Site du Bang Your Head

(vendredi-samedi 25 et 26 Juin 2004 à Balingen)


Départ à 4h du mat' de Strasbourg en direction de Balingen, où nous arrivons vers les 7h, et c'est là qu'une surprise de taille qui va conditionner tout le week-end nous attend : le camping habituel où nous nous rendons tous les ans est déjà plein comme un œuf!! Du coup le plus proche quartier général disponible est distant de 3 kms!
Eh bien tant pis c'est parti, nous allons nous installer au camping n°5 encore peu rempli, mais pas pour bien longtemps. Montage plus ou moins rapide de la tente alors que ça commence à flotter, et ensuite nous partons en reconnaissance pour voir combien de temps il nous faudra pour rejoindre le site à pieds. Après nous être paumé et avoir fait 45 fois le tour du quartier, eh bien on comprend vite que nos pieds vont souffrir si l'on veut rentrer à la tente dans la journée...
J'ai bien cru à un moment qu'on ne trouverait pas le chemin et que j'allais rater les premiers groupes, mais avec un peu de chance et des conseils avisés des habitants locaux, tout rentre dans l'ordre. Une fois sur place on remarque qu'une deuxième entrée a été installée ainsi qu'une deuxième caisse pour acheter ses billets, pratique car ainsi on rentre dans l'enceinte après seulement 5 minutes d'attente.

Le temps de retrouver quelques amis hollandais au premier rang c'est CAGE qui s'installent, j'attendais avec impatience la prestation des américains suite à leur fantastique tuerie Darker than Black, sur lequel la setlist va se baser aux 3/4 sans surprise.
Le groupe est carré et l'interprétation de leur terrible Heavy Metal US à la hauteur, avec un bémol tout de même pour Sean Peck dont la voix est moins impressionnante live qu'en studio, à la fois pour les parties les plus aiguës qu'il évite ("Kill the Devil") et pour les quelques vocaux extrêmes éraillés qu'il transforme en grognements gutturaux sans intérêt ("Secrets of Fatima").
Néanmoins il faut aussi reconnaître que son micro était malheureusement sous-mixé, et bien entendu il reste tout de même un chanteur puissant, dans tous les sens du terme mais on en reparlera plus tard pour une anecdote amusante. Il n'est pas le seul d'ailleurs puisque l'un des guitaristes pourrait figurer en ligue de catch et les autres sont également de sacrées armoires à glace =)
Une prestation bien sympathique dans son ensemble donc même si le groupe doit encore s'affirmer un peu plus pour pouvoir prendre le public à la gorge. Les quelques morceaux du précédent album s'avèrent très efficaces sur scène et en cela j'espère les revoir une autre fois pour un set plus long et surtout dans de meilleures conditions sonores.
3,5/5

Setlist :

Intro : Darker than Black
Shoot to Kill
Blood of the Innocents
Kill the Devil
Chupacabra
Secrets of Fatima
Wings of Destruction
Final Solution

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre de la part de RUFFIANS, bien que possédant leur premier EP (1985) sur lequel figurait le regretté Carl Albert, avant qu'il ne s'en aille briller dans Villain puis Vicious Rumors. La réputation du groupe vient essentiellement de cela et je me demandais bien qui allait pouvoir le remplacer dignement au micro pour ce concert de reformation éphémère. La réponse est Rich Wilde dont j'ai appris après investigations qu'il était le chanteur auquel Carl avait succédé... ainsi que le remplaçant de Carl un an plus tard! Bref il n'est pas étranger à Ruffians et on le sent à l'aise sur ce Heavy Metal mélodique, probablement parce que les lignes de chant avaient été composées pour lui à l'origine. En plus d'être un excellent frontman dans son élément (en t-shirt Dio svp), il n'a à mon grand étonnement presque rien à envier à Albert vocalement, et comme le groupe bénéficie d'un meilleur son que Cage on peut parler de première petite baffe de la journée! Il n'y a certes rien de particulier dans le Heavy de Ruffians par rapport à d'autres groupes du genre, mais il est accrocheur et chanté avec tant de conviction de sorte qu'il n'en faut pas plus pour convaincre le public de Balingen.
Plus précisément ils nous envoient 3 titres (peut-être 4?) de leur EP, le reste étant tiré d'obscures démos enregistrées lorsque Wilde était revenu dans le groupe, raison pour laquelle la setlist inscrite ci-dessous est très approximative. Tout ceci a semble-t-il été réédité récemment par Hellion Records, affaire à suivre!
4/5

