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les 6 étapes du paléolithique

le tableau général

étape B0-20

ALTAMIRA
un bison recroquevillé









note concernant les liens : la numérotation de chaque expression contient un lien, tel que " s10 ", qui permet d'accéder à une explication générale de cet effet, ainsi qu'à d'autres exemples de son emploi.
Ces exemples contiennent à leur tour un lien qui permet d'accéder directement aux analyses dont ils sont tirés. Ce lien permet notamment de revenir au présent texte à l'endroit précis où vous l'avez quitté, mais vous pouvez aussi utiliser pour cela la fonction "page arrière" de votre navigateur.
 

Repères chronologiques :
La grotte d'Altamira (Espagne) est datée d'environ 12 500 à 11 500 avant J.C. (selon datation "brute").

Remarque :
Ce bison femelle est parfois présenté comme un bison chargeant en plein galop, parfois comme un bison accroupi.
Pour ne pas prendre parti sur ce point qui n'a pas d'intérêt fondamental pour l'analyse des effets, je l'ai appelé "bison recroquevillé", ce qui peut se concevoir aussi bien à l'arrêt qu'en plein élan.

L'image de référence : bison recroquevillé à Altamira [s'ouvre dans une fenêtre réservée aux images]
Source de l'image : Altamira Origine de l'Art - Edité par SILEX - 1977
 
 

1er paradoxe de transformation : ça se suit / sans se suivre

1 -  Expression analytique de type s10 :

Les différents aplats de couleur ou traits qui, ensemble constituent l'animal, se suivent sur toute sa surface et la recouvrent en entier.
Mais des blancs ou des coupures existent entre les différentes zones colorées, ou entre elles et les traits, et à ces endroits là les différentes surfaces de l'animal ne se suivent pas. Ainsi :
         - le contour arrière de la queue ne suit pas le reste du corps
         - le rouge du cou ne rejoint pas le trait qui marque la limite gauche de l'animal, ni l'aplat de teinte grise aux endroits où cet aplat remplace le trait
         - entre les pattes et à leur niveau, il existe de nombreuses bandes sans couleur où le fond transparaît, ou bien ce sont des parties grises qui empêchent que l'aplat rouge ne se suive en continu, ou bien à l'inverse se sont des parties rouges qui divisent les zones grises.


2 -  Expression analytique de type a9 - a :

Le recroquevillement des pattes fait que chacune d'elle forme une suite compacte qui va de son attache haute jusqu'au tibia en bas.
Mais à l'intérieur de chaque "bande de patte" à la suite où domine la couleur grise, le dessin nous amène à lire un zigzag bien affirmé, zigzag à l'occasion duquel les différentes parties vont vers des directions violemment différentes et ne se suivent donc pas.


3 -  Expression synthétique de type s3 :

La plus grande partie de l'animal est colorée par un large aplat rouge. Notre regard erre mollement sur l'ensemble de cette surface qui recouvre son dos et s'enfonce entre ses membres.
Autour de cette surface, le trait bien marqué qui dessine le contour du bison nous oblige à le suivre de façon très précise et, imbriquées à l'intérieur de la grande surface rouge, les petites surfaces colorées grises ou rouges qui dessinent les pattes, nous entraînent elles aussi à les lire en suivant précisément leur tracé en zigzag.
Sur le large aplat notre regard n'a donc rien de spécial à suivre, à la différence des traits du contour et des membres bien dessinés qu'il doit suivre pour les lire.


4 -  Expression synthétique de type s8 :

La paroi en voûte qui porte le bison prolonge le sol sur lequel nous nous appuyons, et par cet aspect là déjà "il nous suit". Mais surtout, l'évocation très réaliste de la forme et de l'attitude du bison suit la réalité de ce que serait un vrai bison.
Mais un bison accroché en l'air, comme en lévitation au dessus de nous, cela ne suit pas du tout la réalité, ni la perception instinctive que nous avons de l'effet de la pesanteur sur le corps d'un vrai bison.
 
