SARF :

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« Cette association a pour but l’étude et la recherche sur la Révolution française, ainsi que la promotion auprès du public, dans la continuité du bicentenaire, de cette période historique, notamment ses valeurs démocratiques et républicaines. »

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Les Conventionnels sarthois

 

Joseph-Étienne RICHARD






Né à La Flèche (72) le18 septembre 1761.

Décédé à Saintes (17) le 17 août 1834.


  1. Avoué à la Flèche.


  1. Élu 7e député à l’Assemblée législative lors de l’assemblée électorale réunie dans l’église des Jacobins le 1er septembre 1791 avec 248 voix.


  1. Élu 1er député à la Convention le mardi 4 septembre 1792 au 1er tour, à la majorité absolue, avec 433 voix des 530 votants.

           Lettre de Richard :

« A mm. les electeurs du departement de la Sarthe, le mans le 6 7bre 1792 l’an 4e de la liberté et le 1er de legalité :

Messieurs, je viens d’apprendre ici le grand temoignage de confiance que vous venez de me donner j’en sens vivement tout le prix. je connois les devoirs importans que vous m’imposez. je les remplirai dans toute leur etendue resolu de mourir, s’il le faut, pour le maintien de la liberté et de legalité. je jure que je me montrerai toujours digne du grand caractère de représentant d’un peuple libre.

            Richard, député a l’assemblée nationale. »


  1. Secrétaire de la Convention le 1er frimaire an II.


  1. Vote lors du procès de Louis Capet :

    – Coupable de trahison ? « Oui. »

    – Jugement soumis à la ratification du peuple ? « Non. »

    – Peine encourue ? « La mort. »

    – Sursis à exécution ? « Non. »


  1. Représentant en mission pour la levée des 300 000 hommes dans les départements du Maine-et-Loire et de la Sarthe du 9 mars au 30 avril 1793.


  1. Représentant en mission à l’Armée des Côtes de la Rochelle chargée de protéger la côte des Anglais et de lutter contre les rebelles « Vendéens », du 22 juin au 13 octobre 1793.


  1. Représentant en mission à l’Armée des Ardennes du 17 pluviôse (5 février 1794) au 26 thermidor an II (13 août  1794).















Sceau de « Richard REPRESENTANT DU PEUPLE ».


  1. Membre du comité de salut public après Thermidor, fin 1794.


  1. Représentant du peuple en mission à l’Armée du Nord le 22 pluviôse an III (10 février 1795).


  1. Sous le Consulat, préfet de Haute-Garonne le 12 ventôse an VIII (3 mars 1800).


  1. Sous l’Empire, préfet de Charente-Inférieure du 12 juillet 1806 jusqu’à la Restauration.


  1. Sous la Restauration, il est destitué de son poste de préfet, mais rapidement rappelé. Il donne sa démission lors de la promulgation de la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, mais il n’est pas inquiété.

René FRANÇOIS PRIMAUDIÈRE







Né à Sablé (72) le 17 octobre 1751

Décédé à Sablé (72) le 23 janvier 1816


  1. Greffier au grenier à sel de Sablé-sur-Sarthe le 8 juin 1774.


  1. Avoué à Sablé (sur-Sarthe)


  1. Élu procureur syndic du district de Sablé en 1789.


  1. Élu 8e député à l’Assemblée législative lors de l’assemblée électorale réunie dans l’église des Jacobins le 1er septembre 1791 avec 297 voix.


  1. Élu 2d député à la Convention le mardi 4 septembre 1792, au 1er tour à la majorité absolue des 530 votants.


  1. Membre suppléant au comité des finances.


  1. Vote lors du procès de Louis Capet :

  2.     – Coupable de trahison ? « Oui. »

  3.     – Jugement soumis à la ratification du peuple ? « Non. »

  4.     – Peine encourue ? « La mort. »

  5.     – Sursis à exécution ? « Oui. »


  6. Représentant en mission pour l’établissement des comités révolutionnaires dans les départements d’Ille-et-Vilaine et de la Mayenne du 9 nivôse (29 décembre 1793) au 26 thermidor an II (13 août 1794).