Setlist :

Fight for Your Life
Desert of Tears
Unchained?
Through Your Eyes?
Do Or Die
Eyes of Fire
Only the Strong Survive
Run for Cover

SHOK PARIS prennent la suite pour un autre concert de reformation exceptionnelle, pour ce groupe de Heavy davantage rock 'n roll voire presque hard US parfois et dont je ne connaissais que quelques titres d'ici et là. Mais ils vont me faire moins bonne impression que les Ruffians, certains moments font taper du pied mais le groupe ne dégage pas la même énergie spontanée, et le chanteur plus limité n'est pas non plus très charismatique à mon goût.
Cela n'enlève rien à l'aspect direct de leurs morceaux qui fonctionne assez bien, et même si ce ne sera pas le concert du festival ça reste relativement plaisant à écouter. Peut-être faut-il laisser plus de temps à toutes ces vieilles formations pour se remettre dans le rythme avant de les lancer sur les planches...
3/5

C'est au tour de KINGDOM COME et cette fois il ne s'agit pas de reformation pour ce groupe américain qu'on a (trop) souvent qualifié de clone de Led Zeppelin. Il est vrai que la ressemblance est frappante pour le timbre de voix de Lenny Wolf qui fait de suite penser à Robert Plant, mais leur musique est tout de même plus typée Heavy Rock et beaucoup moins ancrée dans les années 70. D'ailleurs certains des nouveaux titres joués contiennent des samples et autres éléments modernes, signe que le groupe n'est pas spécialement passéiste.
Epaulé par de bons musiciens, Wolf prend la troisième guitare sur certains morceaux ce qui doit lui convenir dans la mesure où il semble un peu perdu dès qu'il n'a rien à faire de ses mains, pour ainsi dire je garde un meilleur souvenir du chanteur que du frontman. Un bon concert agréable en tout cas pour le novice du groupe que je suis!
3,5/5

C'est l'heure de se remplir l'estomac et surtout le gosier alors que le soleil jusque là timide vient s'incruster entre les nuages, pour la peine je passe l'essentiel du set de BLAZE à discuter et faire les stands d'où je récupère de bonnes affaires pas chères, désormais ce n'est même plus la peine de passer par le MetalMarket (payant) pour cela.
A noter tout de même que pour introduire "Kill and Destroy", le père Blaze lance quelques piques à l'attention de Georges Bush, ce qui aura de drôles de conséquences pour lui par la suite :) En effet, Sean Peck de Cage visiblement pas d'accord sur le côté de la scène est allé lui demandé des explications après le concert, une fois les 2 bonhommes bien torchés soit dit en passant. Il s'en est suivi une petite rixe verbale qui a fini par le poing de Peck dans la gueule d'un Blaze KO sur le coup :)))) Je n'étais pas là pour voir la scène mais toutes les personnes venant des backstage parlaient de ça :)
Enfin bref, je me fais un après midi relax où je zappe le concert de PRIMAL FEAR par crainte de finir lassé, les ayant déjà vu 36000 fois ces dernières années, ainsi que celui de ANTHRAX passés à Lyon il y a moins de 2 semaines, et enfin celui de CHILDREN OF BODOM déjà vus sur leur dernière tournée. Les échos que j'en ai eu sont très bons pour les 3 groupes, en particulier Anthrax qui auraient peut-être mérité meilleure place à l'affiche.

Pour GOTTHARD je m'attendais à m'ennuyer vu la réputation pas folichonne de leurs derniers albums... eh bien en fait pas du tout, le groupe suisse nous délivre son hard rock accrocheur avec conviction, mis en valeur par un son assez clair et emmené par un frontman de talent doté également d'une bonne voix puissante! Alors que j'étais à deux doigts de zapper ce concert, il s'est avéré être le meilleur groupe de heavy rock 80s du week-end pour ma part! Leur musique n'a absolument rien d'originale mais force est de constater que la formation helvète maîtrise son sujet à la perfection sur scène, y compris leur reprise de "Hush" (Deep Purple), après Ruffians voilà mon autre excellente surprise de la journée.
4/5

