Les tubes électroniques comment ça marche

L'invention de la valve de Fleming arriva à point pour le développement du télégraphe longue distance.

Malgré tout il manquait un système permettant d'amplifier le signal avant la détection, il faut pour cela attendre encore quelques années.


Suite et finde la diode de Fleming II- La triode

En 1907 l'américain Lee de Forest a l'idée de rajouter une « grille » entre la cathode et la plaque de la diode de Fleming, et les résultats dépassent les espérances : de faibles variations de la tension appliquée à la grille entraîne de grandes variations du courant de plaque.

Cette invention baptisée « l'Audion » est aujourd'hui appelée triode, ou tube à trois électrodes.

Regardons de plus près le fonctionnement de la triode.          

La grille est en fait portée à un potentiel négatif par rapport à la cathode. Les électrons émis par cette dernière et qui s'entassent dans la charge d'espace désormais située entre la cathode et la grille, vont être plus ou moins freinés par cette dernière lorsqu'ils voudront rejoindre l'anode, suivant le potentiel plus ou moins négatif de la grille. La tension de la grille va donc « contrôler » le flux de courant produit par la source principale, et ce en théorie sans consommer de puissance à la source du signal, puisque dans une triode parfaite aucun courant ne peut circuler dans le circuit de grille. Comme on l'a dit précédemment, de faibles variations de la tension de grille vont provoquer de fortes variations du courant dans le circuit cathode/anode : c'est l'effet amplificateur.

Cet effet amplificateur est quantifié par le coefficient d'amplification, noté µ. La définition officielle (et exacte) est le rapport entre les variations de la tension de plaque et les variations de la tension de grille nécessaires pou maintenir le courant anodique à une valeur constante, ce qui peut se traduire plus physiquement par « le rapport des variations des tensions d'anode et de grille qui provoquent la même variation du courant anodique ». µ=dVa / dVg

Pour les triodes communes, µ varie de quelques dizaines (ECC82/12AU7 :

µ=17) à une centaine (ECC83/12AX7 : µ=100).

On dispose donc désormais d'un tube amplificateur. Néanmoins le coefficient d'amplification des triodes est encore insuffisant pour amplifier des signaux de faible puissance et piloter par exemple des hauts parleur.

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