ÉVÈNEMENTS HISTORIQUES DE FRANCE
~~~~ et Climat ~~~
1775 | Mai-juin : Guerre des farines, troubles organisés par les spéculateurs contre les réformes de Turgot. La récolte médiocre de 1774 et la spéculation des marchands de grain, qui stockent pour faire monter les cours, provoque la « cherté » des grains (après celle de 1771 et 1773). Des émeutes éclatent sur les marchés et les émeutiers imposent une taxation des prix. Turgot est amené à réprimer durement les émeutes de la « guerre des farines ». L’assemblée de clergé s’inquiète des projets des réformateurs sur la tolérance. 27 octobre : Saint-Germain est nommé ministre de la guerre. Malesherbes devient secrétaire d'État à la Maison du Roi (fin en 1776). Turgot substitue un impôt en argent aux corvées pour l’entretien des routes. Turgot crée la Régie des poudres et des salpêtres. Lavoisier y est nommé commissaire et s’installe à l’Arsenal. |
Hiver glacial Très rude dans le Nord, cette saison ne présenta par contre aucune anomalie remarquable dans le Centre et le Midi. D'après la description d'un contemporain, "l'embouchure de la Seine sur une largeur de plus de 8000 mètres, se montra, dès le 29 janvier 1776 et les jours suivants, toute couverte de glaces, ainsi que cette partie de la mer comprise entre la baie de Caen et et le Cap de la Hève, en sorte que du Havre, la mer paraissait couverte de glace jusqu'à l'horizon ; cette glace était rompue par le flux et le reflux, ce qui donnait à notre mer l'apparence de la Baltique". Les fortes gelées commencèrent en France dans la nuit du 8 au 9 janvier et durèrent jusqu'au début de février. A Paris, la Seine fut entièrement gelée du 25 janvier au 6 février. Le minimum absolu de température atteignit -17.2° le 29 janvier à Paris et -22.5° à Nancy le 1er février, mais la couche de neige, qui dépassait 4 pouces d'épaisseur, permit à de nombreux végétaux de résister à ces gelées exceptionnelles. Famine. |
1776 | 5 janvier : Turgot propose au conseil du roi un projet de six édits abolissant la corvée, supprimant les privilèges commerciaux et les jurandes, imposant la noblesse. Avril : Liberté de travail ; Abolition des Jurandes, maîtrises, corporations. Edit instituant la libre circulation des marchandises dans le royaume. 12 mai : Devant l’hostilité des milieux politiques (remontrance du parlement de Paris) et commerciaux, Turgot démissionne. Dans les six mois, tous les édits réformateurs sont retirés. Mais leur préambule constitue souvent une critique vigoureuse des institutions et ils sont lus par les curés au prône et affichés par les officiers municipaux. Le débat politique commence à glisser des dirigeants vers les dirigés. 21 septembre : Anne Louis Henri de La Fare, futur cardinal, futur député aux États généraux de 1789 est ordonné prêtre. 12 novembre : Après quelques essais ministériels, la succession de Turgot passe au banquier genevois Jacques Necker, nommé directeur général du Trésor royal. Étant protestant, il ne peut être membre du Conseil du Roi et n'est donc pas nommé contrôleur général des finances. Pour faire face aux difficultés budgétaires issues de la guerre d’Amérique, il recourt à l’emprunt mais devra revenir à la politique d’économies menée par Turgot. Fondation de la maison de Champagne Louis Rœderer. |
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1777 | 1er janvier : Le Journal de Paris est le premier quotidien parisien. 24 juin : Jean-Paul Marat est nommé médecin des gardes du corps du comte d'Artois. 29 juin : Necker est nommé directeur général des Finances. Il va lancer une série d'emprunts pour financer l'effort de guerre. 3 juillet : Beaumarchais fonde la Société des auteurs dramatiques. 17 décembre : Le roi Louis XVI reconnaît l'indépendance des États-Unis. Claude-Louis Berthollet met au point l'eau de Javel. Création à Paris du Mont de Piété, organisme de prêts sur gages. |