Je me replace dans les premiers rangs en attendant QUEENSRYCHE dont la rumeur voulait que la setlist de cette tournée soit très spéciale. Et en effet pas de doutes là dessus, car le quintette de Seattle prend tout le monde de revers et nous interprète sans fléchir son chef d'œuvre Operation Mindcrime en quasi intégralité! Seule "Breaking the Silence" est mise de côté pour des raisons que j'ignore.
Le quintette très souriant aujourd'hui devient même sextette pour quelques morceaux lorsque Pamela Moore (chanteuse invitée sur l'album à l'origine) rejoint le groupe sur scène, non seulement pour chanter ses propres parties (le monument "Sister Mary"!!!), mais également pour seconder Geoff Tate sur certains refrains voire s'accaparer d'autres lignes de chant, avec pour résultat la foule qui exulte sur chacun de ces grands moments qui parsèment Mindcrime :) Geoff justement a une nouvelle fois changé de look et ressemble bien plus à ce qu'il était lors de la tournée Mindcrime de 1988, allant jusqu'à ressortir et exhiber sa veste en jean "Liar" avec la tête de Bush en guise de dossard. Le reste du line-up est inchangé mis à part DeGarmo remplacé désormais par Mike Stone qui semble quant à lui sorti d'un groupe d'Indus! Il n'a pas non plus tout à fait le niveau et surtout la présence de DeGarmo mais il s'en sort déjà autrement mieux que Kelly Gray, le précédent remplaçant qu'on oubliera au plus vite.
De toute manière le public enthousiaste n'a d'yeux que pour Geoff qui reste ce frontman hyper charismatique qui donne tout son sens à l'expression "la grande classe"! D'autres diront sans doute qu'il se la pète mais si tel est le cas c'est vraiment dans le bon sens du terme en ce qui me concerne ;) Vocalement il simplifie peut-être certains des passages les plus difficiles ("The Mission") mais il conserve tout de même un superbe grain de voix, et dès lors qu'il daigne un peu se lâcher et faire parler toute sa puissance c'est le frisson garanti à Balingen. Ce qu'il a va faire notamment une fois l'interprétation de Mindcrime achevée, en s'attaquant avec entrain au merveilleux "Take Hold of the Flame" en rappel qui embrase le public une dernière fois, le panard! Que demander de mieux en morceau final? A part "Queen of The Reich" peut-être ;)
Finalement mon seul reproche concerne le son juste correct mais pas bien clair non plus, raison pour laquelle j'irais les revoir en salle à Paris quelques jours plus tard...
4,5/5

Setlist :

L'album Operation Mindcrime en intégralité, sauf "Breaking the Silence"
Take Hold of the Flame

La tête d'affiche du premier jour est ALICE COOPER, certes déjà vu 3 semaines plus tôt à Bologne, mais vu mon état de fatigue avancé en Italie, ce coup-ci je vais essayer de revoir le concert de plus près. Cela me permet d'apprécier au mieux les multiples facéties du show du grand Alice, que ce soit sa comédie en camisole de force, l'apparition d'une danseuse en ombre chinoise au dessus de la batterie, la mini scène du combat des loubards, les ballons jeté dans la foule pour "Shool's Out", ou encore les pas de danse et de violence gratuite avec la poupée :)
Certains artifices ont même été rajoutés depuis la dernière fois, mais la principale différence est que le public allemand accroche davantage à ce choix de setlist que l'italien plus passif, ainsi l'ambiance est un peu plus relevée ce soir et en cela je préfère ce concert dans lequel les musiciens qui accompagnent Alice restent brillants et parfaitement dans l'esprit rock 'n roll du groupe. Seul le solo de batterie demeure toujours aussi chiant, pour le reste le son est encore une fois excellent, et de fait Alice et sa bande m'ont convaincu une fois de plus que la talent permet de survivre aux affres d'un âge déjà bien avancé. La classe.
4,5/5

Setlist :

Intro : Black Juju
Hello Hooray
No More Mr.Nice Guy
Man Of The Year
Billion Dollar Babies
Between High School & Old School
Muscle Of Love
Be My Lover
Who Do You Think We Are
What Do You Want From Me
I’m Eighteen
Desperado
Halo Of Flies (avec solo de batterie)
Sick Things
Gutter Cats Vs. The Jets
Backyard Brawl
Cold Ethyl
Only Women Bleed
Ballad Of Dwight Fry
School's Out
---------------------------------------------------------------
medley Brutal Planet / Wicked Young Man
Poison
Under My Wheels

