me suis donc dirigée en urgence chez l’ophtalmologiste qui me suit qui m’a diagnostiqué immédiatement une insuffisance de larmes, me précisant qu’il n’y avait pas de quoi s’alarmer et que ce n’était pas nécessaire de revenir le voir pour ça, juste mettre des larmes artificielles (refresh) à la demande. J’ai commencé ce traitement mais je me suis vite rendue compte que les larmes étaient efficaces si on en utilisait au moins six fois par jour, mais certains jours je n’en utilise pas du tout et je ne vois pas la différence ! Je bois beaucoup d’eau, mon litre et demi est bu tous les jours au bureau mais je précise que mon activité professionnelle m’amène à utiliser l’ordinateur pendant 8 heures. J’ajoute car c’est un élément important, que j’ai été opérée il y a trois ans à cette même époque au lasik pour une myopie importante. Cette opération s’est parfaitement déroulée et je me suis émue de voir mes pieds pour la première fois alors que je vivais dans le brouillard sans mes lunettes ou lentilles depuis une bonne vingtaine d’années. Quel bonheur ! Une sécheresse temporaire a été observée dans le mois qui a suivi l’opération puis j’ai cessé d’utiliser du gel avant la fin du traitement car il ne m’était plus utile. J’ai vécu trois ans d’émerveillement grâce à cette opération, je me suis sentie revivre, avoir plus de confiance en moi mais aujourd’hui je crains d’être obligée de payer le prix de tout ça à cause de ce problème qui débute. J’ai rendez vous au CHU où je me suis fait opérer, le mois prochain avec un spécialiste de cette pathologie mais je suis très inquiète, je crains que le mal prenne de l’ampleur. J’ai lu attentivement vos témoignages [...] ! Les calvaires quotidiens de ces personnes sont inquiétants.

 

Ljac (France)

non seulement je redeviens myope (opéré en 200!) mais je souffre aussi de sécheresse oculaire, pas énorme mais tout de même, sans parler de la fragilité de l'œil face à la lumière du soleil! je porte systématiquement des lunettes de soleil depuis l'opération! (photophobie je crois...)

et le fait d'humidifier l'oeil avec des goûtes [...] , ça peut faire du bien? j'en prends quand mes yeux me piquent ( sur l'écran) ...

3 inconvénients à l'opérations donc pour moi pour l'instant!

Seul avantage ma myopie était de 0 et -1 et ils m'ont ramené à 10/10 aux 2 yeux!

mais comme j'ai tendance à être myope, ma myopie a repris son court!

Si je n'avais pas été opéré j'en serait à -10 aux 2 yeux environs, j'ai gagné du temps là-dessus...

Mais faut bien réfléchir tout de même...

j'avais 27 ans, je pensais que ma myopie était stabilisée depuis 2 ans!! apparemment non!  et l'ophtalmo qui me suis n'est pas le même, d'autant plus que celui-là est contre l'opération!   il s'intéresse à la sécheresse des yeux car c'est mon chirurgien qui l'a remarqué en premier et lui a fait un courrier!
 

 

FL (France)


 Je suis une personne ayant pratiqué une opération de correction de myopie au lasik en oct 2006. > Depuis cette opération , ma vie a basculé dans la souffrance ( sécheresse oculaire , mauvaise vue : assombrissement , perte de contraste etc....); la conséquence principale est que je ne> travaille plus depuis cette opération . J'ai saisi la commission CRCI sans illusion ; mon désir est de saisir la justice car j'estime avoir été victime de plus L'ophtalmologiste qui m'a opéré est très connu sur Paris par sa présence médiatique à la télévision notamment . Sa présentation est merveilleuse ( pas d'effets secondaires, risque minime , résultats parfaits .... ) bref , je suis tombé dans le 'panneau '! Je suis à la recherche d'un avocat compétant et spécialisé dans ce domaine car je n'ai pas une grande confiance dans la justice , d'autant plus que les ophtalmologistes est une corporation très soudée et cette opération est très à la pointe dans la réputation de la médecine ;
Je prends contact avec vous car je me sens très isolé et démuni dans cette affaire.
 

 

 LisetteK (France) - Mai 2009

Opérée de l'oeuil gauche ( le plus faible ) d' une myopie de -14 dioptries en 1995, à l'âge de 44 ans. Ma demande initiale était de porter une lentille souple alors récemment sur le marché avec une lunette complémentaire, car les souples n'existaient pas pour mon degré de myopie. Je portais jusqu'alors de lentille rigides très bien adaptées ( 10 dixièmes avec correction) mais étant cycliste ( de grands raids et cyclo-sportive confirmée), je souhaitais éviter l'inconfort des lentilles et les érosions de la cornées par temps venteux, même avec lunette de protection.
Une visite à l'hôpital Rothschild pour répondre à cette demande initiale ( lentille souple plus lunette) m'a convaincue de passer à l'opération, alors que j'en avais été dissuadée auparavant et que j'en avais fait le deuil.
Quatorze ans après, je regrette ma décision: vision nocturne quasi nulle, halo, vision centrale floue, vision latérale plutôt bonne, rapetissement de l'image, rechute de la myopie à -9, corrigée maintenant par une lentille rigide spéciale, hors de prix.
 Je n'ai pas opté pour l'opération de l'autre oeil qui est parfait en vision de près et à 10 dizièmes de loin avec lentille. J'ai un gros écart de taille entre les deux images ce qui me fatigue pas mal et j'ai du mal à percevoir les reliefs. Je déconseille vivement l'opération pour les myopies fortes. Le problème actuel est qu'il y a un choix et un marché alléchant pour les myopies faibles mais que ceux qui en ont le plus besoin n'intéressent pas les marchands d'optique: verres énormes ou hyper lourds, montures inadaptées, remboursements quasi nuls. Je change de lunettes tous les 15 ans;
Ceci est une analyse subjective certes car l'opération est objectivement parfaite.
 Je reproche aux équipes médicales une absence d'écoute des subjectivités en amont : si ma demande initiale avait été réellement entendue, j'aurais pu attendre quelques années et avoir des lentilles souples à ma vue pour les jours de vélo et de grand vent.
Et aussi l'écoute en aval de l'opération, car c'est quand même le ressenti du patient qui prime. Alors merci pour le forum et qu'il rende service aux myopes.

 

 KS (Japon) - Juin 2009

Bonjour,

Je suis aussi victime de l'opération de laser contre la myopie...

Avant l'intervention, j'étais myope de deux yeux et maintenant je suis hypermétrope et il y a même de l'astigmatisme irrégulier qui se sont développés avec le temps (selon un ophtalmo qui m'a donné le deuxième m'a dit que ce n'est pas l'ectasie de la cornée mais quelque chose quand même inquiétante...) Selon un autre chirurgien, il y a un lien direct entre l'hypermétropie et l'ectasie de la cornée. Il a dit que les yeux qui se forcent pour voir de près poussent les cornées...

Pour l'instant je porte des lunettes mais à cause de cette astigmatisme je ne vois pas bien et j'ai surtout mal à mon oeil droit et mon oreille droit...

Est-ce que vous connaissiez des bons chirurgiens, spécialistes de la cornée en France qui pourraient m'aider, surtout à Paris?
Je veux juste savoir le mieux je peux faire pour que la situation ne s'aggrave pas.
Je suis actuellement au Japon, j'ai été opéré ici il y a 5 mois, mais je vais bientôt quitter le pays et ici tous les spécialistes ont des avis différents!!

Je vous remercie d'avance de votre réponse.

Cordialement,

 

 

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