  1. Représentant en mission pour les affaires d’Italie dans le département des Alpes-Maritimes et les départements voisins le 27 brumaire an III (17 novembre 1794).


  1. Sous le Directoire, élu député au Conseil des Anciens par 174 voix sur 303 votants, du 22 vendémiaire an IV (14 octobre 1795) au 1er prairial an VI (20 mai 1798).


  1. Contrôleur des dépenses de l’armée française à Rome le 15 messidor an V (3 juillet 1797).


  1. Inspecteur des forêts du département de la Mayenne de 1801 à 1814.


  1. Quelques jours avant sa mort, il remet à son confesseur, le 19 janvier 1816, un acte d'abjuration dans lequel il déclare « détester la félonie dont il eut le malheur de se rendre coupable à l'Assemblée de la Convention nationale, en votant la République ; détester le régicide affreux dont il eut le malheur de se rendre coupable le 6 janvier 93, en votant la mort de Louis XVI, et en demander pardon à Dieu, au roi, etc. »
    En février suivant, la Gazette de France ayant publié cet écrit, la fille de François-Primaudière, qui habite Sablé, s'en plaint à l'autorité ; on fit une enquête, et l'on punit l'ecclésiastique coupable d'indiscrétion.

Les Conventionnels sarthois

Gabriel-René-Louis SALMON







Né à Mézières (72)     21 septembre 1764

Décédé à Mézières (72)     9 octobre 1821


  1. Notaire royal à Mézières (sous-Lavardin).


  1. Élu 2d député à l’Assemblée législative lors de l’assemblée électorale réunie dans l’église des Jacobins le 1er septembre 1791 avec 282 voix.


  1. Élu 3e député à la Convention le mardi 4 septembre 1792 au 2d tour, à la majorité absolue des 537 votants.


  1. Vote lors du procès de Louis Capet :

  2.     – Coupable de trahison ? « Oui. »

  3.     – Jugement soumis à la ratification du peuple ? « Non. »

  4.     – Peine encourue ? « La détention pendant la guerre
            puis le bannissement à la paix. »

  5.     – Sursis à exécution ? « Oui. »


  6. Décrété d’arrestation le 3 octobre 1793 comme l’un des 75 « signataires des protestations des 6 et 19 juin dernier » contre les journées des 31 mai et 2 juin 1793 à l’encontre des chefs de la Gironde.
    Dans une lettre à la Convention du 2 brumaire an II (23 octobre 1794), il demande la permission d’aller à son domicile à Paris, sans sortir des barrières de la ville, afin de s’occuper de ses affaires domestiques qui exigent sa présence après treize mois de détention.
    Sur proposition de Levasseur (de la Sarthe), la Convention lui accorde la liberté pure et simple de revenir chez lui, sans qu’il soit question de barrières.


  1. Après Thermidor, il est rappelé au sein de la Convention le 18 frimaire an III (8 décembre 1794).


  1. Sous le Directoire, il devient membre du Conseil des Cinq-Cents le 4 brumaire an IV (26 octobre 1795).


  1. Sous le Consulat, il est choisi par les électeurs de la Sarthe pour être inscrit sur la liste de notabilité communale puis départementale, puis il est choisi le 2 fructidor an XI (20 août 1803) sur la liste de notabilité nationale par le Sénat conservateur (présidé par Sieyes) pour être membre du Corps législatif.


  1. Maire de Mézières-sous-Lavardin à plusieurs reprises.

Pierre PHILIPPEAUX









Né à Ferrières-en-Bray (76) le 5 mars 1756

Guillotiné à Paris le16 germinal an II (5 avril 1794)


  1. Avocat au présidial du Mans : “l’avocat des gueux”.


  1. Élu officier municipal du Mans du 1er février au 7 novembre 1790.