 
 

2ème paradoxe de transformation : synchronisé / incommensurable
[l'interférence entre les deux paradoxes de transformation fonctionnant à la façon "centre / à la périphérie", on bascule d'un effet à l'autre en restant sur les mêmes formes]

5 -  Expression synthétique de type s14 :

Dans cette représentation se coordonnent (se synchronisent) deux moyens d'organiser les formes qui sont complètement étrangers : les aplats de couleur qui procèdent par larges surfaces uniformes et agissent par l'effet de l'intensité et du type de lumière qu'ils dégagent, et les tracés qui agissent eux en donnant des directions de lecture.
On peut comparer deux couleurs entre elles (l'une est par exemple plus vive, l'autre plus terne), et l'on peut comparer deux traits entre eux (comparer leur épaisseur ou les directions qu'ils prennent), mais on ne peut pas comparer une couleur et un trait : ce sont très exactement des moyens d'expression que l'on peut dire "incommensurables entre eux".


Parenthèse :

À l'époque de la peinture moderne abstraite, un Mondrian ou un Kandinsky par exemple, utiliseront à fond cet effet "insaisissable" du rapport entre traits et aplats de couleurs.
Ainsi, dans cette peinture de 1925 de Mondrian, intitulée "Composition avec rouge, jaune et bleu", comment peut-on "peser" l'effet respectif de chacune des couleurs et le rapporter à l'effet dynamique provoqué par le croisement des lignes noires ? Pourtant, on perçoit bien que le contraste des lignes et des couleurs s'équilibre (se synchronise), malgré le très fort déséquilibre de leur répartition sur la toile.
[Source de l'image : Mondrian dans la collection "Découvrons l'art du 20e siècle" du Cercle d'art]

Dans ce tableau tout comme dans le bison recroquevillé d'Altamira, l'effet d'incommensurable de la combinaison des couleurs et des lignes correspond à l'expression s14 .
Mondrian relève de l'étape D0-24 dans laquelle le paradoxe d'état dominant est le "rassembler / séparer" : les traits noirs et les aplats de couleur sont ici bien rassemblés, au point même que les couleurs sont partout adhérentes aux traits, mais leurs effets respectifs jouent en contraste, de telle sorte que nous percevons clairement de façons séparées les surfaces colorées et les lignes des traits.

Le" synchronisé / incommensurable" figure à cette étape là parmi les paradoxes de transformation où il sert à faire du "fait / défait", et ce n'est pas pour rien que cette étape là correspond notamment au recours à l'art abstrait : un équilibre visuel de formes et de couleurs est fait, mais aucune forme reconnaissable n'est faite.
À cette étape là un autre paradoxe de transformation est le "lié / indépendant", et ce tableau de Mondrian use bien de sa version a13 : les traits servent de liens pour relier des aplats de couleur indépendants.


Dans ses découpages colorés, Matisse utilise l'incommensurabilité entre couleur et trait de façon un peu moins contrastée que ne le fait Mondrian. Matisse joue lui sur l'aspect purement linéaire de la bordure des couleurs, en dialogue avec l'aspect purement chromatique de leur surface en partie courante.
Ainsi dans cette gouache découpée de la série Jazz de 1943, qui constitue l'une des deux figures de "Torse blanc et torse bleu".
[Source de l'image : Aragon - Henri Matisse, roman II, édité chez Gallimard en 1971]
nota : une analyse plus systématique de cette oeuvre de Matisse est accessible par ce lien, à partir de laquelle vous pourrez d'ailleurs accéder à d'autres analyses de gouaches découpées de Matisse

Dans ces gouaches découpées Matisse n'utilise pas la même expression du paradoxe synchronisé / incommensurable que celle utilisée par Mondrian dans l'exemple donné, mais il utilise son expression a14 - b .
Matisse relève de l'étape D0-23 dans laquelle le paradoxe d'état dominant est le "homogène / hétérogène" : la couleur parfaitement uniforme (homogène) génère un fort contraste (hétérogénéité) avec le blanc uniforme (homogène), et elle connaît elle-même des largeurs très différentes (hétérogènes) d'un endroit à l'autre, et la façon uniforme (homogène) de générer le torse au moyen d'une ondulation de la bordure de la couleur, contraste avec les grandes différences d'ampleur et de nervosité (hétérogénéités) de la courbe le long du parcours de cette ondulation.
Sur le blanc uniforme du fond, ces ondulations provoquent par ailleurs des effets d'optique qui rendent ce blanc plus ou moins éclatant d'un endroit à l'autre (hétérogénéités dans l'homogénéité du blanc), ce qui contribue à suggérer un volume à ce torse, pourtant traité sans indication de relief.

