Le Printemps  - jpg 88 k  
Le Printemps, vers 1478.
Ces créatures blondes et frêles au visages raffinés ne sont guère conformes au type classique de l'Italienne et des femmes peintes par les autres artistes de la Renaissance. En les regardant on pense plutôt à une Ophélie de Shakespeare, à une Sirène d'Andersen ou, encore à une jeune Hollandaise d'aujourd'hui. Leurs traits nordiques nous laissent d'autant plus perplexes qu'elles n'ont rien de commun avec l'idéal supposé des artistes grecs et romains. Si le sujet est antique, un des problèmes que les peintres de la Renaissance, à la différence des sculpteurs et architectes, devaient surmonter c'est la privation totale de tout spécimen de la peinture antique. Il semble que Botticelli, avec qui, pour la première fois un peintre de la Renaissance tend vers le "beau" comme but suprême, n'était pas énormément tourmenté par ce problème. Lui, il avait son idéal de beauté physique à lui, bien plus proche de sa vie que celle des Romains et des Grecs.
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