Les lampes Rouges PHILIPS - 06 Les lampes Rouges PHILIPS, première partie. (7/1)

AL5

Pentode de sortie de grande puissance, contrepartie Européenne de la 6L6 Américaine.

Présentée en Janvier 1937. (pour l'image, on ne disposait malheureusement que d'une AL5, qui a la même apparence que l' EL5, à part la métallisation dorée au lieu de rouge).


A peu près en même temps, ou même légèrement avant la sortie de la fameuse tétrode à faisceaux dirigés 6L6 de RCA, ses équivalents Européens EL5 et AL5 sont apparus (ils sont électriquement identiques, à part la tension de chauffage). L' EL5 avec le chauffage moderne sous 6,3 V a toujours été fourni par Philips comme une authentique pentode avec une grille 3 (suppressor) bobinée, un courant de chauffage de 1,3 A et cathode ovale, tandis que l' AL5 Telefunken avec chauffage conventionnel sous 4 V était souvent (ou toujours) construit comme une tétrode à faisceaux dirigés comme la 6L6. La 6L6 est toujours une tétrode munie de plaques de concentration de faisceau au lieu d'une grille suppresseuse, avec 0,9 A de chauffage et une cathode à profil plat, mais en caractéristiques et puissance, il y a une similarité remarquable avec l' EL5 et l' AL5.


Tandis que RCA mettait en avant le "Beam Power" et le principe de la concentration des faisceaux pour obtenir une faible distorsion harmonique des signaux de sortie, Philips prétendait qu'il pouvait atteindre le même but, ainsi que d'autres avantages par rapport à la Beam tétrode, grâce à la construction spéciale de l' EL5. Savoir lequel des deux principes est réellement meilleur pour les tubes de sortie BF est question d'opinion personnelle, les deux étant encore utilisés aujourd'hui (EL34, EL84 comme pentodes, 6L6GC, 6550 comme Beam tétrodes). En faveur de la tétrode, on peut du moins compter sur un prix de fabrication plus bas, car au lieu d'une grille bobinée, on n'a besoin que d'une plaque métallique. La tétrode a clairement trouvé sa place dans les circuits de balayage lignes de télévision, avec les PL36, PL519, etc...


En classe A, l' EL5 délivre une puissance de sortie de 8,8 W, et 19,5 W en push-pull. Les types 4689, 4654 et EL50 sont sortis plus tard avec la même construction et les mêmes caractéristiques que l' EL5, mais plus élaborées pour de plus hautes tensions et puissances de sortie.

La 4689 est aussi appelée EL5 /375 (tension de service 375 V).

La 4654 est aussi connue comme EL5/600, et a été remplacée par l' EL50 qui lui est compatible.


EM1

Premier oeil magique Européen, aussi appelé "Trèfle cathodique", remplace les indicateurs au néon et à ombre mobile.

En 1935 est apparu aux USA le 6E5, premier indicateur cathodique d'accord " oeil" au monde. En 1936, Philips a sorti l' EM1 et l' AM1 (version 4V de l' EM1), premiers tubes Européens de cette espèce. Ils sont apparus d'abord dans la série des tubes spéciaux Philips comme 4677 et 4678, car la lettre M n'était pas encore attribuée aux indicateurs d'accord.


Comme pour le 6E5, derrière un cache, l' EM1 avait une triode amplificatrice dont l'anode était connectée aux électrodes de déflexion. Contrairement au 6E5, qui n'avait qu'une électrode et donc une seule ombre, l' EM1 affichait quatre secteurs et était aussi appelé "tuning cross" (trèfle cathodique). L'image lumineuse était très jolie, elle ressemblait à une croix de Malte ou à un trèfle à quatre feuilles de largeur variable. L'affichage n'était pas très brillant, aussi l'extrémité de l'enveloppe où se situait l'écran fluorescent était en creux, et les côtés de l'ampoule étaient peints en rouge pour arrêter la lumière latérale, ce qui rendait l'image plus visible. Les versions ultérieures abandonnèrent le repli de l'extrémité. La triode amplificatrice de l' EM1, comme celle du 6E5, n'était pas à pente variable, et présentait les mêmes inconvénients. De plus, à l'origine il n'y avait pas de grille autour de la cathode du faisceau, ce qui causait un courant trop important et usait trop vite le matériau fluorescent. Après que ce défaut ait été identifié, une grille a été placée dans les versions suivantes.