ÉVÈNEMENTS HISTORIQUES DE FRANCE

~~~~ et Climat  ~~~

Page Précédente                                                                                                                       Page suivante

1750 Février : L’assemblée des États du Languedoc, qui vient de refuser le vingtième, est dissoute par les commissaires du roi. 
La crise politique favorise les troubles populaires : la foule parisienne marche sur Versailles et est dispersée par la force (mai). La situation à Paris est si tendue que Louis XV fait construire une route contournant la capitale pour se rendre de Versailles à Compiègne (route de la révolte). 
Mai : Après quelques réticences, le Parlement de Paris enregistre l’Edit du vingtième. 
Famine.
1751 Janvier : Edit créant l’École militaire. 
Février : Les représentants du clergé n’ont toujours pas fourni la déclaration de leurs biens et revenus pour la perception du vingtième. 
Affaire de l’Hôpital général de Paris (1749-1752). Le nouvel archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, dévot, contribue, contre le Parlement, à bouter l’administration janséniste de l’Hôpital général (mars). Cet appui, comme la célébration du jubilée, explique en parti le revirement du roi en faveur de l’exemption fiscale du clergé. 
Décembre : Devant la pression du lobby clérical le roi Louis XV suspend la levée du vingtième sur les biens ecclésiastiques. D’autres exemptions sont accordées aux états provinciaux et aux corps privilégiés. 
Création de l'École royale du Génie de Mézières. 
Bourgeois de Boynes devient président du grand Conseil. Marie-Thérèse de Habsbourg fait dresser un cadastre qui établit la propriété paysanne et la sépare clairement des possessions de la noblesse.
Été caniculaire. Disette en Basse-Auvergne. 
1752 31 juillet : Louis-Antoine de Rouillé, comte de Jouy, Secrétaire d'État à la Marine institue par un réglement l' Académie royale de marine de Brest, institutionnalisant l'initiative d'un groupe d'officiers de marine brestois, animé par le capitaine d'artillerie Sébastien Bigot de Morogues. 
Émeute de subsistance à Rouen, suivie de cinq pendaisons et d’une condamnation aux galères. 
Jacqueries en Languedoc et en Provence. 
L’expérience imaginée par Franklin sur la foudre est réalisée à Marly par le technicien Dalibard, qui crée le premier paratonnerre. 
Famine.
1753 Conflit entre le roi Louis XV et le parlement en France. 
Mai : Le Parlement de Paris se met en grève du service judiciaire pour protester contre l’attitude de Louis XV qui reste sourd aux remontrances des magistrats hostiles au refus des sacrements. Le roi riposte en exilant les parlementaires à Pontoise. De mai à juin ont lieu des négociations secrètes entre les parties. La contestation contre le pouvoir royal et l’épiscopat fait tâche d’huile dans les Parlement de Province (Aix-en-Provence, Bordeaux, Toulouse, Rennes, Rouen). Le Châtelet de Paris et la Cour des aides (Malesherbes) rejoignent le mouvement. Le roi crée à la fin de l’année des tribunaux de remplacement pour briser la grève parlementaire. 
 
1754 Mai : Le meurtre par les Britanniques de l’officier Jumonville choque Versailles. 
Juillet : Louis XV retire les finances à Marchault, détesté par l’opposition (il garde les Sceaux), pour amadouer les parlementaires rétifs. Commence une période d’instabilité ministérielle aux finances. En septembre, le roi rappelle et amnistie le Parlement. L’archevêque de Paris Beaumont, qui n’entend pas céder sur l’exigence des billets de confession, est exilé hors de Paris par le roi durant l’hiver 1754-1755. 
30 juillet : Jean Moreau de Séchelles est nommé contrôleur général des Finances (1754-1756). 
Après le départ de Marchault, les contrôleurs généraux des Finances se succèdent de façon accélérée, témoignage de la déstabilisation du système politique. 
Marchault devient secrétaire d’État à la marine (1754-1757). 
Bourgeois de Boynes devient intendant de Franche-Comté (1754-1761). Achèvement de la place Louis XV (aujourd’hui place de la Concorde, à Paris) par Gabriel. 
