Celles-ci sont extrêmement nombreuses
et peuvent être associées à plusieurs types de pathologies. Parmi
celles-ci, on peut citer:
Maladies
auto-immunes:
-
Arthrite Rhumatoïde, polyarthrite,
autres maladies rhumatismales
-
Lupus
-
Syndrome de Goujerot-Sjögren
-
Connectivite
-
Syndrome de Steven-Johnsons et
Lyell (voir
témoignage)
-
Sarcoïdose
-
Maladie du greffon contre le hôte
(transplantation de moelle osseuse)
-
Pemphigoïde cicatricielle
-
Syndrome de Reiter
-
SIDA/HIV
Voir également notre
section
témoignages sur les conséquences oculaires de certaines
maladies autoimmunes
Atteintes
neurologiques (branche ophtalmique du nerf trijumeau ou de la
cornée) liées aux pathologies suivantes:
-
Neurodystrophies ou pertes de
sensibilité du nerf trijumeau (accidents, chirurgie, médicamenteuses,
congénitale, etc.)
-
Diabète Mellitus
-
Herpès (Kératite herpétique)
-
Atteinte de la sensibilité de la
cornée post-LASIK ou autre chirurgie réfractive
-
Dysfonctionnement neuropathique des
glandes lacrymales
-
Paralysie de Bell
-
Parkinson
-
Syndrome Riley-Day
-
Syndrome Barraquer-Hernández
-
Fibromyalgie
-
autres causes de perte de
sensibilité de la cornée (dont la kératoplastie)
Ci-contre, un cliché du
Dr Edouard Benois d'une cornée
présentant un herpès .
Voir également notre
section
témoignages sur les neurotrophies
et
témoignages sur les post-LASIK
Pathologies
affectant les paupières et/ou la peau:
Voir également notre
section
témoignages sur les maladies palpébrales
Atteintes
traumatiques:
-
des
canaux lacrymaux ou des paupières (brûlure, cicatrices chéloïdes)
-
de l'oeil
et de la surface de la cornée
-
du fait d'une chirurgie
ou blépharoplastie
-
radiation thérapeutiques, chimiothérapie
-
suite à
une kératoplastie
Inflammation ou destruction des
voies lacrymales dans le cadre de certaines pathologies:
Infections et autres affections
oculaires:
-
Trachome
-
Allergies
-
Kératocône
-
Pemphigoïde oculaire
-
Exophtalmie/Proptosis
-
Ptérygion/Ptérygie
-
Pinguécula
-
Conjonctivochalasis
Ci-contre, un cliché du
Dr Edouard Benois
d'une cornée présentant un ptérygion .
Affections génétiques:
Problèmes
hormonaux:
Carences:
-
en Vitamine A (en particulier désignée
sous le terme de xérophtalmie et présente dans les pays en
développement)
-
Mais également des carences liés à des problèmes
d'absorption liée à l'alcoolisme, à la maladie de Crohn et
certaines atteintes intestinales.
Port intensif voire
abusif de lentilles de contact
Causes Médicamenteuses:
Attention
certains diurétiques, β-bloquants, antihistaminiques, somnifères,
antalgiques, analgésiques, psychotropes, anticholinergiques, phénothiazines, benzodiazépines comme le
Valium, médicaments contenant de l'atropine, hypotenseurs, isotretinoïne,
opiacés comme la morphine, des antidépresseurs ....
peuvent provoquer ou accentuer la sécheresse oculaire.
Il faut aussi
mentionner que certains conservateurs (et notamment le chlorure de
benzalkonium) ont été mis en cause dans l'apparition et l'accentuation
de certaines sécheresses. Il faut donc que les laboratoires et
ophtalmologistes soient mis en garde contre ses conservateurs. Beaucoup
trop d'ophtalmologistes prescrivent encore des collyres contenant ces
conservateurs à des patients souffrant de problèmes chroniques de la
surface oculaire, dont la sécheresse oculaire, alors qu'il ne fait aucun
doute que ceux-ci sont toxiques. Il est incompréhensible qu'autant de
nouvelles molécules susceptibles d'aider ces pathologies (ex:
antiallergiques) n'existent pas encore en version sans
conservateur (unidoses). Voir à ce propos notre
page sur les
réactions et effets des conservateurs.
Attention ! Ne
prenez pas seul la décision d'arrêter le(s) médicament(s) si vous constatez
une sécheresse. Il se peut d'ailleurs qu'il n'en soit pas la cause. Mais
le cas échéant, il est toujours utile de signaler à vos médecins l'ensemble
de vos symptômes et des médicaments que vous prenez, leur permettant de
prendre une décision collégiale sur les bénéfices et inconvénients de
chaque médicament dans votre cas précis.