  1. Membre de la Société populaire du Mans, puis son secrétaire et trois fois son président.


  1. Élu juge au tribunal de district du Mans le 6 novembre 1790.


  1. Élu 4e député à la Convention le mercredi 5 septembre 1792 au 3e tour, à la majorité absolue, avec 340 voix sur 530.

  2. Électeur du Quartier du Château, Le Mans, district du Mans.

  3. Président de l’assemblée électorale de Saint-Calais.


  1.                 Discours de Philippeaux :

  2. « Messieurs, l’homme que vous avez honoré de vos suffrages doit vous parler avec franchise et se montrer tel qu’il est. vous dire que je ne desirois pas la place de député seroit une hypocrisie, ma plus forte passion est de terrasser les tyrans, d’abattre l’infame aristocratie ; et c’est au poste de député que je suis plus a meme de satisfaire cette passion civique (…). je vous avoue naïvement que je ne comptois  pas reunir la majorité. j’ai soulevé tant de passions contre moi par la guerre que j’ai livré a tous les egoïstes, que je suis devenu pour eux, dans les precedentes assemblees, un sujet d’horreur et de proscription. sans le bon esprit qui regne dans votre assemblee j’eusse eprouvé la meme exclusion (…)  vous avez confondu l’aristocratie par ma nomination (…) mm., il m’arrivera souvent de me tromper puisque je suis homme ; mais si on me reproche des erreurs, on ne pourra me reprocher du moins ni bassesse ni trahison ; et si vous daignez me continuer votre indulgence, vous reconnoitrez, j’espere, que si je puis être victime, jamais je ne serai complice des ennemis du peuple dont je deffendrai les droits jusqu’au dernier soupir. »


  3. Secrétaire de la Conventionle 16 brumaire an II (6 novembre 1793).

  4. Vote lors du procès de Louis Capet :
    – Coupable de trahison ? « Oui. »
    – Jugement soumis à la ratification du peuple ? « Non. »
    – Peine encourue ? « La mort. »
    – Sursis à exécution ? « Non. »


  1. Représentant du peuple dans les départements de l’Ouest et du Centre « pour y inviter et requérir les citoyens à prendre les armes contre les rebelles de la Vendée » du 24 juin au 13 octobre 1793. Pour avoir dénoncé les généraux sans-culottes et le comité de salut public de désorganiser la marche des armées en Vendée, il est arrêté et guillotiné à Paris le 16 germinal an II (5 avril 1794).


  1. A publié un journal : Le Défenseur de la vérité ou l’Ami du genre humain du 2 février 1792 au 30 novembre 1793, une brochure : Cathéchisme moral et religieux (an II) et une Réponse à tous les défenseurs officieux des bourreaux de nos frères dans la Vendée, publiée par sa femme pour venger sa mémoire.

Laurent-Martial-Stanislas BOUTROUË







Né à Chartres (28) le 11 mars 1757

Décédé à Cherré (72) le 26 février 1816


  1. Notaire royal à Gréez (sur-Roc), canton de Montmirail, district de la Ferté-Bernard.


  1. Franc-Maçon. Membre de la Société populaire du Mans (club des Minimes), affiliée au Club des Jacobins de Paris.


  1. Élu administrateur du département en juin 1790, puis élu à l’unanimité membre de son directoire le 20 juillet 1790.


  1. Élu 5e député à la Convention le jeudi 6 septembre 1792 au 3e tour, à la majorité absolue, avec 374 voix des 525 votants.


