Formé en 1980, le trio SODOM était à l'origine fortement inspiré par les rudiments du Metal extrême, à savoir VENOM, en y ajoutant une bonne dose de MOTÖRHEAD pour les racines punk. Les teutons sont arrivés sur la scène en même temps que HELLHAMMER et BATHORY, et ainsi à leurs débuts ils furent un des pionniers de cette vague Black Metal.
Menés par Tom Angelripper (alias Thomas Such), ils ont bien évolué par la suite pour se construire une véritable identité thrashesque. Depuis cette transformation l'évolution n'est quand même pas le maître mot chez Sodom, sans qu'ils aient totalement stagné non plus, les albums étant plus ou moins brutaux et plus ou moins punkisants. Mais la qualité prime sur la nouveauté ici ;-)
Le groupe est également caractérisé par ses multiples changements de line up et surtout de guitariste, même si le dernier en date semble le plus stable de leur histoire. Quant aux paroles, elles ont toujours été soit de mauvais goût, soit très engagées, soit les 2 à la fois :)
C'est cette fidélité à un style et une attitude depuis 20 ans qui impose le respect, de même que la liste des groupes qu'ils ont influencé.

Et pour revenir à l'histoire de leur nom, précisons au cas où qu'il est bien lié à la Bible... En effet Sodome et Gomorrhe étaient deux cités cananéennes, que l'on situe au sud de la mer Morte. Elles ont été détruites par le soufre et le feu à cause de leur dépravation, notamment l'homosexualité, lors d'un cataclysme au XIXe siècle av. J-C. On retrouve ce récit dans la Bible, Genèse, XIX.

=> MAJ du 20 Août 2003 : album live + mise en page

DISCOGRAPHIE

Titre (lien vers chronique)

Witching Metal
Victims of Death
In the Sign of Evil
Obsessed by Cruelty
Expurse of Sodomy
Persecution Mania
Mortal Way of Live
Agent Orange
Ausgebombt
Better Off Dead
The Saw is the Law
Tapping the Vein
Aber Bitte Mit Sahne
Get What You Deserve
Marooned
Masquerade in Blood
Ten Black Years
'Till Death Do Us Unite
Code Red
M-16
One Night in Bangkok

Année

1983
1984
1984
1986
1987
1987
1988
1989
1989
1990
1991
1992
1993
1993
1994
1995
1996
1997
1999
2001
2003

Type

démo
démo
EP
album
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single
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EP
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compilation
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album
album live

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VICTIMS OF DEATH (1984)
 

(Black Metal 80's / 26' / autoproduit)

"Produit" par Sodom

v., b. : Tom Angelripper
g., v. : Agressor
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

 

Pochette indisponible...

houlala l'intro qui s'"achève" par un hurlement féminin des plus rassurants huhu... et là........................beuaaaaaarrrrrrrrgggggggg!!!!!!!!
Cette deuxième démo pourrait se résumer à ça :)

On m'en a filé une copie, et j'ai ainsi découvert les origines de Sodom, délicieusement Hellhammeresques. On a donc droit ici à une sorte de version plus extrême de VENOM, avec des touches de MOTÖRHEAD.
Pour ceux qui ne voient pas trop à quoi cela correspond, il faut s'imaginer 26 minutes de rythmiques minimalistes hyper rapides héritées du punk, batterie matraquage de caisse claire avec un strict minimum de variations mais pas trop hein, et des vocaux possédés braillés à l'emporte pièce.

Le tout avec LE son démo des années 80, garage et craquant au possible miam!!! Et pour coller à la musique rien de mieux que des textes sataniques du premier degré =)
Bon l'ennui en dehors du son est que le niveau technique est abominable eheh, mention spéciale aux soli typiques du mec qui ne sait pas jouer :)
La linéarité s'étend sur 8 titres, score plutôt élevé pour une démo, même si seulement la moitié sont de nouvelles "compositions", les 4 autres étant tirées de la toute première démo.

