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RELATIONS CIVILO-MILITAIRES.
Relations armées ONG dans des crises complexes (au travers des exemples du Kosovo et de l’Afghanistan). Stratégies d’acteurs et rapports de forces. NOUVEAUX MODELES
OPERATIONNELS. Renouveau de la projection. Evolution
de la menace (perçue ou réelle). Menace principale n’est plus celle de l’époque des deux blocs de la guerre froide. Les crises sont moins globales, territorialement circonscrites, régionales ou inter régionales mais cela ne veut pas dire qu’elles sont moins dangereuses. Trois types de menaces qui débouchent sur des crises : faillites d’états ou guerres civiles, états voyous (rogue states dont la définition anglo-saxonne a évolué vers states of concern) et terrorisme. Multiplicité
des formes d’intervention. Opérations militaires de combat, opérations militaires de maintien de la paix, administration civile internationale. Tendances militaro humanitaires : Logique d’interposition (exemple de Chypre). Logique de construction d’état. Explosion des chiffres de l’aide humanitaire entre 1990 et 2000. Croissance exponentielle du nombre d’ONG et de leur poids politique ou diplomatique. Chute du mur de Berlin n’a pas contribué, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, à la disparition des crises (au contraire). Impératif
de la coordination. Cohérence dans les opérations entre la multiplicité des acteurs et rénovation (en profondeur et dans le temps) des matrices sociales et administratives. Coordination dans l’urgence (les militaires sont parfois les seuls à permettre l’accès aux populations). Coordination informelle sur le terrain (essentielle). Cooperation civilo-militaire. Emergence des ACM (actions civilo-militaires) : une manière de renouer avec des fonctions de projection et d’occupation de terrain. Interaction avec le milieu local (comme auparavant du temps de l’époque coloniale). Gestion des interfaces entre militaires et civils. Besoin d’ouverture au monde civil dans des fonctions d’occupation de terrain (on ne se situe plus dans le schéma colonial). Multiplicité des acteurs (modes opératoires et temps propres). Nécessité de répertorier au niveau géographique des interventions Il faut avancer de manière cohérente, pouvoir faire prévaloir ses intérêts nationaux. ACM, CIMIC (civil military cooperation), multiplicité des sigles et des pratiques. Concept général : appui à la force et au commandement. Concept d’emploi des forces. Missions : Appui à la force et au commandement, renseignement sur l’ambiance sur le terrain, prise de température. Liaison avec les acteurs autres que militaires. Soutien environnement civil (reconstruction politique, économique ou institutionnelle). Soutien aux actions humanitaires et ONG. Volet action et volet facilitation de la vie de tous les acteurs humanitaires. Bataillon ACM au Kosovo se compose de : TST Tactical Support Team : plusieurs patrouilles de renseignement d’ambiance. CIMIC Center : Centre de coopération civilo-militaire, ouvert à tous. Officiers de liaison (OL) : avec UNHCR, autorités locales, ONG, etc. L’intrusion militaire dans le champ humanitaire est codifiée. UNOCHA, UNHCR, dès 1985 produisent des textes qui définissent le cadre d’action des militaires auprès des acteurs humanitaires. A cette époque là on ne traite que des cas de catastrophes naturelles, puis ultérieurement on parle du principe de l’urgence absolue. Textes européens ECHO 1287/1996 et 1605/2002. QUELQUES EXEMPLES D’INTERACTIONS CIVILO-MILITAIRES. Quatre cas à considérer en premier lieu : identifier à qui l’on parle, dans quelle situation géopolitique on se trouve, du volume des troupes engagées sur le terrain et les caractéristiques des ONG ou acteurs humanitaires sur place. 1er degré. Pas de coopération. Cas des troupes françaises de l’ISAF (Afghanistan). Grosse concentration des ONG sur Kaboul. Tout passe par le QG de l’OTAN. 2ème degré. Relations bilatérales. Contacts quotidiens entre ACM et ONG pour briefing de sécurité + réunion mensuelle au QG EM en présence des services de renseignement et des ONG. 3ème degré. Intégration sous égide multinationale. Exemple : cas du transfert des réfugiés, du Kosovo en Albanie et Macédoine, qui furent ensuite transférés dans le sud de l’Albanie. OTAN = UNHCR + UNOCHA. Pont aérien sur Skopje, Tirana et Kukès. 30 à 40 rotations militaires par jour, mise sur pied des bases logistiques par OTAN. Autre exemple retour des réfugiés serbes au Kosovo. 4ème degré. Intégration unilatérale. Exemple des PRT (Provincial reconstruction team) en Afghanistan. Nouvelle architecture ACM élaborée en 2002. PRT composées de militaires (forces spéciales, forces de combat), civils, diplomates, bailleurs de fonds et représentant du gouvernement hôte. Vont dans les provinces pour mettre en place des activités de reconstruction. Derrière le financement il y a tout un discours politique qui se construit. PRT toutes puissantes. |
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