            Lettre de Boutrouë au président de l’assemblée électorale :

« Monsieur le president, je recois a l’instant la lettre par la quelle vous m’annoncez que le corps electoral a jetté les yeux sur moi pour deffendre a la convention nationale les droits sacrés des hommes et des nations. je vous prie, monsieur le president, de vouloir bien presenter a l’assemblee l’assurance de mon respect. j’accepte les fonctions honnorables qu’elle vient de me deleguer. si l’amour de la liberté et de legalité, la haine du despotisme et de la tyrannie peuvent suppleer aux talens qu’exige le poste qui m’est confié, lesperance de mes concitoyens, j’ose le croire, ne sera pas trompee. j’aurois bien desiré pouvoir me rendre auprès de l’assemblée pour lui donner de vive voix mon acceptation ; mais plusieurs administrateurs du departement sont retenus a leur poste comme juges, dautres sont electeurs. le petit nombre de ceux qui restent suffit a peine aux operations du moment, operations multipliees par le prompt recrutement demandé par les commissaires de l’assemblee nationale et du pouvoir executif. ces motifs de bien public, me font esperer, monsieur le president, que vous voudrez bien m’excuser aupres de l’assemblee, et lui faire agréer ma conduite.

        je suis avec respect, Monsieur le president, votre concitoyen. »


  1. Membre du comité d’instruction publique.


  1. Vote lors du procès de Louis Capet :
    – Coupable de trahison ? « Oui. »
    – Jugement soumis à la ratification du peuple ? « Non. »
    – Peine encourue ? « La mort. »
    – Sursis à exécution ? « Non. »


  1. Membre du comité d’inspection.















  1. Député au Conseil des Cinq-Cents en l’an VI, mais n’a pu siéger en raison de l’annulation de l’élection par le Directoire.


  1. Boutrouë meurt en 1816, sous la Restauration, juste avant d’être exilé, sur ordre du préfet, en application de la loi sur les régicides.

René LEVASSEUR







Né à Sainte-Croix (72) le 27 mai 1747

Décédé au Mans (72) le 18 septembre 1834


  1. Chirurgien au Mans. Nommé professeur de cours d’accouchement le 10 décembre 1791.


  1. Élu officier municipal du Mans du 1er février au 7 novembre 1790.


  1. Fondateur et 1er secrétaire de la Société populaire du Mans (Club des Minimes).


  1. Élu 6e député à la Convention le jeudi 6 septembre 1792, au 1er tour, à la majorité absolue des 525 votants.

        Électeur du Quartier de la Couture, Le Mans, district du Mans.

        Secrétaire de l’assemblée électorale de Saint-Calais.


          Discours de Levasseur :

« MM. La nature a mis dans mon cœur le sentiment de la liberté et de l’égalité longtems avant la revolution, et depuis, je l’ai manifesté publiquement, et constamment. si j’ai eu le bonheur de faire quelques sacrifices a la chose publique, j’en aurai aujourd’hui une récompense aussi flateuse qu’honorable. MM. je vais me dévouer tout entier au salut de la patrie : c’est le seul moyen de mériter votre estime, et de répondre dignement a votre confiance. que n’ai-je autant de talens que de courage. si je trahis une seule fois les interets du peuple que mon nom soit a jamais voué a l’execration. »


  1. Vote lors du procès de Louis Capet :
    – Coupable de trahison ? « Oui. »
    – Jugement soumis à la ratification du peuple ? « Non. »
    – Peine encourue ? « La mort. »
    – Sursis à exécution ? « Non. »


  1. Représentant en mission à l’Armée du Nord du 21 juillet au 20 septembre 1793, où il se distingue à la bataille d’Hondschoote le 8 septembre 1793.


  1. Auteur de la motion abolissant l’esclavage le 16 pluviôse an II (4 février 1794).


  1. Représentant en mission dans le département des Ardennes du 9 messidor an II (27 juin 1794) au 16 thermidor an II (3 août 1794).


  1. Représentant en mission dans les départements des bords de Loire en frimaire an II (décembre 1794) pour empêcher les « Vendéens » de repasser la Loire.


  1. Montagnard resté fidèle à ses opinions après Thermidor, il combat contre la fermeture du Club des Jacobins et des sociétés populaires.
    Accusé d’être « un éternel prédicateur de révoltes » après les manifestations de germinal an III, il est incarcéré à Besançon jusqu’à l’amnistie du 4 brumaire an IV (26 octobre 1795).