Le "synchronisé / incommensurable" figure à cette étape là parmi les paradoxes de transformation où il sert à faire du "regroupement réussi / raté". Le regroupement du torse blanc est ici obtenu au moyen du contour de la couleur, et le fait que l'aplat de couleur qui génère le torse reste nécessairement à son extérieur, contribue à faire en même temps rater le regroupement du torse qui reste toujours insaisissable : le torse tient dans notre vision, mais il n'a aucune consistance propre, et il ne peut pas tenir par lui-même.
Une autre expression synchronisée / incommensurable ( s12 ) complète cet effet : le torse est perçu comme un volume concave, et pour le lire nous devons percevoir le creux convexe laissé dans la couleur bleue, or, notre perception ne nous permet pas de saisir simultanément une forme convexe et une forme concave.
Remarquez aussi que le contour du torse reste béant par en bas, rate sa fermeture par en bas, ce qui est une expression caractéristique du paradoxe "regroupement réussi / raté" dans son expression s2 - 1.
À cette étape D0-23 le "continu / coupé" est un autre des paradoxes de transformation, ce qui va de soi dans toute la série des gouaches découpées qui ne sont rien d'autre que "de la couleur continue / découpée" (expression s12 de ce paradoxe). Dans le cas de ce torse, on peut aussi noter que le blanc est continu quand on pénètre par le bas dans le volume du torse, tandis qu'il est coupé dans les autres parcours du fait de la présence du bleu qui fait alors barrage. Il s'agit là de l'expression a2 du paradoxe.
Le "rassemblé / séparé" fait aussi partie des paradoxes de transformation, et l'on ressent clairement ici que le torse blanc et son entourage bleu sont séparés dans notre perception, mais qu'en même temps qu'ils sont nécessairement rassemblés, puisque c'est la perception de l'un qui génère visuellement l'autre.


6 -  Expression synthétique de type s2 :

L'apparence de la peinture est synchronisée avec l'apparence qu'aurait un bison réel.
Mais notre réflexe de perception est complètement désarçonné par cette apparition au-dessus de notre tête : elle est préparée à ressentir comment la gravité colle un corps au sol, pas à le trouver collé au plafond.
On perçoit donc bien que ce bison est comme un bison réel, mais notre façon de percevoir le réel est pourtant inadéquat pour saisir ce réel là.

Cette façon de désarçonner notre perception en prenant à rebours l'effet de la gravité et notre organisation réflexe des notions de bas et de haut, rappelle l'emploi qu'en fait le peintre allemand contemporain Georg Baselitz (né en 1938) qui très souvent représente ses personnages tête en bas, et comme suspendus en l'air.
Ainsi cette peinture de 1981 intitulée Mangeur d'orange II (Orangenesser) [s'ouvre dans une fenêtre réservée aux images]
Source de l'image : L'art contemporain - Taschen - 1994


7 -  Expression synthétique de type s16 :

Étonnamment, des formes à priori indépendantes et évoluant dans des sens complètement étrangers les uns aux autres, se synchronisent pour toutes évoluer "en crochet" et "par couple" d'une façon suffisamment affirmée pour se remarquer. C'est le cas des cornes qui se rebroussent ensemble de façon nerveuse, celui des deux côtés de la queue qui suivent également ensemble un arrondi analogue, et celui des deux pattes qui se rebroussent cette fois en symétrique l'une de l'autre.
 
 
 

1er paradoxe d'état : même / différent
[niveau ponctuel : effet réciproque à distance des différentes parties de la forme, ou effet d'apparence globale de la forme]

8 -  Expression analytique de type a5 :

Une même couleur rouge envahit tout l'animal, mais avec des formes très différentes selon les endroits : parfois c'est une vaste surface d'un seul tenant (le dos et le cou), parfois ce sont de petites surfaces dispersées (sur ou près de la cuisse arrière, sous la patte avant), et parfois il s'agit de traits droits nettement dessinés (au niveau des deux pattes).


9 -  Expression synthétique de type s5 :

Les deux pattes ont la même forme de zig-zag, commençant d'abord par une surface de forme assez vague, et se terminant par une patte nerveusement dessinée au trait, à laquelle est suspendu un sabot.
Mais dans le cadre de cette allure d'ensemble semblable les deux pattes ont des formes bien différenciées l'une de l'autre, et de plus elles vont dans des directions qui sont toujours symétriquement opposées, donc complètement différentes.