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1778 | 6 février : Traité de commerce entre la France et les futurs États-Unis. 30 mars : Voltaire retourne à Paris quelque temps avant sa mort, qui surviendra le 30 mai. 27 juillet : Combat d’Ouessant : la flotte française du comte d'Orvilliers force la croisière britannique de l’amiral Keppel à rompre le combat. Accords frontaliers avec l’électorat de Trèves. Necker crée des Assemblées provinciales au rôle consultatif pour associer les notables aux administration locales (l’assemblée de Berry à Bourges en 1778 et l’assemblée de Haute-Guyenne à Montauban en 1779), ce qui provoque le courroux des Parlements. Abolition de la compétence d’enregistrement des ordonnances des Parlements. Le comte de Buffon adopte l’idée de l’évolution des espèces dans son ouvrage les Epoques de la nature. |
Été caniculaire.Octobre - Épidémie de dysenterie dans la France du Nord après un été très chaud. Années chaudes et séches (1778-1785). Vendanges précoces. Crise de surproduction viticole et baisse des prix (1778-1781). |
1779 | Mai : Napoléon Bonaparte obtient une bourse du roi de France et est aussitôt admis à l’École militaire de Brienne. 8 août : Suppression du servage sur les domaines royaux. Eté : Une flotte franco-espagnole de 66 vaisseaux et de 14 frégates croise en Manche pendant trois mois sans être inquiétée (été). 22 décembre : Nomination de la première sage-femme exerçant à l'Hôtel-Dieu de Montmorency (Val-d'Oise). Il s'agit d'Élisabeth Bourgeois, femme du sieur Baudrang, chirurgien de l'Hôtel-Dieu. |
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1780 | 2 mai Rochambeau et son corps expéditionnaire quittent Brest et atteindront Newport, en Amérique du Nord (11 juillet). 24 août : Suppression de la question préparatoire qui permettait d'obtenir les aveux du prévenu, réforme inspirée par Miromesnil. Fondation de l’hôpital Cochin à Paris. |
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1781 | Février : Necker publie un Compte rendu au roi révélant l’état des finances publiques. Il espérait, par ce texte diffusé avec l’accord de Louis XVI, désarmer ses adversaires. Mais la divulgation de la liste des pensions accordées aux courtisans provoque un scandale. Le comte de Provence, frère du roi réussit à faire dérober chez l’imprimeur royal un projet de Necker sur les assemblées provinciales, visant à les établir dans toutes les provinces, et sur la création d’une assemblée nationale enregistrant les édits. Avril : Le Parlement de Paris refuse d’enregistrer la création de l’assemblée du Bourbonnais. 19 mai : démission du ministre Necker qui regagne Genève. 21 novembre : Vergennes est aux affaires à la mort de Jean-Frédéric Phélypeaux de Maurepas. Accords frontaliers avec le comté de la Leyen. 13 mars : découverte de la planète Uranus par William Herschel, astronome britannique. Il découvrira que le soleil et son système se déplacent dans l’espace et que les groupements d’étoiles et de nébuleuses ne sont pas le résultat du hasard. Il passe pour avoir repéré 2500 nébuleuses et 848 étoiles doubles. |
Pneumonie infectieuse dans l'Ouest.L'épidémie de grippe s'etendit d'est en ouest en cercles concentriques à partir de l'hiver 1781/1782. |
1782 | Du Pont de Nemours est nommé conseiller d’État par Vergennes. Lavoisier découvre la composition de l’eau. L'ingénieur britannique James Watt invente la machine à vapeur rotative, à double effet, qui permet l’emploi de la vapeur dans l’industrie. |
