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Histoires fictives écrites par des fans

Uchiwa Gaiden

Chapitre 5 : Let battle begin

Mito Uzumaki était furieuse. Quand l'Uchiwa était rentré dans la chambre qu'elle occupait avec sa sour, elle avait bondit sur ses pieds en saisissant le kunai qui ne quittait jamais le fourreau attaché à son avant-bras, mais l'intrus ne lui avait même pas laissé le temps de crier. Avant que Mito le voit même bouger, il lui avait arraché l'arme et plaqué sa main gauche sur sa bouche, sans brutalité cependant, comme pour lui faire plutôt comprendre qu'elle n'avait pas intérêt à crier, et que de toute façon il ne lui voulait pas de mal. Cela l'avait étonné, elle qui avait toujours vécue dans la peur des Uchiwas, le clan de bataille, les guerriers les plus acharnés et les plus sanguinaires du monde ninja. Du moins, c'était ce que les Uzumakis qui l'avaient élevés lui avait dit et répété au fil des années. Aujourd'hui, elle était forcée de constater que c'était en grande partie hyperbolique, et que son clan était plus ou moins influencé par la défiance des Senjus, leurs cousins.

Mito ignorait au départ pourquoi un Uchiwa pouvait bien entrer dans sa chambre en pleine nuit, du moins une fois les hypothèses les plus désagréables et violentes écartées. C'est ainsi qu'elle avait été extrêmement surprise d'apprendre qu'il existait un réseau d'espions très organisé au sein même de l'Alliance de la Feuille Verte, et surtout, surtout, qu'Ashirazi, l'homme qui l'avait élevé pendant des années, en faisait partie. Inutile de se bercer d'illusions, une telle découverte par une des têtes pensantes de l'Alliance le condamnerait inéluctablement à la mort, après un interrogatoire minutieux bien entendu. Si les espions n'étaient jamais très bien considérés, chez les ninjas c'était encore pire. Pourtant elle faisait confiance à Ashirazi. Il faisait partie de sa vie, c'était l'homme qui avait pris soin d'elle chaque fois qu'il l'avait fallut, et Mito n'était pas du genre à renier les gens qui comptaient pour elle. D'ailleurs, Ashirazi lui avait souvent dit que cette attitude un peu trop tendre pourrait la desservir gravement un jour, mais elle en avait cure.

Mais ce n'était pas vraiment Sasuke Uchiwa qui l'a mettait de si mauvaise humeur. C'était plutôt son jeune cadet, un garçon de son âge, et qui semblait déjà vouloir jouer avec elle. Quand elle avait croisé presque par hasard son regard, elle avait été accroché, et rien, du moins pas de sa volonté propre, n'aurait pu la dégager. Impossible de fuir les chaînes qui la retenait à ce profond regard noir. Pour être honnête, le garçon en question n'était absolument pas repoussant, il était même plutôt attirant, mais si Mito n'avait rien contre les hommes sûr d'eux au point d'en être presque arrogant et vaniteux, elle ne supportait pas qu'on tente de l'asservir avec ce même « charisme ». Et Madara Uchiwa semblait être de ce genre-là.