Pour être honnête j'aime bien la genèse de VENOM et le caractère culte des premiers BATHORY, mais j'avoue ne pas être fan du style "black-punk" pour autant, loin de là. Donc c'est uniquement par curiosité que je réécoute cette démo, laquelle reste tout de même intéressante pour les collectionneurs que nous sommes :-)


IN THE SIGN OF EVIL (1984)
 

 

(Black Metal 80's / 19' / SPV)

Produit par Horst Moller

v., b. : Tom Angelripper
g. : Grave Violator (Pepi Dominic)
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

In the Sign of Evil

Dans la lignée de leurs démos sort ce premier EP, toujours très influencé VENOM. Le son reste faiblard tout en s'améliorant pour atteindre le strict minimum.

Première constatation, la voix de Angelripper parait plus agressive et prend ici et là des intonations purement Black! Les zicos jouent un poil mieux qu'auparavant mais la différence ne saute pas aux oreilles, ya encore du boulot.
(Et pour l'anecdote Grave Violator avait été proposé à Angelripper par Mille de KREATOR...)

Pas grand chose à ajouter concernant ce EP culte en matière de Black, si ce n'est que les fans de HELLHAMMER adorent, les autres non. Honnêtement je fais davantage partie des deuxièmes ;-) Ceci dit le morceau "Blasphemer" a quelque chose de diablement entêtant qui me plaît bien, et "Oubreak of Evil" est resté un classique avec son riff à la Motörhead.
Comme vous l'aurez remarqué, le satanisme primaire est toujours de mise, avec en support des intro et outro où les oiseaux chantent et le soleil brille...

Bref bien que ce ne soit pas toujours ma tasse de thé je constate les progrès (logiques), en attendant le premier véritable album.


OBSESSED BY CRUELTY (1986)
 

 

(Black - Thrash occulte / 37' / SPV)

Produit par Bobby Bachinger

v., b. : Tom Angelripper
g. : Destructor (Michael Wulf)
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

Obsessed By Cruelty

mmm une bien joyeuse intro encore pour ce premier album =) Il faut accélérer la voix du narrateur avec un logiciel de traitement audio pour comprendre les douces paroles qui augurent de la suite. Eh oui, Sodom n'est pas là pour faire dans la dentelle, leur créneau c'est le malsain et cette fois ils mettent pied dans le monde du Thrash Metal.

Sans abandonner totalement le satanisme le groupe le met moins en avant et commence même à parler de son futur sujet favori : la guerre. Sans oublier la religion et la magie noire...

Les racines Black n'ont pas non plus disparu, mais elles sont diluées dorénavant avec des structures plus Metal. On a droit à de vrais riffs, et et certains passages se révèlent presque mélodiques!
Enfin je dis ça mais bien entendu ça tabasse mortellement comme pas permis. La preuve, on a toujours l'impression d'écouter presque le même morceau pendant 37 minutes :-))) Il faut dire que la faible production n'y aide pas...
Bref pas encore de quoi me faire sauter au plafond, cet album propose néanmoins ses bons moments que les puristes préfèrent peut-être (sans doute) à leur musique actuelle plus "propre" ;)

Il s'agit également du seul enregistrement avec Destructor, parti dans KREATOR et décédé dans un accident en 1993. RIP.


EXPURSE OF SODOMY (1987)
 


(Black - Thrash occulte / 14' / SPV)

Produit par Sodom

v., b. : Tom Angelripper
g. : Frank "Blackfire" Godsdzik
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

Expurse of Sodomy

"Sooodooooooomyyyyyy and luuuuuuuuuuuuuuuuuuuusttttttttttttttttttttttttttt!!!!!!!!!"

Avec cette pochette Sodom dévoile un logo qui ne va plus les lâcher, et ce Maxi vinyle marque également l'arrivée au poste de guitariste de Blackfire (ex-VIDEA, futur KREATOR), ce qui va changer considérablement la donne.
En effet il va permettre au groupe de posséder dès lors un son et un style immédiatement reconnaissables, une personnalité en somme.

Les 3 titres ici présents sont à mon sens meilleurs que leurs précédentes compos, l'ensemble carré et plus incisif. La voix perd de son côté black, achevant la transition avec la suite, car le groupe semble se diriger vers d'autres horizons musicaux.