 
1755 Mars : Le Parlement de Paris décide par arrêt que la bulle Unigenitus, motif de la crise, n’a pas le caractère d’une loi. Le conflit avec le roi reprend. 
Avril : Un arrêt du Conseil casse cet arrêt du Parlement. 
Le brigand Louis Mandrin (1724-1755) qui s’attaquait aux caisses des impôts ou des villes en Dauphiné est pris en Savoie à la suite d’une trahison, jugé (mai) puis roué vif à Valence (26 mai). Des « mandrinades », petites revues à bon marché, circulent pour immortaliser ses exploits. 
Dispute de compétence entre le Châtelet et le Grand Conseil, tribunal qui se veut suprême. Louis XV apporte son soutient au Grand Conseil. L’affaire aboutit à souder les magistrats des cours mineures contre le Grand Conseil et contre l’État (1756). Louis-Philippe d'Orléans, premier prince du sang, se rallie au Parlement de Paris dans cette affaire. 
Rhône : crue automnale (30 novembre - 1er décembre). 
1756 11 avril : Une lettre patente de Louis XV déclare notables les maîtres-chirurgiens du royaume. 
21 août : Édit créant un nouveau vingtième pour financer le réarmement. Enregistré par le Parlement de Paris, il se heurte à l’opposition des parlements provinciaux (Rouen, Toulouse, Besançon, Grenoble et Nancy). 
Affaire du terrier de Guyenne : l’intendant de Bordeaux Tourny tente de récupérer les récents terroirs viticoles des Graves, pris sur les alluvions du fleuve, juridiquement propriétés du roi. Le Parlement de Bordeaux réplique par la grève de la justice, soutenu par le Parlement de Rouen. 
La Cour des aides de Montauban s’oppose à la corvée et obtient le départ de l’intendant Lescalopier, grand maître de la construction des chemins de la circonscription. 
Décembre : Le roi, décidé à mettre fin à la révolte des magistrats, contraint le Parlement de Paris à enregistrer des édits le privant de tous moyens d’action. Les parlementaires ripostent une nouvelle fois par la grève. Le haut clergé, qui continue à soutenir le principe des billets de confession, se divise en deux groupes : les « Feuillants », majoritaires et modérés, menés par le cardinal de la Rochefoucauld ; les « Théatins », minoritaires et extrémistes. Le roi, qui souffre de son impopularité, est déprimé par l'aggravement de la crise. 
Bernis est nommé secrétaire du roi et ministre des affaires étrangères (fin en 1758). 
Peyrenc de Moras devient contrôleur général des Finances (fin en 1757). 
D'Ormesson devient intendant des finances.
 
1757 5 janvier : Attentat de Damiens contre Louis XV. 
Le domestique Robert François Damiens frappe Louis XV d’un inoffensif coup de canif pour l’avertir de mieux songer à ses devoirs. Il est écartelé en place de Grève (28 mars). La rumeur, attisée par les jansénistes (Le Paige), dénonce faussement un complot jésuite (Damiens subissait l’influence des magistrats jansénistes). À la suite de l’attentat, le roi, déprimé, fait machine arrière. 
Février : Madame de Pompadour fait disgracier le comte d’Argenson, ami des jésuites, et Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville qui avaient tenté de l’éloigner de la cour en utilisant l’attentat de Damiens contre le souverain. 
1er février : Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1722-1787) devient secrétaire d’État à la Guerre (fin en 1758). 
Mai-septembre : Un moment sidérés par l’attentat de Damiens, les parlementaires de province affectent derechef une attitude contestataire vis-à-vis de la fiscalité royale, en solidarité avec leurs collègues parisiens. 
Au cours de l’été, Louis XV rappelle les parlementaires exilés ou disgrâciés. S’ouvre une période plus détendue. 
Été caniculaire. Printemps et étés sec et chaud (1757-1762). Vendanges précoces. 
1758 Louis XV satisfait le Parlement de Paris sur les questions de l’Hôpital général (cf. 1751) et sur les droits qu’il prétend avoir de convoquer les pairs de France. 