  1. Reprend ses activités médicales au Mans.


  1. Signe l’Acte additionnel lors des Cent-Jours. Puis, arrêté par les prussiens le 18 août 1815, il est conduit à Cologne et exilé à Bruxelles jusqu’à la Révolution de 1830.


  1. Il meurt en 1834.


  1. Son fils François fait publier par Achille Roche les livres I et II de ses Mémoires en 1829, et publie les livres III et IV en 1831.

Jacques-René CHEVALIER







Né à Fresnay (72) le 9 décembre 1734.

Décédé à St-Aubin de Locquenay (72) le12 février 1812.


  1. Cultivateur à Saint-Aubin de Locquenay.


  1. Élu 8e député à la Convention le vendredi 7 septembre 1792, au 3e tour, à la majorité absolue, avec 334 voix des 541 votants.
    Électeur de S. Aubin de Locquenay, canton de Fresnay, district de Fresnay.


         Discours de Chevalier :

« MM. je vous remercie de la confiance dont vous m’honorez je ne fais point de compliment je vous promet de vous etre fidelle jusqu’a la mort. »


        Réponse de Philippeaux, président de l’assemblée électorale :

« Respectable cultivateur, sous l’ancien regime, vous eussiez a peine obtenu un regard dédaigneux des insolens valets du despotisme. les tems ont bien changé. aujourd’hui que la vertu et le merite personnel ont seuls droit aux honneurs civiques, vos concitoyens vous elevent aux postes le plus emminent, a la premier dignité de l’etat. les amis de la liberté et de legalité desiroient qu’il y ait au moins un deputé de chaque departement parmi la classe précieuse des cultivateurs, afin que legalité ne fut pas un vain nom. ce vœu est exaucé pour notre departement, et la philosophie s’en rejouit avec complaisance. il peut se faire qu’au sein des travaux rustiques, les moyens d’instruction ayant été pour vous rares et difficiles ; mais en recompense les cultivateurs ont plus d’esprit naturel, de bon sens et de droiture. la candeur et la probité regnent au sein des villages ; les mœurs y sont patriarchales et pures, tandis que les lumieres du citadin sont presque toujours accompagnées de vices. l’assemblée electorale a saisi ces grandes vérités avec un discernement qui l’honnore. elle defere a votre patriotisme une couronne civique qu’il est doux et flatteur de meriter. vous remplissez ses vœux par votre acceptation. »


  1. Vote lors du procès de Louis Capet :
    – Coupable de trahison ? « Oui. »
    – Jugement soumis à la ratification du peuple ? « Oui. »
    – Peine encourue ? « La détention pendant la guerre puis le     bannissement à la paix. »
    – Sursis à exécution de la peine de mort ? « Oui. »


  1. Démissionne de la Convention le 16 pluviôse an II (4 février 1794) pour « raison de santé ». Remplacé par le 2e suppléant, Bernard-Pierre Lehault, il revient siéger avec son suppléant après thermidor, en 1795.


  1. Maire de Saint-Aubin de Locquenay.


  1. Auteur d’une Opinion sur la religion catholique :


  2. « …Peut-on nier que la morale

  3. évangélique est l’âme et la force

  4. de la société ; qu’elle oblige

  5. à respecter les autorités

  6. légitimement constituées,

  7. les personnes

  8. et les propriétés… »

  9. « …L’homme qui n’a point de

  10. religion ne mérite pas

  11. la confiance publique… »

  12. « …J’ai entendu, avec peine,

  13. des membres de la Convention

  14. proposer de réduire les paroisses

  15. à une par canton… »

Louis-Joseph FROGER - PLISSON







Né à Bessé-sur-Braye (72) le 30 août 1752.

Décédé à Vendôme (41) le 8 mars 1821.


  1. Avoué à Saint-Calais.


  1. Membre du directoire du département de la Sarthe en septembre 1791.


  1. Commissaire chargé le 27 avril 1792, par le conseil du département, d’escorter les prêtres insermentés hors du territoire, il est informé le 30 que les prêtres sexagénaires et invalides sont exceptés de cette expulsion pour être conduits à la maison de sûreté de La Flèche.