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1783 | 3 septembre : À Versailles, un traité est signé consacrant l'indépendance des treize colonies britanniques d'Amérique du Nord. Novembre : Calonne devient ministre des finances (fin en 1787). Pour relancer la confiance, il pratique une politique de dépenses publiques (canaux, urbanisme, spéculation boursière) qui place le pays, ruiné par la guerre américaine, dans une situation catastrophique. 7 décembre : Dissolution de la communauté monastique de l'Abbaye St Martin du Canigou. construite dans la montagne, sur les pentes du Canigou, au début du XIe siècle. 85% des recrues de l’armée sont issues des milieux populaires (2/3 de ruraux, 1/3 de citadins). Les dépenses occasionnées par l’engagement contre la Grande-Bretagne dans la guerre d’Indépendance américaine aggravent la crise économique (la guerre a coûté 1,194 milliard de livres au Trésor depuis 1777, financés largement par le crédit). 21 novembre : Joseph et Étienne Montgolfier réalisent la première ascension aérienne d'une montgolfière (gonflée à l'air chaud) pilotée par Jean-François Pilâtre de Rozier et François Laurent Marquis d'Arlandes. |
Été caniculaire. Hiver glacial. C'est surtout dans le Nord de la France que cet hiver fit sentir ses rigueurs depuis le début de novembre jusqu'en avril, et la neige y tomba avec une telle abondance entre le 26 décembre et le 17 février que la circulation fut fréquemment interrompue. Le 30 décembre 1783, le minimum thermométrique à Paris s'abaissa jusqu'à -19.1° et dans la capitale on enregistra 69 jours de gelée consécutifs. La terre fut gelée jusqu'à 65 cm de profondeur. |
1784 | 14 mai : Sur l'insistance de La Fayette, le ministre français des Finances, Calonne, publie un décret faisant des ports de Bayonne, Marseille, Dunkerque et Lorient des ports francs pour le commerce franco-américain. | Été caniculaire.Pneumonie infectieuse dans l'Ouest. Hivers froids en 1784 et 1785. |
1785 | Début de dépression économique et financière (1785-1786). En octobre, Napoléon Bonaparte, après un stage à l’École royale militaire de Paris, est affecté à Valence, au régiment de La Fère, qui fait partie du Corps royal d’artillerie. Affaire du collier : des escrocs parviennent à s’emparer d’un collier de 2 millions de livres en utilisant le nom de Rohan et de la reine. Le Parlement de Paris reconnaît l’innocence de la reine. Rohan est exilé. L’opinion s’émeut de la somme et de l’atmosphère de corruption et de scandales à la cour. Accords frontaliers avec l’Espagne. Un édit royal sépare la poste aux lettres de celle des relais de poste et de messagerie. Réorganisation de la Compagnie des Indes. Le mécanicien et physicien Charles Augustin de Coulomb établit la loi sur l'électromagnétisme qui porte son nom. Louis XVI signe la loi comme quoi les mouchoirs doivent être carrés. |
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1786 | 21 juin : Visite de Louis XVI à Cherbourg. 20 août : Réformes administratives et fiscales de Calonne inspirées de celle de Turgot. Création de la subvention territoriale, impôt foncier payable par la noblesse et le clergé, transformation de la corvée des taillables par un impôt en argent, suppression des douanes intérieures, liberté de commerce des grains, création d'assemblées provinciales et municipales élues au suffrage censitaire sans distinction d'ordre. Accords frontaliers avec le duché des Deux-Ponts et le comté de Montbéliard-Wurtemberg. 8 août : 1re ascension du mont Blanc par Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard. Invention de l'éclairage à l'hydrogène par le français Philippe Lebon. Les premiers troupeaux de moutons mérinos espagnols arrivent à la ferme de Rambouillet. |