3 mars : Belle-Isle devient secrétaire d'État au département de la Guerre (fin en 1760). 
La mort du pape Benoît XIV en mai met fin aux manœuvres secrètes des jansénistes français (Le Paige) qui tentaient de lui faire signer une bulle annulant l’Unigenitus. Son successeur Clément XIII (juillet) refusera de l’annuler. 
octobre-novembre : L’abbé de Bernis, promoteur de l’alliance autrichienne, disgracié, est nommé cardinal par la papauté. 
3 décembre : Choiseul inaugure sa politique comme ministre des Affaires étrangères (fin en décembre 1770). 
Durant les douze années de l’administration de Choiseul, la France connaît à la fois une période de grande prospérité économique et un climat de démission politique progressive. Homme complet, ami des philosophes, tolérant, Choiseul s’appuie à la Cour sur la Pompadour et s’oppose au parti dévot représenté par le Dauphin et La Vauguyon, chargé de l’éducation du futur Louis XVI. Il prône un gallicanisme nationaliste et semi-libéral, teinté de hargne antijésuitique et de sympathies pro-parlementaires.                                                                                                                      25 décembre : La comète de Halley est exacte à son premier rendez-vous, le jour de Noël, fixé par le calcul de l'astronome britannique Edmund Halley, lorsqu'il l'a découverte en 1705.
 
1759 Silhouette est nommé contrôleur général des finances. Il présente un projet d’impôt universel sur la terre, la subvention générale, qui échoue devant l’hostilité des privilégiés (certaines taxes frappent l’usage des domestiques et des chevaux de luxe) et l’irritation de la masse des contribuables. La cour des aides émet des remontrances contre le projet. Un début de banqueroute fait tomber Silhouette en novembre. Bertin, qui le remplace en octobre (fin en 1763), abandonne la subvention générale mais promulgue les mêmes types d’imposition, directes ou indirectes, notamment le vingtième supplémentaire et le sol pour livre de la ferme générale.  Été caniculaire.
1760 Le parlement de Rouen souhaite le rétablissement des États de Normandie et propose la devise « Un Roi, une loi, un Parlement ». 
Prix modérés des grains en France (1760-1763). 
Le budget de l’État monte à 1800 tonnes d’équivalent argent (247 millions de livres de déficit). 
Ouverture du premier bureau de poste en France à Paris. 
Accords frontaliers entre la France et la Savoie. 
Été caniculaire.
1761 3 février : Choiseul devient secrétaire d’État à la Guerre (fin en 1770) et à la Marine (fin en 1766). 
Mars : Affaire La Valette : le père jésuite Antoine de La Valette, qui menait depuis 1741 de fructueuses affaires à la Martinique, est ruiné par la saisie de ses navires par les Britanniques en 1755. Il ne peut pas honorer une grosse créance due à une société commerciale marseillaise. L’avocat janséniste des Marseillais fait remonter l’affaire au Parlement de Paris, qui condamne l’ordre des jésuites à verser un million et demi de livres tournois aux plaignants (mai), qui n’en verront pas la couleur. Au cours du procès, l’abbé Chauvelin dénonce le despotisme jésuitique et réclame que les constitutions de l’ordre soient soumises au Parlement (avril). Après l’échec de diverses tentatives de conciliation du Conseil d’en haut, le Parlement adopte les conclusions du conseiller janséniste L’Averdy (arrêt d’août) : elles interdisent aux jésuites le recrutement des novices et la prononciation de nouveaux vœux ; leurs congrégations et groupements sont dissout ; leurs collèges devront fermer dans un délais d’un an. 
Avril : Les commandants militaires Bourgeois de Boynes (Besançon) et Tourny (Gironde), en conflit avec les parlements locaux, sont désavoués par Choiseul. 
13 octobre : Choiseul-Praslin est nommé secrétaire d’État aux Affaires étrangères (1761-1766). 
