Le ministère de l'industrie a donné durant l'été 2000 son autorisation pour le prolongement des droits de la société Esso à entreprendre des forages de recherche pétrolière sur une vaste zone de l'Essone et des Yvelines (voir la carte).

La première autorisation avait été obtenue en 1993 dans la plus grande discrétion.

Il faut savoir que la géologie de la région est propice à l'existence de nappes de pétrole souterraine. Un certain nombre a été déjà découvert dans le département de la Seine et Marne. Il est possible de voir ces petits derricks pomper et pomper du pétrole brut.

A peine quelques centaines de milliers de litres soit moins de 4 jours de la consommation de pétrole en France.

Ce dernier est stocké sur place vue les faibles débits de pompage puis collecté par camion citerne

.

Le cours du pétrôle augmentant, l'opération de recherche sur le site devient rentable.

Le premier forage est programmé à Magny les Hameaux. Le risque de voir débuter les travaux à quelques mètres du site de Port Royal se précise malgré la mobilisation en cours. Pour agir efficacement, une association s'est créee: l'OPPEP, Organisation Pour la Protection de l'Environnement du Parc.

Cette association a déjà eu l'occasion de s'exprimer dans les média : RTL, France Inter, FR3, France Soir, ... Elle publie un bulletin d'information régulièrement à ses adhérents.

L'OPPEP a entrepris un recours associé à l'Union des Amis du Parc pour faire annuler la décision du Ministre avec l'appui du Cabinet Corinne Lepage. L'OPPEP a donc besoin du soutien de tous. Elle a lancé une souscription à cet effet. Pour rencontrer en contact avec l'OPPEP.

Recherche de pétrole à Magny les Hameaux

Les dernières informations de l'OPPEP

JUIN 2002: L'ETAT RENONCE

Les élections présidentielles et les élections à la députation de juin 2002 ont marqué une moment fort de la mobilisation des associations. Des courriers ont été envoyés aux différents candidats.

Finalement, le candidat CHIRAC fait savoir dans un courrier qu'il n'ést pas favorable à ce projet puis sa candidate à la députation dans la circonscription, Valérie PECRESSE, fait également savoir son désaccord et sa volonté de régler le problème.
Elle s'y est employée tout le long de la campagne, pour finalement obtenir à la veille du second tour un engagement écrit du nouveau 1er ministre de ne pas renouveler l'autorisation de forer accordée à ESSO, l'autorisation précédente s'achevant le 31 juillet 2002.

Compte tenu de cet engagement, le collectif "Elus/associations" qui dirige les actions contre le forage décide d'annuler la manifestation prévue le 23 juin 2002 au profit d'une rencontre avec le nouveau cabinet du ministre de l'industrie.

Cette rencontre se tient fin juin. Elle fut moins fructueuse qu'espérée puisqu'une difficulté juridique empêcherait le gouvernement de prendre un arrêté d'annulation de l'autorisation. Il n'empêche que les engagements pris ont été confirmés et qu'aucune autorisation de démarrage des travaux ne devrait être donnée.

De quoi passer des vacances 2002 l'esprit a priori tranquille avant la rentrée où une solution juridique devra bien être trouvé.

 

AVRIL 2004:ESSO RENONCE

La nouvelle est tombée fin mars en marge d'une présentation des résultats financiers d'ESSO. Son président directeur général, Dominique BADEL a annoncé publiquement que son groupe préférait interrompre les recherches dans un souci d'appaisement.

Concrétement, cela signifie que ni ESSO, ni l'Etat ne fontt appel à la décision du tribunal de Versailles d'octobre d'une part et que d'autre part, ESSO ne resollicite pas une nouvelle demande de permis.

C'est un beau succès pour toutes les associations, et particulièrement pour l'OPPEP. La vallée de Chevreuse reste épargnée par la marée noire.

Mais le pétrole reste en sous sol, ce qui nécessite le maintien de la vigilance.

OCTOBRE 2003:Le tribunal administratif de Versailles annule projet

Le Tribunal Administratif de Versailles a donné raison à l'OPPEP et à l'UAP le 14 octobre 2003 en annulant la mutation du permis de Chevreuse au profit d'ESSO, et ce faisant annulant la première prolongation du permis Chevreuse, signée, rappelons le 17 juillet 2000 par M. Christian Perret, alors Secrétaire d'Etat à l'Industrie. Le TA de Versailles a été sensible aux arguments des associations et notamment à l'absence d'étude d'impact obligatoire lors d'une mutation de permis et que n'avait pas faite ESSO.

UNE GRANDE VICTOIRE POUR L'OPPEP et L'UAP, les deux associations ayant combattu ce projet.