Généralités historiques
Toponymie : Hannonville est un nom germanique provenant de l’union de Huno et villa (Hunonis villa, année 973). Anciennement diocèse de Verdun ; temporel deux parties : bailliage de Saint-Mihiel, bailliage de Pont-à-Mousson. A l'origine, siège de deux seigneuries relevant de l'évêché de Verdun et du duché de Bar.
Historique en claire
Au pied des côtes de Meuse, sur l’ancienne route départementale d’Etain à Joinville, Hannonville se dénommait, au Xème siècle, Hunonis Villa. Puis fut rebaptisé Henonville en 1156, d’après les documents anciens. Les abbayes de Saint-Paul et de Saint-Airy y avaient alors des propriétés lors de leur fondation.
Vestiges gallo-romains : monnaies, tuiles, poteries sigillées… etc. Diverticule d'Haudiomont à Scarpone. Nécropole franque.
Un cimetière mérovingien (VII-VIIIème siècle) a été découvert en 1908 à l’Est du village. Situé à la source du Longeau, il est le témoignage d’un habitat sur le village très ancien.
Le 6 septembre 1389, les habitants de Hannonville, Thillois, Bassaucourt et saint Maurice se mettent sous la protection du Duc de Bar, et le 7 mai suivant ce dernier prend en sauvegarde et protection les maires, les justices et habitants et communautés d’Avilley, Hannonville, Thillois, Bassaucourt et saint Maurice.
En 1394, eu lieu le partage de la terre d’Hannonville entre le Duc de bar et Hüe, seigneur d’Ornes. Puis la commune passe ensuite sous la souveraine seigneurie des Evêques de Verdun, et l’un de ceux-ci, Guillaume de Haraucourt, lui accorde une nouvelle charte d’affranchissement (1487).
En 1532, les habitants d’Hannonville et ceux de Dommartin obtiennent la permission d’essarter le bois de Traversin à condition que les premiers payent deux francs de cens et les autres six. En 1582, il leur est encore ascensé 288 arpents de bois de Trantin et de Jeanvaux (aujourd’hui Chamvaux).
Enfin, en 1546, le village devient lorrain.
Entre 1618 et 1648, Hannonville-sous-les-Côtes soufra du ravage causé par la guerre de trente ans. En 1636, le presbytère fut brûlé par l’armée suédoise.
Durant longtemps, Thillot, n’a été qu’un petit hameau composé de quelques maisons, sans église qui dépendait alternativement de Saint-Maurice et Hannonville. Toutefois une chappelle y fut construite dès 1679 avant la construction de l’Eglise en 1824.
Au début du XVIIIème, une lourde bâtisse à deux étages et deux ailes fut édifiée : « le château ». La tradition prétend que la reine Marie-Antoinette et les grandes dames, ses suivantes, y seraient venues s’y promener.
En 1724, l’Eglise était orientée dans le sens du village : clocher vers les Côtes, sortie vers le bas du village.
Le 27 octobre 1726, le village est érigé en comté en faveur de François, Comte de Bloise qui avait alors la haute seigneurie. Il vendit le château d’Hannonville à Ailar Nicolaï, évêque et comte de Verdun, qui le transforma en une belle maison de campagne entourée de jardins magnifiques. Ensuite, Louise Elisabeth de la Châtre, nièce de Ailar Nicolaï, tient les terres de Hannonville, Thillot et Dommartin.Cette résidence fut achetée à la dénommée de la Châtre, le 7 août 1770 par Charles Alexandre de Calonne, intendant de Metz, devenu ainsi Comte d’Hannonville. On doit à ce dernier seigneur du village, et ministre des finances de Louis XVI, exilé à Hannonville en 1787, la construction du chemin dit « Tranchée de Calonne » dans la forêt qui traverse le massif des Côtes, permettant l’accès direct à un château qu’il avait projeté d’y construire.
Un peu avant 1789, le comté comprenait deux parties : la seigneurie d’Ornes, qui relevait du duché de Lorraines (bailliage de Saint-Mihiel), c’était la partie patrimoniale ; et la partie domaniale, qui relevait du duché de Bar (bailliage de Pont à Mousson) et provenait de l’acquisition faite par Calonne en 1770. Le ruisseau qui traverse le village formait la frontière de ces deux bailliages.
Période Révolutionnaire : Beaucoup de bruit pour le vol de quelques pierres, et de barreaux en fer de la porte du château. (extrait, cote : AD55)Plainte et investigation Hubert Blaise Savard notaire public à Hannonville-sous-les-Côtes, âgé de 67 ans à déclaré qu’il a vu repasser devant sa maison le fils aîné de Blaise Mettavant laboureur audit lieu avec une charrette chargée de pierres noircis les unes par le temps, d’autres de couleurs naturelles. Les unes d’un pied et demi de longueurs laissées et grosses de près d’un pied et demi et paraissaient avoir servi à des jambages de porte qu’il a vu passer deux charrettes de cette pierres dans le même jour, qu’il à ouï de la bouche de Mettavant que ces pierres venaient du château et qu’il les avaient acheté du citoyen Sébastien Cuni Marchal qu’il avait vu le dit Marchal et Christophe Couchot dudit lieu remettre ces pierres chez Mettavant avec la famille de Mettavant laquelle déclaration il a dite vraie signée et nous, lecture faite. Savard.Tribunal Le 1er ventose de l’an 5 de la République Française une et indivisible sur les quatre heure depuis midi par devant nous Dominique le Grand Gérard juge de paix officier de police judiciaire du canton d’Hannonville-sous-les-Côtes département de ma Meuse étant en notre demeure ordinaire son comparut : Marguerite Biron fille majeure, Gérard Benoit, Jean-Christophe Couchot, Cuni GrandDidier, Pierre Biron et Jean Pierre Humbert…. … pour découvrir les auteurs, fauteurs et complices des vols des pierres de la commune d’Hannonville-sous-les-Côtes ou de partie de ces pierres qui sont aux environs de ce devant le château de même que des tablettes de pierre … Interrogatoire de Couchot Jean-Christophe Jean-Christophe Couchot âgé de vingt-cinq ans, vigneron à Hannonville-sous-les-Côtes à déclaré qu’il avait seulement vu charger et avoir lui-même chargé de la blocaille sur des voitures sous les ordres de l’agent d’Hannonville-sous-les-Côtes présent de dedans les bolquets pour en améliorer les chemins de la commune pendant l’été dernier laquelle déclaration il à dite vraie signé, et nous lecture faite. Jean-Christophe Couchot.
Le château
Il existait un château jusqu’au début du XXéme siècle. Un incendie le ravagea en 1902, et fut presque totalement détruit pendant la première guerre mondiale (1914-1918). Ce château du XVIéme, fut transformé en 1759 par le chanoine de Plaine pour Monseigneur F.A. de Nicolas, évêque de Verdun, vendu en 1770 à C.A. de Calonne, intendant des trois évêchés de 1766 à 1778 et futur ministre des finances de Louis XVI. Aujourd’hui, subsiste le bâtiment des dépendances, en partie re-percé au XIXéme siècle. C’est une bâtisse faite en calcaire, dont la couverture est faite de tuiles mécaniques. Typique de la région, il possède un étage carré qui est recouvert d’un toit à long pan en forme de croupe. Il demeure, actuellement en tant que vestige.
En claire :La révolution de 1789 vendit la demeure seigneuriale et les terres, devenus « Biens Nationaux ».Alors seule l’aile droite s’appela « LE CHATEAU », qui devint la propriété des Sieurs Sireude et Petit-Jean. cette aile sera plus tard la gendarmerie. Détruite en 1901 par un incendie, elle fut reconstruite par marceaux disparates de 1902 à 1913.Monsieur le Chanoine Gaston Job, professeur, prétendait que l’ancien château et ses dépendances descendaient jusqu’à notre ruelle (école actuelle).Des restes de souterrains, très anciens, sont encore visibles dans les caves de « Billon » et du café « Sido ». Tout le groupe des maisons voisines et la maison « Padoue », faisaient partie d’un château plus ancien encore, juché alors sur la rive droite du Moutru.Derrière le château on peut encore voir de nos jours, des bordures de pierre qui sont les vestiges des larges allées du jardin d’agrément du château, ainsi qu’un puits à margelle.Un parc immense comprenait toutes les terres appelées encore aujourd’hui « Le Parc ».La route actuelle de Thillot n’est autre que la Grande allée du Parc du Château.