Novembre : Procès contre la famille Calas, porté par les Capitouls de Toulouse. Voltaire défend Jean Calas, un huguenot condamné sans preuves pour avoir tué son fils qu’il soupçonnait de vouloir se convertir au catholicisme (fin en 1765). 
Anne Robert Jacques Turgot devient intendant de Limoges (fin en 1774).
Été caniculaire.
1762 Mars : La principauté de Dombes est réunie au royaume par échange entre le roi et le comte d’Eu contre le duché de Gisors en Normandie. 
6 août : Arrêt du Parlement de Paris qui supprime la Compagnie de Jésus, place ses biens sous séquestre et disperse les pères. Les parlements de province prennent à leur tour une série d’arrêts définitifs supprimant la compagnie de Jésus dans le royaume (mai-octobre). 
Création de l'école vétérinaire de Lyon. 
Été caniculaire.
1763 3 octobre : René Charles de Maupeou, devient garde des Sceaux (fin en 1768). 
René Nicolas de Maupeou (1714-1792) est nommé premier président du parlement de Paris. 
Le contrôleur général Bertin propose un cadastre général à la mode languedocienne, qui frapperait les privilégiés. Il se heurte à la résistance unanime des parlements, notamment en Bretagne, qui en refusent l’enregistrement malgré les « lits de justices » répétés. L’Averdy, un janséniste, le remplace au contrôle général le 14 décembre. Bertin obtient un secrétariat d’État taillé à sa mesure afin de couvrir le secteur économique. La fin de la guerre permet de remettre l’alourdissement des impôts et la mise en place du cadastre. 
Édits autorisant et facilitant les défrichements. 
Première ordonnance de L’Averdy assouplissant le commerce des grains de province à province en décembre. 
1800 tonnes d’équivalent argent de dépenses engagées par l’État en 1763. 
Choiseul réorganise l’armée (nouvelle artillerie, abolition de la vénalité des grades, création d’une école militaire) et la marine (construction navale, création d’arsenaux). 
La défaite française est due à son appareil étatique, politique, administratif, militaire et naval moins coûteux et moins efficient que ses rivales, la Grande-Bretagne et la Prusse. La fiscalité relativement douce permet cependant un facile retour vers l’essor économique. Le commerce colonial reprend malgré la perte de l’Inde et du Canada, porté par la vitalité de Saint-Domingue.
 
1764 Janvier : Du Mesnil et Fitz-James, commandants militaires à Grenoble et à Toulouse, en conflit avec les parlements locaux, sont rappelés à Versailles par Choiseul. 
19 juillet : Edit du contrôleur général L’Averdy supprimant toute entrave au commerce des grains à l’exception de la capitale et de son arrière pays. L’exportation hors des frontières reste réglementée. 
La déréglementation provoque de nombreuses émeutes frumentaires chez les consommateurs inquiets entre 1764 et 1770, et n’empêche pas la hausse des prix. Elle favorise par contre l’émergence de nombreux marchands de grain, issus souvent des milieux populaires. 
26 novembre : A la suite de l’affaire La Valette (1761), les parlements, exprimant leurs sympathies jansénistes, gallicanes et régalistes, réussissent à imposer au roi la suppression de la Compagnie de Jésus. 
Les troupes françaises débarquent en Corse pour en chasser l’aventurier Theodor Neuhoff et y laissent des garnisons. Pascal Paoli soulève la population contre les Génois et les Français. 
Jeanne Bécu devient la maîtresse du chevalier languedocien Jean du Barry et dirige la maison de jeu qu’il possède à Paris. Jean du Barry s’arrange pour la présenter à Louis XV qui, après l’avoir mariée au comte Guillaume du Barry, frère de Jean (juillet 1768), en fait sa maîtresse officielle (1770). 
L’Averdy tente la mise au point de municipalités relativement représentatives (1764-1765). 
La bête du Gévaudan commence ses ravages (fin en 1768).
Été caniculaire. Novembre - Crue de la Seine en Seine-et-Marne. 