Le lendemain j'arrive après le set de MAJESTY mais pile à l'heure pour du bon gros Metal US à nouveau, les vilains de BALLISTIC pour ne pas les nommer. Le groupe de Tom Gattis (Tension, Deuce avec Marty Friedman, Wardog, etc.) a recruté Tony Taylor de Twisted Tower Dire au chant étant donné que Gattis ne peut plus assurer à la fois les vocaux et la guitare, et la transition s'effectue plutôt bien au sein de leur Speed Metal furieux et assez technique où ce ne sont pas les riffs qui manquent. Néanmoins on pourra regretter le timbre et le style originaux de Gattis qui sont "remplacés" par d'autres plus communs, même si Taylor s'applique à respecter la physionomie d'origine des morceaux.
Une chose est sure, Rikard Stjernquist (batteur de Jag Panzer) n'est pas venu pour faire de la figuration, sa prestation derrière les fûts est époustouflante! Le bassiste et le soliste sont beaucoup plus réservés mais pas en reste sur leur instrument, alors que Gattis s'agite de partout et lance quelques discours "pro-True Metal" dès qu'il en a l'occasion ;) Pour la peine il revient même au micro pour une reprise de son précédent groupe Tension ("Wrecking Crew"), un bon vieux classique du Metal underground qu'une bonne partie du public connaisseur semble connaître sur le bout des doigts.
Le concert se termine par l'enchaînement brutal et tout aussi carré que le reste de "Undefeated" et "Threshold of Pain", deux énormes coup de massue pour réveiller tout le monde si ce n'était pas déjà fait. On peut dire qu'ils n'auront pas traversé l'Atlantique pour rien :)
4/5

Setlist :

Collision Course
Corpse Stacked High
Silent Killer
Watch Me Do It
Wrecking Crew (TENSION)
Call me Evil
Undefeated
Threshold of Pain

On change radicalement de registre pour revenir au Hard Rock soft venu du plein cœur des années 70 de ANGEL, une reformation assez étrange puisque je m'attendais à voir une équipe de vieux briscards, or seuls le chanteur et le batteur paraissent provenir de cette époque, le guitariste au contraire devant être à peine plus âgé que moi :) Il y a donc eu avoir beaucoup de changements de line-up dont je n'ai pas connaissance, sans oublier le départ de Gregg Giuffria qui a acquis une certaine renommée depuis. Remarquez, mon seul contact avec Angel est une compilation de leurs classiques parue il y a quelques années, j'attends toujours de tomber sur des rééditions valables de leurs albums. Je serais donc bien incapable d'établir une setlist précise même si je parviens à reconnaître quelques titres dans le lot dont "Rock 'n Rollers", "Any Way You Want It", et surtout le splendide "The Tower" en ouverture de leur concert, une entrée assez énergique je dois dire, je ne m'attendais pas à ça!
Tout le groupe en accoutrement blanc angélique est extrêmement dynamique pour nous servir son Hard 70's mélodique et un poil pop au croisement de Uriah Heep et des Beatles pour les mélodies, une musique souvent centrée sur le chant ce qui n'est pas pour me déplaire car Frank DiMinio est resté un très bon vocaliste depuis tout ce temps, même s'il a pas mal de problèmes avec son micro qui ne cesse de se détacher de son support :) En tout cas certaines lignes vocales sur les passages calmes sont absolument superbes!
Après vu leur style Angel ne réalisent probablement pas la prestation la plus percutante du festival, et à ce sujet j'aurais même préféré davantage de morceaux épiques et progressifs plutôt que leur répertoire le plus "hard" sur lequel ils essaient fort logiquement de s'appuyer, il n'empêche que c'est aussi ce qui fait l'intérêt de ce festival de nous proposer des formations dont les apparitions en Europe sont très rares.
4/5

Retour à du Metal plus classique pour le BYH avec les vétérans américains de OMEN, toujours aussi en verve depuis leur passage en tête d'affiche du festival Keep It True l'an dernier. Cette fois-ci le groupe de Heavy Metal épique choisit de combler ses fans les plus intégristes en jouant les 3/4 de leur premier album culte Battle Cry! L'entrée sur "The Axeman" fait son effet et Omen ne relâchent la pression qu'après 45 minutes intenses, où seul le titre éponyme du dernier album n'a pas trop sa place à mon avis. Pour le reste c'est un pur bonheur de chanter les mélodies des hymnes que sont "Death Rider", "Teeth of the the Hydra" ou encore le sous-estimé "In the Arena" qui comble plus d'un fan.
Kevin Gorcher (chant) est le premier fan du groupe et ça se voit, il est sans conteste le remplaçant parfait du regretté JD Kimball (auquel le concert est dédié), tandis que Kenny Powell brille toujours dès qu'il touche à sa 6 cordes et nous régale de soli ornés de la marque de son style très personnel. Il nous récompense même en fin de show en lançant carrément une guitare dans le public, l'hallu! :)))))
Voilà un groupe passionné qui fait plaisir à voir en tout état de cause, vivement qu'ils reviennent!
4,5/5

