Je préfère vivre mes rêves,
plutôt que de rêver ma vie.
Gir, Tadoba, XXX, Mudumalai, Bandipur, Wyanad, Nagarhole, Kabini, Bandhavgarh, Khana, Tadoba, Khana 2, Nagzira, Ranthambore

Départ le 30 janvier retour le 3 mai



Un long parcours à travers les jungles indiennes parfois pour découvrir des endroits non envahis par le tourisme, mais aussi pour revoir en des lieux plus courrus, certains de mes chers gros chats que je suis depuis longtemps. Le compte-rendu sera forcement incomplet car il serait beaucoup trop long.

Bref un circuit qui ne l'est pas, c'est ce que j'appèlerai mes 100 jours...

Gir

Situé à l'extrémité du Gujarat, la réserve de Gir possède l'unique population des lions d'Asie. Au nombre de 359, ceux-çi reviennent de loin. (pour ceux que ça interresse, lire "The story of Asia's Lions"). Le lion d'Asie est l'ancêtre du lion d'Afrique.

Le safari du premier jour est en général une prise de contact avec l'univers du parc. Il est rare d'avoir de grandes surprises sur cette introduction. Pourtant, après un beau lever de soleil, aux alentours du lac, soudain une lionne entame la piste. Après une ballade où nous la suivons, elle s'arrête et regarde le soleil. Une belle lumière et quelques rapides photos. puis elle disparait dans les buissons.

Les safaris permettent de voir dans de bonnes conditions les cervidés, mais aussi les chacals, sans compter les lions. Le parc abrite une bonne population de léopards. Un de mes amis en à vu 2 le même jour en novembre dernier.

Un autre matin de safari, nous débusquons une lionne et son petit. D'abord, en profondeur par rapport à la piste, ils nous font la joie de bouger et le jeune vient s'installer à quelques mètres de la jeep. La lumière est parfaite. Il est 8 h.

Le soir suivant, c'est un clan de 8 lions: 4 lionnes, un jeune sub-adulte, et 3 lionceaux. Nous assistons attendris à la têtée des petits à 15 m de nous...

Les jours suivants nous espérons un gros mâle, et il arrive, mais trop furtivement. Par contre, il est très beau et fort bien nourri. Rien à voir avec les lions habituellement présentés en photo pour ce parc. Une grosse crinière foncée et un port magnifique.

Plus tard, nous tombons sur 2 lionnes en train de manger un sambar. C'est loin, mais qu'importe. 300 mm+doubleur+Aps=900 mm. Et c'est pas encore du plein cadre !!







Tadoba

Les premiers jours, gaurs et petits oiseaux nous font patienter. Au sortir des safaris matinaux, nous croisons les femmes qui viennent de prélever du bois dans la forêt.

Notre "premier" tigre sera une brève observation de qualité. La tigresse après avoir émergé des bambous, va marquer le point d'eau en surplomb puis disparait. Quelques minutes plus tard, on trouve un gros sanglier figé non loin de là. Enfin, le long d'un lac, 2 ours lippus, mais trop loin.

Un matin de choix se présente enfin. Nous allons passer plus d'une heure avec un tigre, sans personne pour nous gêner. Safari rare, instants précieux, la tigresse nous admet, nous la suivons, nous l'attendons, elle boit, elle sent, elle marque, elle marche, nous observe, plonge dans les bambous, réapparait. La lumière pauvre au début (6h50), sera magnifique par la suite.

Après ce bonheur, nous nous détendons en photographiant une incroyable famille de langurs. Le plus jeune marche sur les pattes avant de temps en temps.

Les jours passent avec des oiseaux peu farouches parfois.

Le dernier jour, une famille de 5 tigres est repérée, mais difficile de faire une photo correcte. Plus tard, ils se déplacent. Je peux faire quelques clichés. Enfin, l'un d'entre eux rejoint une piste où on peux le photographier. Mais, je dois partir car j'ai un trajet vers Nagpur et la nuit tombe vite.







XXX

L'arrivée sur les lieux se fait tard, suite à un trajet rallongé pour cause d'élections.