1765 Premières victimes de la bête du Gévaudan (1765-1768). 
Mars : Réhabilitation officielle de la mémoire de Jean Calas, protestant accusé d'avoir assassiné son fils pour l'empêcher de se convertir au catholicisme, et exécuté à tort en 1762, grâce à une efficace campagne de Voltaire. Cette affaire représente l'un des tout premiers engagements d'un "intellectuel" (même si le mot n'apparaîtra qu'avec l'affaire Dreyfus) dans la défense d'un innocent, et plus généralement dans le débat public. Bienveillance du roi envers la famille Calas. 
Avril : Le Grand Conseil, en conflit avec les parlements depuis 1755, s’efface de lui-même. 
11 novembre : En France, arrestation de Louis-René Caradeuc de La Chalotais, procureur général du Parlement de Bretagne. 
L’assemblée des évêques, présidée par Loménie de Brienne, met sur pied une réforme des ordres réguliers. Les biens des réguliers, exempt de tout contrôle épiscopal, sont transférés aux évêchés. Le roi voit d’un bon œil une réforme qui affermit le pouvoir d’un Le maréchal de Richelieu et l’intendant d’Etigny, de la province Navarre-Bearn-Auch, font pression sur le parlement de Navarre pour qu’il permette aux marchands de draps israélites d’exercer en pleine ville de Pau et sur le conseil de Bayonne pour qu’il ouvre ses portes aux Juifs de Saint-Esprit. Marchands de draps, commerçants de détails (chocolat), professeurs de danse s’installent en ville.
Été caniculaire.
1766 23 février : Les Duchés de Lorraine et de Bar sont intégrés au Royaume de France par Choiseul suite à la mort de Stanislas Leszczyński, Duc de Lorraine et de Bar en titre et ex-roi de Pologne. 
Crise politique entre les privilégiés et la monarchie : en 1763, le parlement de Bretagne et son procureur général, La Chalotais, avaient refusé d’enregistrer le projet de cadastre de Bertin. Le commandant en chef, le duc d’Aiguillon, impose l’édit sur ordre de Versailles, dans un « lit de justice ». La Chalotais, accusé, est emprisonné. Les États de Bretagne font cause commune avec le parlement et en 1765, le parlement de Rennes démissionne : le cours de la justice est interrompu. Le parlement de Paris prend fait et cause pour celui de Rennes, ce qui provoque le « lit de justice » tenu par Louis XV le 3 mars 1766, au cours duquel le roi prononce un discours qui rappelle avec vigueur la théorie de la souveraineté monarchique (discours de la Flagellation). En décembre cependant, le Roi éteint purement et simplement le procès La Chalotais, qui sort de la Bastille. 
10 avril : Choiseul aux Affaires étrangères. Choiseul-Praslin, son cousin, à la Marine (fin en 1770). 
1er juillet : A Abbeville, le chevalier de La Barre subit le supplice des criminels de lèse-majesté divine; la peine prononcée à Abbeville est confirmée par le parlement de Paris. 
31 juillet : Création de la commission des réguliers, formée d’archevêques et de conseillers d’État, qui supprime neuf ordres religieux et plus quatre cent maisons monastiques dont l’utilité, voire l’existence, n’apparaissent plus comme évidente (1780). 
Fiançailles entre Marie-Antoinette et le futur Louis XVI. 
Accords frontaliers avec le duché des Deux-Ponts. 
Calonne, intendant à Metz (fin en 1778). 
Construction sous Choiseul-Praslin de 165 navires de guerre, dont 66 gros vaisseaux parmi les plus modernes du monde. 
Création du concours d’agrégation, pour suppléer à la fermeture des collèges jésuites.
 
1767 L'horloger français Pierre Le Roy perfectionne les montres marines. 
Machine à vapeur du britannique James Watt. 
 
1768 Avril : Le Courrier du Bas-Rhin se fait l’écho des exploits du marquis de Sade, qui aurait entraîné dans sa maison d’Arcueil une pauvre femme pour lui faire subir des sévices et pour la contraindre à des actes blasphématoire un jour de Pâque. 
15 mai : Gênes, incapable de réduire la révolte dirigée par Pascal Paoli, abandonne au roi de France ses droits sur la Corse au traité de Versailles. En juin, le roi crée à Bastia un conseil supérieur pour la justice insulaire. 