A noter que la réédition CD de "Persecution Mania" comprend en bonus "Outbreak of Evil" ainsi que ce Maxi en intégralité.


PERSECUTION MANIA (1987)
 


(Thrash occulte / 35' / SPV)

Produit par Harris Johns

v., b. : Tom Angelripper
g. : Frank "Blackfire" Godsdzik
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

Persecution Mania
Cette fois la cover inaugure l'apparition de Knarrenheinz le militaire au masque à gaz, leur "mascotte" sexy =)

Par la même occasion il s'agit là de leur première sortie véritablement THRASH, avec toujours un côté occulte et ça fait mal par là où ça passe.
Car dès "Nuclear Winter" on comprend que l'album est d'une sauvagerie à défriser les poils, cette fois bien mieux maîtrisée et donc autrement plus efficace.
Le changement de gratteux a apporté du sang neuf, et sans avoir besoin d'être un guitar hero il propose d'excellents riffs bien saignants affûtés au rasoir. On peut même trouver des soli construits, c'est dire :-)
Ce brave Witchhunter mitraille ses fûts, quant à oncle Tom il vocifère rageusement à sa manière, son jeu de basse évoquant un Lemmy en plus excité. D'ailleurs en guise de dessert ils reprennent "Iron Fist" de qui vous savez.

L'instrumentale "Procession to Golgotha" sent le malsain à souhait, servant de bonne introduction à l'accrocheur "Christ Passion". Eh oui, ils ne sont pas prêts de faire table rase des lyrics relatives à la religion!
Sauf que désormais c'est le vocabulaire guerrier au sens moderne du terme qui s'immisce dans leur délicate symphonie, alors attention à ne pas prendre les textes au premier degré ;-) A ce sujet, l'hymne "Bombenhagel" condamne sévèrement la guerre du Vietnam et contient une mélodie guitaristique qui n'est pas sans me rappeler quelque chose...

Ce dont on se rappellera surtout c'est que Persecution Mania est un très bon exemple de ce que représente le Thrash sans artifices, méchant et épuré de tout compromis!


MORTAL WAY OF LIVE (1988)
 


(Thrash occulte / 72' / SPV)

Produit par Gerd Rautenbach

v., b. : Tom Angelripper
g. : Frank "Blackfire" Godsdzik
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

Mortal Way of Live
Puisque l'on parle à chaque fois des pochettes, celle-ci a été censurée et les éditions cds disposent uniquement d'une façade noire avec le logo de Sodom et le titre de l'album. Pourquoi cette censure? Eh bien parce que le nom du groupe est imagé dans le dessin.....

C'est la tournée Sodomania avec WHIPLASH qui a servi de support à cet album, et plus particulièrement les concerts de Dortmund et Düsseldorf.
Le live reflète bien l'esprit de la musique du trio, à savoir sauvagerie, intensité et simplicité. Ce dernier point étant à nuancer vu que ces messieurs ont tout de même bien progressé au fil du temps, Witchhunter désireux de le prouver se fend même d'un solo de batterie, et Blackfire se débrouille bien dans son domaine de boucher.
Le son s'avère vraiment bon, et Mortal Way est un pur live sans aucune retouche, de la volonté même du groupe. Vu leurs influences, le contraire aurait été étonnant ;-)

Tous les morceaux présents ici ne sont pas mes préférés du groupe, mais les plus anciens bénéficient d'un son plus puissant qui leur redonne de nouvelles couleurs. Voilà donc un bon résumé des débuts de Sodom en 14 titres (dont encore une fois la reprise de "Iron Fist").


AGENT ORANGE (1989)
 


(Thrash Metal / 40' / SPV)

Produit par Harris Johns

v., b. : Tom Angelripper
g. : Frank "Blackfire" Godsdzik
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

Agent Orange
Rah cette pochette!!! Elle met bien en valeur leur album de référence! Car Agent Orange est pour moi le point culminant de leur carrière, un indispensable de l'histoire du Thrash Metal. Un sacré carnage qui détruit tout sur son passage!