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- Penses-tu que nous ayons fait bonne impression, Tyugan ?
Ashirazi scrutait d'un air concentré son jeune cadet, qu'il venait d'interroger. Il voulait voir si Tyugan, le jeune Uzumaki qui avait accompagné le groupe à l'auberge, avait fait des progrès dans l'art subtil de l'espionnage sous toutes ses formes, et si oui, jusqu'à quel point. Ils voyageaient séparément des autres Uzumakis, car Ashirazi avait pour mission après avoir escorté Mito et Kushina jusqu'à Nuzuki, de revenir faire son rapport à Uzushio, qui avait installé son « QG » dans une auberge à une demi-journée à peine de marche (ou plutôt de course) de Nuzuki, car il n'était pas très bien vu que les chefs de clan participant à l'évènement ne soient présents en ville avant le Tournoi, afin d'éviter d'éventuelles tensions entre vieux ennemis. Le Tournoi échaufferait bien assez vite les esprits, ce n'était pas la peine d'en rajouter davantage.
Tyugan prit quelques secondes de réflexion avant de répondre.
- Je pense que Sasuke Uchiwa est persuadé que nous sommes des espions Uchiwas, ou plutôt des espions Uzumaki au service du Groupe de Défense de l'Oeil Rouge.
- Persuadé ? Hum, tu me sembles le sous-estimer quelque peu.
- Sasuke n'est pas un maître espion. C'est un ninja hors du commun, mais uniquement pour ce qui concerne les champs de bataille.
- J'ai beaucoup côtoyé Sasuke ses quinze dernières années, et je peux t'assurer que le personnage est un peu plus complexe que ça.
- Pourquoi me demander mon avis alors ?
- Oh, juste pour voir où tu en es. Après tout, si tu veux briguer un jour un poste élevé dans la hiérarchie de la Feuille, il te faudra à la fois du muscle, mais aussi beaucoup de cerveau. Les Senjus sont les fondateurs et les grands patrons de la Feuille, de notre alliance, et en plus naturellement ils ne manquent ni de muscles ni de chakra, alors c'est d'autant plus difficile pour nous autres, les clans « subalternes ».
- ...
- Que t'arrive-t-il ?
- Je ne comprend pas pourquoi vous parlez de l'Alliance en ses termes. D'un côté, vous critiquez la Feuille, et faites semblant de rouler pour les Uchiwas, mais en réalité vous êtes un agent double qui sert avant tout les Senjus.
- Ah ah, tu crois vraiment avoir fait le tour ? Non, c'est plus compliqué. - Expliquez-moi.
Ashirazi jeta un oil vers son jeune disciple. Tyugan attendait ses paroles, et des rides de concentration plissaient son front. Il avait toujours été ainsi, concentré sur sa tache, et une fois lancé dans quelque chose, n'avait de cesse d'aller jusqu'au bout. C'est ainsi qu'il avait réussi à faire fructifier un talent naturel au sabre en une habilité redoutable. D'autant plus que rares étaient les adultes qui prendraient garde à un gamin, fut-il armé d'un katana. Ashirazi sourit, et décida de jouer à fond la sincérité avec Tyugan, sa meilleure recrue.
- Et bien, commença-t-il, il est vrai que je suis un agent double. Mais je suis d'abord au service des Senjus, car je désire qu'ils soient un peu plus forts encore.
- Pourquoi ?
- Parce qu'à l'heure actuelle, si les Uchiwas attaquaient avec toutes leurs forces, la Feuille serait littéralement balayée, pulvérisée. Je sais que tu vas me rétorquer que la vaste majorité des clans neutres interviendraient, mais je te répondrai que ça serait trop tard. Si Iwai était un vrai foudre de guerre, dans la plus pur tradition Uchiwa en fait, il en finirait avec les Senjus en deux semaines à peine, c'est-à-dire avant même que les clans neutres se rassemblent vraiment.
- Quel est le rapport avec vous ?
- Hum, le problème, c'est qu'ainsi la Groupe ne subirait que des pertes assez minimes, de l'ordre de 15 à 20% de ses effectifs, et cela pose problème à mon organisation.
Cette fois Tyugan ouvrit des yeux grands comme des soucoupes, sa stupéfaction était réelle.
- Allons, ne soit pas surpris ! Je croyais que tu savais déjà qu'il existe des groupes secrets en marge des deux blocs !
- Oui mais, pas à ce point ! Votre loyauté va-t-elle vraiment à quelqu'un d'autre qu'un des deux blocs ?
- Tout à fait. Cette rivalité stupide a assez duré. trop d'années perdues à devoir lutter contre un énorme adversaire, et cela sans le moindre résultat. Quand je me suis engagé, j'étais confiant, je voyais assez clairement que les Uchiwas étaient sur une pente favorable, alors que les Senjus étaient dans le plus beau creux de leur histoire. Je pensais qu'en une poignée d'années ça serait terminé.
- Et ça ne s'est pas fait.
- Non. J'étais révulsé par leur tiédeur, et excédé par l'arrogance des Senjus, alors que ceux-ci ne pouvaient même pas survivre seuls, sans nous. Uzushio m'a aussi déçu. On aurait pu penser qu'il en profiterait pour s'imposer à la tête de l'Alliance, et nous mener vers la victoire, et bien non, il continue à faire le gentil chien d'Ishimara.
- Voila pourquoi vous avez rejoint cette fameuse organisation.
- Oui, mais je n'ai pas le droit de t'en dire le nom, ni des éléments trop précis sur elle, même si je te considère comme l'un des nôtres. En fait, la quasi-totalité des organisations qui existent sont similaires à celle-ci sur le principe. Je veux dire par là qu'elles ne peuvent se développer qu'en dehors des blocs, dans les zones tampons que les deux clans sont obligés de respecter. Hors de leur portée donc, du moins en théorie, car dans la pratique, nous sommes des ninjas évidemment. Mais toutes les autres ne sont que des « clubs » commerciaux plus ou moins respectables et légaux, des ramassis de truands qui n'ont aucune idéologie, aucun but politique, qui ne sont que des déchets en somme. Nous, nous souhaitons bâtir un monde meilleur, un monde débarrassé du modèle bi-polaire.
- Cela implique donc de pousser les Uchiwas, les plus forts actuellement, à attaquer massivement les Senjus pour les anéantir, mais en faisant en sorte que les Senjus soient assez forts pour provoquer des pertes considérables chez l'assaillant.
- Exactement, que l'un élimine l'autre en se faisant décimer au passage. C'est un exercice extrêmement délicat, et qui ne peut réussir que si nous avons également des forces militaires capable de peser.
Tyugan sourit de toutes ses dents.
- C'est pour ça que vous voulez recruter des ninjas comme moi.
- Comme toi ?
- Oui, des ninjas d'élite inconnu. Des faire-valoir aux yeux de leur clan, mais qui dispose de talents et de capacités très développés.
Ashirazi rit à gorge déployée.
- Alors là tu m'impressionnes, déclara-t-il en bourrant de grandes claques joyeuses le dos de Tyugan, qui crut que ses côtes se fêlaient sous l'impact. Tu as sacrément raison, et je ne pensais pas que tu verrais si loin. Peut-être que notre plan à une chance de réussir malgré tout ! Ah ah ah.
Pendant qu'Ashirazi riait de bon cour, Tyugan ne pensait qu'à son prochain objectif : le Tournoi Ogame.