Août : Affaire La Chalotais (cf. 1766). Le gouverneur de Bretagne, le duc d’Aiguillon, doit démissionner face à l’obstruction (antifiscale et autre) de la part des États et des parlementaires. Le duc de Duras, qui lui succède, rétablit dans ses droits et fonctions le parlement de Bretagne (juillet 1769). 
15 septembre : René Charles de Maupeou est nommé chancelier de France. Il renonce aussitôt en faveur de son fils René Nicolas de Maupeou. 
20 septembre : Renvoie du contrôleur général L’Averdy après l’échec de la libéralisation des prix du grain. 
Renvoi des parlements. 
Occupation du Comtat pour des raisons de lutte contre la contrebande douanière (1768-1774). 
Projet secret de débarquement en Angleterre du chevalier d'Eon, secrétaire d’ambassade à Londres. 
En France : Découverte des gisements de kaolin de Saint-Yrieix qui permettront l'essor de la porcelaine de Limoges.
Gelées d’oliviers en Provence. 
1769 22 avril : La Comtesse du Barry devient la maîtresse officielle de Louis XV, roi de France. Elle est présenté à la Cour, au scandale des choiseulistes. Elle exerce sur le roi une forte influence. 
8 mai : Bataille de Ponte Novu. Les forces françaises défont Pasquale Paoli. La Corse devient une province française. 
Accords frontaliers avec les Pays-Bas autrichiens. 
Août : Suspension puis liquidation du privilège de la Compagnie des Indes. 
Décembre : Joseph Marie Terray (1715-1778) est nommé contrôleur général des Finances (fin en 1774). Il augmente le bail des postes, réalise des économies en baissant l’intérêt servi aux rentiers, réduit les pensions et vend aux officiers des revalorisations de gages, augmente le produit des droits d’hypothèque (création des conservateurs des hypothèques), perpétue ou prolonge les divers vingtièmes et tâche de rendre leur assiette plus équitable en créant des écoles pour la formation des contrôleurs du vingtième. Il améliore la rentabilité de la capitation parisienne grâce à un recensement des loyers de la capitale. Il alourdit le poids des tarifs des fermes (10%), dont le revenu augmente de 15% de 1768 à 1774. 
Cugnot construit son fardier, premier véhicule automobile à vapeur.
Famine.
1770 19 avril : Le futur Louis XVI épouse Marie-Antoinette d'Autriche par procuration. 
Conflit entre le roi et le parlement à propos du procès du duc d’Aiguillon. 
Avril : Le duc d’Aiguillon, accusé par le parlement de Rennes d’avoir accablé La Chalotais (1766), est traduit en justice à sa demande par le parlement de Paris siégeant en Cour des pairs. 
Juin : Le roi, excédé, casse le jugement, interdit aux princes du sang de siéger en Cour des pairs, et finalement, renvoie Choiseul, jugé responsable de cette affaire, le 24 décembre à l’avantage du chancelier Maupeou. 
5 juillet : Mariage du futur Louis XVI avec Marie-Antoinette d'Autriche, fille cadette de l’archiduchesse Marie-Thérèse. Popularité du couple. 
Août : Terray réglemente le trafic des grains et crée un stock royal de blé pour faire face à la crise frumentaire (1770-1771). Cette réglementation impopulaire alimente la rumeur d’un « Pacte de famine », lancée par Le Prévôt de Beaumont, unissant le roi et les riches dans une spéculation contre les pauvres. En décembre, Terray rétablit certaines possibilités de circulation des subsistances entre les provinces. 
24 décembre : Disgrâce de Choiseul. Les coteries de cour ont un rôle dans cette disgrâce : les « dévots » réunissant les filles du roi, La Vauguyon, précepteur du Dauphin, d’Aiguillon, hostiles aux parlements, aux idées éclairées, à l’alliance autrichienne s’opposent aux « Choiseulistes ». Choiseul, exilé sur son domaine de Chanteloup (Touraine), y crée un foyer actif d’opposition. 
