Un peu d'histoire
Pendant la Grande guerre, les militaires souhaitent organiser les liaisons à l'intérieure de l'Afrique française entre l'Algérie et l'AOF.
Des missions terrestres sont entreprises pour trouver les routes les mieux adaptées et tester les matériels (missions médiatisées à l'image de la Croisière Noire qui sera financée par André Citroën plus tard en 1924).
Les constructeurs testent des véhicules à chenilles ou à roues multiples d'une grande autonomie et capables de transporter des charges lourdes dans les zones difficiles, sablonneuses ou montagneuses du Sahara.
En parallèle, le transport aérien se développe et devient, pour le courrier, un concurrent imbattable. Le premier courrier aérien relie Ouargla à In Salah le 14 mars 1918, en 31 heures avec 3 escales. A partir de là l’auto et l’avion vont s’entraider de façon très logique : les camions reconnaissent les itinéraires, transportent les fûts d’essence et tout le matériel indispensables aux étapes, repèrent et balisent les terrains d’atterrissage éventuels.
Dès la fin de 1918 seront ainsi lancés des raids de reconnaissance mi-
La mission terrestre Laperrine, par exemple, menée entre décembre 1919 et janvier 1920, reliera Touggourt et Tamanrasset. Elle équipera les postes de Tiguelmine, Arak, Tesnou et In Ekker de dépôts divers, d'ateliers de réparation et surtout de postes de TSF qui permettront de sécuriser la navigation aérienne.
Les 3 premiers avions atterriront à Tamanrasset le 14 février 1920.
En fait ce n'est pas avant 1924 que l'on commencera à croire possible la création d’un service régulier de transport de personnes et de courrier entre l’Algérie et l’A.O.F.
A partir de 1927 et jusqu'en 1935, les civils vont donc poursuivre et développer les premières avancées militaires.
La Compagnie Générale Transsaharienne (CGT), par exemple, qui, dès l'origine, avait pour but la création de liaisons aériennes entre l'Algérie et l'Afrique Noire, va s'appliquer de son côté à l'établissement d'une infrastructure terrestre (la Route transsaharienne avec ses célèbres "Bidons"), sans laquelle une ligne aérienne ne pouvait fonctionner au Sahara. C'est son organisation automobile, son réseau radio et ses postes de ravitaillement qui permettront à la Compagnie de créer, pendant l'hiver 1933-
On peut imaginer l'importance de la coordination d'activités multidisciplinaires pour mener à bien de tels projets.
Sources :
Wikipedia.
Du trimoteur au quadrijet : le transport aérien en Afrique noire francophone Par Vital Ferry
Le journal interactif des anciens tringlots sahariens du 3ème GT et autres sahariens
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La croisière noire de 1924 d’André Citroën