Sources
& Bibliographie :
Durant l’écriture
de ce livre, une question épineuse m’a hanté :
Qui savait quoi ?
Qui pouvait affirmer que les Juifs parqués au Vel d’Hiv et à Drancy,
puis déportés vers l’Est, étaient promis à une mort certaine ?
Pour commencer,
rappelons quelques faits que l’opinion publique de juillet 1942 ignorait
à coup sûr. Le 20 janvier 1942, lors d’une entrevue dite conférence de
Wannsee (une petite ville aux environs de Berlin), les dirigeants
nazis examinèrent comment mettre en œuvre “ la solution finale ”.
Autrement dit : l’extermination totale des Juifs d’Europe. En fait,
l’élimination des Juifs par le gaz avait déjà commencé, le 7 décembre
1941, à Chelmno, en Pologne.
Les Parisiens
pouvaient-ils s’en douter ? Dans leur grande majorité : sûrement
pas. Pourtant, la rafle du Vel d’Hiv a brutalement mis en lumière la
cruauté de l’occupant et du gouvernement de Vichy envers les Juifs. Et dès
le lendemain de la rafle, quelques voix s’élevèrent. En vain.
Les Juifs eux-mêmes
étaient-ils au courant ? La plupart de ceux qui avaient été prévenus
de l’imminence d’une rafle, n’y croyaient pas. Puis, dès le début
des arrestations, certains eurent le pressentiment de leur fin, et plutôt
que de se livrer aux policiers, préférèrent se donner la mort. D’autres
encore ne purent supporter d’être enfermés dans le Vel d’hiv et se jetèrent
du haut des gradins.
Que savait la Résistance ?
Des témoignages nous apprennent que quelques jours avant la Rafle du Vel
d’Hiv, la Résistance distribua des tracts pour prévenir les Juifs de
l’imminence d’une rafle. Les seuls tracts qui nous soient parvenus
datent de septembre 1942.
Pouvait-on
deviner ce qui attendait les Juifs ? Une édition française de Mein
Kampf, le livre-programme de Hitler, où était annoncée leur éviction de
la vie publique, circulait déjà avant la guerre. Sans parler des brochures
de propagande nazies qui ne laissaient aucun doute sur le sort réservé aux
Juifs. En 1939, la revue Questions du jour titrait “ La vérité
sur les atrocités allemandes. ” On y parlait déjà de Juifs pendus,
fusillés, dans le camp de Wilno, en Pologne.
Au chapitre 6 de
“ Sous une mauvaise étoile ”, je cite un extrait d’un message diffusé
par la BBC le 1er juillet 1942. Quinze jours avant la Rafle du
Vel d’Hiv. On y avançait le chiffre de 700 000 Juifs massacrés en
Pologne depuis le début de la guerre. Un grand nombre d’entre eux furent
assassinés dans ce qu’on appelait des “ chambres de Hitler ”. Il
s’agissait en fait de camions dont on faisait déboucher le tuyau d’échappement
dans l’habitacle des prisonniers. Ce message passa vers 21h30-22h00. Heure
de grande écoute, malgré les interdictions.
Bien sûr, ces
exemples ne démontrent pas que “ tout le monde savait ”. Mais qu’un
certain nombre de personnes pouvait savoir.
Pourquoi
avoir choisi un policier comme héros ?
D’une part, Paul me permettait d’évoquer l’organisation de la rafle
vue “ de l’intérieur ”, et donc de rappeler le rôle peu glorieux
qu’a joué la police française en arrêtant les Juifs parisiens, en
juillet 1942.
(extrait de la postface de Sous une
Mauvaise étoile)
BIBLIOGRAPHIE
COINTET Jean-Paul, PARIS
40-44, Perrin.
FINGER Blanche et KAREL
William, Opération «Vent printanier », La Découverte. En
savoir plus
Ici
KAHN Annette, Le
fichier, Robert Laffont.
LÉVY Claude et TILLARD
Paul, La Grande rafle du Vel d’Hiv, Robert Laffont.
MULLER Annette, La
petite fille du Vel’ d’Hiv’, Denoël.
POLIAKOV Léon, L’étoile
jaune, Grancher.
(sous la direction de) CRÉMIEUX-BRILHAC
Jean-Louis, Les Voix de la Liberté - ICI LONDRES 1940-1944 - Vol.2,
La documentation Française.
Un documentaire en vidéo :
FINGER
Blanche et KAREL William, La rafle du Vel d'Hiv, 16-17 juillet
1942, Éditions Montparnasse
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CRITIQUES : ICI
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