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1787 | 22 février-25 mai : Réunion de l’assemblée des notables, composée de 114 privilégiés désignés par le roi, qui rejettent toutes les réformes de Calonne qui remettent en question leurs prérogatives fiscales (22 février). 31 mars : Calonne publie ses réformes jusqu’alors tenues secrètes pour en appeler à l’opinion publique. Abandonné par le roi, il doit démissionner (8 avril). Mai : Loménie de Brienne, archevêque de Toulouse, est poussé au pouvoir par son corps et par la coterie de la reine et devient ministre des finances (fin en 1788). Les notables et les parlements lui accordent un emprunt de 67 millions, ce qui permet d’éviter la banqueroute. Les notables sont renvoyés le 25 mai, après avoir réclamé la tenue d’États généraux par l’intermédiaire de la Fayette. 26 juin : Edit instituant des assemblées provinciales et des municipalités élues. Le doublement du Tiers état, le vote par tête et le suffrage censitaire prévu mécontente les privilégiés. Réformes fiscales : réorganisation du Conseil des finances, liberté du commerce des grains, remplacement de la corvée par un impôt en argent, impôt du timbre. Au cours de l’été, Loménie de Brienne se heurte à l’opposition des cours souveraines : le Parlement de Paris refuse l’impôt sur le timbre (2 juillet) et réclame la convocation des États généraux (16 juillet). Bordeaux refuse d’enregistrer l’édit sur les assemblées provinciales (août). 18 août : Lit de justice et exil des Parlements : les parlementaires parisiens sont envoyés à Troyes (nuit du 14-15 août) et les Bordelais à Libourne (18 août). 7 octobre : Anne Louis Henri de La Fare devient évêque de Nancy. 20-30 août : Des émeutes populaires éclatent à Paris pour soutenir les Parlements. La négociation entre Brienne et les parlements aboutit à un compromis : le gouvernement envisage de convoquer les États Généraux, mais demande du temps et des moyens financiers pour présenter en 1792 un bilan satisfaisant (novembre). Le Parlement de Paris accepte d’enregistrer la prorogation de l’impôt des deux vingtièmes et le lancement d’un emprunt (19 septembre). Le conflit paraît s’apaiser malgré l’enregistrement forcé par lit de justice de l’emprunt et de « l’édit sur les non-catholiques » (les protestants accèdent à l’état civil grâce à Malesherbes) le 17 novembre. Début d'une révolte nobiliaire (fin en 1788). |
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1788 | 3 mai : Le Parlement de Paris, qui se sent menacé de suppression par le gouvernement, prend les devants et par un arrêt qui expose les lois fondamentales de la monarchie et fait des corps intermédiaires liés à la société d’ordre le caractère essentiel de la constitution monarchique. 5-6 mai : Le capitaine des gardes arrête en pleine séance les conseillers d’Epremesnil et Montsabert. Le 8 mai, un lit de justice tenu à Versailles impose les réformes judiciaires et politiques, tandis que les gouverneurs de province tiennent des lits de justice dans toutes les cours souveraines. 47 tribunaux de grand bailliage, remplacent les Parlements. Ils doivent appliquer un nouveau code d’instruction criminelle qui supprime la "question préalable", torture précédant l'exécution afin d'obtenir le nom des complices du condamné. L’enregistrement des lois passe à une cour plénière dont les membres sont choisis par le roi. Elle se réunit le 9 mai, mais de nombreuses personnalités refusent d’y siéger. Les Parlements résistent à leur mise en vacance et sont soutenus par des émeutes populaires à Paris (19 juin), Toulouse et Rennes. L’assemblée du clergé, réunie en mai, refuse d’entériner les reformes du 8 mai et condamne l’octroi le droits civils aux non-catholiques. 7 juin : En France, à Grenoble, « Journée des Tuiles » en soutien du parlement du Dauphiné et pour le maintien de ses privilèges. Le gouverneur de Dauphiné veut disperser les parlementaires avec des troupes, ce qui déclenche une émeute. 5 juillet : Loménie de Brienne convoque les États généraux. Il institue en pratique la liberté d’expression. 21 juillet : Les Dauphinois, qui réclament le rétablissement de leurs États provinciaux, envoient leurs délégués au château de Vizille . L’assemblée se déclare représentative et réclame la convocation des États du Dauphiné avec doublement du tiers. Les nouveaux États se réunissent en septembre. 