Boussole ancienne
Carnets de voyage. Ici, les récits de nos pérégrinations.

Thaïlande.

Drapeau Thaïlande
Du 10 avril au 26 avril 2013

Bangkok


Bangkok est une mégapole de plus de 15 millions d'habitants et pourtant on ne s'y sent pas écrasé comme dans d'autres très grandes villes. On n'y ressent pas non plus la pollution habituelle à ce genre de cité, peut-être parce qu'il y a beaucoup de voitures qui roulent au GPL et que le parc automoboile n'est pas aussi délabré que dans les autres pays d'Asie que nous avons visité. Par contre, il y a des embouteillages monstrueux vu la densité de la circulation. On y arrive à la veille du Nouvel An Bouddhiste, le Songkran, le Festival des Eaux, qui consiste à arroser tous ceux qui passent à portée de bouteille d'eau ou mieux de seau d'eau et de jets de pistolet à eau. Tout le monde s'en donne à coeur joie, les enfants bien sûr, les jeunes et les moins jeunes, les hommes et les femmes.


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Wat Suanplu, un petit temple au pied de notre hôtel.

Il y a des monuments incontournables à visiter comme le Temple du Bouddha couché ou le Temple du Bouddha d'émeraude qui se trouve dans l'enceinte du Grand Palais Royal. Les décorations de ces sites font bien moins kitsch que celles qu'on a vues par ailleurs. Comme c'est férié, il y a beaucoup de touristes, et les chinois sont venus en nombre, eux qui aiment les manifestations bon enfant comme le Songkran. Une croisière sur le fleuve Chao Phraya nous permet de passer en revue beaucoup des principaux monuments de Bangkok. Comme partout en Asie, on trouve des petits restos de rue où l'on mange des mets locaux succulents à des prix défiant les cartes des restaurants pour touristes étrangers.
Il n'y a plus de marché flottant à Bangkok comme ceux qu'on a pu voir il y a un peu plus de trente ans.


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Au marché flottant.

Il faut sortir de près de 100 km de Bangkok pour en voir un, d'ailleurs pris d'assaut par les touristes. Mais l'ambiance y est toujours très animée et très colorée. On y passe une bonne matinée à canoter entre les barques de fruits et légumes, de cuisines flottantes et d'étals de souvenirs. Sur les berges, ce sont encore des boutiques et des restaurants en nombre suffisant pour assouvir l'envie d'acheter et la faim des visiteurs.
Revenus à Bangkok, on assiste aux derniers soubresauts des batailles d'eau du Festival Songkran, d'autant qu'un violent orage met tout le monde d'accord et trempé pour de bon.


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Sukhothai


L'ancienne capitle du royaume de Siam est maintenant une ville provinciale très tranquille, sauf quand il y a le Festival Songkran qui bat son plein lorsque nous y arrivons. Il ne faut pas longtemps pour que nous soyons trempés de la tête aux pieds, et la voiture décorée de talc mélangée d'eau. Tout cela est bon enfant et plutôt rafraîchissant, ce qui n'est pas pour nous déplaire vu la chaleur caniculaire malgré le temps couvert. On prend nos quartiers dans le vieux Sukhothai, à deux pas du Parc Historique. On loue des vélos pour circuler entre les monuments qui sont de toute beauté, car le site est dans un cadre bucolique très reposant, d'autant qu'il n'y a pas la foule des touristes habituels. Il y a des statues de Bouddha superbes et les Wats sont faits pour la plupart en briques rouges sur des bases en pierre de lave et sont relativement bien conservés. Le spectacle du coucher de soleil est féerique, ce qui nous incite à revenir pour le lever du soleil le lendemain. Et la météo aidant, on peut dire qu'on est pas déçus. On assiste à l'illumination des différents sites qui soudain semblent s'animer et le sourire des Bouddhas défier le temps.


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Bouddha du Wat Sa Si.

Dans la même veine que le Parc Historique de Sukhothai, on visite celui de Si Satchanalai distant d'une cinquantaine de Km. Là aussi, on aime le cadre de verdure dans lequel sont siués les monuments dont certains sont d'inspiration khmère. Ces anciennes cités composées essentiellement de temples étaient entièrement dédiées à Bouddha et à ses adeptes par volonté royale. Là aussi on peut voir des statues et des bas-reliefs qui montrent la maîtrise qu'avaient les artisans dans l'art de tailler les pierres et surtout leur aptitude pour la réalisation de chefs-d'oeuvre au goût esthétique parfait. Finalement, cette étape à Sukhothai nous aura enchanté et même reposé après la trépidente et moderne Bangkok.