La production une nouvelle fois signée Harris Johns est très satisfaisante pour un album de l'époque, et la personnalité du groupe peut ainsi s'exprimer de la meilleure manière possible. En cassant tout =))) A l'image du morceau éponyme, hymne ultime du groupe s'il en est.
"Remember the Fallen" se distingue du reste de par ses vocaux pas loin d'être clairs, on est pas habitué avec le Angelripper. Sur le reste des morceaux on remarque également l'évolution de son chant, finie les intonations black mais quelle agressivité!!
L'album contient son "hit" facile à retenir qui fait suite à "Bombenhagel", je veux parler de "Ausgebombt" qui met au point certaines choses en répondant aux accusations d'extrémisme faites à l'encontre du groupe.

Textuellement parlant c'est donc toujours aussi engagé, et les thèmes abordés sont parfois très délicats comme dans "Incest"...
Et comme de coutume une reprise vient s'intercaler, en l'occurrence ici "Don't Walk Away" de TANK.
Si vous affectionnez le Thrash qui saigne et que vous n'avez pas encore cette galette, ne perdez plus une seconde à lire cette pauvre page!


AUSGEBOMBT (1989)
 


(Thrash Metal / 10' / SPV)

Produit par Harris Johns

v., b. : Tom Angelripper
g. : Frank "Blackfire" Godsdzik
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

Ausgebombt

Ce single illustre le grand classique de Agent Orange, il est ici en version allemande avec Bela B. en invité au chant.
Ensuite la reprise de TANK mentionnée plus haut, et enfin une version live de "Incest", enregistrée au Icehall de Braunschweig le 10.06.1989.

Très dispensable, ce single a néanmoins ravi ceux qui maîtrisent la langue germanique ;)


BETTER OFF DEAD (1990)
 


(Thrash Metal / 49' / SPV)

Produit par Harris Johns

v., b. : Tom Angelripper
g. : Michael Hoffman
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

Better Off Dead
La valse des guitaristes continue, le pourtant acclamé Blackfire part rejoindre KREATOR et c'est Michael Hoffman (ex-ASSASSIN) qui vient en renfort.

Quelques légers changements de recette pour Sodom, la principale évolution vient du gratteux techniquement au dessus du précédent, se laissant parfois aller à des rythmiques TRES rapides et/ou plus recherchées. Une bonne recrue! Le son prodigué a été un peu modifié, cela reste quoiqu'il arrive une bonne production.

En ce qui concerne les compos eh bien Angelripper a toujours son chant féroce et très personnel, Witchhunter pilonne à tout va, et les textes demeurent de très bon goût comme l'entêtant "The Saw is the Law". L'album est malgré tout moins rentre dedans que son glorieux prédécesseur, sans être commercial pour autant ;) Disons que le mid tempo a davantage de place...
Surprise, "Turn Your Head Around" est une nouvelle reprise rock n roooooll de TANK! Décidément ils aiment ça =) Et 2 morceaux plus tard que retrouve-t-on? gagné, encore une reprise!! "Cold Sweat" des grands THIN LIZZY, assez bien restituée.
"Resurrection" présente également une petite transgression par ses chœurs en chant clair très accrocheurs vers la fin du morceau.... 'tain finalement ya quand même pas mal de nouveautés pour du Sodom dans c't'album :)

Souvent considéré de piètre qualité car plus accessible, je trouve pour ma part que Better Off Dead est une très bonne livraison des teutons, qui a sa place dans l'étagère des fans.


THE SAW IS THE LAW (1991)
 


(Thrash Metal / 11' / SPV)

Produit par Harris Johns

v., b. : Tom Angelripper
g. : Michael Hoffman
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

The Saw is the Law
Encore un EP, ils n'arrêtent pas avec leurs "tubes" :)
La version rallongée du morceau est ici nommée "splatting version", et en effet on entend bien la tronçonneuse et l'usage qui en est fait là dedans =))) Oui c'est encore d'un goût très subtil.

