Le
ministère de l'agriculture innove en rendant public sur son site
Internet les sites expérimentaux en plein champ pour le programme
de recherche 2003.Cela permet de découvrir hélas que le GEVES
reste un centre expérimental et teste en 2003 Extrait du fichier:
YVELINES Guyancourt Fip 030101 maïs Elaborée par le GEVES, responsable
du projet : "Expérimentation de variétés de maïs
génétiquement modifiés dans le cadre des études
DHS en vue de la protection des obtentions végétales"
Dossier B/FR/03.01.01
Fip 030302 maïs Elaborée par le GEVES, responsable du projet
pluriannuel : "Expérimentation de variétés de
maïs génétiquement modifiés dans le cadre des
études DHS en vue des études CTPS"
Dossier B/FR/03.03.02
En ce mois d'avril, il lance également une consultation du public à ce sujet.
TERRE et ENVIRONNEMENT a donc envoyé à Monsieur le Ministre l'E-mail suivant:
Monsieur le Ministre,
L’association vous remercie d’offrir au public la possibilité de s’exprimer sur la recherche en matière d’OGM et qu’il soit porté à la connaissance des élus et du public les lieux d’expérimentation. L’association est sensible à cette démarche qui tranche avec le manque de transparence qui a présidé aux programmes de recherche précédents.
En effet, c’est notre association qui a porté à la connaissance du public (et peut être des élus ?) les expérimentations d’OGM du GEVES à Guyancourt (78) en juillet 1999.
Sans rentrer dans le débat général sur le sujet qui est parfaitement présenté dans le livre de Gilles Eric Séralini, membre de la Commission du Génie Bio-moléculaire : « OGM, le vrai débat », l’association ne comprend pas que des expérimentations puissent être encore menées en plein champ.
Un des risques potentiels des OGM est la contamination par dissémination des pollens. Ce risque a déjà pu être clairement mis en évidence. Il met en péril l’agriculture conventionnelle mais SURTOUT l’agriculture biologique.
Sur le terrain de la Minière à Guyancourt, les champs des fermes avoisinantes sont situés à moins de 1 km du site expérimental.
Il nous semble qu’il y a dans cette approche expérimentale un manque de précaution élémentaire, qui heurte le bon sens. Il paraît difficile de croire que la recherche ne puisse pas progresser davantage en laboratoire ou en milieu fermé et ainsi s’affranchir de la nécessité d’expérimentation en plein champ. Ne pourrait-il pas s’agir de la moindre des exigences des gouvernants, concernant un problème possible de santé publique et d’atteinte à l’environnement, et ce malgré les enjeux économiques qui pèsent manifestement sur ce dossier ?. La science devrait être en ce début de 21 ème siècle suffisamment intelligente pour éviter de prendre directement la population comme « cobaye ».
L’association compte sur vous pour faire appliquer le principe de précaution qui s’applique parfaitement au cas d’espèce et vous demande de bien vouloir mettre fin à de telles expérimentations. Elle formule le vœux que cette consultation ne soit pas, comme tant d’autres, purement formelle.
Avec nos sentiments respectueux,
