Fédération de la Santé

 

11 avril 2005: Les salariés de la blanchisserie nous expliquent les raisons de leur action de grève dans l'intérêt des usagers du service public: LES MALADES

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Histoire d'en rire,  le dessin de Faujour

PLAN HOPITAL 2007, Qu'est-ce-que c'est ?

22 janvier 2004: Ensemble, luttons pour le développement de l'hôpital public (Tract en pdf)
Nadine PRIGENT, Secrétaire Générale de la Fédération de la Santé s'explique dans la NVO sur les actions à venir
Les résultats nationaux des élections du 21 octobre en un clin d'oeil

Les excellents résultats aux élections professionnelles dans la santé méritaient bien une petite fête avec l'ensemble du personnel. Jean Marc QUINTANA, Secrétaire Général CGT au Centre Hospitalier de Montfavet nous livre ses commentaires 

Résultats définitifs du scrutin aux CAPD en Vaucluse du 21 octobre 2003, et répartition des sièges.

Les résultats définitifs sont :

            Sur 6273 inscrits, le nombre de votants est de 4465 (soit une participation de 71,2%).

            4288 votes sont valablement exprimés.

Résultats en pourcentage Résultats en sièges

CGT : 41.7%, soit + 0.99% par rapport à 1999   

CFDT : 11.82%, soit –6.11%

 FO : 26%, soit – 4.26%

CGC : 3.66%, soit + 1.34%

UNSA : 7.77%, soit + 7.77%

SNCH : 0.44%, soit –0.6%

CNI : 5.18%, soit – 2.49%

CNAS.AP : 3.43%, soit + 3.43%

CGT : 17 sièges, soit + 7 sièges par rapport à 1999

CFDT: 1 siège, soit une perte de 4 sièges

FO : 9 sièges, soit + 1

CGC: 0 sièges

UNSA: 0 sièges

SNCH: 3 siège, soit + 1

CNI : 1 siège, soit - 1

CNAS.AP : 0 sièges

 

Au plan national : sur un dépouillement qui concerne 646 521 inscrits (soit + de 82% des inscrits) les résultats sont :

392 471 votants, soit 60.71%

CGT : 34.02%, soit + 2.94%   

CFDT : 23.92%, soit – 5.41%

FO : 22.19%, soit – 2.21%

CGC : 0.39%, soit + 0.07%

UNSA : 5.35%, soit + 0.94%

SUD : 8%, soit 3.77%

CNI + divers : 2%

La CGT conforte donc largement sa première place d’organisation syndicale dans la santé et l’action sociale publiques avec une belle progression, tant départementale que nationale.

D’autres éléments d’analyse sont fort intéressants sur le Vaucluse :

Dans les catégories :

Dans les différents types d’établissements :

 Voilà quelques premiers éléments qu’il nous a semblé important de communiquer. 

Les résultats nationaux des élections du 21 octobre en un clin d'oeil

Elections: La CGT confirme sa première place dans les hopitaux publics.

Ce n'est que début décembre que l'on connaîtra les résultas officiels et défi nitifs des élections aux CAP départementales de la fonction publique hospitaliére. Mais les résultats connus pour 97 % des votants placent à nouveau la CGT en tête dans tous les types d'établissements.

La CGT comptabilise 34,29% des voix et enregistre une progres sion de 3,21 points par rapport au précédent scrutin. Elle est la pre mière organisation dans tous les types d'établissements (CHR, psychiatrie, hôpitaux généraux, locaux, maisons de retraite, éta blissements de cure, établis sements sociaux de l'enfance). Elle est aussi la première dans les collèges B et C et devient la deuxième organisation chez les cadres, au détriment de FO et à moins de trois points de la CFDT. 

 

Si la CFDT, toutes catégories confondues, est toujours au deuxième rang (de justesse) avec 23,30% des voix, elle perd cette fois 6,03 points. Comment ne pas voir dans ce repli de l'au dience de la CFDT la très forte déception des personnels vis-à- vis des positions cédétistes sur les retraites ? Ce mauvais score est d'autant plus lourd qu'il advient dans une des fédérations les plus importantes de la centrale dont est issu François Chérèque, qui voit ainsi sanctionner ses prises de position. 

Sud-CRC (8,13 %) enregïstre une poussée significa tive de 3,9 points. Ce résultat était attendu car Sud avait présenté, cette fois, plus de candidats dans plus d'endroits. 

L'Unsa (5,47%) conforte sa place avec une progres sion de 1,06 point. Enfin, la CFTC (3,12 %) marque un tassement de 0.34 point et FO perd 2,28 %.

Recul dans la participation
On enregistre cependant un recul dans la participation (avec seulement 380 887 votants sur 632533 inscrits), que la CGT attri bue aux conditions d'organisa tion des élections.
L'abstention dans la filière soi gnante est plus marquée que pour les autres catégories.
« Nous voyons l'expression d'un malaise qui perdure chez les profes sionnels», commente la fédéra tion CGT de la Santé et de l'Ac tion sociale, qui se trouve «confortée pour poursuivre dans la construction d'un syndicalisme offensif, rassembleur afin de relever lès défis sociaux à venir et recon quérir un service public de santé et d'action sociale de qualité » ..