Le deuxième titre est "Tarred And Feathered" déjà présent sur Better Off Dead.
Quand au dernier, il s'agit d'une reprise de "The Kids Wanna Rock" de BRYAN ADAMS!! Si si, tout en rock 'n roll y compris l'harmonica à la fin :-) Et avec en guise de chanteurs Depp Jones et Harris Johns les sonorisateurs du groupe!

Un EP amusant donc, mais qui n'a guère plus d'intérêt que les autres, c'est à dire pas beaucoup ;)


TAPPING THE VEIN (1992)
 


(Thrash Metal / 46' / SPV)

Produit par Harris Johns

v., b. : Tom Angelripper
g. : Andy Brings
d. : Chris Witchhunter (Christian Dudeck)

Tapping the Vein

On arrête pas le progrès, en lisant le livret on ne peut que sourire en découvrant qu'œuvre un nouveau nouveau (sic) guitariste.

Allez on met le CD dans la platine, et VLAAAAAAN dans la gueule! Retour cinglant à la brutalité avec l'affolant "Body Parts", Sodom reprennent là où ils s'étaient arrêté avec Agent Orange.
On n'arrête pas le carnage en si bon chemin, "Skinned Alive" enchaîne sauvagement sans nous laisser le temps de souffler, ça relève du plaquage au sol là =) La tendance de Tapping the Vein est donc à l'accélération sensible des tempos et rythmiques, donnant peut être leur album le plus brutal de la décennie. La pochette ne trompe pas ;)

Et contrairement à la plupart des albums de Metal, la basse s'entend très clairement ici! Le Angelripper a du faire les yeux doux à Harris Johns, le résultat est une production de haut niveau à rendre assourdissant tant les 3 instruments décapent.
Ce même Tom apprend petit à petit à varier son chant, du guttural au plus éructé en passant par l'hyper rapide, ahlala quel ténor =)))
"Reincarnation" clôt cette boucherie de manière plus originale en un long mid tempo qui finit appuyé par de sombres claviers, créant une ambiance mystiquement malsaine.

Par conséquent mis à part le punkisant "Watchturn" en allemand, on parle bien de THRASH METAL pur et dur au tout premier sens du terme : thrash = tabasser.
Que demande le peuple? :-)


ABER BITTE MIT SAHNE (1993)
 


(Thrash Metal / 10' / SPV)

Produit par Sodom

v., b. : Tom Angelripper
g. : Andy Brings
d. : Atomic Steif (Guido Richter)

Aber Bitte Mit Sahne
Au menu de cet énième 4 titres un changement de batteur, Witchhunter le membre fondateur avec Tom étant parti pour des problèmes d'alcool. Il est remplacé par Atomic Steif, ex-LIVING DEATH.

Le premier des 4 morceaux est une reprise d'un morceau festif sûrement très connu en Allemagne, et vu mon incompréhension de la langue je suis bien incapable de dire de quoi il retourne exactement =) Le premier morceau de "Happy Metal" de l'histoire de Sodom! Le dernier aussi...

Ensuite "Sodomized" est une pré-version du titre de l'album à venir, "Abuse" une inédite et en dernier une nouvelle version de "Skinned Alive".
Pas de quoi crier au génie mais bon il ne s'agit que d'un ch'tit Maxi.


GET WHAT YOU DESERVE (1993)
 


(Thrashcore / 44' / SPV)

Produit par Wolf G. Stach

v., b. : Tom Angelripper
g. : Andy Brings
d. : Atomic Steif (Guido Richter)

Get What You Deserve
Devinez quoi? Oui, la pochette a encore été censurée =)) Celle que vous voyez ici à droite a été remplacé par une simple photo des 3 pas fins.

Musicalement, cet album laisse une impression bizarre à la première écoute...
La raison est tout simplement la production inhabituelle pour Sodom. La guitare n'est pas doublée et l'ensemble sonne presque hard core, avec en sus la basse fortement renforcée au mix et des effets sur la voix.