10 -  Expression analytique de type a14 :

Une même patte est faite de plusieurs parties qui sont différentes entre elles : une large attache au corps, puis en sens croisée un retour de forme triangulaire plus petite, puis à nouveau en sens croisé le tibia bien rectiligne, puis le sabot qui pend au bout de ce trait.

Deux types de formes différentes sont regroupés dans la même forme d'ensemble qui est celle du bison dans son entier : il y a le grand ovale central qui constitue le corps, et il y a des traits courbes qui s'en échappent pour constituer les cornes et les deux contours externes de la queue.


11 -  Expression synthétique de type s6 :

Le bison est peint sur une forte bosse de la paroi, qui donne l'impression d'être le volume du corps du bison. Ce souci de réalisme permet à la représentation du bison d'être la même que la réalité d'un véritable bison quant à son relief, ce qui est assez inattendu pour une peinture pariétale.
Mais en contraste avec ce réalisme du volume, le dessin lui s'écarte délibérément de la réalité et se veut clairement différent d'elle : la queue est en deux parties disjointes, la couleur rouge vif n'est pas celle d'un vrai bison, et le dessin de l'animal se dissout dans le flou avec une limite très ambiguë sous les pattes et au niveau de son arrière train.


12 -  Expression synthétique de type s10 :

Le même bison est formé de deux différentes pattes à la forme semblable, donc de deux différentes mais mêmes pattes.
De façon semblable, sa paire de corne est faite de deux différentes mais mêmes cornes, et sa queue est faite de deux différents mais mêmes contours externes.
 
 
 

2ème paradoxe d'état : intérieur / extérieur
[niveau de classement : met en valeur les effets de type ponctuel du 1er paradoxe]

13 - Expression analytique de type a16 (branchée sur l'effet -11-) :

Le fond mural beige qui entoure l'animal pénètre à son intérieur. À l'encolure, il franchit pour cela le trait qui marque la limite extérieure de l'animal, mais à la queue, sur le train arrière et sous ses pattes, il n'y a même pas de frontière tracée pour délimiter clairement ce qui est l'intérieur de ce qui est l'extérieur.


14 - Expression synthétique de type s6 (branchée sur les effets -10/2- et 12/1) :

Les cornes et la queue sont pour l'essentiel à l'extérieur du volume compact de l'animal. Elles ne se sont pas laissées regrouper à l'intérieur de son contour fermé, contrairement à ce qui s'est passé pour les pattes qui, très inhabituellement, ne font pas saillie à l'extérieur.
Mais en même temps on ressent bien que les cornes et la queue font partie du bison, donc de son intérieur.


15 - Expression analytique de type a1 (branchée sur les effets -8-,-9-,-10/1- et -12/1-) :

La couleur rouge très prédominante encercle à son intérieur les îlots de couleur grise que sont les pattes, mais à son tour le rouge qui s'avance pour recouvrir la tête est cerné entre le gris de l'encolure et le gris des pattes, le rouge qui redescend entre les deux attaches des pattes est enfermé entre elles, et les traits rouges qui se laissent voir entre les segments de chacune des pattes sont complètement isolés au milieu de zones grises, à l'intérieur donc du gris.

La situation est particulièrement remarquable sur la cuisse arrière où deux taches grises sont reliées par un pont continu, et isolent ainsi une large tache rouge : on ne sait vraiment pas dire à cet endroit si c'est la tache rouge qui est à l'intérieur du gris, ou si c'est la tache grise la plus à gauche qui est cernée par le rouge. En fait, les deux sont vrai simultanément.


16 - Expression analytique de type a2 (branchée sur l'effet -11-) :

Le bison est peint sur un bossage de la voûte qui lui donne son volume : est-il donc à l'intérieur du volume de la voûte qui fait une bosse à cet endroit, ou est-il un animal sorti de la voûte et plaqué sur sa surface ?
 
 
 

3ème paradoxe d'état : un / multiple
[niveau d'organisation : comment la forme se répand]

17 - Expression analytique de type a10 :

Le dessus du corps, le cou et la tête, sont très unifiés par l'aplat rouge uni qui les recouvre et qui les rassemble en continu.
Par contraste, le bas du corps est complètement morcelé par des alternances de gris et de rouge, et par les traits qui dessinent les pattes.