Setlist :

The Axeman
Battle Cry
1000 Year Reign
Death Rider
Ruby Eyes (of the Serpent)
Eternal Black Dawn
Die by the Blade
Teeth of the Hydra
Nightmares
In the Arena
Dragon's Breath

Cette affiche est décidemment bien variée car on fonce désormais vers le Thrash imprévisible de DEATH ANGEL, forts d'un nouvel album dans leur besace suite à leur reformation. Justement le gang de San Francisco n'a pas peur de promouvoir sa nouvelle galette puisqu'il en extrait 3 titres au détriment de quelques douceurs de UltraViolence, mais cela contribue à élargir leur spectre musical toujours aussi impressionnant pour un groupe de Thrash. Seul "Thicker than Blood" et "Bored" me paraissent un peu superflus pour un show de festival, juste après la technicité accrocheuse de "Voracious Souls" ou l'autre classique "Disturbing the Peace", des morceaux dans lesquels le groupe prouve qu'il est toujours l'un des plus intenses scéniquement au monde, quel que soit le style abordé. Difficile de trouver une formation qui bouge autant et ce sans jamais sacrifier l'interprétation, y compris pour le guitar hero du thrash Rob Cavestany qui se joint parfois aux vocaux sur quelques titres comme les très mélodiques "Stagnant" et "The Devil Incarnate". Il laisse le soin à Mark Osegueda de chauffer le public à blanc du début jusqu'à la fin de ce "Kill As One" repris en masse et qui met Balingen sur les genoux une dernière fois.
Au moins avec Death Angel on en a toujours pour notre argent!
4,5/5

Setlist :

Thrown to the Wolves
Voracious Souls
Disturbing the Peace
Thicker than Blood
Bored
Evil Priest
The Devil Incarnate
Seemingly Endless Time
medley The UltraViolence / Kill As One

MAGNUM avaient déjà été programmés au BYH l'an dernier ou il y a deux ans, ma mémoire flanche, mais avaient du annuler au dernier moment. Ce contretemps est désormais réparé et ce show des vétérans du hard anglais était visiblement très attendu quand on voit la réaction du public extrêmement enthousiaste dès le début! Le groupe n'a peut-être plus tout à fait la pêche de ses 20 ans mais Bob Catley et ses sbires restent des musiciens affûtés qui déroulent leur collection de 30 ans de tubes de hard mélodique, repris avec bon cœur par toute la foule amassée ou presque. Ils en profitent au passage pour jouer en avant-première 2 titres du prochain album, et même si dans le lot je n'ai reconnu qu'une partie des morceaux, c'est toujours un très bon moment que l'on passe en compagnie de ce groupe méconnu en France mais visiblement très apprécié outre Rhin. Par contre ils auraient pu éviter de mettre le clavier autant en avant ;)
4/5

A ce moment là j'ai tellement mal aux pieds avec tous les trajets du jour et de la veille que je vais prendre la sage décision de regarder le concert de UFO assis sur la petite colline planquée du site, les jambes au repos mais les oreilles grandes ouvertes. De manière encore plus flagrante qu'au concert de Lyon le groupe culte anglais privilégie tous ses grands classiques en se calant sur le mythique live Strangers in the Night, puisque le seul nouveau titre joué est l'excellent "Daylight Goes to Town" du dernier album. Les puristes regretteront donc à raison qu'une fois de plus il n'y ait aucune prise de risques, mais en même temps il ne s'agit qu'un concert de festival...
Point positif, Phil Mogg est en meilleure forme physique et vocale cette fois et reste moins bloqué sur son pied de micro même s'il accuse toujours un peu son âge, et je remarque que dans l'ensemble le nouveau line-up est désormais plus soudé, avec une véritable complicité qui s'installe entre un Pete Way complètement intenable et un Vinnie Moore expressif qui a vraiment pris ses marques au sein de la formation. Ce dernier a sans aucun doute possible le meilleur son de guitare de tout le festival, laissant nos oreilles profiter de sublimes soli en pur touché où il reste fidèle aux lignes mélodiques de Michael Schenker, excepté pour "Lights Out" remodelé à sa sauce.
Et franchement, après avoir vu et entendu une telle prestation.... qui a envie de voir Schenker revenir? Le fun, le professionnalisme et le rock 'n roll sont garantis tous les soirs par cette nouvelle mouture de UFO, ce qui n'était pas toujours le cas avec le grand blond allemand, alors... que cela dure :)
4,5/5