Les morceaux sont également plus courts et simplifiés, les racines punk reprenant donc de l'importance sur l'élément Metal. Au fond leur musique n'est pas tant modifiée que ça, mais l'opus est produit de telle sorte que l'on a du mal à retrouver la brutalité métallique des précédentes réalisations.

Une excellente curiosité apparaît néanmoins avec l'instrumentale "Tribute to Moby Dick" qui est agrémentée de véritables bruits et sonars de baleine, troublant! Eh vi, Angelripper dénonce la chasse aux baleines et leur exploitation, Sodom fait dans l'écolo :)
Ils font dans le boche aussi avec 2 morceaux sur 16 en allemands, un traitant d'une secte et l'autre de prostitution. D'une manière générale cet opus parle pas mal de sexe et perversion, bien plus que les autres, bruitages à l'appui... dans le genre bruitages tordus les animaux de la ferme sur "Gomorrah" ne sont pas mal non plus. Et histoire de ne pas oublier d'où ils viennent, ils reprennent "Angel Dust" de VENOM en fin de disque.

Bien que comprenant des passages bien Thrash, il s'agit peut être de leur album le plus Motörheadien, et même si j'adore la bande à Lemmy je préfère voir Sodom en cador du Thrash intense.
C'est la raison pour laquelle Get What You Deserve ne me parait pas un disque majeur de leur discographie, bien qu'il contienne de bons ingrédients et des aspects "amusants". Disons en résumé qu'il est juste assez bien pour du Sodom.


MASQUERADE IN BLOOD (1995)
 


(Thrash Metal / 42' / SPV)

Produit par Uli Pösselt

v., b. : Tom Angelripper
g. : Dirk Strahlimeier
d. : Atomic Steif (Guido Richter)

Masquerade in Blood
Sodom continue son petit bonhomme de chemin en proposant leur plus belle pochette signée Andreas Marschall, on reconnaît sa griffe aisément.

L'album laisse de côté la démarche simpliste du précédent pour revenir à quelque chose de plus foncièrement Metal. Les morceaux restent courts dans l'ensemble, sous un aspect plus Thrash que dans le précédent tout de même.
Par exemple le titre éponyme ou "Murder in My Eyes" arrachent la tapisserie d'une violence inouïe, pas d'erreur sur la marchandise. Ou bien "Fields of Honour" qui est d'une accroche imparable et donne envie de sauter dans tous les sens! A noter que le Tom prend une voix très death d'outre tombe dans "Braindead", alors qu'on commençait à s'habituer à ses vocaux tranchants.
Le principal problème vient encore une fois de la production, l'ensemble sonnant beaucoup trop gras et fouillis. La basse est certes bien en avant, mais par exemple la batterie dispose d'un son de chiotte, surtout la caisse claire...

N'oublions pas la traditionnelle reprise, cette fois c'est ANTI NOWHERE LEAGUE qui est "Sodom-isé" dans le très entraînant "Let's Break the Law".

Un bon album de Sodom qui ne manque pas d'agressivité mais qui à mon avis ne peut soutenir la comparaison avec leurs classiques établis. Il lui manque en effet juste cette flamme plus radicalement Metal à mon goût, ainsi qu'une meilleure production.

Signalons enfin que le nouveau gratteux ne restera pas longtemps vu qu'il va finir en prison peu après...


'TIL DEATH DO US UNITE (1997)
 


(Thrash Metal punkisant / 49' / Gun)

Produit par Harris Johns

v., b. : Tom Angelripper
g. : Bernemann
d. : Bobby Schottkowski

'Til Death Do Us Unite

1997 voit le retour derrière la console de Harris Johns leur indispensable producteur de boucheries, et tant mieux parce que cette fois le son est clair et incisif! On pouvait alors s'attendre à un retour au Thrash sanglant de Persecution Mania ou Tapping the Vein mais pas vraiment en fait, le groupe continue de jouer un peu avec ses influences punk.

Je dis ça m'enfin ça suinte encore bien le Thrash pas fin à l'image du bourrin comme on l'aime "Frozen Screams" en coup de boule d'ouverture.
Et finalement cette fois j'y prends plus goût que sur les précédents, peut être est-ce du au son qui me convient beaucoup mieux... Une chose est sure, 'Til Death Do Us Unite présente toute l'énergie de Sodom dans des morceaux très courts et percutants joués par une nouvelle équipe de bûcherons.