De la Paroisse à la Municipalité…
Hannonville est un ancien écart de : Bois-la-Dame, Longeau.Mais Hannonville-sous-les-Côtes à pour écarts, aujourd’hui : La Tuilerie et Longeau Hannonville-sous-les-Côtes restera la paroisse mère de Thillot jusqu’en 1748.Au XVIIIème siècle, il existait trois mairies : celle de Lachaussée, appartenant aux vénérables de l’Etanche ; celle du marquisat d’Hattonchâtel, qui appartenait au roi ; et la mairie d’Ornes, aux autres seigneurs d’Hannonville.
Au court du XVIIIème siècle la population était composée :En 1695 : 65 ménages. En 1750 : 85 feux. En 1775 : 412 communiants. En 1791 : 91 citoyens actifs.
L’Eglise L’église actuelle Hannonville-sous-les-côtes, dans la Meuse, fut construite en 1829-1831. Elle se nomme l’église paroissiale Saint Martin et est une imitation du style Grec. Elle fut restaurée dans les années 1920, en 1925-1926 par César, architecte à Nancy et Elisée Genet entrepreneur à Hannonville-sous-les-côtes (Meuse), à la suite de la Der des Der. Réconciliée le 29 septembre 1929. Baptême de 4 cloches en 1928. Erection du chemin de croix, bénédiction et inauguration des orgues, œuvre (peintures) de Jacquot de Rambervillers (Vosges), le 7 avril 1931. Le 21 novembre suivant l’église fut bénite. Et le 14 juillet 1932 elle fut consacrée par son excellence monseigneur Génistry, évêque de Verdun. L’église ancienne et nouvelle d’Hannonville eu pour curé :
- Drouin Jean, curé en 1514.- Lesdernne Nicolas, mort en 1530.- Malhote Drouin, mort en 1558.- De La Roche Jacques, a résigné en 1564, chanoine de Verdun.- De La Cour Jean, mort en 1580, doyen du décanat , d’Hattonchâtel.- Coltinet Balthazard, mort en 1616. - Polisseau Henri, mort en 1643.- De Boutilly Jean , a résigné en 1676.- D’Apremont Jean-François, en 1676, mort en 1710.- D’Herbecq Antoine, en 1712, mort le 3 août 1748.- Jacquemot Jean, en 1748, mort le 6 juin 1751.- Jeannot Pierre, en 1751, mort le 19 avril 1784.- La Résilliène Pierre-François, en 1784 ; a émigré en 1792. - Gand … , curé const. 1792-1794. - Mangin Christophe, prêtre catholique faisant les fonctions de curé de 1795 à 1803. - Le Blanc Nicolas-Joseph, nommé le 1er pluviose an XI (21 janvier 1803) ; s’est retiré en 1831, et est mort le 20 août 1832 à Tilly-sur-Meuse (55).- Viriot Charles-Théodore, administrateur en 1828, curé en 1830, nommé curé- doyen de Void en 1831.- Antoine Nicolas, en 1832, transféré à Rouvrois-sur-Orthain en 1841.- Collignon Nicolas-Auguste, en 1842, transféré à Béthincourt en 1846.- Oudot François, en 1846, mort le 6 mai 1855.- Gérardin Claude, en 1855, transféré à Moulainville en 1861.- Buzy Henri-Anne-Jean-Baptiste, en 1861, mort le 20 avril 1887.- Chevreux Louis-Augustin, missionnaire apostolique ; curé dès 1887, à 1889.- Antoine Paul, de 1889 à 1893- Noisette Evariste, de 1893 à 1908- Claudé Emile, de 1909 à 1919- Job Gabriel, de 1919 à 1967- Goossens Gérard, de 1967 à 1982- Hesse Robert, de 1982 à 1988- Berteche Deniel, depuis 1988.
Outre les curés, les Maires ont guidé nos aïeux dans leur vie citoyenne. Ainsi, ce son succédé :
- Rodrique Pierre, maire, en l’an 13- Millot Claude Hilaire, officier de l’état-civil, en 1806- Mettavant Jean Nicolas, en 1808- Oury Jean François, adjoint municipal et maire par intérim, en 1815- Fondeur François, en 1817- Huard Nicolas, en 1822- Jacquot Augustin Adrien, en 1826- Parmentier Nicolas Toussaint, en 1832- Jacquot Jacques François, docteur en médecine, en 1841- Parmentier Nicolas Toussaint, en 1852- Toutecheur Antoine, en 1868- Ligier Hippolyte, en 1874- Noos Victor, en 1882- Benoit Christophe Emélie, en 1886- Guinon Edouard, en 1891- Daudier Nicolas, dit Constant, en 1896- … - Boudot François, en 1998- Humbert André, en 2002
Des noms qui raisonnent au sien du village depuis des siècles et des siècles…


