Coups de feu et soumission
Pendant sept jours, la jeune mariée ne devra pas voir sa famille. La jeune épouse assiste sans les siens à son mariage. Un groupe d'amis du jeune homme vient chercher la mariée, qui, tête droite, tient les yeux baissés à terre. Elle franchit le seuil de la maison de son époux avec ses deux dashmores (dames d'honneur). Les parents du marié, jettent de l'eau et du gros sel sur le sol pour se prémunir du mauvais sort. La belle-mère dépose alors du sucre sur la langue de la mariée. Sa bru devient une "épouse sucrée" : plus aucune parole désagréable ne franchira ses lèvres. Les hommes tirent alors des coups de feu pour souhaiter longue vie au couple. Ensuite, les convives se dirigent vers le lieu de la fête. La mariée n'apparaît que lorsque le premier plat est servi. Un homme influent de la famille de son époux s'approche d'elle et soulève son voile. Il tire six coups de fusil en l'air et les femmes entament un chant populaire, pendant lequel la mariée est présentée aux invités en gardant les yeux baissés. A chaque présentation, les hommes sortent les armes et tirent. Quand le chant cesse, la mariée retourne dans sa chambre. Elle sortira ainsi à plusieurs reprises.
Le lendemain de la noce, après la présentation du drap taché à la belle-mère, la jeune femme reçoit les amis de son mari venus partager le traditionnel café turc. Elle sert les hommes, du plus vieux au plus jeune, puis les femmes. Durant cette semaine, la jeune mariée ne devra tourner le dos à personne. Elle sert le café à reculons. Le huitième jour, la mariée reçoit enfin sa famille. C'est le Moyen Âge et non le romantisme qui est au rendez-vous...