16 août : Proclamation de la banqueroute financière de l'État. 24 août : Démission du ministre Loménie de Brienne devant la banqueroute de l’État. 26 août : Rappel de Necker aux finances. Il reprend les paiements de l’État (14 septembre) et rappelle les parlements (23 septembre). 21 septembre : Le parlement de Paris réclame les procédures de 1614 aux États généraux. 27 décembre : Doublement du tiers état. Le tiers état aura autant de députés que les deux autres ensemble (noblesse et clergé). 29 décembre : Marseille réclame l’augmentation du nombre des élus du tiers état et le vote par tête aux États généraux. Jacques Guilbert (1743-1790) est nommé secrétaire du Conseil de la guerre. |
Hiver glacial (la Seine gèle à Paris ; 56 jours de gelées consécutives de novembre à janvier). L'Europe entière subit les rigueurs de ce remarquable hiver, principalement de la fin de novembre 1788 à la mi-janvier 1789. A Paris, où la Seine resta gelée du 26 novembre au 20 janvier, on compta cinquante six jours de gelée consécutifs avec un minimum absolu de -21.8° le 31 décembre 1788. Le Rhône fut pris à Lyon, la Garonne à Toulouse, de même que le Rhin, la Tamise et le lac Léman. La masse des glaces intercepta les communications entre Calais et Douvres et les navires se trouvèrent bloqués dans les ports de la Manche : on traversait à pied et à cheval le port d'Ostende. A Marseille, les bords du bassin étaient couverts de glace. Au moment du dégel, les blés apparurent très verts et très propres, car la neige qui avait été très abondante les avait protégés et les mauvaises herbes s'étaient trouvées en grande partie détruites. . |
1789 | 24 janvier : Convocation des États généraux. 5 mai : Ouverture des États généraux à Versailles. 17 juin : Le tiers état se proclame Assemblée nationale. 20 juin : Serment du Jeu de Paume. 23 juin : Séance royale. 9 juillet : Proclamation de l'Assemblée constituante. 11 juillet : Renvoi de Necker. Prise de la Bastille, par Jean-Pierre Louis Laurent Houel (1735-1813)14 juillet : Prise de la Bastille. 4 août : Abolition des privilèges et du système féodal. 26 août : Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. 5-6 octobre : Révolte du peuple de Paris. 2 novembre : Nationalisation des biens du clergé catholique. 9 décembre : Décret de la division de la France en départements 24 décembre : Les protestants obtiennent le droit de cité. |
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1790 | 15 janvier : Création des départements français. 12 juillet : Vote de la constitution civile du clergé. 14 juillet : Fête de la fédération à Paris. 12 septembre : Ratification de l'annexion d'Avignon. 22 octobre : Adoption du drapeau tricolore par décision de l'Assemblée Constituante. L'ingénieur français Claude Chappe invente son télégraphe visuel (sémaphore). |
Été caniculaire. |
1791 | 20-21 juin : fuite de Louis XVI et arrestation à Varennes. 17 juillet : Massacres du Champ-de-Mars. 12 septembre : Rattachement d'Avignon. 13 septembre : Louis XVI approuve la Constitution. 1er octobre : Ouverture de l'Assemblée législative. |
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1792 | 20 juin : Journée du 20 juin. Le peuple envahit les Tuileries et le roi est coiffé du bonnet rouge. 7 juillet : Baiser Lamourette. 11 juillet : Proclamation de la patrie en danger par l'Assemblée législative. 10 août : Prise des Tuileries par le peuple de Paris. 2-5 septembre : Massacres de septembre. 21 septembre : Première réunion de la Convention nationale ; abolition de la monarchie ; Proclamation de la République. 27 novembre : La France annexe la Savoie. |
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1793 | 21 janvier : Éxécution de Louis XVI, guillotiné. 11 mars : Massacre de Machecoul. Début des guerres de Vendée. 2 juin : Début de la Convention montagnarde (fin le 27 juillet 1794). Décret d'abolition de l'esclavage du 29 août 1793. 1er août : Adoption du système métrique. |
Été caniculaire. |