Hannonville est son clocher…

Le clocher d'Hannonville
Voyageur de la Woëvre ou du pays des CôtesLaissant pour un moment trottiner ta CocotteJette donc un regard sur ces charmants coteauxQui ont donné naissance à tant de nos ruisseaux.Alors tu pourras voir au pied de la collineDes villages nombreux - Un clocher les domineGéant au front carré, bâti de moellons gris :C'est le clocher de mon pays.
Quand les gars d'Hannonville reviennent du serviceQu'ils sont sur le plateau de Thillot, Saint-MauriceOu qu'ayant pris au court et passé par LongeauIls ont escaladé le sommet de ChanvauxOu bien que, descendant d'une gare lointaineIl leur reste à franchir cinq ou six heures de plaineLa grosse tour carrée alors les réjouit :C'est le clocher de mon pays
Depuis qu'il est bâti, des familles entièresReposent à l’entoure dans le grand cimetièrePour vous reconnaître, tombes de paysans,Un tertre avec des fleurs est le seul monumentQui recouvre souvent la dépouille mortelleDevant renaître un jour pour la vie éternelle.Mais là est le gardien imposant et hardi :C'est le clocher de mon pays.
(1907)Paul HUMBERT1877 - 1910
L’histoire du XIXème et du XXème siècle…
Le XXème siècle au village…
Hannonville-sous-les-côtes, était un petit village, qui compté près de 1 311 habitants en 1840. Il n’y avait qu’une unique rue qui était divisée en deux par un ruisseau. Ce cours d’eau fut recouvert au début du XXéme siècle, par le bailliage.
Immigration :
Etats-Unis
Au printemps 1840, quelques familles d’Hannonville-sous-les-côtes quittèrent leur terre et leur pays pour un nouveau en construction. Ainsi partirent :- Alexandre Jean Nicolas & Marchal Anne Marguerite- Alexandre Jean Baptiste & Humbert Anne Barbe, et au moins deux enfants.- Couchot Jean François & Benoit Anne Marie, et quatre enfants.- Humbert Jean Nicolas & Huard Marie- Larminach Henry & Marchal Marguerite- Magoteaux Christophe & Humbert Marie Catherine, et sept enfants.- Mougeville Gérard & Couchot Marguerite- Mougeville Jean* & Daudier Jeanne, et trois enfants.- Saintignon Nicolas & Huard Marie Anne.
* Mougeville Jean et Daudier Marie Jeanne (dont les frères Daudier Jean-François et Hilaire-Nicolas partirent pour l’Algérie) partirent pour le nouveau monde vers l’année 1853. Daudier Marie Jeanne y arriva seul avec ses trois enfants. En effet, son époux, Mougeville Jean étant décédé sur le navire, au milieu de l’océan, ne vit jamais la terre des Amériques. Son épouse, veuve, continua son chemin avec ses trois petites filles. Lorsqu’elle arriva dans le comté de Darke (Darke Country), elle épousa un certain Demange Joseph, un français également établit sur ces terres.
Algérie Française
Jeanne Philomène Couchot (1843-1880) épousa Louis Bindelin en 1869 dans la Meurthe-et-Moselle, à Metz (Devant-les-Ponts). Avec leurs six enfants ils partirent en Algérie, dans la région de Ménerville. Ils s’établirent comme jardinier puis cultivateur.
Hilaire Nicolas Daudier, eut de nombreux enfants en Algérie. Il a quitté la Meuse accompagné de son frère Jean François et de sa belle soeur Angélique Anne Mougeville accompagnée de ses 6 enfants. Tandis que leurs sœur : Marie-Jeanne Daudier (1825- ?) s’été installée aux Etats-Unis en 1853.
Ce n’est qu’à la fin de la Guerre d’Algérie que leurs descendants reviendront s’établir en France.
Vers les villes industrialisées des départements limitrophes…
Nombreux sont celles et ceux qui décidèrent de quitter la culture de la vigne et diverses céréales. Ils partir dès la seconde moitié du XIXème siècle, après le ravage du choléra en 1854, et une seconde vague durant les années 1870-90 suite à la guerre franco prussienne et aux ravages du mildiou (maladie de la vigne).
***