Entre deux gifles de Thrash Metal punk sauvage on retrouve aussi des compos lourdes façon le titre éponyme, ou des morceaux plus traditionnels comme "No Way Out" ou "Wander in the Valley". Rajoutez l'inévitable titre en allemand (étonnement mélodique) et la reprise obligatoire, cette fois des BANGLES, "Hazy Shade of Winter", terrible! :)
Les textes abordent plein de sujets différents, de la sérieuse "Fuck the Police" qui condamne celle des USA à la délirante "Hey Rock 'n Roll Star" très explicite =) Dans le genre rigolo ya le refrain du tubesque "Gisela" où Angelripper nous sort une "mélodie" vocale toute pinée :)

Malgré leur apparente évolution nulle, Sodom a encore pondu là un album différent et très plaisant dont le côté punk assez prononcé m'a moins dérangé cette fois. Pas dans mes favoris du groupe mais il a le mérite d'être simple et efficace, nickel pour faire le ménage chez soi =)


CODE RED (1999)
 


(Thrash Metal / 40' / Drakkar)

Produit par Harris Johns

v., b. : Tom Angelripper
g. : Bernemann
d. : Bobby Schottkowski

Code Red
LA mandale dans la guuuuuuuueeeeeeeuuuuuuuuuleeeeee!!!!!!! Dès le premier titre ça rigole pas, Sodom s'est doté d'une prod' monstrueuse pour des coups de tronçonneuse d'une agressivité fabuleuse! Chaud devant, ça va gicler!!
Les deux nouveaux sont maintenant parfaitement intégrés et envoient des missiles d'une puissance hallucinante! Les mauvaises langues diront qu'il ne s'agit là que de leur Agent Orange 2, eh bien tant mieux ils auront presque raison quelque part =) Sauf que ça détruit tout alors on s'en fout!!!

Cette tuerie ultime est indispensable à tout point de vue, c'est la définition même du Thrash brutal qui laisse des traces! On ne voit pas passer les 40 minutes tellement l'intensité et l'accroche des morceaux retiennent toute l'attention.

Je ne vois pas quoi rajouter de spécial tant tous les éléments qui ont fait le succès du groupe sont là, mis à part l'absence de titre en allemand. Angelripper a définitivement trouvé les musiciens adéquats pour Sodom, le trio est plus efficace que jamais. Putain de riffs et batterie de tueurs!
Seul le dernier titre "Addicted to Abstinence" (oui encore de beaux textes) rappelle l'époque Venomienne, le reste de l'album éclate la concurrence dans le domaine du Thrash qui tache.

En guise de bonus track on a droit à l'exercice quasi systématique de Sodom, une excellente reprise de "I'm a Rebel" de ACCEPT en version déjantée!
Et pour enrober le tout l'édition limitée comprend un CD bonus qui n'est autre qu'un tribute à Sodom! Tribute de qualité plus ou moins variable forcément, on retiendra quant à nous le premier CD de folie, le génial Code Red.


M-16 (2001)
 


(Thrash Metal / 48' / SPV)

Produit par Sodom & Harris Johns

v., b. : Tom Angelripper
g. : Bernemann
d. : Bobby Schottkowski

M-16
Rah quelle pochette de bon goût encore une fois!! Sans oublier le digipack camouflage du meilleur effet =) Oui les textes ne parlent pas de Alice au pays des merveilles, mais sont bel et bien une condamnation sans appel de la guerre du Vietnam. Et rien à voir avec le conflit en Afghanistan...quoique.....

