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Le septième arrondissement de Marseille couvre une superficie d'environ 378 ha ( soit 1,6 % du territoire marseillais) si l'on excepte les îles du Frioul. A cheval sur le centre et les quartiers périphériques, il comprend un tissu urbain assez hétérogène. En 1990, on dénombrait 36,663 habitants (soit 46 % de la population marseillaise). La densité moyenne de population de cet arrondissement (en zone urbaine) s'élève à 97 habitants à l'hectare. C'est parmi les arrondissements du centre-ville l'une des plus faibles densités observées. Endoume, à l'ouest du septième arrondissement, repose sur un sol plutôt rocailleux plus ou moins accidenté qui construit une fraction du Front de Mer marseillais. Ce quartier pittoresque et pimpant, au bord de la mer, donne l'impression d'une petite station de la Côte d'Azur. Son port était pratiqué au XIIIème siècle; un acte du 17 mai 1288 le cite: Portus de Domezes. "Domezes" devint "Dome ", puis "Doume ". On allait "en Doume ", comme on va encore en Avignon ou en Arles. Cela devint "Endoume ". Jusqu'au milieu du XIXème siècle il n'y eut là que postes de douane, cabanons et guinguettes; l'une de celles-ci portait comme enseigne un arlequin et donna son nom à une rue du quartier. Le prolongement du chemin de la Corniche en 1861, ajouté à l'engouement des Marseillais pour les bains de mer et pour "l'oursinade ", fit pousser à Endoume les bastides chères à la population. Puis la spéculation s'en mêla. On comprit que la ville allait s'étendre vers ce quartier rural; les parcelles de rochers furent achetées et séparées par des murs couronnés de tessons de bouteilles. Dans la partie élevée d'Endoume, une église fut construite en 1842, sous l'inspiration de Mgr Eugène de Mazenod. Dans la partie basse d'Endoume, flanquée de contreforts rocheux, se creusent deux calanques, celle de Malmousque et celle de Maldormé. A peu de distance de la côte, des flots rocheux, déchiquetés apparaissent sous un vol de mouettes. Sur un de ces îlots, en l'année 1442, après le sac de Marseille, Alphonse d'Aragon aurait fait pendre douze otages. Ce Golgotha sur la mer joyeuse, lumineuse, souligne les contrastes marseillais. C'est l'île des Pendus.
On note dans ce quartier, la forte part de personnes âgées
qui s'est accrue au fil des recensements et aussi une certaine stabilité
en terme de mobilité résidentielle. C'est surtout la catégorie des
ouvriers qui est ici en proportion plus faible que dans la plupart
des autres quartiers (15,5 % en 1990, contre 26 % à Marseille). Excepté
pour les employés (en diminution depuis 1982) les autres catégories
d'actifs y sont relativement plus importantes. |