Les
cotisations flambent à la Mutuelle Générale
Lors
de la dernière Assemblée Générale de la MG des intervenants demandaient au
Conseil d’Administration d’étudier la possibilité d’utiliser les excédents
enregistrés pour qu’ils servent à diminuer la cotisation.
Le
Secrétaire Général appelait à "observer la plus grande prudence
compte tenu des projets gouvernementaux qui risquent d’aboutir à un transfert
de charges de l’assurance maladie sur les mutuelles et donc à une
augmentation importante des dépenses".
Aujourd’hui le transfert de charges prend une nouvelle
forme. Avec l’accord de Jean-Pierre DAVANT, président de la FNMF (Fédération
Nationale de la Mutualité Française), une taxe de 1 Milliard d’€uros pour
2009 (taxe Bachelot) devra être payée par les complémentaires santé, dont
580 millions par les mutuelles (le reste par les assurances privées et les
institutions de prévoyance), dont 23 millions par la Mutuelle Générale !
La
CGT juge que cette taxe est inacceptable. Elle n’est qu’un palliatif au
refus gouvernemental d’étudier une réelle réforme du financement de la Sécurité
sociale.
Nous
aurions pu penser, d’après la réponse du Secrétaire Général à l’AG de
juin 2008, que cette somme serait prise, en tout ou partie, sur les excédents.
Il n’en sera rien, puisque le CA a décidé (moins deux abstentions) de répercuter
la taxe Bachelot sur les cotisations 2009 sous forme d’une hausse de 3 %.
Ainsi
une nouvelle fois il y a un fossé entre ce que l’on dit à l’AG et ce que décide
le CA.
L’évolution de la Mutuelle Générale en assureur
interprofessionnel est un alibi bien pratique pour reporter intégralement la
taxe sur l’ensemble des mutualistes (hors ceux des contrats collectifs). La
mutuelle se conduit ainsi comme les sociétés d’assurance capitalistique.
Pour compenser cette augmentation, les élus CGT au CA
ont proposé de minorer l’augmentation annuelle liée à l’évolution du
PMSS (Plafond Mensuel de la Sécurité Sociale). Cette proposition a été refusée
et le CA a voté la hausse supplémentaire de 3,59% (5 voix contre et 5
abstentions)
Au bilan, l’ensemble des augmentations décidées par le CA pour l’année 2009 se montent à :
+
10,83 % pour le niveau 1,
+
6,53 % pour le niveau 2,
+
6,52 % pour le niveau 3,
+
8,3 % pour "monchoix.santé".
Si l’augmentation du niveau 1 est justifié par le CA par une baisse des adhésions sur ce niveau du fait de l’ouverture en avril du contrat "monchoix.santé" et par un ratio prestations/cotisations de 98 % (pour 100 € de cotisations, la mutuelle reverse 98 € de prestations), une question se pose : l’accès aux soins via le niveau 1 s’adresse-t-il encore aux jeunes ? De plus la Mutuelle Générale constate elle-même que de plus en plus d’adhérents du niveau 2 descendent au niveau 1, signe de la baisse de leur pouvoir d’achat. Pourtant demain ils devront payer plus.
Le vieillissement de la population du contrat statutaire
entraînera également d’ores et déjà un besoin de soins importants qui va
augmenter fortement, notamment s'il y a à nouveau désengagement de la Sécurité
sociale
A l'augmentation de la cotisation de base, les actifs se
verront, dans le même temps, ajouter les augmentations de cotisations qui
s’applique entre 25 ans et 50 ans, voire plus tardivement si l’on a pas 25
ans d’ancienneté à la Mutuelle.
La flambée des cotisations
De
2002 à 2009 les cotisations santé à la Mutuelle Générale auront augmenté
entre 42 % et 48 % alors qu’elles devaient être indexées sur le plafond
mensuel de la Sécurité sociale (PMSS) qui n’a progressé "que" de
21,68 %.
Quant
à nos salaires et retraites, durant la même période le point d’indice de la
Fonction publique n’aura bénéficié que d’un tout petit + 5,53 %, et les
pensions de + 10,76 %.
Les
obligations de provisions, se font sur le dos des mutualistes (100 Millions
d'€uros par an).
De
plus, même si ce n'est pas a priori le cas de la MG, on voit avec la crise économique
des réserves financières fondre et donc au final ne rien garantir du tout.
Ces
règles provisionnelles sont à revoir.
L’indice INSEE 2009 est celui d’août 2008, dernier
indice connu.
Plus
que jamais c'et une réforme du financement de la sécurité sociale qui est nécessaire.
Plus
que jamais, une participation à la protection sociale complémentaire de la
part de nos employeurs La Poste et France Télécom, est nécessaire pour les
fonctionnaires, actifs et retraités.
Elle doit être :
Fédération
nationale des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications
CGT
263, rue de Paris - Case 545 - 93515 Montreuil Cedex
- Tél. : 01 48 18 54 00 - Fax : 01 48 59 25 22 - C.C.P. Paris 20376 D