Hannonville…
On dit de ce village que c’est un village-rue, car il n’y a qu’une seule rue, très large, dont les maisons accolées borde celle-ci. Il y a la rue Chaude et la rue Froide. La rangé de maisons au soleil est la rue Chaude, et la rangé des maisons toujours à l’ombre et la rue Froide.Devant chaque maison, il y a un grand espace vert, que l’on appelle l’usoir, et qui servait, autrefois, pour mettre le fumier, le bois, la charrue et les charrettes.
La culture de la vigne était très courante sur ces terres. D’ailleurs le 22 janvier, on y fêtait la Saint Vincent, le saint patron des vignerons.C’est d’ailleurs le raisin de Thillot et d’Hannonville que venait chercher les Champenois lors de leurs récoltent insufisante pour en faire du Champagne (avant 1914).
La révolution industrielle de 1848 et l’épidémie de choléra de 1854, appauvrissent le village. Nombreux sont celles et ceux qui ont quitté la terre de leurs aïeux pour les villes industrialisées où l’espoir d’une vie meilleurs au sein des usines laisser rêveur les jeunes hommes.L’épidémie de choléra est à l’origine de la création des caniveaux permettant l’évacuation des eaux stagnantes.
La Guerre de 1870-1871 fit de nombreuses victimes, et nombreux sont ceux qui quittèrent leurs terres. Sur 681 foyers, au début de cette guerre, seul 428 ne bougerons pas. Tandis que 253 familles non revenues en 1874, sont citées comme étant des contribuables forains.Parmi les vétérans de la guerre 1870-1871, Monsieur Mettavant (décès à la mi-août 1937 à l'âge de 92 ans) : il habitait Hannonville-sous-les-Côtes (Meuse). Caporal au 61ème d'infanterie en 1870, il fut grièvement blessé à Beaumont-en Argonne et soigné en Belgique. En 1914, resté à Hannonville, il fut emmené comme otage et connut les misères du camp de Zwiskau. Il était titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre, de la médaille commémorative de 1870, de la médaille belge et proposé pour la Légion d'Honneur.

Aujourd’hui, trois fermes du XIXéme demeure sur ces terres. Ces trois demeures, encore habité, sont situées dans la rue froide. Toutes trois furent construite vraisemblablement par les habitants eux-mêmes. Elles sont construites sous le même modèle constitué de moelle. Construites en calcaire, avec le moellon sans chaîne en pierre de taille, avec un enduit clair. Le toit est recouvert de tuiles creuses pour deux d’entre elles et de tuiles mécaniques pour la troisième.
Le XXème siècle au village…
La première guerre mondiale…
Comme tous les villages du nord-est de la France, Hannonville-sous-les-Côtes fut fortement touché par les bombardements et les séparations. Dès le 21 août 1914, les Allemands mettent le pied sur la terre que nos aïeux ont labouré. Durant cette grande guerre, la plupart des enfants en bas âge sont décédés, tant au cours de la déportation que pendant le séjour dans des camps. De même de nombreux vieillards n'ont pu résister à ce régime. Ainsi, en ce village il y eût 32 déportés qui sont restés dans les cimetières allemands. Mais heureusement, ils prirent fin dès février 1915, pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées.Durant cette horrible guerre, la moitié des habitants quittèrent le village et ne revinrent pas.