Mon ami indien sur place est tout excité. Quatre jours auparavant, il a tourné une vidéo d'un combat de léopards. C'est hallucinant. Un jeune mâle se fait "étriper" par le mâle dominant. Il se réfugie sur un arbre. Le dominant le poursuit et re-bagarre. Le jeune est suspendu par les pattes avant dans le vide et son corps se balance. Mon ami me raconte que le jeune léopard était terrorisé et qu'il est resté dans l'arbre pendant 2 jours. Evidemment, le photographe US présent avec lui a eu du léopard servi sur un plateau durant cette période.

Donc, on va dans la nuit noire à la recherche des léos. On en trouve 3. (souvenez-vous que c'est un endroit à très haute densité de léos, peut-être la plus grande au monde). Ils sont loin, mais nous parvenons à en avoir un. J'ai fait un rapide petit film, pour changer.

Le lendemain après-midi, nous trouvons le mâle dominant avec sa femelle, mais très loin. Ils s'accouplent et nous entendons leurs rugissements dans les montagnes.

Puis en fin de journée, 2 autres léopards sur les rochers.

Je suis un peu déçu. 7 léopards en 2 jours et demi, c'est un petit score içi. Surtout, qu'ils étaient loin. Le froid explique surement les choses.

Sur la route, nous photographions de gracieuses antilopes cervicapres.

De retour à Delhi, Black Dog, mon ami indien me rejoint et nous partons rechercher des endroits non touristiques, inconnus par les agences occidentales, et que seuls quelques "touristes" branchés faune indienne ont visités...

Nous avons préparé le terrain, noués les contacts sur place, nous nous sommes assurés de relations qui comptent dans ce pays (responsables de parcs, employés au département des forêts, etc...). Et il en faudra beaucoup.







Mudumalai

Mudumalai, dans l'état du Tamil Nadul, a été nommé Tiger reserve il y a 2 ans. Nous traversons de nombreuses plantations de café avant d'arriver à notre gite. Le lieu est magnifique. Pourtant l'organisation des safaris est déporable. On nous propose 45 mn de safari le matin et 2 heures le soir, en canter vitré. Nous refusons et après de nombreux coups de fils, nous obtenons une jeep, mais sans pouvoir aller dans la zone principale. Le buffer zone est en excellent état où nous nous trouvons. Par expérience, je sais qu'il vaut mieux jouer les freelance que de s'entasser dans un véhicule pour un circuit touristique. Départ 5h30 le matin.

Le safari organisé par nous même ne sera pas top. De retour au gite, nous décidons de partir en safari à pied, à la recherche d'une tigresse et de ses petits. Sous une forte chaleur, avec 2 indiens, nous cherchons, remontant le cours d'une rivière, sur des galets glissants. Nous arrivons où la tigresse se rend. L'endroit est magnifique, une succession de cascades et de petites "piscines". Parfait pour un tigre et sa petite famille.

Pas de tigre, et pourtant, nous le savons là qui nous observe. Nous, si vulnérables, mais tellement heureux de partager son territoire. Quand nous repartirons, nous savons que la maman tigre viendra avec ses petits, et qu'ils boiront la même eau où nous nous sommes désaltérés.
Ravi par cette "ballade" de 2h30, de retour au camp, nous décidons de repartir à 16h30, pour une nouvelle recherche à pied.

Après 3/4 h de marche, nous arrivons dans un champ. Nous faisons une halte et là dans les fourrés, à 150 m, un tigre. Un jeune ou bien une femelle. On le suit à pied dans le bush où il a pénétré. Au milieu des ronces et des bambous, nous cherchons sans succès. Nous renonçons au bout de 10mn. La lumière a faibli et ça devient très dangereux. Visibilité avec lumière, 2m; sans, ...

Nous rentrons et prenons la jeep pour un safari de nuit. Rien de significatif.