Début du Triumvirat du duc d’Aiguillon, de l’abbé Terray et de Maupeou. 
Louis XV s’efforce, avec le chancelier Maupeou de restaurer l’absolutisme et de poursuivre la politique de réforme fiscale (Terray).
Le Loing déborde en Seine-et-Marne.Famine.
1771 20 janvier : Exil du parlement de Paris. Les parlements, qui s’étaient opposés aux édits royaux, sont réorganisés et perdent leurs prérogatives politiques : devant leur résistance aux réformes financières de l’abbé Terray, Maupeou condamne l’unité de corps des parlements, puis, devant leur refus de se soumettre à l’autorité royale, il ordonne la reprise des activités parlementaires par l’envoi de mousquetaires au domicile des magistrats (19 janvier), exile et confisque les charges aux parlementaires qui refusent. 
23 février : Édit réorganisant la justice. Maupeou crée un nouveau parlement dont les membres sont appointés et révocables (la vénalité des offices est supprimée), mis en place en avril. Les circonscriptions judiciaires sont remodelées, et les parlements remplacés par des conseils supérieurs, strictement cantonnés dans des attributions judiciaires. Malgré les protestations des anciens parlementaires et de l’aristocratie, la réforme est maintenue jusqu’à la mort de Louis XV, mais abolie par Louis XVI, qui révoque le chancelier. 
9 avril : Pierre Étienne Bourgeois de Boynes est nommé Secrétaire d'État à la Marine par Louis XV. 
6 juin : Le duc d’Aiguillon devient secrétaire d'État aux Affaires Étrangères. Lavoisier analyse la composition de l'air.
 
1772 Accords frontaliers entre la France et l’évêché de Liège (1772-1773). 
Incendie de l’Hôtel-Dieu à Paris. 
Été caniculaire.                                                                          Épidémie de variole, de grippe et de typhoïde, notamment en Bretagne intérieure. 
1773 Mai : Les loges maçonniques françaises sont réorganisées au sein du Grand Orient de France dans un vaste système relationnel hiérarchisé par les affiliations. Au nombre de 200 en 1773, elles passent à 300 en 1778, plus de 600 en 1789 avec 40 000 adeptes estimés.  Été caniculaire.Épidémie de variole, de grippe et de typhoïde, notamment en Bretagne intérieure. 
1774 Avril : Avignon et le Comtat sont rendus au pape par la France. 
10 mai : Début du règne de Louis XVI de France (fin en 1792). Il choisit des ministres réformateurs (juillet-août). 
12 mai : Maurepas devient conseiller intime du roi. 
5 juin : Louis Nicolas Victor de Félix d'Ollières est nommé ministre de la guerre. 
20 juillet : Turgot à la Marine, puis aux Finances (24 août). 
21 juillet : Vergennes est nommé aux Affaires étrangères. 
14 août : Miromesnil, Garde des Sceaux. 
24 août : Sartine, ministre de la Marine. 
13 septembre : Turgot établit la libre circulation des grains, réduit les attributions de la ferme générale (25 septembre) et rétablit le Parlement (12 novembre). Il supprime certains des impôts les plus lourds et entreprend des réformes financières et judiciaires Condorcet est nommé par Turgot inspecteur général des Monnaies. 
Saint-Germain réforme l’armée : suppression des corps de la maison du roi, de la vénalité des charges militaires, organisation des écoles militaires installés dans des collèges tenus par les religieux, introduction des châtiments corporels dans l’armé, réorganisation de l’artillerie (Gribeauval). 
Abattage des arbres du parc de Versailles (hiver 1774-1775). 
Louis XVI, roi de France et de Navarre (1774–1789) puis roi des Français (1789–1792), né le 23 août 1754 à Versailles et guillotiné le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution (anciennement place Louis XV) à Paris. Petit-fils du roi Louis XV et de la reine Marie Leszczyńska, Louis Auguste, futur Louis XVI, est le fils du Dauphin Louis de France (1729-1765) et de sa seconde épouse Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767).
 

Page Précédente                                                                                                                       Page suivante

Sommaire