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La voix qui venait d'interpeller Sasuke provenait de sous un masque d'animal, comme ceux que portaient les ninjas des forces spéciales. L'homme qui prolongeait la tête semblait grand et puissamment bâti d'après ce que laisser voir son ample tunique. Ses épais cheveux bleu se hérissaient à l'arrière de sa tête, juste derrière le masque. Il ne portait pas d'autres armes apparemment que les kunais et shurikens que devait contenir l'étui qu'il portait à sa cuisse droite.
- Sasuke Uchiwa-san ? répéta-t-il ?
- C'est bien moi.
- Alors vous devez m'accompagner avec vos jeunes compagnons au château.
- L'heure d'ouvrir le Tournoi est déjà venue ?
- Oui, le seigneur Nuzuki désire exposer dès ce soir le déroulement du Tournoi, en réalité, celle de l'épreuve préliminaire.
- Les clans participants sont à ce point nombreux ?
- Comme vous le constaterez vous-même, oui. Au moins 30 clans environ se sont déjà inscrit, et il y a de très fortes chances que la liste s'allonge encore, vu que certains clans puissants de la Feuille ou même de votre propre alliance ne se sont pas manifestés.
- Entendu. Madara ! Izuna ! appela Sasuke.
Les deux garçons se tournèrent vers Sasuke, et en quelques pas furent auprès de lui.
- Allons-y, conclut Sasuke en se levant.
Les 4 ninjas bondirent dans les airs.