Légendes, histoires, anecdotes, coutumes,… etc. :
Faits divers :
Exemple d’un acte relevé dans la série Bp des archives départementales de la Meuse (orthographe respecté) :
Naissance JACQUOT Marie en 1688, de JACQUOT Jeanne et d’un « cavalier »Ce jourd ‘hui troizième jours de janvier mil six cent quatre vingt huit nous soussignez Jean Daudier mair en la haulte justice de seigneurie dorne à hannonville souls les cost ayant estez requie par Jeanne Brochin femme a Maurice Vaulon vigneron demeurant audit Hannonville de par Elisabeth Brochinsa susdit fême a Demange Deny de jeanne Mannée femme a Anthoine Jacquot tous demeurant audit lieu qu’il nous pleut nous transporter au logis de Jeanne Jacquot refus de François Vaulon demeurant audit lieu puis afprep ? de ? la semene de ladite Jacquot en presance de Barbe Auriet mathomme de ? femme demeurant aussi audit lieu environ minuit pour ? la grossesse d’un enfant que ladite Jacquot estoit ensainte depuis la mort de son mary s’ayant laissé abuser par quelque personne infame et malheureusement de astant arrivé en la maison de ladite Jacquot allord quelle estoit dans les peine de son accouchement nous laurions enquil examiné de appret avoir pris ? son serment de qui de la quelle personne pouvont provenir l’enfant dont elle estoit ensainte de prest a accoucher de appre son serment prester entre nos mains en presance de ladite Malhomme et autre femme déclarée s’y ? ladite Jacquot nous adéclarez que sa grossesse de l’enfant quelle prétandoit produire au monde provenoit d’un cavallier qui lat forcé et viollé dans un jardin a aller ? image dudit hannonville dit ? de quelle ne cougnois pas ledit cavallier lequel estoit habillez de couleur bleue de ? fut environ le mois d’avril mil six cent quatre vingt et sept ? ledit quartier du cinquième jour dudit mois de comme ladite Jacquot de cognois pas ledit cavallier elle nous a déclaré au jourd hui de presence dit quelle se chargoit de l’enfant si quelle le prenoit pour elle lequelle enfant de nostre cougnoissance aspres quil a estoy nay a estoit une fille a estoi baptisé au ? fond du bapteme ? tous ce que nous avons de cougnoissance du fait mentione de monde signé et ladite Barbe Malhomme marquez ? nous de ? femme déclaré au ? ont signé et marqué aussi nous ? ? ? appre lecture faite et que les faits ait esté comnsigné a ? ? ? ? ? fiscal pour y conclure de dire resquie ? bonMarque de Barbe AurietJeanne BrochinMarque de Elisabeth BrochinMarque de Jeanne JacquotJean Daudier
Décès particuliers :
LECARLIN Alexandre veuf de Humblette MATHIEU, décède le 09 mars 1711 à l’age de 108 ans (né vers 1603).PEZEL Jean de Pintheville. Le 20 février 1739, dans le pré de Poutel, près d’un ruisseau, un cadavre fut trouvé et gardé jusqu’au lendemain par Nicolas Mahuet, Nicolas Prévôt, Cuny Blaise et Jacques Daudier. Cet homme fut identifier comme étant Jean Pezel, un laboureur demeurant à Pinteville, époux de Anne Jacquot. Sans plaies ni fracture, ni contusion, le chirurgien en déduisit qu’il serait mort de suffocation de l’eau ou bien de faiblesse qui peut lui être survenu par les rigueurs des temps. Sur lui, dans ces poches, il trouvèrent un livre de prière et l’intitulé de l’enfant Jésus, un chapelet, un couteau, une tabatière de fer blanc et un gros liard de liège fabriqué au coing d’Espagne, et une paire de moufle. Le cadavre d’une hauteur d’environ cinq pieds (1 m 62), les cheveux tirant sur le roux, habillé d’un savaux de drogue grise, une veste couleur d’ardoise avec un corselet de drogue blanc, des culottes de panne bleue, des boucles de cuire à ses souliers. (Bp3506, AD55)LARMINACH Joseph, le 17 avril 1761, vers midi fut découvert cet enfant d’environ huit ans, dans un bassin du devant du château. (BP3516, AD55)MARCHAL Nicolas, 72 ans, tombe du haut de sa grange et meurt le 11 juillet 1765. (acte de sépulture)HUGUIN Marie, 35 ans décède des suites d’une hémorragie après césarienne le 03 septembre 1769.DAUDIER Marguerite, 21 ans décède des suites d’une césarienne le 04 avril 1777.MOUGEVILLE Jean Nicolas, 23 ans, soldat à la 1ère compagnie, 3ème bataillon, 3ème régiment d’infanterie, entre à l’hôpital le 29 frimaire an 14 (20 décembre 1805) et y décède le 14 février 1806.HUARD Gérard décède à l’hôpital de la marine de Shanghai le 03 mars 1863.HUARD Didier retrouvé mort sur un tas de bois à Duxnouds aux Bois le 18 novembre 1864.HUARD Catherine retrouvée morte dans les couloirs à l’hospice de Langres (Haute-Marne) le 28 juillet 1881.
La Grande Guerre… 1914-1918
Durant la Grande Guerre, la population fut enfermée dans l’église. Les obus tombés sifflets et tombé sur le village. Un éclat d’obus vint à s’écraser sur un banc dans la partie gauche de la nef, au huitième rand, blessant une adolescente. Cette marque subsiste encore.
***Un bel exemple d'héroïsme a été fourni au début de la guerre par les sœurs Hélène, Marie, Camille et Madeleine Vatel auxquelles, le 2 janvier 1916 a été remise la croix de guerre avec étoile, à Vertus, une petite ville de la Marne. La belle citation à l'ordre du jour dont elles furent l'objet, à quelque temps de là, en dit beaucoup plus qu'un long récit: Ont, au péril de leur vie, dans une région occupée par les Allemands, patriotiquement ravitaillé, en plein bois, du 8 au 12 septembre 1914, sept soldats français qui avaient été cernés par l'ennemi à la Fère-Champenoise et qui grâce à leurs soins, ont pu retrouver leur régiment après la retraite des Allemands. Le bois où s'étaient caches les sept soldats se trouvait près de la ferme de la Madeleine, exploitée par les parents des jeunes filles, mais les Allemands occupaient cette ferme. Il fallut donc un grand courage aux sœurs Vatel pour accomplir leur mission. Deux d'entre elles surveillaient les alentours de la ferme pendant que les autres allaient, par des rentiers détournés, porter à manger aux pauvres troupiers qu'elles renseignaient en même temps sur tout ce qui se passait. La remise de la croix de guerre à ces quatre héroïnes fut particulièrement émouvante. Les honneurs étaient rendus par des artilleurs alors au repos à Vertus Au loin, vers le Nord, le canon tonnait sans relâche. Les habitants du village se montraient justement fiers de leurs petites compatriotes. D'autres ont fait leur devoir, simplement, héroïquement, à leur poste de fonctionnaires, et sur l'une de nos photographies représentant une remise de décorations à des blessés, figure une courageuse receveuse des Postes de la Meuse, Mlle Maugé, titulaire de la croix de guerre. Pendant l'occupation allemande du bourg d'Hannonville, qu'elle ne quitta pas un instant, cette courageuse jeune fille ne cessa pas de faire parvenir des renseignements de la plus haute importance aux troupes françaises. Mais à côté de celles-là, auxquelles les circonstances permirent de se révéler à leurs propres yeux parce qu'elles portaient, latentes en elles,les plus belles qualités, les plus belles vertus françaises, il y en a d'autres qui auraient pu rester en dehors de la grande mêlée et qui s'y sont jetées par goût de l'aventure et de la bataille, par l'effet d'un patriotisme ardent qui leur a donné un cœur de guerrier. Extrait relevé sur Internet, novembre 2007. *** Traditions :
« Prendre les mais » :
La veille de la fête patronale, il était de tradition que le boucher promène dans tout le village le joli bœuf enrubanné et couronné de fleurs qu’il devait abattre pour la fête. Mais cette coutume à pris fin avec la guerre de 1914.
Notes :
Dans les archives de la commune, deux documents rédigés en 1725 sont remarquable, comme suit – orthographe respecté - : (Bp3503, AD55)
Document 1
Remede aperitive tempere excellent pour toutes sortes de personnes, enfans, et autres, surtous aux veillards Il faut prendre une demye mesure d'avoine de la meilleure bien nette et lavée, et pour un sols de chocré sauvage nouvellement arraché faisant une petite poigné et les mettre boullir ensemble dans six peinte deau de riviere pendant trois quarts dheures a boullion mediocre puis y adjouter une demye once de cristal mineral revenant a 15 deniers, et trois ou quatre cuillerrés de miel a manger choisis du meilleur faisant environ le poid dun quarteron et remettre encor le tout boullir ensemble pendant une demye heure et apres passer le tout par un linge et mettre leau qui en sort dans une cruche et le laisser refroidir On prendra de cette eau le matin a jun deux bons vers, apres midy trois ou quatre heures apres diné encore deux autres veres et continuer ainsy pendant lespace de quinze jours sans quil soit besoin de garder le lict ou la chambre, sans soigner, ny autres delicatesses, et vivre a laccoustumée. Les faibles nen prendront qu'un verre et en sont fort soulages. Ceux qui sont replets, ou constipés pourront commencer par quelque lavement ou legere purgation afinque ce remede opere mieux, ce breuvage est fort doux en ses operations, il purge parfaitement les reins, fait fort uriner, cracher, moucher, descharge le cerveau, nettoye le poulmon, le foye et la ratte, chasse toute putrefaction interne tout mal de teste, gravelle la pierre nouvellement formée, toutes fievres quartes, tierce mesme inveterée toult colique et mal de costé? toute galle, gravelle lassitude des membres assoupissement ouvre lapetit fait dormir, rafraichir, engraisse donne force et vigueur aux sens donne santé il est fort nourrissant et semble encord operer un ou deux mois apres quil a esté pris, dans le temps de la canicule il fait mieux qu'en toute autre saison et repare merveilleusement les forces et lexperience fait voir que cest un remede universel pour toute maladie, on en peut prendre tous les jours sans quil puisse faire mal, excepté pendant les grands froids et gelées, hormis qu'en se tienne bien chaudement pour se conserver en santé, suffit den prendre pendant quinze jours une ou deux fois lannée principalement pendant les grandes chaleurs. Il ne lasche pas beaucoup le ventre, mais il descharge de toute urine epaisse, graveleuse et pierreuse et de toute humeur malfaisante. Monsieur de Ste Catherine medecin tres ..... en prenoit trois fois lannée, avant lhyver, vers pasques et dans les plus grandes chaleurs de l'esté et par la vertu de ce remede a vescu jusques pres de six vingt ans [6 x 20 = 120 ans]. Experimenté aussy par plusieurs qui ont par ce moyen esté gueris de plusieurs maladies inveterées et desesperées sans aucun autre remede ny lavements ny saignée, il a délivré surtout dun continuel mal de teste? inveteré qu'on disoit sans remede et des fluxions invetérées sur les bras.
Document 2
RemèdePour faire dissoudre la pière gravelle glaires et guerir en outre du mal de rheins a tout sexes et ages depuis lage de six mois jusq qua dix ans et de puis dix ans jusqua soisante et pluspremierement Il faut aracher des orties que lon apelle la plus fine qui ont la racine blanche et les fleurs de mesme apres les avoir bien lave et espluche les tosts? et feulles (feuilles) le plus tendres les piller (piler) avec les racines et en prendre le jus le mestre dans une bouteille bien bouchée vous en donneray une culieray a lenfant le soir apres un leger soupé et autant le matin a jeun deux heures apres un boullon (bouillon) un miserere apres la dite prise ceux quil aiment il faudra leur faire manger des pareilles orties haches et consumes dans leurs jus avec du beure frais et avec un peu de sel environ deux ou trois fourchettes a la fin du soupé de trois ou quatre jours a lautres. Ceux au dessus de lage de dix ans jusqua soisante et au dela doubleront la dose et sy ils veuillent en manger en salades ils pourons y adjouter un quar dendives de pinar et pourpiés pandant le remede il faut peu manger le soir
En 1931, ce village ne comptait pas moins de 602 habitants, tandis qu’après quelques décennies, au milieu du XXéme, 504 âmes vivaient en ces terres, pour 175 foyers en 1942-1943. Ce canton de Fresnes en Woëvre est l’un des villages qui voit sa population varier extraordinairement d’années en années. (voir page…)
Le recensement de la population de 1999 (INSEE) :
Population sans doubles comptes 1999 : 534Superficie (en km2) : 16Densité en 1999 (hab/km2) : 34
Population active ayant un emploi par statut 1999 Evolution de 1990 à 1999Salariés 147 40,0 %Non salariés 32 -27,3 %dont : - Indépendants* 15 -13,3 % - Employeurs* 11 - Aides familiaux 6 -57,1 %
Lieu de résidence - lieu de travailActifs ayant un emploi 1999 Evolution de 1990 à 1999Ensemble 179 20,1 %Travaillent et résident : * dans la même commune 64 -12,3 % % 35,8 % -13,2 points* dans 2 communes différentes : 115 51,3 % - de la même unité urbaine 0 /// - du même département 76 46,2 % - de départements différents 39 62,5 %
Modes de transportActifs ayant un emploi 1999 Nombre partEnsemble 179 100,0 %Pas de transport 29 16,2 %Marche à pied 15 8,4 %Un seul mode de transport : 131 73,2 % - deux roues 2 1,1 % - voiture particulière 123 68,7 % - transport en commun 6 3,4 %Plusieurs modes de transport 4 2,2 %Résidences principales selon le statut d'occupation Logements Nombre de personnes 1999 1999 Evolution de 1990 à 1999 Nombre % Ensemble 212 100,0 % 3,9 % 494Propriétaires 126 59,4 % 3,3 % 340Locataires 73 34,4 % 28,1 % 126 dont : Logement non HLM 71 33,5 % 255,0 % 120 Logement HLM 2 0,9 % -94,3 % 6 Meublé, chambre d'hôtel 0 0,0 % -100,0 % 0Logés gratuitement 13 6,1 % -48,0 % 28
Date d'emménagement des ménages Ensemble Logements occupés depuis moins de 2 ans (01/98 à 03/99) 2 à 9 ans (03/90 à 01/98) plus de 9 ans (avant 03/90)Nombre de ménages 212 37 75 100soit, en % 100,0 % 17,5 % 35,4 % 47,2 %Nombre de personnes 494 75 169 250soit, en % 100,0 % 15,2 % 34,2 % 50,6 %
Ensemble âge en 9 tranchescatégorie de population
Population ménagesPopulation collPopulation hab mobilAutres cas
0 à 14 ans92 0 11 015 à 19 ans23 0 3 020 à 24 ans27 0 3 025 à 29 ans25 0 2 030 à 49 ans131 0 6 050 à 59 ans51 1 0 060 à 74 ans75 1 0 075 à 79 ans21 2 0 080 ans ou plus49 11 0 0Total 494 15 25 0