Bandipur

Bandipur, dans l'état du Karnataka, est un parc magnifique, mais avec une gestion du "tourisme" déplorable. Nous testerons 4 logements différents avant de trouver le bon.
A chaque fois nous y dormons, faisons les safaris, testons les guides. Pourquoi tout cet investissement en temps et en argent ? Tout simplement parce que les jeeps ne sont plus autorisés à être ouvertes (les touristes se mettaient sur le toit cabine) et qu'il y a quantité de modèles, Maruti, Mahindra, Suzuki, l'entretien des véhicules laissent à désirer. Tester pour la photo et l'observation, donc, mais aussi la sécurité. Les routes sont en mauvais état. Et une jeep poussive qui refuse de démarrer face à un éléphant pas content, ...Plus les permissions en fonction des différents logements.
La complexité de l'Inde dans toute sa splendeur. Faire compliqué quant on peut faire simple. Avec une efficacité à 30% et 2 heures de palabres à chaque fois.

Le premier safari du matin se fera dans une brume épaisse. Une ambiance phantomatique qui me permet de faire des clichés originaux. Mais que la mise au point est difficile!

Dans les safaris, nous voyons les chitals, sambars, tigres, léopards, éléphants que l'on espérait. Il y a peu de touristes dans ce parc, et les visions de tigres sont d'une moyenne de 1 tous les 2 jours. Les paysages sont très beaux, bien différents de tous ceux que j'ai vu. Il n'y a pas de contrainte de routes. Ces points sont positifs.







Wyanad

Wyanad, est un sanctuaire de vie sauvage. Nous sommes logés chez Vanchee, qui posséde une plantation à la périphérie. Ma chambre est perché dans un arbre. Durant plusieurs jours, j'aurai droit aux jeux de 2 civets cats sur mon toit en tôle. A minuit et 2 heures, toutes les nuits. Et même pas la compensation de pouvoir les photographier. Le jour, ils sont invisibles. Ils dorment après tout leur "chahut" nocturne.

Le parc est fermé à cause de touristes allemands !?

Le 1er soir, nous sommes invités à diner avec le directeur du parc. Il me remerçie pour la contribution du site "Tigresetnature" à la présentation de la faune indienne et pour mon engagement à la défense du tigre. Je lui expose nos projets futurs de création de groupes de personnalités motivés pour sauver le tigre. Il nous donne une autorisation spéciale et nous pourrons aller où l'on veut.

Le lendemain, direction la zone nord, interdite aux touristes. Cette zone très sauvage est bien préservée. La forêt est intacte et dense. Les points d'eau sont remplis et les cervidés ont belle allure. On visite plusieurs tours de guêts pour avoir une vision de ce qui est fait. Sur la route, nous trouvons des escréments frais de tigre, mais pas le gros chat. Etre seuls dans un parc indien est un plaisir rare, même si les observations le sont également.

Les jours suivants, nous allons dans les zones du sud. Là, sur la partie ouverte aux touristes, les éléphants, gaurs, etc sont bien visibles. Puis dans la partie interdite, les animaux moins habitués sont plus rares. Là également, nous rencontrons les gardes en poste sur les tours de guet ou en patrouille.

Le bilan, d'un coté protection est plutot favorable. Pour la photographie, c'est plus mitigé. Pas de touristes, mais les animaux sont plus difficiles à voir.







Nagarhole

Nagarhole est bien connu pour ses troupeaux d'éléphants. C'est aussi là que le scientifique indien Ullas Karanth passa de nombreuses années à étudier les tigres.
Nous logerons à plusieurs endroits, pour tester les conditions photographiques et d'observations.

Le parc est bien dense et les animaux sont visibles. Nous approchons souvent les familles d'éléphants, mais attention aux charges. Nous en aurons 3 au cours de notre périple. Avec une de 2 éléphants en simultané, et qui m'adonné des sueurs froides.

Nous partons pour Kabini qui vient d'être intégré au parc de Nagarhole et à son statut de parc national. Les animaux sont bien visibles. Peu de touristes. L'immense réservoir est une source d'eau très importante. C'est un gros lac alimenté par la rivière du même nom. Cet ajout d'espace protégé est un atout supplémentaire pour Nagarhole.







Les parcs du Sud que nous avons visités durant de longs jours, sont, me semble-t-il, un refuge de qualité pour le tigre (et le reste de la faune). Ils sont peu occupés par les humains et le braconnage est, semble-t-il, moins important qu'ailleurs. Evidemment, ce que je dis s'appuie sur les rapports scientifiques que j'ai lu auparavant. Ma modeste visite n'étant là que pour voir par moi-même.

