Le mariage tibétain



[ Nyan-dik ]
"Mariage" en tibétain

 

Sous le regard de Bouddha et de la montagne


Quand une jeune fille est disponible pour le mariage, elle commence par porter un tablier coloré. A partir de là, elle fréquentera les rassemblements publics où, au clair de lune, jeunes gens et jeunes filles se retrouvent pour chanter et prier.

Le jeune fiancé, dans les jours précédant la noce, aura pris soin d'offrir une femelle yack à sa belle-famille, en contrepartie de la perte de sa fille : on parle du « prix du lait ». La veille du mariage, l'oncle ou un membre influent de la famille de la mariée vient chercher la jeune fille sur un cheval blanc. Ils partagent alors du pain grillé. Il présente une écharpe blanche cérémonielle (un kata) aux parents, en signe de respect, et bénit le jeune couple.

Le jour J, un grand tapis blanc porte-bonheur est étalé devant la maison du jeune homme pour accueillir les invités. Quand la mariée arrive vêtue de blanc sur le cheval de son oncle, elle descend sur le tapis où l'on dessine autour d'elle un emblème de protection avec des grains d'orge. Une écharpe blanche lui est remise. La cérémonie officielle peut commencer. Le couple s'agenouille devant l'oncle de la mariée. Derrière lui une représentation de Bouddha. Les moines chantent et les mariés sont bénis.

La mariée sert alors un thé au lait à ses beaux-parents et salue le ciel, la terre et le Bouddha. En échange, elle reçoit une tasse de yaourt dans lequel elle trempe l'annulaire. Elle en jette quelques gouttes vers le ciel en invoquant la protection de Bouddha et des divinités. C'est l'offrande du « yaourt du serment ».

 
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