Mercredi 23 mai (de Brest à l'île de Sein)
Nous sommes à bord depuis hier soir et tout est prêt
pour le grand départ de cette année :
- les provisions sont à bord
(assez pour errer dans l'Atlantique plusieurs jours ...),
- les procurations pour les
élections législatives (10 et 17 juin) sont faites avec les
consignes de votes qui seront respectées par des amis dignes
de confiance.
Départ à 8 heures pour profiter de la marée
descendante. Il n'y a pas de vent et tout se fait au moteur jusqu'à
l'île de Sein. La pêche ne donne pas, un seul maquereau qui finira
mariné dans du citron vert.
Nous attendons dans l'entrée qu'il y ait assez d'eau
dans le port. Nous avons profité de cette attente pour déjeuner, ce
qui nous permet de profiter de l'après-midi sur l'île et du soleil
qui a fait son apparition.
Nous essayons de repérer la maison de Dan et Marie
rencontrés le dimanche précédent à Duault. Nous y laissons un petit
mot.
La soirée est calme dans le
port, il y a seulement
deux autres bateaux.
Jeudi 24 mai (de l'île de Sein
à Audierne/Sainte-Evette)
Encore un départ
matinal pour passer le raz de Sein dans de bonnes conditions.
Dès le départ,
Christian remarque de la fumée qui sort de l'échappement du
moteur. L'eau de refroidissement n'arrive pas, la vanne est
bouchée par des algues. Je serais bien revenue au port à la
voile pour la déboucher tranquillement car depuis l'année
dernière dans le Belon on sait faire ! Mais comme on peut
avancer à la voile, Christian s'y colle tout de suite.
Rapidement il « fait chauffer la serpillère » pour enlever le
tuyau, ensuite, avec le gonfleur, on éjecte le bouchon d'algues
et ça repart !
Le cap n'est pas
facile à tenir au près et on se laisse « dépaler » vers des
hauts fonds à la sortie du Raz que l'on évite avec un petit coup
de moteur. C'est une belle journée ensoleillée et c'est très
bien pour s'amariner. Nous arrivons à Sainte-Evette pour
déjeuner ce qui nous laisse encore le temps de faire une belle
balade à Audierne dans l'après-midi.
En rentrant, malgré
le petit vent frisquet dans le mouillage, le bain me tente. Même
avec la combine c'est difficile (l'eau est aux autours de 16°).
Tout le monde sait que je suis obstinée, donc j'insiste. Mais je
n'arrive pas à me réchauffer et à quitter la combine comme je le
fais habituellement pour les premiers bains.
Vendredi 25 mai
(de Sainte-Evette à
Lesconil)
Nous décidons de
tenter Lesconil qui s'ouvre à la plaisance et offre des pontons
en saison depuis peu.
Navigation sans
problème à la voile, petit vent qui nous permet d'atteindre le
Menhir assez facilement. Après, nous tirons un grand bord avant
de revenir sur Lesconil dont l'entrée est repérable et facile.
Il faut dire que la mer est belle... Ce ne serait peut-être pas
aussi engageant par fort vent de Sud. En effet, par ce petit
vent, il y a déjà un léger clapot dans le port. Si nous
revenons, nous serons vigilants.
Il est plus de
18h30 lorsque nous arrivons mais j'ai le temps de faire de
rillettes avec les deux petits maquereaux pêchés cet après-midi.
Samedi 26 mai (à Lesconil)
Hier soir, il y avait deux autres bateaux, aujourd'hui nous sommes seuls.
Le chef du port a
un bureau dans un algeco et fait son tour le matin, les
sanitaires sont dans un autre algéco, et une connexion wifi est
disponible au café Le Quincy. Il reste quelques bateaux mais ce
n'est plus un grand port de pêche et ce n'est pas non plus un
grand port de plaisance. Le ponton coûte tout de même « la
modique somme » de 26 €.
Cela dit, nous
avons fait une superbe balade le long du sentier côtier en
revenant vers l'intérieur, toujours sous le soleil.
Dimanche 27 mai (de Lesconil à
Port-Tudy/Ile
de Groix)
Départ à 9h35 avec
comme objectif Groix mais le vent ne semble pas très favorable
en direction. Il y a des solutions de repli, la baie de
Concarneau, l'Aven ou le Belon … Finalement, ce n'est pas si
mal, du moins au départ, il y a du vent, en plus nous pouvons
tenir le près. Nous devons tout de même marcher au moteur
pendant 3 ou 4 heures avant de retrouver le vent. La pêche ne
donne rien malgré les deux lignes qui finissent par s'emmêler.
A Groix, c'est la
surprise, on nous case dans l'une des dernières places qui reste
sur les tonnes. Il faut dire que c'est le week-end de Pentecôte
(maintenant que la gauche préside la France, plus personne ne
travaille !!). Peu de temps après notre arrivée, nous entendons
à la VHF que le port est complet.
Lundi 28 mai (à Port-Tudy)
Heureusement que
nous ne partons pas ce matin car ça ne bouge pas beaucoup dans
l'avant-port ! Lorsque ça commence à s'animer, nous demandons une
place au ponton.
Après notre
installation nous allons faire des courses en vue de la
traversée vers l'Espagne. J'accompagne Christian chercher un
bidon de fuel pour le soutenir, moralement seulement car je suis
incapable de porter ce bidon de plus de 20 litres.
Nous retrouvons la
petite plage près du port. L'eau est moins froide qu'à Audierne
! Christian a pris son premier bain de l'année et moi j'ai
quitté ma combine. J'espère que la prochaine fois, ce sera en
Espagne et que sera sans combine.
La suite ...
la traversée du golfe de Gascogne
et la Cantabrie.