Nadine PRIGENT, Secrétaire Générale de la Fédération de la Santé s'explique dans la NVO sur les actions à venir
Il faut réformer l'hôpital avec l'avis des personnels

Le 20 novembre 2003, sept organisations syndicales du monde hospitalier tenaient une conférence de presse et décidaient d'appeler le personnel hospitalier et les médecins à l'action: le 16 décembre 2003 dans les établissements, les départements, les régions et le 22 janvier 2004 pour une journée nationale de gréve et de mobilisation.

Ce rassemblement syndical regroupant la CGT, FO, SUD et la CFTC pour le personnel hospitalier (70% aux dernières élections professionnelles), l'INPH, la CMH et la CHG pour les médecins (80% d'entre eux) est un événement, une première ! Ce qui nous rassemble, c'est la défense du service public et la demande d'ouverture de négociations, sur :
- une réforme de l'hôpital public qui lui permette de jouer pleinement son rôle de service public, offrant proximité et qualité, avec du personnel qualifié, en plus grand nombre ;

- la mise en oeuvre d'un plan ambitieux emploi-formation, permettant de répondre aux déficits actuels de professionnels.

Les méthodes qui fâchent: Depuis novembre 2002, date à laquelle Jean-François Mattei a annoncé son plan « Hôpital 2007 », tout semble se mettre en place à marche forcée, sans débats publics, sans négociations avec les organisations syndicales représentatives du secteur. Tout confirme aujourd'hui que le gouvernement se dote de tous les outils juridiques, législatifs et financiers pour continuer à réformer en profondeur l'offre de soins et, en particulier, l'hôpital public, au profit d'une logique qui défavorise le service public, réduit l'offre de soins et renforce une médecine à plusieurs vitesses.

C'est "l'hôpItal/entreprise": En effet, les règles comptables viennent d'être modifiées en instaurant la tarification à l'activité, procédure mise en oeuvre aux États-Unis où elle a montré ses limites. Dans le contexte français, il s'agit d'un pas de plus vers la transformation de l'hôpital public en entreprise fonctionnant selon les critères de rentabilité du privé. C'est ce que montre la principale justification de cette mesure - alignement des modalités de financement du secteur public et du secteur privé - qui va entraîner des effets pervers de sélection des activités et des malades sur les créneaux les plus « rentables », ceux qui le sont «moins» comme les urgences, la psychiatrie, la prise en charge des personnes âgées notamment, restant à la charge de l'hôpital public sans les moyens adaptés.

Un véritable plan emploi-formation: L'hôpital souffre aujourd'hui d'un manque flagrant de personnels. En nous appuyant sur les projections démographiques faites par les services du ministère, nous chiffrons les besoins de formation à 40000 infirmières par an et à 9250 médecins par an pendant 5 ans.
Par ailleurs, la formation professionnelle doit permettre de former vite et mieux des personnels dans les métiers les plus déficitaires (notamment aide-soignant vers infirmier). Le manque d'effectifs ne doit pas être à l'origine d'une remise en cause du dispositif RTT, tant pour le personnel de jour que de nuit.

Un fonctionnement démocratique de l'hôpital: Le manque de démocratie à l'hôpital est source de dysfonctionnements majeurs. Les propositions actuelles du gouvernement, consistant à concentrer tous les pouvoirs entre le directeur et quelques médecins, ne sont pas acceptables. Elles excluraient la majorité des médecins et la totalité des personnels hospitaliers des procédures de décision et de gestion, ce qui ne peut être que la source de conflits majeurs. Là encore, les choix faits sont ceux du "management" à la sauce libérale: non, l'hôpital n'est pas une « entreprise produisant des soins vendus à des clients consommateurs » mais un « service public accueillant des patients auxquels il fournit une prise en charge médicale, sociale et psychologique financée par la collectivité ».
Dans ce cadre, le statut des personnels de la fonction publique hospitalière est une garantie essentielle.

D'autres modalités de financement de l'hôpital: Les plans successifs annoncés à grand renfort de publicité  - urgences, périnatalité, personnes âgées, cancer... - ne sont à ce jour pas financés. Les conséquences seront une aggravation de la situation financière des établissements qui n'auront comme seule alternative que de faire des choix en terme de maintien ou de suppression d'activités. Le taux d'évolution des dépenses, voté récemment au Parlement pour 2004, ne permettra même pas de maintenir les structures existantes. Or, l'hôpital est au bord de la catastrophe après les différentes cures « d ' amaigrissement » de ces dernières années qui ont fait passer sa part dans les dépenses de l'assurance maladie de 53% à 44 %. Il faut être clair, maintenir notre niveau de qualité de soins nécessite d'autres choix politiques en terme de répartition des richesses nationales: alors que la population vieillit et que la médecine continue à faire des progrès, la part consacrée à la santé doit forcément augmenter.
C'est un enjeu de société qui concerne toute la population, les salariés et donc toute la CGT. Débattons ensemble, hospitaliers, usagers, assurés sociaux, méde- cins... pour nous réapproprier l'avenir et la conquête d'une véritable politique de santé, ancrée sur la réponse aux besoins, une protection sociale qui garantisse l'égalité d'accès aux soins, de qualité. 

Organisons l'action !