Malgré la sagesse et la beauté de ce village, celui-ci doit, de temps en temps faire face aux colères météorologiques. Ainsi en décembre 1993 jusqu’en février de l’année suivante, un arrêté de catastrophe naturelle fut signée suite aux risques d’inondations et de coulées de boue. A Noël 1999 jusqu'au Jour de l’An, il en fut de même. La déforestation et l’acharnement des intempéries créent chaque année des risques d’inondations, de coulées de boue et de mouvement de terrain. Aujourd’hui, au début du XXIéme siècle, seul 425 âmes vivent sur la terre de nos aïeux. Dont aucun Couchot n’y demeure à présent depuis plus de 80 ans. Cependant les noms de Humbert, Daudier, Larminach, persistes…L’économie, est à présent fondé sur la forêt, les vaches laitières, le vergé, le vignoble et le tourisme du parc naturel régional de Lorraine. Toutefois, la population d’Hannonville-sous-les-Côtes ne cesse de varier.
La Codécom de Fresne !
La Communauté de Communes du Canton de Fresnes se situe à une vingtaine de kilomètre de Verdun. Ce territoire rural comprend 32 communes, 38 villages et compte 4700 habitants. (Avillers Sainte Crois, Bonzée, Combres, Dommartin la Montagne, Doncourt aux Templiers, Fresne en Woëvre, Hannonville-sous-les-Côtes, Harville, Haudiomont, Herbeuville, Hennemont, Herbeuville, Labeuville, Latour en Woëvre, Les Eparges, Maizeray, Manheulles, Marchéville, Mouilly, Moulotte, Pareid, Pintheville, Riaville, Ronvaux, Saulx-les-Champlon, St Hilaire en Woëvre, St Rémy la Colonne, Thillot sous les Côtes, Trésauvaux, Ville en Woëvre, Villers sous Pareid, Watronville et Woël).

