La
traversée du golfe de Gascogne et la Cantabrie, de Santander à Tina
Mayor (les photos)
Du mardi 29 au jeudi 31 mai (de Port-Tudy à
Santander)
Du petit temps
comme prévu durant cette traversée, alternance de voile et
moteur.
Après
une journée de soleil, le ciel est bien dégagé et j'ai vu le
fameux rayon vert lorsque le soleil disparaît dans la mer à
l'horizon. Nous reprenons nos quarts habituels à partir de 22
heures (22-24 et 2-4 heures pour moi, et le reste pour Christian
...). La mer est belle et nous pouvons manger, dormir très
confortablement.
La deuxième
nuit
est encore plus calme et nous sommes au moteur.
Dans la matinée du
2ème jour, à l'approche des côtes espagnoles, le vent se lève et
monte régulièrement jusqu'à des rafales à 20-25 noeuds. Le ris
s'impose, et nous arrivons rapidement à Santander dans le vent
comme souvent en Espagne.
Nous
mouillons
devant le centre nautique vers 13 heures, non loin de la plage de
la Magdalena. Après le repas, repos et farniente sans aller à
terre.
Bilan chiffré de la
traversée : 255 milles parcourus (en ligne droite) en 53 heures,
soit à 4,8 noeuds de moyenne.
Du vendredi 1er au dimanche 3 juin (à
Santander)
Vendredi, il fait
très beau et chaud (il y a de l'orage dans l'air). Nous allons
jusqu'au syndicat d'initiatives et faire des courses. Retour au
bateau, c'est assez loin de la ville mais la promenade aménagée
le long de la plage est très agréable.
Après le déjeuner,
nous retournons en ville en faisant un grand tour à la recherche
d'un cyber café. De retour au bateau, malgré l'heure tardive,
nous sommes tentés par la baignade, il fait toujours chaud et il
n'y a pas de vent. Plus tard, l'orage éclate sur les sommets
dans l'arrière pays.
Samedi, réveil un
peu brusque, le vent prévu s'est vraiment levé. Le mouillage est
encore « tenable » si ce n'est que les coefficients de marée
augmentent et que le vent nous oriente vers la côte et que l'on
risque de toucher le fond. Donc, départ rapide vers la
marina del Cantabrico sans petit déjeuner pour moi.
Lorsque la journée
commence de bonne heure, on a le temps de faire beaucoup de
choses ! Après notre installation nous allons prendre le bus
pour aller au marché. Nous avons oublié le plan mais j'ai
quelques bons restes d'espagnol, et nous arrivons à trouver le
mercado de la Esperenza, toujours aussi fourni en poissons et
crustacés. Comme il est déjà presque 14 heures, nous improvisons
un repas sur place au restaurant. Nous avions envie de
spécialités espagnoles, pulpo à la gallega et pimientos
rellanados con carne.
Comme c'est samedi,
c'est repas amélioré pour le soir : gambas à l'ail et sauce
piquante, rougets grillés sur le Cobb.
Dimanche, après les
douches, le plein d'eau (nous avions fait le plein de fuel en
arrivant à la marina) et divers travaux ménagers, nous repartons
rejoindre notre mouillage devant la plage de la Magdalena. Nous
allons faire attention à la hauteur d'eau !
Nous voilà bien
installés. Nous partons en ville à notre café wifi après avoir
fait le tour de la pointe qui passe par le palais Magdalena qui
fut la résidence d'été du roi d'Espagne, une université et
aujourd'hui la propriété de la ville de Santander. Les abords
des plages sont vraiment des quartiers résidentiels qui
contrastent avec certains quartiers de la ville que nous avons
traversés en bus en venant de la marina. Au retour, les camions
et les bulldozers se sont mis au travail pour apporter et étaler
le sable en vue de la saison qui commence. Nous pensions que
c'était pour la durée de la marée basse … mais la ronde des
camions dure toute la nuit !
Lundi 4 juin
(de Santander à San Vicente de la Barquera)
Départ pour
San
Vicente de la Barquera pas trop tôt de telle sorte que l'on
arrive à marée haute. Il fait beau, mais malheureusement il n'y
a pas de vent et tout se fait au moteur. La pêche est toujours
aussi minable, une aiguillette qui finit en rillettes pour
l'apéro. En effet nous avons pris l'habitude le l'apéro tous les
jours, petit blanc avec quelque rillette ou calamares en su
tinta. C'est tout de même plus sérieux que le ti punch des
Antilles !
Rapide petit tour
en ville pour quelques courses (au Lupa, comme à Santander).
Nous sommes
inquiets de voir comment nous allons nous poser car les sondages
autour du bateau donnent des écarts "conséquents". Nous sommes en
bordure de la rivière mais nous nous posons assez bien dans du
sable mou, les écarts étant dus à des grands trous dans ce
sable.
Mardi 5 juin
(de San Vicente de la Barquera à
Tina Mayor)
Nous avons décidé
de tenter la ria Tina Mayor. Ce n'est pas très loin et il faut
arriver à marée haute. Nous avons donc le temps de faire des
courses avant de partir. La mer est basse, il suffit de
traverser la rivière et de prendre la route. Ce n'est pas très
loin. Nous prenons le temps d'aller dans le bar d'un hôtel où il
y a une connexion wifi. Au retour, j'essaie de pêcher quelques
crevettes mais c'est aussi nul que les maquereaux. J'abandonne
l'haveneau assez rapidement pour aller me baigner. Notre
thermomètre du bateau s'est mis à "dérailler" il y a quelque
temps mais mon thermomètre intérieur me dit que la température
est bien supérieure à celle de l'île de Groix.
La sortie est assez
impressionnante car il y a 3 noeuds de courant contre nous dans
la chenal. Heureusement qu'il fait beau.
Petite navigation
toujours au moteur par manque de vent. Toujours pas de pêche.
Nous entrons
facilement dans la
ria Tina Mayor. En revanche, le mouillage
s'avère difficile... Je ne suis qu'à moitié satisfaite, les
fonds sont irréguliers. De toute façon, ça ne croche pas. Un
kayakiste providentiel nous indique la direction d'un bras de
mer où il y a un quai avec des bateaux de pêche. Il y a juste
une place pour nous. A priori, on peut rester, et on nous
précise même que le marnage est important ... mais ça on connait
! Nous avons aussi la visite d'une femme de pêcheur française
qui habite à côté et qui nous invite même à prendre des douches
chez elle !
La suite ... vers
les Asturies (car Tina Mayor est à la frontière des deux provinces).
|