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Chiang Mai et le Triangle d'Or


On pique ensuite vers le nord pour s'arrêter à Chiang Mai, deuxième ville du pays mais bien plus calme que Bangkok et située dans les premiers contreforts des montagnes du nord de la Thaïlande. C'est aussi une ancienne capitale, décidément on les fera toutes! Il y a donc des Wats vénérés et richement décorés, des ruines d'anciennes fortifications, une rivière qui traverse la ville, des artisans travaillant le bois, l'argent, les pierres précieuses et des marchés de jour et de nuit, tout ce qu'il faut pour égayer les touristes qui viennent ici nombreux.


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Le Triangle d'Or.

Mais il faut sortir de la ville pour apprécier les paysages des rizières en terrasse, les villages des minorités et surtout le parc National de Doi Inthanon pour monter à 2565 m sur le sommet du même nom, point culminant du pays. On se promène pendant une paire d'heures dans la forêt "toujours verte", en fait la jungle, grâce aux pluies de la mousson et les nombreuses cascades qui agrémentent le parcours. A cette altitude, la chaleur est moins accablante ce qui n'est pas pour nous déplaire.
On monte ensuite dans l'extrême nord du pays, vers ce qu'on appelle le Triangle d'Or, à la jonction des trois pays, le Myanmar (Birmanie), le Laos et la Thaïlande, à la confluence de la rivière Nam Ruak avec le grand fleuve Mékong descendu du Tibet. Ce Triangle d'Or, de mauvaise réputation à cause du trafic de l'opium et des rebelles Shan qui combattaient les gouvernements birmans, est maintenant pacifié et le tourisme s'y développe très vite gràce aux investissements étrangers, surtout chinois.
Il faut maintenant penser à revenir à Bangkok pour s'occuper de la suite de notre voyage.


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Ayutthaya et Kamphaeng Phet


Sur le chemin du retour vers Bangkok on s'arrête au Centre thailandais de conservation des éléphants qui nous permet de voir que l'espèce est protégée pour les générations futures. La ville de Kamphaeng Phet a aussi un parc historique qui renferme des vestiges de bâtiments religieux et du mur d'enceinte de la cité datant du XIVème siècle. A Nakhon Sawan, la visite du Temple Kiriwong qui scintille sous le soleil en haut d'une colline nous offre une vue à 360° sur la plaine et sur un Bouddha géant qui semble veiller sur la ville.


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Au Wat Maha That d'Ayutthaya.

Mais c'est à Ayutthaya, encore une ancienne capitale du royaume de Siam pendant plus de quatre siècles qu'il y a encore des temples et des stupas qui ont fait la renommée de la ville. Là aussi il y en a un grand nombre disséminés dans le parc historique situé sur une île formée par la jonction de deux rivières. La restauration de ces monuments est en cours car ils ont beaucoup souffert des inondations dans la région, les affaissements de terrain en témoignent. Ce qui en reste nous laisse imaginer la richesse et la beauté de ce que devait être cette ville à son apogée. On termine par un détour au marché flottant, en fait un parc d'attraction et un immense restaurant où les habitants et les touristes viennent prendre le frais au bord de l'eau et se délasser le week end.


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Koh Samet


Voilà deux mois et demi qu'on a repris notre tour du monde. On décide de faire un petit break et de se reposer trois jours avant de passer en Malaisie. On choisit la petite île de Koh Samet à trois heures de route de Bangkok plutôt que les plages hyper connues et fréquentées de Pattaya ou de Phuket. Farniente donc au programme, mer bleue à 29°C, sable blanc et cocotiers.


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La plage d'Ao Cho sur l'île Koh Samet.

Il n'y a rien à visiter sur l'île, pour une fois cela tombe bien. On se contente donc de baignades et de promenades en bord de mer, visitant toutes les plages autour de l'île. Au menu poissons et crustacés. On a l'occasion d'assister à la cérémonie de consécration ou de bénédiction de l'ensemble de la propriété de l'hôtel par les moines venus en délégation à l'invitation des propriétaires. Ils ont été traités comme des rois et sont repartis avec leur ventre et leur besace bien remplis, plus une enveloppe de donation. Ce sont les femmes de ménage qui se sont partagés les fruits des offrandes de l'autel après le départ des moines, comme cela tout le monde était content. Le deuxième jour l'inaction me pèse déjà, je pars en speed boat faire du snorkeling (tuba) pour voir les poissons et les coraux. Je regrette de ne pas avoir un appareil de photo étanche comme le HD-Fuji que j'avais il y a trente ans aux Philippines et en Thaïlande.
On profite du temps libre pour commencer à préparer la suite du voyage, le passage en Malaisie. On va donc quitter le "Pays du sourire" sur l'impression que c'est un pays très accueillant mais qui se distingue des autres pays d'Asie du sud-est par son développement qui se rapproche beaucoup de l'occident, au risque de perdre de son charme. Pourvu que les Thais préservent leur culture séculaire et ne sacrifient pas tout l'environnement sur l'autel du progrès.


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A suivre dans les Carnets Malaisie