MUSEE TEMOINS DE LA VIE DE NOS AÏEUX.
Descriptif de l’habitat et de l’artisanat.
(Nadine Lemoine responsable de la Maison des Arts et Traditions Rurales.) http://www.ecomusee-hannonville.com/
Ce village lorrain est un village-rue. Terre de convoitise, la Lorraine a souvent été envahie et eut de nombreux villages détruits. La planification agricole interdisait de reconstruire sur les terres cultivables d'où des délimitations de l'aire bâtie consacrée aux maisons et aux jardins. D'où des maisons accolées, développées en profondeur avec peu de façade (voir maison rurale d'Hannonville) alignées le long d'une rue. Les villages sont situés : - sur les versants de la vallée de la Meuse en dehors des zones inondables, - au pied des côtes de Meuse, là où coulent les sources qui alimentent les lavoirs et les abreuvoirs, - dispersés dans la plaine de la Woëvre. Le plateau ne possède qu'un seul village "Hattonchâtel", perché sur une avancée de la Côte, il avait un rôle défensif. Son alimentation en eau était assurée par un puits. Autrefois, l'artisanat était développé et faisait vivre les villageois. Citons des fabriques :de chaises à Sommedieue, - de sabots à Dieue, - de la vannerie à Mouilly, - des rouets, battoirs, cuillers en bois à St-Rémy la Calonne - ...
La maison lorraine.

1 la rue2 le corridor3 la belle-chambre4 la cuisine5 l'étable/écurie 6 l’aire à battre7 l'appentis à cochon8 la cour intérieure9 l'atelier du vigneron/cave10 le jardin
A Hannonville-sous-les-Côtes, petit village situé au pied des côtes de Meuse, la maison des Arts et Traditions Rurales est là pour dire à ceux qui passent la manière de vivre d'autrefois. Dans cette maison lorraine à une travée, vivaient en 1850, un couple de paysans et vignerons. Voici le plan de la maison : Le logis : seulement deux pièces étaient réservées aux humains : une chambre et la cuisine. La chambre : surnommée "la belle chambre", c'est la seule pièce qui possède une fenêtre, c'est donc dans celle-ci que l'on entreposait les plus jolis meubles qui pouvaient ainsi être vus de tous les passants. On peut y admirer la traditionnelle armoire lorraine ainsi qu'un lit à colonnes. La cuisine : pièce très importante car c'est dans celle-ci que se retrouvent le plus souvent les différents membres de la famille, les voisins et amis (repas, veillées...). La cuisine, c'est un peu l'âme de la maison, c'est de là que s'échappent les délicieux fumets de la soupe au lard, c'est également la seule pièce chauffée.


