Des navettes très spéciales à Marseille pour annoncer le printemps...

                         Nous sommes enfin sortis des rigueurs d’un hiver qui semblait ne plus vouloir finir ! Le ciel bleu et le soleil ne nous quittent plus depuis quelques jours et la colonne de mercure commence à remonter dans les thermomètres mais la nature n’est pas encore vraiment sortie de sa léthargie : les végétaux commencent à peine à déployer leur parure printanière !

Déjà dans la rade de Marseille, les amateurs de surf bondissent sur les vagues poussées par le mistral et les plages commencent à accueillir les impatients qui tâtent l’eau dans l’attente du premier bain de mer.

Avant que notre ville n’ait définitivement pris les couleurs et le rythme des beaux jours, nous voulons évoquer une coutume répétée chaque 2 février, jour de la Chandeleur… Humez le parfum subtil de la fleur d’oranger qui flotte ce jour-là aux alentours de l’Abbaye Saint Victor, sur les bords du Lacydon, dans la calanque profonde et protégée autour de laquelle Marseille s’est construite. Ce parfum se dégage d’un petit biscuit doré, à la forme allongée qui lui vaut le nom de « navette »…

Une histoire (ou une légende, comme on voudra) est attachée à la navette. On dit en effet qu’elle rappellerait le bateau qui amena les trois Saintes, Sara, Marie Jacobé et Salomé sur les côtes de Provence. Pour perpétuer cet événement, le fondateur du célèbre Four des navettes, sis tout près de l’Abbaye Saint Victor, créa en 1781, le délicieux biscuit à la forme si caractéristique. Depuis, pour la Chandeleur mais aussi en toute occasion, les marseillais se pressent à la porte du Four pour y faire provision de la fameuse navette !

    Dominique et Gilles.