Autres causes:
Absence de cause
(connue):
Certains auteurs parlent encore de
sécheresse oculaire idiopathique, c'est-à-dire existant par elle-même
sans autre cause préalable ou déterminée, mais l'on peut se demander s'il ne s'agit
pas plutôt d'un aveu d'impuissance à diagnostiquer précisément
l'étiologie ou le mécanisme en cause de la sécheresse en question!
Voir également notre
section
témoignages et les
témoignages
sur les yeux secs
Mais alors comment
expliquer aussi l'explosion ou l'augmentation exponentielle des cas de
dysfonctionnements lacrymaux?
Sans doute qu'un meilleur diagnostic, repérage et
une meilleure écoute des patients, qui ont permis de déceler plus de cas "légers"
qui auparavant n'étaient pas traités avant de devenir assez handicapants, y sont
pour quelque chose. Mais cela ne permet pas à expliquer une telle
augmentation des cas et il faut sûrement rechercher des causes environnementales, de
mode de vie et d'alimentation pour justifier cela.
Plus que les causes, nous
abordons alors les facteurs aggravants ou favorisants:
Certains facteurs multifactoriels sont fréquemment repris par les
chercheurs dans ce domaine dont:
-
la pollution (notamment automobile) et surtout de nouveaux polluants
(particules fines, composés organiques volatiles, pollution interne aux maisons
et aux bureaux: liées à l'ameublement, parquets, moquettes, émanations des photocopieurs et imprimantes,
peintures, résines, etc.),
-
l'augmentation des allergies (plus virulentes avec la pollution qui modifie la
pollinisation par exemple, pollens, moisissures, champignons, acariens),
-
les mode de vies alimentaires et professionnels
malsains,
-
la multiplication d'atmosphères artificielles
(climatisation, mais aussi parfums d'intérieur, sur chauffage, etc.),
-
le tabagisme.
Concernant les modes de vie, on peut citer notre environnement
immédiat, surtout professionnel, de plus en plus fait d'atmosphères artificielles (climatisation et
chauffage excessifs), mais aussi les nouvelles technologies et la multiplication
des écrans, ainsi, l'on parle souvent des syndromes suivants qui sont liés
entre eux;
-
"syndrome des bureaux malades... ou malsains" (à vrai
dire ce ne sont pas les bureaux qui sont malades mais leurs occupants), appelé
aussi le:
-
syndrome oculaire des bureaux.
-
syndromes de l'écran de visualisation
(idiopathique... ou pas! SEV ou SEVI) du fait de l'utilisation intensive d'écrans (ordinateur,
télé, etc.).
Ce dernier syndrome est l'un des plus étudiés et certains
auteurs sont arrivés aux conclusions suivantes:
-
plus le regard se porte vers un
écran situé en hauteur, plus l'expostion de la surface de l'oeil (dite fente
palpébrale) est grande et plus l'évaporation est importante. Ainsi, Tsubota [1]
a calculé que le regard vers le haut conduisait à une évaporation supérieure de
3,4 fois par rapport au regard vers le bas.
-
la fixation de l'écran conduit à une
diminution du clignement et favorise ainsi
la sécheresse lacrymale car le renouvellement du film passe
également par le clignement qui répartit la larme sur toute la surface exposée
de l'oeil.
-
pour certains auteurs, la
luminosité de l'écran jouerait un rôle en favorisant la réduction du clignement.
Voir également notre page sur les
conseils d'utilisation des écrans
D'autre part, l'alimentation pourrait avoir un rôle,
notamment:
Lectures utiles à ce
sujet:
- Nouvelle approche des sécheresses
oculaires, Volume 2: Le syndrome oculaire des bureaux
, les
facteurs environnementaux, Collection Librairie Médicale Théa.
- Effects of ocular
surface area and bink rate on dry eye,
Tsubota K, Nakamori K. Arch
Ophthalmol 1995;113: 155-8.
- Nouvelle approche des sécheresses
oculaires, VolumeI:
Le syndrome d'écran de
visualisation: des anomalies mineures pour une gêne oculaire
réelle, Collection
Librairie Médicale Théa.
- Environnement
Intérieur et Symptômes Oculaires, Dr. Fabien Squinazi, Laboratoire
d'Hygiène de la Ville de Paris,
Collection Librairie Médicale Théa.
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Keratos 2007