L'ARBRE
(2009 et 2012) Installation sonore et visuelle
Pour « L'Arbre » comme pour certaines de ses réalisations
TAN SON Pierre NGUYEN utilise des matériaux sonores, des
visuels et des écrits collectés auprès du
public (classes scolaires, prisons, centres sociaux etc...), questionnant
ainsi le statut d'artiste et celui du public (au sens large).
Ses domaines de prédilection : le décor sonore,
la prise de son comme geste artistique, la photo comme prise de
son, la création de textes comme autant de parcelles d'intériorité
dégagées d'un quelconque récit, questionnent
les relations entre le moment présent et nos racines familiales,
sociétales, spirituelles.
Création 2009 pour le CLÉA de Calais et la Cie
Glossophonie
L'installation proposée pour un lieu public
(par exemple une médiathèque), sera un signe, un
objet organique, signifiant qu'une réflexion et un travail
ont lieu dans un classe ou une école sur un thème
choisi. Par exemple: la guerre 14-18, le développement
durable, un auteur … Sous forme d'un arbre (arbre de la
justice, des pendus, du griot, de la mémoire, des rencontres,
de la nature, du temps, arbre généalogique... )
l'installation sera la voix des enfants dans la cité.
Tel une plante, un lierre, à l'intérieur
de la médiathèque, sa construction évoluera
en fonction de l'avancé du travail et des matériaux
sonores, visuels et poétiques collectés auprès
des enfants dans les écoles. Il ne s'agit pas d'utiliser
un thème pour faire un travail décoratif ou esthétique.
C'est ici la mémoire et la conscience de l'adulte que les
enfants et l'artiste interpelleront.
Les feuilles seront des photos (retirées
en grand format, déchirées ou entières),
des haut-parleurs de différentes tailles, des cartes postales
réelles ou imaginaires, des lettres, des témoignages,
des objets de la mémoire etc... Les branches, les lianes
seront les fils des petits haut parleurs, qui, ainsi que des végétaux,
seront vivants. Selon les circonstances des vidéos peuvent
être intégrées. De gros haut parleurs posés
à même le sol vibreront transformant ainsi le son
en mouvement.
Les personnes de passages fréquentant
la médiathèque, pourront librement enrichir l'arbre
d'écrits ou d'objets. « L'Arbre »
deviendra objet d'expression libre, les usagers devenant acteurs
et non plus seulement consommateurs. Un dialogue entre le travail
en classe des enfants et les adultes pourra ainsi s'établir
par écrits interposés.
Que nous dirons nos enfants.... « L'Arbre »
sera là... dans la médiathèque... vivant
…
Si l'arbre utilise des éléments
collectés après des publics (une classe, des adultes
volontaires etc....), il est avant tout une création organique,
une oeuvre qui interpelle les relations entre la mémoire,
le temps et l'espace.
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