La résidence, ou plutôt le palais des Nuzuki était magnifique. Haut de quatre étages, chacun d'eux couvrant 300m² habitables, il pouvait aisément loger toute la nombreuse famille Nuzuki, et leurs cohortes de serviteurs sans s'entasser, loin de là. Comme partout ailleurs, la légèreté des matériaux était de mise, la pierre était réservée au mur d'enceinte. Les boiseries étaient entretenues avec soin, et brillaient presque. Les portes et cloisons de papier n'étaient gâtées d'aucunes taches qui viendraient amoindrir la beauté des oiseaux, des scènes de chasse ou les paysages enchanteurs qui y étaient peint. Et pour cause, puisque ce n'était pas du vrai papier, mais un habile ninjutsu à base de kekai. Chaque pièce était ainsi soigneusement insonorisé, et il était pratiquement impossible pour un espion d'accomplir sa tache. Les Nuzuki n'était pas une famille de shinobi pour rien:
- Bon sang, cet endroit fait passer notre résidence familiale pour une auberge branlantes, s'exclama Madara presque à voix haute, tandis que les trois Uchiwas attendaient d'être reçu par le seigneur du lieu.
Sasuke soupira.
- Oui, tu n'as pas vraiment tort, mais peut-être y a-t-il des choses plus importantes pour le moment, qui requièrent toute notre attention.
- Pardonnez-moi, sensei.
La docilité de Madara surprit un peu Sasuke : il semblait avoir mûri, ou du moins l'était plus qu'avant. « Tant mieux, se dit-il, s'il commence à allier la raison à l'action, ne fonce plus sans réfléchir et au mépris de toute conséquence, alors il finira par être digne de commander le clan. »

le seigneur qui les reçut, Nuzuki Eldrazi, était un homme incroyablement fluet et presque chauve. Ses bras étaient aussi fins que ceux d'Izuna, et de loin on aurait pu lui accorder sans problème les 80 printemps. Mais en y regardant de plus près, on s'apercevait que l'absence total de rides prouvait qu'il méritait ses 35 ans. De plus, ses yeux d'un marron lumineux révélait une intelligence supérieure, le rendant insensible à toute tentative de manouvre ou à un piège de nature diverse. Nombreux étaient ceux qui avait souhaité l'écarter du pouvoir, persuadés qu'il mènerait le clan à sa perte, et que par-dessus le marché, il serait incapable de le défendre en cas de guerre, lui-même étant incapable de faire montre de capacités martiales. Bien sur, le fait qu'Eldrazi soit un expert en genjutsu, art ne nécessitant absolument aucune force physique, était un grand secret, connu de seulement quelque uns au sein du clan. 15 longues années plus tard, Eldrazi avait fait taire toute critique. Non seulement les Nuzuki avaient survécu, mais ils avaient prospérés comme jamais auparavant : se spécialiser dans le « commerce ninja » en obtenant le monopole ou presque des ventes d'armes ninja avait été la clef de cette réussite. Dans un monde en proie à une guerre quasi perpétuelle, les combattants avaient sans cesse besoin d'armes, et étaient bien obligé de s'approvisionner chez les marchands. Le clan Nuzuki n'avait eu qu'à mettre la main sur ceux-ci. Cette position centrale lui permettait même de s'abriter totalement d'une quelconque attaque Senju ou Uchiwa, car ceux-ci avaient trop besoin des marchands. En effet, à quoi servirait de détruire le clan Nuzuki, puisque les lieux de production d'armement se situaient exclusivement dans les zones franches ? Autant se couper l'herbe sous le pied soi-même. Eldrazi jaugea avec amusement les rejetons du célèbre Iwai Uchiwa, se demandant ce qu'ils valaient. Quant à Sasuke, il s'en méfiait, car lui aussi était un membre du monde souterrain auquel appartenait Ashirazi, et il savait quel rude adversaire il avait face à lui. Le Tournoi Ogame changerait la face du monde de façon nette, peu importe quand, peu importe comment, les évènements qui seraient déclenchés ne s'arrêteraient pas.

Kirishikey