1794 | 12 janvier : Scandale de la Compagnie des Indes. 24 mars : Exécution des Hébertistes. 5 avril : Exécution de Danton et de ses partisans. 7 mai : Institution du culte de l'Être suprême en France. 8 juin : Fête de l'Être Suprême. 26 juin : Bataille de Fleurus (victoire française en Belgique). 27 juillet : Chute de Robespierre (9 Thermidor). Début de la Convention thermidorienne (fin le 26 octobre 1795 (4 Brumaire an IV). |
Hiver glacial. Deux périodes de gelée intense : la première de la mi-décembre à la fin de janvier et la seconde de la mi-février à la fin de mars. A Paris, il y eut quarante-deux jours de gelée consécutifs et la Seine fut gelée du 25 décembre au 28 janvier |
1795 | 17 février : Accord de La Jaunaye suspendant la guerre de Vendée. Liberté religieuse. 1er avril : Insurrection du 12 germinal an III. 20 mai : Insurrection du 1er prairial an III. 31 mai : Suppression du Tribunal révolutionnaire. 23 juin : Débarquement des émigrés à Quiberon. 22 août : Constitution de l'an III. 5 octobre : Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV. 26 octobre : La Convention est dissoute ; début du Directoire. Création de l'Institut de France (25 octobre). L'Académie française, fermée depuis 1793, ne sera réouverte qu'en 1803) ; |
le 23 janvier le thermomètre descendit à -23.5°. C'est au cours de cet hiver que la cavalerie de Pichegru s'empara de la flotte hollandaise bloquée par les glaces dans le Zuydersée." Le Zuydersée était gelé, raconte Thiers ; nos escadrons traversèrent au galop ces plaines de glace, et l'on vit des hussards et des artilleurs à cheval sommer comme une place forte ces vaisseaux devenus immobiles et qui se rendirent à ces assaillants d'une espèce si nouvelle". Été caniculaire. |
1796 | 19 février : Suppression des assignats. 2 mars : Napoléon Bonaparte est nommé commandant en chef de l'armée d'Italie. 26 février : Fermeture des clubs. 18 mars : Création du mandat territorial, un nouveau billet mis en circulation sur la base de 30 francs d’assignat pour un franc mandat. Le mandat peut s’échanger contre des biens nationaux. Les porteurs de mandat s’empressent de les transformer en terres et domaines : le mandat s’effondre en un an (il vaut alors 1% de sa valeur d’émission). 16 avril : Loi du 27 Germinal an IV prononçant la peine de mort contre les « provocateurs à la royauté et au rétablissement de la constitution de 1793 et à la dissolution du Corps législatif ou du Directoire ». 10 mai : Conspiration des Egaux (Babeuf, Buonarroti, Darthé, Maréchal). Babeuf et Buonarroti sont arrêtés. 15 mai : Traité de Paris : la Sardaigne (Maison de Savoie) cède la Savoie et Nice à la France. Juin : L’Ouest rentre dans l’obéissance. 9-10 septembre : Echec d’une tentative d’insurrection militaire au camp de Grenelle. |
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1797 | 20 février : Procès de Babeuf et de Darthé, qui sont condamnés à mort le 25 mai. Avril : Elections de germinal an V pour le renouvellement des Conseils. 250 députés républicains perdent leurs sièges, au profit de la droite royaliste, qui obtient la présidence des deux assemblées (Barbé-Marbois au Conseil des Anciens, Pichegru aux Cinq-Cents). Barthélemy est élu directeur. Les députés monarchistes se réunissent au club de Clichy, et les filiales de l'Institut philanthropique développent leur action en province. Les bandes de la Terreur blanche réapparaissent et dirigent leurs représailles contre les acquéreurs de biens nationaux (compagnons de Jéhu dans le Lyonnais). Les républicains modérés se constituent eux aussi en club. 27 mai (8 prairial an V) : Exécution de Gracchus Babeuf. 23 juillet : Le renouvellement de l'interdiction des clubs n'a aucun effet. Les Directeurs, républicains modérés, entrent en conflit avec les Conseils. Le pouvoir est paralysé. Les Directeurs s'assurent le concours de l'armée (Hoche et Augereau, envoyé par Bonaparte). Juillet : Talleyrand est nommé ministre des Relations extérieures (fin en juillet 1799). 