Je sais que j'ai une chance rare d'avoir fait ce parcours spécifique dans de telles conditions. Peu (pas) de français l'ont fait auparavant, et j'en remerçie toutes les personnes qui sont intervenues pour celà.

Bandhavgarh

Plein d'espoir, j'arrive à Bandhavgarh.

Beaucoup de choses depuis mon dernier passage, il y a 9 mois.
D'abord mon ami Raj a concrétisé son projet de protection du tigre dont nous parlions depuis 4 ans.
J'ai créé une page spéciale pour cette action majeure et innovante.
Le projet "TIGER GUARDS of INDIA" Içi
Ensuite, les règles du parc ont été renforcées. Plus de route libre l'après-midi, une route aller et une retour pour le matin, des tigers shows rares au bénéfice de la location d'éléphants à la journée (très cher), controles des jeeps dans le parc avec amendes pour les infractions (j'ai vu), limitation du nombre de jeeps sur Tala à 44, etc... Tout va dans le bon sens.

Maintenant les observations. Elles ont été extraordinaires.
En 4 jours, nous avons vu 24 tigres, dont 12 diférents, un léopard, un ours, ...
Je n'ai jamais eu un tel score par le passé, malgré des précédents très honorables.
C'est exceptionnel. Toutes les observations ont été faites depuis la jeep.
Les 24 tigres photographiés ont été:
1er jour (1/2): Un jeune de Churbara, les 3 jeunes de Mirchani, Kaloua
2e jour: Bokha, 2 jeunes de Mirchani, Kaloua
3e jour: Kaloua, Jhurjura, Jhurjura Bacchi big
4e jour: Kaloua, Jhurjura Bacchi small, Churbara, les 4 tigres de la famille Mirchani, Banbehi Bacchi
5e jour (1/2): Jhurjura Bacchi big, les 3 tigres de la famille de Churbara
L'ours observé pendant 10 mn était dans la forêt de Mirchani.
Le léopard, peu visible, était sur un rocher, sous un arbre, à l'entrée du parc.
Parmi tous ces instants magiques, signalons une chasse aux sangliers, les petits tigres qu'ils nous a fallu "gagner" dans un sous-bois pas coopératif, Kaloua et sa prestance, certaines magnifiques lumières du soir, ...










Khana

Chitals, sambars, gaurs, barasinghas sont au menu de ce séjour. Durant une même séquence nous assistons succéssivement à une bataille de chitals, à une de gaurs et enfin à une de sambars. La "chaleur" a fait s'échauffer les esprits (scènes filmées).
8 tigres nous accorderons la faveur de les observer à Khana: 4 tigres mâles, une femelle et une tigresse avec ses petits de 3 mois.

Le contact avec le premier tigre a été magique. Ca a commencé avec une chasse au chital, puis le tigre est venu vers nous et avancait pendant que nous reculions. Nous étions à la meilleure place (hé,hé...)







Tadoba

Le parc est particulièrement sec à cette période. En février les bambous était verts. A présent, ils sont secs. Les 3 mois à venir vont être difficiles pour les animaux.

Le premier soir, une tigresse viendra boire pendant 8 mn (!!) sous nos yeux. Le dernier jour, les chitals sont en alerte. Un tigre s'avance. Il n'est pas intérressé et pense plutôt à se rafraîchir. Un petit tour dans la prairie pour boire au ruisseau, puis dans la forêt où l'eau est plus fraiche.

Nous avons observés 8 tigres à Tadoba. Un mâle énorme et peu commode, ci-dessous.







Khana Mukkhi + Nagzira

Repérage découverte.

J'avais déjà visité la zone de Mukki par le passé (ainsi que Kisli et Sarhi). Toujours curieux d'améliorer et de varier mes observations, je reviens donc mettre une couche. Non focalisé sur le tigre que je sais difficile à voir içi. Il y a de beaux troupeaux de barasinghas entre autres, et les gaurs se laissent approcher de très près. Il y a de grandes prairies colonisées par les herbivores. La forêt est intacte.