Setlist :

Mother Mary
This Kids
Daylight Goes to Town
Out in the Street
Love to Love
Only You Can Rock Me
Lights Out
Too Hot to Handle
Rock Bottom
Doctor Doctor

White Lion auraient du jouer au BYH cette année mais suite à leur annulation c'est le groupe solo de SEBASTIAN BACH qui les remplace, plus connu évidemment comme ancien chanteur de Skid Row. Ne me demandez pas qui l'accompagne, je n'en ai aucune idée hormis l'ex-guitariste d'Anthrax, son line-up étant assez solide sans m'avoir bluffé non plus.
Comme on aurait pu l'imaginer la setlist n'est pratiquement que du Skid Row avec autant de classiques que sont "Slave to the Grind", "Piece of Me", "Monkey Business", "Big Guns", etc., sur lesquels Bach se déchaîne comme un beau diable, ne tenant pas en place et ravi de retrouver l'Allemagne après 10 ans d'absence du pays des buveurs de bière. Le public célèbre ce retour comme il se doit et ne se prive pas pour donner de la voix en retour, notamment sur la ballade "I Remember You" comme vous pouvez l'imaginer ;)
En revanche ce soir sa version de "18 & Life" ne me plait pas des masses, trop rapide et chantée un peu à l'arrache sans vraiment y mettre la flamme. D'une manière générale il n'est plus forcément aussi convaincant que dans mes souvenirs, attention il reste un très bon chanteur au style personnel mais se concentre un peu moins sur les nuances, et sa nouvelle façon de pousser des cris crispants a tendance à me gaver, comme s'il ne pouvait plus atteindre la moindre note haut perchée claire.
En tout cas il demeure très bavard, sait jouer avec le public et se le mettre dans la poche lorsqu'il nous présente ce "Rock 'n Roll" co-composé avec Wolf Hoffmann d'Accept, ce qui lui donne l'idée de se lancer dans une imitation hilarante d'Udo sur les refrains de "Balls to the Wall", "Fast as a Shark" et "London Leatherboys":)
A un autre moment Sebastian s'en prend à un type au premier rang qui devait sans doute lui faire des doigts d'honneur ou autres messages d'affection, car notre grand gaillard s'énerve brusquement et l'insulte de tous les noms d'oiseaux avant de demander à la Sécurité de l'éjecter! Quelques minutes plus tard il l'invite même à monter sur scène, et nargue sa victime qui se fait embarquer par les molosses :))) Et pendant ce temps là la nana à côté de moi bave en admirant le bô gosse sur scène, rahlala...
Enfin au moins il fait le show et on ne s'ennuie pas jusqu'au délire final qu'est ce "Youth Gone Wild" tonitruant qui doit encore résonner dans tout Balingen =)
4/5

Setlist :

Slave To The Grind
Big Guns
Always And Never The Same
Piece Of Me
Frozen
Here I Am
18 & Life
Rock 'N' Roll
Sweet Little Sister
The Threat
In A Darkened Room
Monkey Business
Timewarp
I Remember You
Youth Gone Wild

Il reste alors 2 groupes au programme pour ce BYH 2004, mais je ne verrais ni TESTAMENT ni ICED EARTH, pour des problèmes de locomotion compliqués et inintéressants, car sinon je me serais retrouvé coincé en Allemagne :)
Pour Testament cela n'est pas bien grave, les ayant vu aux Gods of Metal il y a 3 semaines, d'autant que Eric Peterson n'est plus de la partie car blessé, et leur concert a du être abrégé une nouvelle fois m'a-t-on raconté! Décidément...
En ce qui concerne Iced Earth j'aurais bien aimé voir ce que donne ce nouveau line-up, mais les échos que j'en ai eu sont mitigés. Bah je verrais bien à la fin de l'année lorsque le groupe daignera mettre sur pied une tournée européenne digne de ce nom...

Néanmoins malgré ce petit couac final ce BYH aura été riche en surprises et prestations inédites, cela nous change un peu des affiches trop prévisibles et répétitives comme on en voit de plus en plus sur les gros festivals allemands.
Seule obligation désormais et pas des moindres : venir la veille pour se placer dans un camping qui ne soit pas à l'autre bout de la ville, ou alors avoir des pieds de rechange....

Quelques photos du festival ici :
http://www.metalmaus.com/engbyhbands04.htm
http://www.radiomelodic.de/Bilder/ByH2004/BangYourHead2004.htm

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