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Le droit à la santé reste à reconquérir

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La dynamique de reconquête de la Sécurité sociale ne s'oppose pas, bien au contraire, à une meilleure organisation du système de santé.

Le champ hospitalier et la médecine de ville se doivent d'agir en complémentarité, avec un rôle pivot central, reconnu à l'hôpital public et doté des moyens nécessaires pour l'assumer: Cette conception du « travailler ensemble »l est le garant d'une meilleure organisation et d'une meilleure efficience du système de santé avec au coeur le patient, le malade.

La politique du médicament mérite d'être requestionnée afin que soient traités les problèmes de la recherche, des critères et procédures de la mise sur le marché, de la distribution, des stratégies industrielles des groupes pharmaceutiques,

La Cgt met en débat la nécessité d'une ambition de santé publique intégrant la dimension du travail, sa reconnaissance et sa transformation. Cette approche pousse à mettre en avant la dimension de la prévention pour réduire les risques.

La branche « assurance maladie » doit permettre de répondre aux enjeux de santé publique posées par :

la progression de 63 % des cancers en vingt ans, première cause de mortalité prématurée,

les maladies cardio-vasculaires, qui restent une des causes principales de décès,

les suicides frappant en majorité la jeunesse,

les allergies et l'obésité en progression exponentielle,

les maladies neurodégénératives comme les maladies Alzheimer et le Parkinson,

l'épidémie de Tms (Trouble musculo-squelétique) et la souffrance psychique liée à l'intensification des rythmes de travail.

Toutes ces pathologies chroniques forment la cause des explosions des affections de longue durée (Ald) qui ont progressé de plus de 800 000 en trois ans. Elles concernent 5 % des assurés, mais représentent

60 % des dépenses.

A cela se rajoute l'urgence d'une revalorisation significative de la prise en charge par la sécurité sociale des soins dentaires, des prothèses et des lunettes.

La misère des temps modernes provoque de fortes Inégalités sociales et de santé. L'exclusion, la précarité, le chômage, frappent plus de 5 millions de personnes dans notre pays.

Le décret gouvernemental du 27 juillet 2005 concernant l'Aide médicale d'Etat (Ame) renforce la logique de guerre aux pauvres et de fragmentation sociale contraire à l'étique et aux droits de l'homme.

C'est à partir de ces réalités que s'imposent de nécessaires transformations pour conquérir le droit à la santé pour tous.

Il faut changer de logique, pas seulement pour soigner les maladies, mais pour agir sur les causes.

1945 a permis l'accès aux soins, l'enjeu d'aujourd'hui est l'accès à la santé.