Nagzira est nouveau pour moi, bien qu' auparavant j'ai recueilli des renseignements et quelques témoignages de naturalistes indiens le concernant.
Cet endroit n'a jamais été visité par un français, comme l'atteste le livre des entrées.
Je suis hébergé chez des locaux qui ont une petite maison dans la forêt. La chambre est modeste et la nourriture est traditionnelle. Les gens sont très prévenants envers moi.

Le début de la nuit, c'est une cacophonie d'alarmes comme je n'en ai jamais entendu auparavant. Les cris d'alertes, toutes les 3 à 5 secondes, pendant 10mn, si forts, si proches, si présents dans la nuit noire. Un festival sonore inoubliable. Rien que pour celà, le voyage en vaut la peine. C'est décidé, à mon retour en France, j'achète un enregistreur.

Mon séjour me permet de voir et photographier 3 tigres. J'aurais aussi droit à une trés bonne poursuite d'un ours, qui disparait pour réapparaitre quelques minutes plus tard alors que je photographie... un tigre !!!. Dans mon dos, clopin-clopan, Baloo marchait sur la route. Cruel dilemne: l'ours ou le tigre ?

Un grand merçi à cette famille qui m'a accueilli. J'ai vu que pour eux, c'était un honneur qu'un occidental vienne chez eux et s'intérresse à leur forêt. Un endroit à garder pour les passionnés qui sauront l'apprécier.







Ranthambore

Je décide de rallier Ranthambore pour les 11 derniers jours qu'il me reste en Inde. On me propose de participer au recensement des tigres, le 28 et 29 avril. L'offre est tentante. Je pars donc.

Sur place je retrouve Alain Pons qui accompagne un groupe de 9 personnes.
Alain est un des très rares photographes qualifiés sur le tigre en France. Par ses photos, il m'a donné une partie de ma passion pour le tigre. Celà a donc été une joie pour moi de partager avec lui quelques jours sur la piste du tigre.

Les observations de tigres seront effectives, mais à part 3 observations, elles seront moyennes selon mes critères.

La première est celle de 2 tigres en contrebas dans une gorge obscure à 200 m dans un précipice. Le tigre mâle a tué un sambar qu'il traine dans un cours d'eau. Il y a des branches partout. Je me perche sur le montant de la portière de la jeep, en extension dans le vide. Je vise à travers les feuilles en ouvrant le diaphragme au maximum. Je renouvelle la réussite que j'avais eu à Bandhavgarh dans des conditions pourries (mais un peu meilleures).

La deuxième sera la tigresse Machali, idéalement placée sur le bord de la route.
Elle nous gratifiera surtout d'une chasse qu'elle manquera. Auparavant, elle sera passé à 4 m de nous, "sans nous voir", toute à son approche. La "dame des lacs" porte fort bien ses 13 ans, mais elle a perdu 3 de ses crocs...

La troisième est encore Machali. Elle a tué un jeune chital. Après l'avoir mangé, elle sort du fourré et vient vers nous. Puis elle monte sur les rochers et s'en va. Lumière pauvre mais nous sommes seuls et le décor est beau et interressant.

Grrr...Une douche froide. L' autorisation de participer au recensement ne m'est finalement pas accordée. J'aurais bien envie de commenter, mais pour une fois, je vais m'abstenir.

Je décide de quitter Ranthambore et d'écourter mon séjour de 4 jours.










Voilà, mes 100 jours dans la jungle indienne sont terminés.

Je reviens avec de l'espoir pour les tigres qui sont véritablement adulés par les indiens qui aiment la nature. Mais beaucoup de gens et les pauvres locaux ne voient pas les bénéfices que peut amener la protection des forêts et des animaux. Sans parler de la pesanteur des rouages indiens.
Pour les officiels, il n'y a pas de braconnage, le tigre existera toujours, pourquoi s'en faire ?
Pour la base, guides, naturalistes ou passionnés les choses se disent clairement. Nous le savons, le tigre est en sursis pour quelques années avant sa disparition quasi totale de l'Inde.

L'espoir est pourtant là gràce à des expériences privées comme celle de Raj.

Riche de ces expériences supplémentaires, je continuerai pour ma part à expliquer et à me battre pour ces enjeux. Pour que vive la forêt et ses habitants.

Les petites gouttes font les rivières...




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