  1. Juge de paix à Bessé.


  1. Élu 9e député à la Convention le vendredi 7 septembre 1792, au 3e tour, à la majorité absolue, avec 383 voix des 536 votants.
    Électeur de Bessé-sur-Braye, canton & district de Saint-Calais.


        Discours de Froger-Plisson :

« MM. j’accepte la place dont vos suffrages viennent de m’honnorer. l’expression me manque : je ne puis vous temoigner energiquement la sensibilité que j’epprouve, et ma reconnoissance des marques destime que vous venez de m’accorder. s’il suffisoit du patriotisme le plus pur et le plus ardent pour occuper dignement le poste auquel votre confiance vient de m’appeler, j’envisagerois plus tranquillement la tache qui me reste a parcourir ; mais dans ce moment de crise generale l’homme probe ne sollicite aucune place, et les accepte toutes. je vous assure , messieurs, que vous me verrez toujours marcher dans le sentier du civisme ; et je jure entre vos mains de maintenir la liberté et legalité ou de m’enterrer sous leurs ruines. »


        Réponse de Philippeaux, président de l’assemblée électorale :

« M. l’assemblée en vous elevant au poste eminent de deputé a la convention nationale a rendu hommage a votre civisme, a vos talens et a vos vertus ; elle a plus fait encorre elle a confondu vos ennemis. »


  1. Vote lors du procès de Louis Capet :
    – Coupable de trahison ? « Oui. »
    – Jugement soumis à la ratification du peuple ? « Non. »
    – Peine encourue ? « La mort. »
    – Sursis à exécution ? « Non. »


  1. Il  annonce à la Convention nationale le 22 fructidor an III (8 septembre 1795) son intention de se retirer à la fin de la Convention, et demande donc à ne point paraître sur la liste des députés à réélire pour le Corps législatif.


  1. Chargé de veiller aux approvisionnements de Paris. Il se rend en ventôse an III (mars 1796) à Montdidier pour y calmer la sédition des femmes empêchant « vingt charretées de blé de partir pour Paris ».


  1. Sous le Directoire, il est cependant reconduit député au Conseil des Cinq-Cents le 1er prairial an IV (20 mai 1796).
    Se plaint à la séance du 21 prairial d'avoir été le matin même arbitrairement arrêté à son domicile, et conduit au bureau central de police. C’était une erreur.


  1. Il démissionne le 30 pluviôse an V (18 février 1797).


  1. Sétant retiré de la vie politique, il échappe sous la Restauration à la liste de proscription des régicides.

Emmanuel-Joseph SIEYES







Né à Fréjus (83) le 3 mai 1748.

Décédé à Paris (75) le 20 juin 1836.


  1. Abbé, il se définit comme un « ecclésiastique administrateur ».


  1. Auteur de la brochure : Qu’est-ce que le tiers-état ?


  1. Membre de la Société des Amis des Noirs. Franc-Maçon.


  1. Membre du Club breton, de la Société des Jacobins puis du Club des Feuillants.


  1. Élu 20e député du Tiers-état de Paris aux États-généraux, il joue un rôle important dans leur transformation en Assemblée nationale.


  1. Élu 10e député à la Convention le vendredi 7 septembre 1792 au 3e  tour, à la majorité absolue, avec 383 voix des 536 votants, bien que n’ayant aucun lien avec la Sarthe, sinon sa renommée.


