Lucien Lévy

Lucien Lévy

Ingénieur et industriel français né 1892 , mort à Paris en 1965.


Il avait tout juste obtenu un diplôme d’ingénieur de l’Ecole Supérieure de Physique et Chimie de Paris lorsque la guerre de 14/18 éclata.

Dès 1916, il est nommé chef de laboratoire de la radio militaire de la Tour Eiffel.

Pouvant utiliser les première lampes triodes de l’époque, ces fameuses "lampes merveilleuses" ou "loupiotes", il réalisa, pour la première fois, un amplificateur à basse fréquence destiné à l’écoute des conversations ennemies et à la téléphonie par le sol.

En juin 1916, il entreprit la réalisation du premier poste puissant de télégraphie sans fil de la Tour Eiffel, de 1,5 kW.;

C’est à ce moment qu’il eut l’idée, au lieu de moduler les signaux en ondes entretenues à fréquence musicale, d’utiliser à cet effet des oscillations ultra-sonores, de fréquence beaucoup plus élevées, de façon à obtenir des communications secrètes.

A partir de cette idée de base, il envisagea la possibilité d’effectuer cette modulation à fréquence élevée ultra-acoustique, non plus dans le poste émetteur lui-même mais, dans le système récepteur, en produisant des interférences, des battements à fréquence ultra-sonore entre les signaux reçus et ceux produits par un oscillateur local. Ce procédé permettait d’effectuer une double sélection en utilisant, d’une part, l’accord sur la fréquence radioélectrique des signaux et d’autre part, sur la fréquence des battements.


Poursuivant les possibilités d’utilisation de ce procédé, il déposa, en août 1917, le brevet n°493660 dans lequel il montrait la possibilité d’une utilisation plus efficace des amplificateurs de réception, en particulier à haute fréquence, en employant un système d’oscillateur local.

Les amplificateurs pouvaient être intercalés, soit avant un premier détecteur, soit après un certain nombre de systèmes sélecteurs.

Ce brevet constitue la base qui semble indispensable de l’invention du montage super-hétérodyne et un second brevet du 1er octobre 1918, n°506297, devait préciser encore ces idées et indiquer un schéma de réalisation.

La méthode devait s’appliquer ainsi, non seulement au montage super-hétérodyne proprement dit, mais à la super-réaction, aux systèmes antiparasites, aux procédés de reproduction duplex et multiplex.


Seule, la réception des images n’était pas mentionnée, puisqu’on envisageait pas encore à l’époque la possibilité pratique de la télévision sous sa forme actuelle.

Comme il arrive bien souvent, les Américains n’ont pas reconnu les mérites de Lucien LEVY et attribuent la découverte du changement de fréquence à E.H. Armstrong.

En ex U.R.S.S. on a quelques fois mentionné le nom de Lucien Lévy dans des congrès scientifiques.

C’est pourquoi, le rappel des conditions dans lesquelles cette invention essentielle a été réalisée, constitue le meilleur hommage que l'on puisse rendre à sa mémoire.

C’est à Lucien LEVY que l'on doit également le premier récepteur d’avions à tubes électroniques et même le premier poste de T.S.F. monté sur automobile.

En mars 1926, Lucien LEVY essaie un émetteur de 1 kW rue de Javel.

Il fonde les établissements RADIO LL.

Il construit plusieurs modèles de postes de radio dont ce célèbre Synchrodyne qui utilise le principe superhétérodyne pour lequel il a déposé les brevets en 1917 et 1918 dont nous venons de parler.

Le 29 septembre 1935, RADIO LL est rachetée par Marcel BLEUSTEIN-BLANCHET.  

La station dont l'émetteur était installé à Argenteuil, passera sur 280,9 m et prendra le nom de RADIO CITE. Sources : numéro spéciale du Haut-Parleur de mai 1966




Retour