18 - Expression analytique de type a2 :

La forme d'ensemble ramassée du bison, sans pattes qui dépassent sous son corps, exprime fortement la notion d'unité compacte, presque en boule.
Mais, à l'intérieur de cette forme ramassée sur elle-même, de fortes dissemblances se font voir qui morcellent son unité : la grande surface en aplat rouge tranche sur les zones grises plus déchiquetées, et les surfaces traitées en large aplat plus ou moins uniforme, tranchent avec les parties qui sont traitées par un étroit trait rectiligne fermement dessiné.


19 - Expression analytique de type a8 :

Les deux pattes forment deux vastes zones grises séparées, qui sont néanmoins réunies par une zone grisée plus étroite à l'emplacement du ventre.
L'une de ces deux vastes zones grises est constituée de la patte arrière. Commençons par elle : elle se divise verticalement à son tour en une zone supérieure qui se divise elle-même en deux taches grises séparées que relie un étroit pont grisé, et en une zone inférieure faite de deux traits séparés mais reliés par l'articulation de la patte.
Passons à la zone grise qui forme la patte avant : elle possède la forme générale de coudes en zig-zag, et cette forme se décompose en un coude gris clair dans la partie haute, puis un coude en gris nettement plus soutenu dans la partie basse.

Ainsi donc, chaque partie de la forme est elle-même divisée en parties similaires à son allure d'ensemble, ce qui se répète même sur deux échelles de division successives pour ce qui concerne la patte arrière.
En mathématique, on appelle auto-similarité d'échelle ce principe selon lequel la forme d'ensemble d'une unité se retrouve dans les multiples parties de cette unité, puis à nouveau dans les parties de ces parties.
 
 
 

4ème paradoxe d'état : regroupement réussi / raté
[niveau du noeud qui résume les trois effets précédents et les bloque ensemble]

20 - Expression synthétique de type s2 - 1 :

Le trait de contour du bison cerne nettement la grande boule compacte de sa forme.
Il y réussit parfaitement sur le haut du corps et sur l'avant, mais à l'arrière et en dessous, cette clôture n'apparaît que par bribes discontinues. Ce trait échoue donc à rassembler complètement la forme du bison.


21 - Expression synthétique de type s10 :

Les deux pattes sont immédiatement associées dans notre perception, du fait de leur similitude de forme, et du fait du mouvement similaire de recroquevillement qu'elles font ensemble.
Mais ce regroupement visuel des deux pattes n'est pas complet, car elles dessinent des zig-zags légèrement différents : la patte avant accomplit le sien au moyen de deux articulations pour trois trajets alternés, tandis que la patte arrière se contente d'une seule articulation qui la divise en deux trajets.


22 - Expression synthétique de type s12 - b :

Sur le dessus du corps et sur le cou, la couleur rouge réussit parfaitement à rester rassemblée bien en continu.
Mais dans la partie basse du corps où elle se répand également, elle échoue à rester continue et se morcelle en petites surfaces ou en étroits tracés qui restent séparés.


23 - Expression synthétique de type s16 :

Dans le bas du corps c'est la couleur grise qui unifie le mieux le corps, et qui le regroupe tout ensemble dans sa teinte dominante.
Mais cette continuité de la surface grise va de pair avec le morcellement par des réserves de couleur où le fond de la roche se laisse voir, ou le morcellement par des traces rouges qui empêchent que le gris ne réussisse vraiment à se regrouper en continu.


24 - Expression synthétique de type s15 :

Le corps du bison se regroupe de façon bien compacte dans un ovale nettement perceptible, qui recouvre d'ailleurs exactement la forme d'une bosse que fait la voûte à cet endroit.
Mais les cornes et la queue s'en échappent, et font rater le regroupement complet du bison dans ce bossage ovale.


25 - Expression synthétique de type s13 :

Les pattes grises se regroupent en se recoquevillant sur elles-mêmes, mais le rapprochement de leurs différentes parties et le trait continu en zig-zag qu'elles dessinent, font ressortir d'autant plus fort les îlots rouges qui restent prisonniers entre elles, et qui font rater le regroupement serré complet des pattes.


26 - Expression synthétique de type s8 :

Le trait noir bien net qui enveloppe une bonne partie de la forme souligne le regroupement compact en ovale de cette forme.
Mais par le fait même qu'il se distingue visuellement pour mieux affirmer cette clôture qu'il accomplit, ce net trait noir contraste avec le style des larges aplats rouges et gris qu'il enferme, et il rate son regroupement unifié avec eux.


 
dernière mise à jour de cette page : 1er décembre 2006


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