L'écurie : en empruntant le long couloir qui traverse toute la maison, nous arrivons à l'écurie. Endroit qui permettait de loger un cheval et deux vaches. Les animaux entraient et sortaient côté rue, c'est-à-dire qu'ils passaient, comme les humains, par le couloir. Placés à côté de la cuisine, les animaux réchauffaient quelque peu la partie habitation. L'aire à battre : accolée à l'écurie, c'est l'endroit où se déroulait le travail des céréales. On peut y observer les différents outils réservés à cet usage. C'est également par l'aire à battre que l'on peut accéder au grenier. Le grenier : actuellement, c'est une sorte de petit musée : des vitrines présentent des scènes de la vie rurale avant la guerre 14-18 : gravures, outils de la viticulture, du travail du bois, celui du tonnelier, celui du chanvre. La cour : c'est dans la cour qu'était élevé le cochon ; il représentait une grande partie de l'alimentation de la famille.
Le cellier : endroit qui servait à entreposer tout le matériel nécessaire à faire les vendanges et le vin. On peut y voir le sapin (hotte dans laquelle on mettait le raisin), le bellon (cuve servant à transporter le raisin), l'égrappoir, le pressoir. La cave : juxtaposée au cellier, c'est dans cette magnifique cave voûtée que l'on peut voir les tonneaux destinés à conserver le vin ; c'est dans la cave que se trouve le puits. Le jardin : invite à la flânerie et à la découverte des plantes bienfaisantes utilisées autrefois.
Ressources et productions
Exploitation forestière. Céréales, petits fruits (fraises, mirabelles), vigne. Ovins, aviculture, apiculture. Elevage de vaches laitières. Scierie. Bien utilitaire : Maison de retraite.
Vie locale (à noter)
Fête patronale : le dimanche suivant le 11 novembre. Kermesse : 1er dimanche de juillet.  Promenades pédestres, baignades, pêche dans l'étang, Camping-caravaning. Equipes sportives.

Bilan sur l’accroissement de la population :

Observation :
A partir de la première moitié du XVIIIème siècle, la population n’a cessait de s’accroître considérablement. Cependant, la Révolution lui donna un léger essoufflement. Puis elle se rétablit bien vite montant le nombre d’habitant à plus de 1300 en 1836-46. A cette époque, l’émigration vers le nouveau monde et les villes industrialisées fit perdre une grande partie des habitants.Les villageois partirent en masse d’année en année, car les récoltes viticoles sourirent du mildiou et de nombreux habitants périrent lors de l’épidémie de choléra qui atteignit le village au milieu de l’année 1854. La prospérité du début des années 1900 ne durera guère, dès la venue allemande sur les terres en 1914-18, un tiers de la population n’y revinrent pas. A la fin du XXème siècle, la population reste assez stable. En 1986, on y dénombre 234 bâtiments, pour une moyenne de 500 habitants.
Graphique ci-joint.




























































Une journée à Hannonville-sous-les-côtes (Meuse)

Découverte de nos racines… le mercredi 21 juillet 1999
Après 2 ans, je me souviens encore de la découverte du village. Nous étions, aussi tous les trois. Ce fut une découverte époustouflante d’un lieu qui nous faisait vivre un rêve. Mais nous n’avions pas pris le temps de tout observer mais cela nous marqua tous de même...
Le jeudi 19 juillet 2001

… nous arrivâmes aux côtes de Meuse. C’est une région superbe. Ainsi, les nombreux exemples de ce paysage typique nous surprit ; par exemple, la vue d’Hattonchâtel dominant le parc naturel de la Lorraine, avec le Lac Madine ; que nous pûmes observés sous les grandes arches de la Mairie. A Hattonchâtel on y trouve un somptueux château… lorsque l’on reprit la route en direction d’Hannonville-sous-les-côtes, nous avions sur notre droite, les champs, les vaches et les vergés de mirabelle ; la goutte de mirabelle typique de Billy-sous-les-côtes. Tandis que sur notre droite, après une vaste étendu de verdure, les arbres fraîchement entassé s’élevaient au ciel comme pour voir ce paysage naturel de la lorraine. Le froid avait saisi les bois et forêt des alentours. Un vague nuage de brume s’échappait furtivement et avec souplesse de ces bras gigantesques tendus vers le ciel. La matinée s’acheva lentement. En poursuivant votre route, on atteignit le village d’Hannonville-sous-les-côtes qui connu une très importante activité liée à la vigne, à la fin du XIXéme siècle et au début du XXéme. Un écomusée permet de se plonger dans l'atmosphère d'une maison villageoise du siècle dernier de paysans vignerons. On y découvre entre autre comment fabriquer un tonneau, une hotte ou un panier. Nous y roulions lentement, le village d’Hannonville-sous-les-côtes, le village de nos ancêtres, notre village…devait nous être encré dans la tête. La visite obligatoire du musé des arts et des traditions populaires , fut un émerveillement, bien plus qu’une obligation. Actuellement se ne sont pas moins de 3700 visiteurs par an qui découvre ce temps du passé. C’est une maison reconstituant la vie de nos ancêtres dans les années 1850. On y découvre, les coutumes et les modes de vie à la campagne des vignerons. J’ai gravé en ma mémoire, les moindres détailles de ces maisons, de cette église, de ces habitants… comme si celui-ci était l’une des plus importantes visions de ma petite vie. Site du village. Vue sur la vallée de la Woëvre (de la hauteur). Forêts (768 ha). Etang de Longeau. Parc naturel régional de Lorraine . D’où nous pûmes dominer les 1571 hectares, situé sur une altitude de 241 mètres. Ce fut un simple pèlerinage, afin de respirer l’air et l’odeur de la terre foulée et labourée par nos ancêtres…
Par la suite s’enchaîna de nombreux retour aux sources…
Le mardi 11 novembre 2003, avec mon oncle Claude, qui découvrit pour la première fois ce lieu qui nous est cher. L’émotion fut d’autant plus importante, car à l’occasion des festivités du 85ème anniversaire de l’Armistice de 1918, la diction de notre nom suivit d’un Mort pour la France, et d’autres noms encrés dans nos racines, ne fit qu’intensifier ce bien-être. La longue errance dans le cimetière, la contemplation du lavoir, de l’église, témoigne de notre attachement.


Hannonville (Meuse)M. Charles Alexandre DE CALONNE.
Histoire du village et de ses habitants.
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