        Lettre de Philippeaux, président de l’assemblée électorale :

« Monsieur et tres respectable collegue, l’assemblee electorale du departement de la Sarthe vient de s’immortaliser en vous nommant a la presqu’unanimité l’un de ses deputés a la convention nationale. il etoit digne d’un peuple libre de confier la destinee de la france et de toute l’europe, au celebre ami de mirabeau, au bienfaisant auteur de la declaration des droits de l’homme. le civisme et la philosophie dont vous avez donné des preuves si eclatantes nous assurent que vous defererez aux vœux d’une patrie qui vous est chere, et qui reclame vos secours. l’assemblee a couvert d’applaudissemens repetés votre nomination, tous ses membres etant dans l’enthousiasme ; je vous envoie, monsieur, par ordre de cette assemblee un courrier extraordinaire pour vous transmettre son vœu et rapporter votre acceptation que nous regardons deja comme certaine, car la seule idée d’un refus seroit aussi injurieuse pour vous, que ce refus même seroit indigne d’un grand homme dans les circonstances actuelles.


Siéyes, ne séjournant pas à Paris, apprendra son élection par un article du journal Le Moniteur universel.


  1. Vote lors du procès de Louis Capet :
    – Coupable de trahison ? « Oui. »
    – Jugement soumis à la ratification du peuple ? « Non. »
    – Peine encourue ? « La mort. »
    – Sursis à exécution ? « Non. »


  1. Secrétaire de la Convention le 4 octobre 1792.


  1. Abbé, il renonce le 20 brumaire an II (10 novembre 1793) à ses titres sacerdotaux.


  1. Membre deux fois du comité de salut public.


  1. Sous le Directoire, membre du Directoire exécutif.


  1. Prépare le coup d’état du 18 brumaire avec Bonaparte, devient consul puis président du Sénat conservateur.

Emmanuel-Pierre LE TOURNEUR







Né à Bonnetable (72) le 16 janvier 1755

Décédé à à Paris (75) le 17 mars 1830


  1. Marchand drapier au Mans.


  1. Élu membre de la municipalité du Mans le 1er février 1790.


  1. Commissaire de la municipalité du Mans, avec Levasseur, pour interroger le 24 juin 1791, chez le sieur Juteau, accusateur public du Mans, M. de Dreux de Brezé (grand-maître des cérémonie du roi) sur les raisons de son voyage en Sarthe et sur la connaissance qu’il pourrait avoir de « l’enlèvement du Roi et de la famille Royale », lors de la fuite du roi à Varennes
    le 20 juin 1791.


  1. Élu 1er député suppléant à la Convention le samedi 8 septembre 1792, au 2d tour, à la majorité absolue des 537 votants. Remplace Condorcet, élu 7e député de la Sarthe, mais déjà élu par son département natal, l’Aisne.


        Lettre de Le Tourneur au président de l’assemblée électorale :

« Monsieur le Président, j’accepte avec reconnoissance l’honneur d’être suppléant a la convention nationale. en félicitant l’assemblée électorale sur le choix des députés qu’elle vient de faire, je suis étonné qu’elle ait pensé a nommer pour premier suppléant un homme dont tout le mérite est de vouloir le bien ; mais dont les talens sont bien foibles pour l’opérer. Soyez je vous prie, monsieur le président, l’interprète de mes sentimens auprès de l’assemblée. Dites lui bien que je n’aime rien tant que ma patrie, et que je n’oublirai jamais cette marque de confiance dont elle m’honore… je suis avec respect, monsieur le président, votre humble serviteur et concitoyen. »


  1. Membre du comité de commerce et du comité de division.


  1. Vote lors du procès de Louis Capet :
    – Coupable de trahison ? « Oui. »
    – Jugement soumis à la ratification du peuple ? « Non. »
    – Peine encourue ? « La mort. »
    – Sursis à exécution ? « Non. »


  1. Représentant du peuple à l’Armée du Nord du 21 juillet au 9 septembre 1793.


  1. Envoyé en mission dans le département de l’Orne, puis dans les départements voisins, sur ordre du comité de salut public, le 13 vendémiaire an II (4 octobre 1793).
    Il est rappelé par décret de la Convention en date du 9 brumaire an II (30 octobre 1793) et est remplacé par Garnier de Saintes.


  1. Membre de la commission chargée de la levée des scellés apposés sur les papiers des conspirateurs et de leurs complices le 28 thermidor an II (15 août 1794).