4 septembre (18 fructidor an V) : Coup d'État du Directoire (Barras, La Révellière-Lépeaux, Reubell) avec le soutient de l'armée (Hoche, Augereau) contre les modérés et les royalistes du club de Clichy. Barthélemy et onze membres du Conseils des Anciens sont arrêté et déporté. Les élections de germinal sont annulés dans 49 départements (177 députés sont invalidés) ainsi que les mesures en faveur des émigrés (160 condamnations à mort). Le pouvoir exécutif est renforcé au dépends du législatif. François de Neufchâteau et Merlin de Douai entrent au Directoire en remplacement Barthélemy, arrêté, et de Carnot, en fuite. Le second Directoire poursuit une politique autoritaire de stabilisation politique, financière et extérieure. De tendance annexionniste, ils encouragent la politique d'expansion révolutionnaire (La Révellière-Lépeaux, Merlin de Douai), visent à assurer la sécurité par l'acquisition de « frontières naturelles » (Reubell) et sont conscient des ressources financières de la guerre. 5 septembre : Le ministère de la police est chargé de la surveillance de la presse. |
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1798 | 28 janvier : Découpage administratif de la rive gauche du Rhin en 4 départements. 28 janvier (9 pluviôse) : réunion de la république de Mulhouse à la France. 31 janvier : Pour se prémunir contre une mauvaise surprise électorale, le Directoire fait prendre par les Conseils une mesure conservatoire ; les Conseils en place procéderont à la validation des élections de germinal an VI et à l’élection du Directeur. Les élections sont favorables aux républicains avancés. 9 mars : Jean-Baptiste Bessières, futur maréchal d'Empire est fait chef de brigade 3 avril : Arrêté (14 germinal an VI) introduisant le culte décadaire. ce sera un échec. 3 avril : Annexion de Genève. 11 mai : Coup d’État du 22 floréal an VI contre les néo-jacobins : 106 nouveaux élus sont invalidés et les corps administratifs et judiciaires sont épurés (loi du 22 floréal an VI). 20 mai : Jean-Baptiste Treilhard, élu Directeur, remplace François de Neufchâteau, ministre de l’intérieur. Campagne de Bonaparte en Égypte dans le but de menacer la Grande-Bretagne en Méditerranée orientale et de la couper de la route des Indes, mais aussi d’éloigner Bonaparte dont la popularité inquiète le Directoire. Elle part de Toulon en mai dans le plus grand secret. 5 septembre : La Loi Jourdan-Delbrel pose le principe de la conscription pour tous les jeunes âgés de 25 ans, pour une durée de 5 ans en temps de paix et de façon illimitée en temps de guerre. Le service militaire est obligatoire en complément du volontariat. les recrues sont désignées par tirage au sort. 24 septembre : La loi du 3 vendémiaire an VII ordonne la levée d’un contingent de 200 000 hommes. Décembre : Réformes fiscales ; réorganisation de l’impôt foncier, de la cote mobilière, des patentes, création d’un impôt sur les portes et les fenêtres, réapparition de taxes indirectes (timbre, octroi de paris, enregistrement). Ces mesures ne donnent guère de résultats. |
Été caniculaire. |
1799 | 18 juin : Coup d'État du 30 prairial 24 août : Bonaparte quitte l'Égypte. 16 octobre : Arrivée de Bonaparte à Paris. 9 novembre : Coup d'État du 18 Brumaire : fin du Directoire ; mise en place du Consulat. 25 décembre : Mise en vigueur de la Constitution de l'an VIII. Napoléon Bonaparte Général de la Révolution française à 26 ans, il accumule les victoires spectaculaires en Italie et pendant la campagne d'Égypte, puis revient prendre le pouvoir par le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Il dirige la France à partir de la fin de l’année 1799 ; il est d'abord Premier consul du 10 novembre 1799 au 18 mai 1804 22 juin : Présentation du mètre étalon par les savants Méchain et Delambre. |
Été caniculaire. |