Revenons à la musique, car le line up actuel continue d'exceller avec cet album qui prouve une fois pour toutes que Sodom est de nouveau au sommet de son "art".
Cette très bonne fournée du vieux trio culte de thrasheurs fous est même plutôt variée, fait rare chez Sodom! ;)
Produites de superbe manière, les compos sont efficaces comme un M-16 à bout portant, ça blaste vraiment tout sur son passage avec une tripotée d'hymnes en puissance.
Les râleurs diront que cet opus est plus accessible que le précédent, certes c'est un fait mais quelle importance? Thrash et (relative) mélodie ne sont pas incompatibles! De toute façon Sodom est encore loin d'attirer ceux qui ont découvert le Metal avec Sonata ou Rhapsody :-)))

Que manque-t-il de préciser? La reprise bien sur! Le délirant "Surfin' Bird" des TRASHMEN (!) est passé à la moulinette pour un résultat non moins éclatant.
Vous l'aurez compris, M-16 se révèle être un des tout meilleurs albums de Sodom!


ONE NIGHT IN BANGKOK (2003)
 


(Thrash Metal cru / 96' / SPV)

Produit par Harris Johns

v., b. : Tom Angelripper
g. : Bernemann
d. : Bobby Schottkowski

One Night in Bangkok
Il y a des groupes qui aiment les lives et Sodom en fait définitivement partie puisque c'est déjà leur troisième! En 20 ans de carrière tout de même. Le trio d'allemands hirsutes sort de sa routine et va où personne n'est encore allé, cet enregistrement a été immortalisé a Bangkok l'an dernier pour la promotion de leur dernier album qui a justement trait à la guerre du Vietnam.
La set list est très fournie avec 24 titres piochés un peu dans toute leur discographie, dommage qu'un certain nombre d'entre eux soient déjà disponibles sur Mortal Way of Live et Marooned, mais en même temps un concert de Sodom ne serait pas complet sans tous ses classiques. Or des classiques il y en a dans ce double album très cru voire crade parfois, qui respire le bon thrash brutal sans finesse de Sodom, je ne pense franchement pas qu'il y ait eu des overdubs :) A part sur le public peut être, qui sonne bizarre parfois...

On est bien sur loin de la perfection des récents lives de Annihilator ou Blind Guardian, et justement c'est cette démarche sincère et sans concessions qui donne son charme à Sodom, le plus punk des groupes de Thrash allemand. Car ce côté punk de la formation ressort toujours nettement plus sur scène qu'en studio, là où les derniers albums sont quand même purement Thrash à 99%. Or ici ces mêmes morceaux ne sonnent pas tout à fait pareil, ce que je regrette en un sens puisque j'adore précisément leurs version studio plus tranchantes, mais d'un autre côté ça reflète l'identité scénique de Sodom. One Night in Bangkok se situe donc dans la lignée des précédentes punitions en public du groupe, avec toutefois un meilleur son grâce aux technologies modernes, tout en gardant cet aspect sale et méchant qui leur va si bien. On a droit en plus à une inédite "Enemy Inside" et également "Among the Weirdcong" en bonus vidéo, ce qui permet de mieux se représenter le lieu de sévices.

Tom Angelripper est étonnamment peu bavard mais au moins sa voix est restée vorace et malsaine, sa prestation est excellente tout au long de ces vieux titres de Black Thrash tels que "Blapshemer", "Outbreak of Evil", "Sodomy & Lust" ou encore l'antiquité de leur première démo "Witching Metal". L'intérêt de Sodom est justement d'avoir un panorama assez varié, on retrouve des titres bien rock 'n roll tels que "Eat Me" (dont vous devinez les paroles huhu) et la reprise de "Ace of Spades", des morceaux très punks comme "Fuck the Police" et le grand classique "Ausgebombt", et enfin des tueries de pur thrash saignant telles que "Code Red", "Agent Orange", "The Saw is the Law" ou encore "I Am the War".

Sans surprise ce sont ces titres que je préfère, et si j'aurais bien changé quelques petites choses dans ce live, il a le mérite d'être parfaitement représentatif de ce qu'est un concert de Sodom, à la fois niveau de la playlist et du son de mammouth. Pas fin, oui et alors? :)


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Rien d'exactement proche de leur style actuel, mais en Thrash allemand autant regarder tous les autres de la même catégorie. Et des tas de groupes dans l'underground, y compris en Black Metal...

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